L’assainissement des finances de l’Allemagne est-il possible ?

De Marxists-fr
Aller à la navigation Aller à la recherche


Le rétablissement de l’équilibre budgétaire du Reich n’est pas impossible...[modifier le wikicode]

Les statistiques publiées depuis la stabilisation du mark sur les recettes et les dépenses du Reich font apparaitre sous un jour plus favorable l’état des finances allemandes. Voici des chiffres instructifs à cet égard :

en millions de marks or
21-30 novembre 1-10 décembre 11-20 décembre 21-31 décembre 1-10 janvier 11-20 janvier 21-31 janvier
Recettes totales 15,1 32,8 42,9 88,8 99,9 161,2 188,7
Dépenses totales 258,7 180,0 165.7 153,8 63,9 180,4 199,1
Excédent de recettes 36,0
Déficit 243,6 147,2 122,8 65,0 19,2 10,4

Alors qu’avant l’émission du rentenmark les recettes du Reich n’avaient même pas suffi à couvrir les dépenses, le gouvernement réussit, dans le courant des premiers dix jours de janvier, à couvrir 155% des dépenses et à réaliser un excédent de recettes qui se chiffrait par 36 millions de marks-or. L’intervalle qui nous sépare de cette date est, bien entendu, trop court pour tirer de ce résultat des conclusions définitives. Et cela d’autant plus que les recettes du Reich ne sont pas encore fixées, la troisième ordonnance sur le paiement des impôts n’ayant pas encore été publiée (à l’heure ou nous écrivons) et les statistiques citées plus haut embrassant aussi des recettes provenant de taxes supprimées depuis — contributions de la Ruhr, du pain, etc. — qui, par conséquent, ne figureront plus en 1924 dans la colonne des recettes. Le résultat extraordinairement favorable du début de janvier peut, en outre, être attribué au fait qu’à cette époque il ne fut pas payé de traitements de fonctionnaires.

Il ne nous reste donc pour ce moment qu’à examiner, de façon purement théorique, la question : L’Allemagne est-elle en état de rétablir l’équilibre de ses finances ?

Notre réponse à cette question — si nous faisons abstraction des paiements à effectuer à titre de réparations — ne peut être qu’absolument affirmative. Etant donné que le service d’intérêts des dettes publiques intérieures n’entre plus en ligne de compte, étant donnée aussi la réduction importante des dépenses militaires, les dépenses actuelles du Reich ont, comparées à celles d’avant guerre, sensiblement diminué. Si nous admettons, que la production capitaliste ne sera pas profondément troublée par l’action du prolétariat, les moyens de production de l’Allemagne étant restée intacts, il n’y a pas de raison de douter que l’économie allemande puisse produire suffisamment d’impôts pour permettre au Reich de faire face à ses dépenses. La question se pose donc en ces seuls termes : la bourgeoisie allemande qui, après sa victoire de 1923 sur le prolétariat, peut considérer l’Etat comme celui de sa classe, voudra-t-elle par des impôts adéquats subvenir aux besoins de cet Etat ? En autres termes : La volonté de classe de la bourgeoisie et l’intérêt qu’elle porte au maintien de l’Etat sont-ils assez forts pour obliger ses membres à donner à l’Etat ce qu’il lui faut pour vivre ? Si c’est le cas, on ne saurait découvrir d’obstacles sérieux à ce que le Reich se maintienne en tant qu’Etat. Une augmentation proportionnelle des impôts parait, actuellement, indispensable. 1200 millions de mark-or, montant des impôts perçus en 1922, ou 700—800 millions de mark-or, chiffre qui représente les recouvrements d’impôts en 1923, ne sauraient plus suffire à assurer l’existence de l’Etat allemand. Et comme par la réduction des salaires des ouvriers et des traitements des fonctionnaires, ces classes ne peuvent faire figure de piliers de l’équilibre budgétaire, les classes possédantes — grands propriétaires, grosse bourgeoisie, cultivateurs — doivent forcément prendre sur elles des charges plus lourdes d’impôts. Faute de quoi la stabilisation du mark ne peut être de longue durée.

En vue de nous former quelque idée du développement futur des finances allemandes, il est nécessaire de soumettre les recettes actuelles à un examen approfondi. De cet examen, il résulte au premier abord que la plus grande moitié des recettes proviennent de contributions qui durent être acquittées à titre temporaire et une seule fois. Le dernier relevé complet des rentrées est du mois décembre dernier. (Nous donnons les chiffres en marks-or, 1 billion de marks-papier valant à cette époque un mark-or.)

Les recettes totales du Reich — impôts, droits de douane, contributions, etc. — se montaient à 312,32 millions de mark-or[1].

Ces recettes ont été encaissées à 63 titres différents. Abstraction faite de celles dont le montant était inférieur à un million de marks, elles se répartissent de la façon suivante :

Recettes temporaires: en millions de marks-or
Contributions de la Ruhr versées par les contribuables taxés en vertu de l'impôt sur le revenu 94,O6
Contributions à la base de la taxe sur les sociétés anonymes 29,44
Contributions des entreprises : part des entrepreneurs 30,38
Contributions des entreprises : part de l'agriculture 6,27
Contributions pour « le ravitaillement en pain » 7,31
Total 167,46
Recettes permanentes: en millions de marks-or
Impôts sur le revenu provenant des salaires 37,35
Autres impôts sur le revenu 3,13
Taxe générale sur le chiffre d’affaires 50,58
Taxe sur le chiffre d’affaires augmentée 1,85
Taxe sur les sociétés anonymes 1,48
Taxe sur le opérations de Bourse 16,47
Droits de timbre 2,78
Droits de douane et impôts indirects 29,04
Total 142,68

Il ressort de cette statistique que, malgré les résultats favorables dans les relevés établis tous les dix jours, la situation financière du Reich repose sur des bases très fragiles. Plus de la moitié des recettes de décembre provient des contributions de la Ruhr, des entreprises et du pain, ressources qui pour le budget de 1924 n’existent plus. Les recettes permanentes — abstraction faite des subsides aux Etats et communes — ne peuvent couvrir que 20—30% des dépenses. Il ressort de plus de ces chiffres que la bourgeoisie allemande — abstraction faite des constitutions temporaires — en décembre encore n’a pour ainsi dire pas payé d impôts[2]. Le montant des impôts et taxes permanents, acquittés par les classes possédantes, se trouve exprimé pur les chiffres suivants :

Millions de marks-or
Impôts sur le revenu 3,13
Taxe sur le chiffre d'affaires augmentée 1,85
Taxe sur les sociétés anonymes 1,48
Taxe sur les opérations de Bourse 16,47
Droits de timbre 2,78
Total 25,71

Si nous y ajoutons encore les paiements effectués par la bourgeoisie à titre de taxe sur le chiffre d’affaires, droits de douane et monopoles, nous arrivons au chiffre de 60 millions de marksor, qui représente, abondamment comptée, la part de la bourgeoisie allemande aux charges d’impôts courants. Pour pouvoir rétablir l’équilibre budgétaire — les paiements à titre de réparations écartés — la bourgeoisie allemande devrait à peu près quintupler ses contributions.

Avant la guerre le fisc allemand percevait en impôt :

Reich 2000 millions de marks-or
Etats 2000 millions de marks-or
Communes 1500 millions de marks-or
Total 5500 millions de marks-or

Le Reich dépense actuellement beaucoup moins pour l’entretien de son armée. Le Reich, les Etats, les communes n’ont presque plus à payer d’intérêts pour leurs emprunts. Il en résulte une réduction de dépenses de 2200 millions. 300 millions sont perdus par suite de la diminution du territoire allemand, il reste encore 3000 millions. Vu, toutefois, que la capacité d’achat de l’or diminue d’un tiers, il faut compter avec des besoins budgétaires se chiffrant par 4500 millions de marks-or, c’est-à-dire, 380 millions de marks-or par mois. Si d’après notre évaluation les paiements d’impôts effectués par la bourgeoisie en décembre se montent à 60 millions de marks-or et ceux du prolétariat à 80 millions, les classes possédantes, le prolétariat touchant des salaires minimes et ne pouvant assumer des charges nouvelles, devraient quintupler le montant de leurs contributions à l’Etat. Les frais d’occupation et les dettes à titre de réparations ainsi que le déficit des entreprises d’Etat ne sont pas compris dans le calcul. Si nous considérons que les provinces occupées ne paient pas, provisoirement, d’impôts, puisque les fournitures effectuées par les capitalistes conformément à l’accord avec la Micum sont déduites de leurs redevances d’impôts et que la partie du réseau ferré qui assure le plus de revenus à la direction des chemins de fer d’Etat, celle de la Ruhr, se trouve entre les mains de l’occupant français, la bourgeoisie de l’Allemagne non occupée devrait payer beaucoup plus que le quintuple de ses charges actuelles d’impôts courants pour permettre à l’Etat de rétablir l’équilibre budgétaire. Si elle s’y refuse et si le gouvernement est obligé de recourir à nouveau à l’inflation, ne serait-ce que sous forme dissimulée, la stabilisation du mark, d’ailleurs sans fondement solide, ne sera pas d’une longue durée.

Mais ce rétablissement des finances est bien improbable[modifier le wikicode]

Nous avons posé la question: la volonté de classe de la bourgeoisie allemande et l’intérêt quelle porte au maintien de l’Etat sont-ils assez forts pour obliger ses membres à donner à l’Etat de la dictature bourgeoise ce qui lui faut pour vivre ?

Après les événements des dernières semaines nous sommes, pour le moment, disposés à répondre négativement à cette question.

Il est vrai que quelques organes de la partie consciente de la bourgeoisie font de la propagande pour amener les classes possédantes à augmenter leurs contributions à l’Etat. C’est le cas de la Deutsche Allgemeine Zeitung, organe de Stinnes. Mais une grande partie de la presse et des organisations de la bourgeoisie déclarent que même les impôts actuels constituent pour les classes possédantes des charges trop écrasantes.

Capitalistes, agrariens, paysans et artisans protestent avec la même vigueur contre une imposition équitable. La dictature des généraux ne se montre pas non plus disposée à obliger les classes possédantes allemandes à augmenter leurs contributions à l’Etat. Le général Lossberg, représentant de la dictature bourgeoise à Munster (Westphalie), à déclaré à l’assemblée générale de l’Union des paysans de Westphalie:

« À mon avis il est indispensable que l’agriculture allemande prenne sur elle le soin du ravitaillement de l’Allemagne. Mais elle ne pourrait accomplir cette tâche que si les cercles dirigeants tenaient compte des réalités en évitant de ruiner par des impôts exagérés les producteurs ruraux... C’est pourquoi, dans un rapport adressé à Berlin, j’ai fait ressortir avec tout le sérieux que comporte la situation, ce qu’il y a d’injuste à maintenir le montant de la contribution militaire au niveau de 1913, car c’est à [sur] la base de cette contribution que sont calculés l’impôt sur le capital, les contributions du Rhin et de la Ruhr, etc. Il faut absolument trouver d’autres moyens pour arriver aux buts proposés. »

En entendant les dictateurs militaires tenir ce langage, on conçoit des doutes sérieux quant à la possibilité d’amener la bourgeoisie allemande à faire les efforts nécessaires en vue du relèvement des finances allemandes[3].

Dans le maquis des statistiques truquées. — Commerce extérieur et bilan financier[modifier le wikicode]

Le développement du commerce extérieur et du bilan financier est également d’une importance décisive pour la durée de la stabilisation du mark. Le cours du change ne peut être stable que si [le] bilan financier est équilibré. L’équilibre peut être réalisé, grâce à l’obtention de crédits étrangers servant à couvrir le déficit. Toutefois, les perspectives d’un emprunt extérieur pour l’Allemagne sont en ce moment plutôt faibles. Le fait que le rentenmark est un moyen d’échange intérieur n’y change rien. Au cas d’une nouvelle chute du mark-papier le rentenmark devra également perdre sa valeur. La dépréciation du rentenmark, vu son caractère de change extérieur, pourrait être dissimulée par l’élévation correspondante des prix calculés en rentemnarks.

Nous nous occuperons avant tout du bilan commercial qui constitue le fondement du bilan financier. Dans nos rapports précédents nous avons déjà fait ressortir à plusieurs reprises qu’un bon nombre d’économistes considèrent les données statistiques sur le commerce extérieur de l’Allemagne comme falsifiées. Dans notre rapport sur le deuxième trimestre de 1923 nous avons signalé les calculs de Hortens pour l’année 1922, d’après lesquels la valeur des exportations se chiffrait cette année-là par 9,8 milliards de marks-or au lieu des 3,9 milliards que nous trouvons dans les statistiques officielles. Ce serait alors au lieu d’un bilan commercial passif, dont le déficit se chiffrait par 2 milliards de marks-or, un bilan actif avec un excédent de 4 milliards des exportations sur les importations. Nous avons également exprimé des doutes au sujet de l’exactitude des chiffres officiels, nous trouvions toutefois que l’excédent de 4 milliards était impossible, car la dépréciation du mark dans la même proportion qu’en 1922 deviendrait, si on l’admettait, inexplicable.

Le Bureau de Statistique du Reich, en vue d’établir la valeur des exportations en marks-or, a maintenant adopté une nouvelle méthode de calcul. Elle consiste à multiplier les données sur la quantité des marchandises exportées par la valeur-unité de ces marchandises d’après la statistique du commerce extérieur en 1913. Cette nouvelle méthode de calcul nous montre que le commerce extérieur de l’Allemagne dans la période d’après guerre n’est pas très déficitaire.[4]

Nous donnons ci-dessous les chiffres calculés d’après les méthodes ancienne et nouvelle :

Commerce extérieur exprimé en millions de marks-or
Calcul ancien
Année Importations Exportations Solde (déficit)
1921
1922
Calcul nouveau
1920 3947 3724 223
1921 5751 5586 165
1922 6312 6199 113
1923 5589 5516 73

La nouvelle méthode de calcul nous présente donc un tableau tout différent. Au lieu d’un déficit de 2230 millions de marks-or en 1922 nous en avons un de 113 millions. Certes, la nouvelle méthode a également des points faibles, l’augmentation des prix mondiaux n’étant pas égale pour toutes les catégories de marchandises.

Pour les mois d’octobre et novembre 1923, les statistiques officielles nous présentent déjà un bilan commercial actif, eu donnant ces chiffres intéressants :

Importations Exportations Solde (déficit)
Octobre 1923 508 436 132
Novembre 1923 514 434 80


Il n’est pas impossible que ces chiffres aient été calculés avec un optimisme voulu, en vue de faciliter un emprunt étranger, en tout cas, il semble que ce ne soit pas le commerce extérieur de l’Allemagne qui mettra en péril le cours stable du mark.

En ce qui concerne les parties non commerciales du bilan financier il faut considérer, d’une part, les pertes résultant des intérêts encaissés par des étrangers, acquéreurs de biens allemands, et des frais de séjour à l’étranger de nombreux allemands qui ont quitté le pays à cause de la cherté croissante de la vie. D’autre part, il faut enregistrer au chapitre des gains les intérêts des capitaux allemands placés à l’étranger et le retour même de ces capitaux qui a probablement commencé dès l’établissement de la dictature bourgeoise.

Conclusions[modifier le wikicode]

Résumons: une stabilisation du mark est économiquement possible, mais elle ne parait pas actuellement vraisemblable.

Les conditions de la stabilisation du change allemand seraient : a) Augmentation en vue du rétablissement de l’équilibre budgétaire des charges fiscales des classes dirigeantes. (Eventuellement : emprunt intérieur à long terme).

b) Bilan commercial actif ou très peu passif, qui n’est possible que si

1. le prolétariat allemand, sans faire une résistance prolongée qui dérange le processus de production, accepte la prolongation de la journée de travail, la réduction des salaires et, en général, la dictature de la bourgeoisie;

2. si L’Allemagne obtient un moratoire général pour tous payements résultant du traité de paix, ou un emprunt extérieur au moyen duquel elle pourrait s’acquitter des réparations.

Il est fort peu probable que toutes ces conditions se réalisent. Une stabilisation durable du mark apparait par conséquent, peu vraisemblable.

Nous devons souligner que, d’après les expériences faites par le peuple allemand, on ne saurait compter avec un lent processus de dépréciation du mark. Si la confiance du public en le rentenmark devait être à nouveau ébranlée, le mouvement monétaire atteindrait de nouveau une rapidité vertigineuse. Quand on pense qu’il y a maintenant en circulation dix fois plus de papier-monnaie (compté naturellement en or), qu’avant la stabilisation du mark, on peut mesurer les proportions que prendrait une nouvelle chute du mark. Ce serait une véritable catastrophe, même en comparaison avec celles que nous avons déjà observées.

  1. L'ensemble des recettes qui figurent dans cette statistique diffèrent du montant des recettes que nous trouvons dans les relevés publiés tous les dix jours. Ce sont des « excédents des caisses de l’administration des finances » et qui contiennent également les recettes provenant de diverses opérations financières du Reich comme, par exemple, de la vente des obligations de l’emprunt-or. L’excédent total des « caisses de finances » se montait en décembre à 173,7 millions de marks-or seulement contre les recettes totales du Reich en impôts, droits de douane, etc. qui se chiffraient par 512 millions. Les 136 millions de marks-or déficitaires représentent évidemment le montant des sommes qui, des caisses de l’administration des finances du Reich, furent délivrées aux Etats et communes allemands. E V.
  2. Il est caractéristique pour le sabotage des impôts par la bourgeoisie que l'impôt sur les héritages n’a donné, en décembre, que la somme dérisoire de 56 650 marks. En 1913 les recettes moyennes mensuelles provenant de cet impôt avaient été de 3,9 millions de marks. Le faible rendement de cet impôt semble être la conséquence des lenteurs de procédé de l’administration des finances. C’est souvent des mois après les décès que l’impôt sur l'héritage est perçu par l’administration, par quoi, vu la dépréciation de la monnaie, sa valeur se trouve considérablement diminuée. E. V.
  3. Aux camarades qui considèrent comme absolument impossible de rétablir l’équilibre budgétaire du Reich, nous rappelons que d’après les calculs faits par Helfferich pour les mois d’avril - août 1922, le budget intérieur du Reich avait un excédent de recettes sur les dépenses qui a suffi à couvrir le déficit des entreprises d’Etat dans les mois avril-juillet. En ajoutant les dépenses découlant des traités de paix — d’ailleurs pas trop écrasantes à cette époque — aux dépenses ordinaires du budget, on trouve que le déficit de ces cinq mois n’a pas été supérieur à 60 millions de marks-or. E. V
  4. Le défaut de l’ancienne méthode de calcul consiste en ce que la valeur des exportations était calculée à [sur] la base des déclarations des exportateurs, qui, vu les taxes sur les exportations, avaient un intérêt évident à dissimuler la valeur réelle des marchandises. E. V