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Special pages :
Lettre à Alfred Rosmer, 17 août 1937
| Auteur·e(s) | Léon Trotski |
|---|---|
| Écriture | 17 août 1937 |
Coyoacán, le 17 août 1937
Cher ami,
Voici longtemps qu’on n’a pas de nouvelles de vous. Pas nécessaire de vous dire que le fait que vous n’êtes pas venu avec les Weber et autres nous a bien peinés. Mais je comprends vos raisons : vous êtes venu spécialement pour participer aux travaux de la Commission et vous ne voulez pas donner vous-même de « mauvais exemple ». Avec Natalia nous espérons que vous nous visiterez à l’automne.
La réponse de W. Thomas à ma courte lettre concernant Kronstadt et Makhno m’inquiète un peu. Je n’étais nullement obligé de répondre aux questions de Thomas. Je l’ai fait néanmoins. Au lieu d’apporter des contre-arguments ou de... se taire, Thomas donne une appréciation sommaire et assez péjorative de ma réponse, en exprimant même des doutes sur ma sincérité. Pour quelqu’un d’autre, ça pourrait aller, mais un membre de la Commission devrait bien être un peu plus prudent dans une controverse provoquée par lui et non par moi. Mon premier mouvement fut de lui répondre sans équivoque. Mais je me suis décidé en fin de compte à garder le silence.
Nous avons envoyé à LaFollette les lettres de Liova à Natalia et les cartes de Zina à Liova envoyées lors de notre séjour à Copenhague. Ce sont des originaux. L’importance de cette correspondance n’échappera à personne. Maintenant l’alibi de Liova est démontré à 100 %. J’espère au moins que cette conclusion sera faite [par] la Commission aussitôt (sic) que possible et sera rendue publique.