L'incohérence de la section française

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Chers Camarades,

On me demande de vous donner mon avis sur les conclusions de la commission d'enquête sur le cas R(aymond) M(olinier)[1]. Je me suis déjà prononcé là‑dessus. Il eut fallu au moment de l'exclusion de Raymond Molinier donner une explication politique. On ne l'a pas fait. Par une série de fautes, on a permis à Raymond Molinier de créer une nouvelle organisation qui agit sous le drapeau de la IV° Internationale[2]. Maintenant, avec un retard de presque quatre mois, on veut publier un document qui concerne non le membre de notre section mais le chef d'une organisation indépendante. Cette publication ne serait que la manifestation de l'impotence politique... Tout le monde va objecter : pourquoi ne l'avez‑vous pas dit quand il était membre de votre organisation et au moment où vous l'avez exclu ? Pourquoi lancez‑vous toutes ces accusations maintenant quand il a réussi à monter une boutique concurrente ? On ne peut pas réparer les conséquences néfastes d'une politique fausse et contradictoire pendant presque une année d'un seul coup. Il faut au moins savoir supporter les conséquences de ses propres fautes et préparer patiemment la revanche.

Mais malheureusement l'incohérence est la seule loi de la section française. On veut faire une lourde bêtise de plus. Quant à moi, je dégage totalement ma responsabilité.

  1. Il s'agit de la commission d'enquête décidée par le C.C. du G.B.L. sous la pression de ceux qui ne voulaient à aucun prix d'une réunification comprenant R. Molinier.
  2. Le 7 mars 1936, Raymond Molinier et ses camarades avaient tenu une conférence qui avait donné naissance au P.C.I. (parti communiste internationaliste), « section française de la IV° Internationale ».