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Lors de la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]] (août  1917), un des représentants de nationalités opprimées suppliait le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] d'agir, car dans leurs régions, c'étaient encore les mêmes fonctionnaires, les mêmes lois, la même oppression. La Russie révolutionnaire doit montrer qu'elle est ''« la mère et non point la marâtre de tous les peuples »''.
 
Lors de la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]] (août  1917), un des représentants de nationalités opprimées suppliait le [[Gouvernement_provisoire_(Russie)|gouvernement]] d'agir, car dans leurs régions, c'étaient encore les mêmes fonctionnaires, les mêmes lois, la même oppression. La Russie révolutionnaire doit montrer qu'elle est ''« la mère et non point la marâtre de tous les peuples »''.
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En septembre-octobre 1917, au même moment qu'une vague de jacqueries gagne [[Mouvement_paysan_en_1917|les campagnes russes]], les différents peuples opprimés de l’empire tsariste déchu se soulèvent eux aussi. A la [[Conférence_démocratique_(Russie)|Conférence démocratique]] du 14 septembre, la colère des représentants des minorités nationales est palpable : 40 sur 55 votent contre le gouvernement. [[Lénine|Lénine]] écrit alors :
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En septembre-octobre 1917, au même moment qu'une vague de jacqueries gagne [[Mouvement_paysan_en_1917|les campagnes russes]], les différents peuples opprimés de l’empire tsariste déchu se soulèvent eux aussi. A la [[Conférence_démocratique_(Russie)|Conférence démocratique]] du 14 septembre, la colère des représentants des minorités nationales est palpable : 40 sur 55 votent contre le gouvernement. [[Lénine|Lénine]] écrit alors :
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<blockquote>''«&nbsp;Après la question agraire, ce qui dans la vie de tout l'Etat russe a une importance exceptionnelle, surtout pour les masses petites-bourgeoises de la population, c'est la question nationale. Et nous voyons que, à la Conférence «démocratique» truquée par Monsieur Tsérétéli et consorts, la curie «nationale», par son radicalisme, occupe la deuxième place, ne le cédant qu'aux syndicats et laissant loin derrière elle la curie des Soviets de députés ouvriers et soldats.&nbsp;&nbsp;»<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171029.htm La crise est mûre]'', 29 septembre 1917</ref>''</blockquote>  
''«&nbsp;Après la question agraire, ce qui dans la vie de tout l'Etat russe a une importance exceptionnelle, surtout pour les masses petites-bourgeoises de la population, c'est la question nationale. Et nous voyons que, à la Conférence «démocratique» truquée par Monsieur Tsérétéli et consorts, la curie «nationale», par son radicalisme, occupe la deuxième place, ne le cédant qu'aux syndicats et laissant loin derrière elle la curie des Soviets de députés ouvriers et soldats.&nbsp; »<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171029.htm La crise est mûre]'', 29 septembre 1917</ref>''
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Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[Question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
 
Le renversement de la monarchie leur a apporté l'égalité des droits civiques, mais n’a pas apporté de réelle libération nationale. Les [[Parti_KD|KD]] ont perpétué la domination grand-russe, malgré leurs promesses antérieures. Les conciliateurs locaux, proches de la population, vont souvent plus loin dans les revendications que ne le veut le pouvoir central et conserveront plus longtemps leur base. Les bolchéviks sont peu présents parmi les minorités opprimées, mais la faillite des gouvernements de coalition sur la [[Question_nationale|question nationale]] comme sur les autres, provoque le plus souvent de la bienveillance à son égard, d’autant plus quand il y a coïncidence des antagonismes sociaux et nationaux.
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=== Finlande ===
 
=== Finlande ===
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La Finlande, qui faisait partie de l'Empire tsariste, est très impactée par la [[Révolution_de_1917|révolution de 1917]] qui déclenche une véritable [[Guerre_civile_finlandaise|guerre civile dans le pays]]. Les ouvriers finlandais sont très infuencés par le [[Bolchévisme|bolchévisme]], et le pouvoir soviétique tente de les aider dans leur [[Lutte_de_classe|lutte de classe]].<span>​</span><ref>Yrjö Sirola, [https://www.marxists.org/francais/sirola/works/1920/08/finlande.htm ''La question nationale en Finlande''], 1920</ref><span>​</span>
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La Finlande, qui faisait partie de l'Empire tsariste, est très impactée par la [[Révolution_de_1917|révolution de 1917]] qui déclenche une véritable [[Guerre_civile_finlandaise|guerre civile dans le pays]]. Les ouvriers finlandais sont très infuencés par le [[Bolchévisme|bolchévisme]], et le pouvoir soviétique tente de les aider dans leur [[Lutte_de_classe|lutte de classe]].<span>​</span><ref>Yrjö Sirola, [https://www.marxists.org/francais/sirola/works/1920/08/finlande.htm ''La question nationale en Finlande''], 1920</ref><span>​ </span>En septembre, le gouvernement [[Kérenski|Kérenski]] tente de rappeler de Finlande les troupes révolutionnaires russes (alliées aux ouvriers et paysans pauvres finlandais) afin de renforcer les [[possédants|possédants]] finlandais.
    
En réaction, les [[Classes_possédantes|classes possédantes]] en Finlande s'appuient sur le sentiment anti-russe et le [[Droit_à_l'autodétermination_des_peuples|droit à l'autodétermination]] pour éloigner le pays des sovétiques. Les nationalistes finlandais nobles et bourgeois annoncent donc leur indépendance en novembre 1917, mais sont en réalité prêts à se vassaliser devant le Reich allemand pour lui demander son aide contre la révolution attisée par les bolchéviks. Les rouges prennent bientôt Helsinki, et le gouvernement provisoire finlandais remplié à Vasaa demande l'aide des Allemands en février 1918. Ceux-ci fourniront des armes et des soldats.
 
En réaction, les [[Classes_possédantes|classes possédantes]] en Finlande s'appuient sur le sentiment anti-russe et le [[Droit_à_l'autodétermination_des_peuples|droit à l'autodétermination]] pour éloigner le pays des sovétiques. Les nationalistes finlandais nobles et bourgeois annoncent donc leur indépendance en novembre 1917, mais sont en réalité prêts à se vassaliser devant le Reich allemand pour lui demander son aide contre la révolution attisée par les bolchéviks. Les rouges prennent bientôt Helsinki, et le gouvernement provisoire finlandais remplié à Vasaa demande l'aide des Allemands en février 1918. Ceux-ci fourniront des armes et des soldats.

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