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A cela, s'ajoute le fait que les bolcheviks doivent contenir une [[Réaction|réaction]] de plus en plus revancharde, et le spectre de la contre-révolution se dessine.
 
A cela, s'ajoute le fait que les bolcheviks doivent contenir une [[Réaction|réaction]] de plus en plus revancharde, et le spectre de la contre-révolution se dessine.
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[[Lénine|Lénine]], ayant observé les défaites successives des communistes en Europe, décide d'instaurer progressivement un fort appareil répressif afin de consolider son pouvoir : cela passe notamment par la fermeture progressive des partis considérées comme contre-révolutionnaires (en premières instances les partis de [[droite|droite]]), la fermeture de nombreux journaux contre-révolutionnaires (puis plus tard qui ne seront pas reconnus par les communistes, même s'il s'agit de journaux "de gauche"), la dissolution de l'[[Douma|Assemblée constituante]] (considérée comme [[Bourgeoise|bourgeoise]]) et la mise en place d'une [[Tchéka|commission panrusse chargée de la répression des comploteurs et opposants]], la Tchéka, qui commettra d'énormes abus. Cela lui vaudra de cinglantes critiques de la part de [[Karl_Kautsky|Kautsky]], marxiste [[Centrisme|centriste]] allemand, voyant en cela des schémas typiquement [[Blanquistes|blanquistes]] ; Lénine lui répondra que ces mesures répressives sont prises dans l'intérêt immédiat de la révolution. Ces mesures suscitent également les [[Rosa_Luxemburg_et_les_bolchéviks|critiques de Rosa Luxemburg]], bien qu'elle continue à soutenir les bolchéviks.[[File:Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg|right|300x250px|Discours de Lénine, 7 novembre 1918]]
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[[Lénine|Lénine]], ayant observé les défaites successives des communistes en Europe, décide d'instaurer progressivement un fort appareil répressif afin de consolider son pouvoir : cela passe notamment par la fermeture progressive des partis considérées comme contre-révolutionnaires (en premières instances les partis de [[Droite|droite]]), la fermeture de nombreux journaux contre-révolutionnaires (puis plus tard qui ne seront pas reconnus par les communistes, même s'il s'agit de journaux "de gauche"), la dissolution de l'[[Douma|Assemblée constituante]] (considérée comme [[Bourgeoise|bourgeoise]]) et la mise en place d'une [[Tchéka|commission panrusse chargée de la répression des comploteurs et opposants]], la Tchéka, qui commettra d'énormes abus. Cela lui vaudra de cinglantes critiques de la part de [[Karl_Kautsky|Kautsky]], marxiste [[Centrisme|centriste]] allemand, voyant en cela des schémas typiquement [[Blanquistes|blanquistes]] ; Lénine lui répondra que ces mesures répressives sont prises dans l'intérêt immédiat de la révolution. Ces mesures suscitent également les [[Rosa_Luxemburg_et_les_bolchéviks|critiques de Rosa Luxemburg]], bien qu'elle continue à soutenir les bolchéviks.[[File:Lenin 7 november 1918 speech 1year great socialist october revolution red square.jpg|right|300x250px|Discours de Lénine, 7 novembre 1918]]
    
En effet, les contre-révolutionnaires (les [[Blancs|Blancs]]), soutenus financièrement et militairement par les impérialistes occidentaux, lèvent plusieurs armées constitués notamment de petits-bourgeois et d'opposants de tout bords aux bolchéviks (cadets, tsaristes...) pour tenter de reprendre Moscou. En réponse immédiate, [[Trotsky|Trotsky]] met alors sur pied l'[[Armée_rouge|Armée rouge]] : il s'agit d'une armée constituée sur sa base de nombreux ouvriers et paysans, la plupart convaincus au socialisme ou ayant soutenu les bolchéviks ; et à son sommet, d'éléments bolchéviks, certes, mais aussi et plus tard de haut-gradés de l'ancien régime qui rejoignirent la Révolution. Afin d'assurer la subsistance des villes, la politique du [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]] est mise en place : la classe ouvrière est lourdement sollicitée, Trotsky allant même jusqu'à vouloir instaurer "la militarisation du travail". Afin de nourrir les villes et d'éviter le spectre de la [[Crise_alimentaire|famine]], des réquisitions sont faites chez les [[Paysans|paysans]] ; mais ces réquisitions en poussent de nombreux à bout, ce qui malheureusement nourrira la contre-révolution.
 
En effet, les contre-révolutionnaires (les [[Blancs|Blancs]]), soutenus financièrement et militairement par les impérialistes occidentaux, lèvent plusieurs armées constitués notamment de petits-bourgeois et d'opposants de tout bords aux bolchéviks (cadets, tsaristes...) pour tenter de reprendre Moscou. En réponse immédiate, [[Trotsky|Trotsky]] met alors sur pied l'[[Armée_rouge|Armée rouge]] : il s'agit d'une armée constituée sur sa base de nombreux ouvriers et paysans, la plupart convaincus au socialisme ou ayant soutenu les bolchéviks ; et à son sommet, d'éléments bolchéviks, certes, mais aussi et plus tard de haut-gradés de l'ancien régime qui rejoignirent la Révolution. Afin d'assurer la subsistance des villes, la politique du [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]] est mise en place : la classe ouvrière est lourdement sollicitée, Trotsky allant même jusqu'à vouloir instaurer "la militarisation du travail". Afin de nourrir les villes et d'éviter le spectre de la [[Crise_alimentaire|famine]], des réquisitions sont faites chez les [[Paysans|paysans]] ; mais ces réquisitions en poussent de nombreux à bout, ce qui malheureusement nourrira la contre-révolution.
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*un dirigisme strict dans les industries d'<span class="st">É</span>tat ([[Trotsky|Trotsky]] est même pour la [[Militarisation_des_syndicats|militarisation des syndicats]], que Lénine repousse)&nbsp;;  
 
*un dirigisme strict dans les industries d'<span class="st">É</span>tat ([[Trotsky|Trotsky]] est même pour la [[Militarisation_des_syndicats|militarisation des syndicats]], que Lénine repousse)&nbsp;;  
*une libéralisation de la petite production (en rupture avec le [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]), notamment dans l'agriculture pour inciter la [[paysannerie|paysannerie]] à produire en les laissant libres de vendre sur le marché.  
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*une libéralisation de la petite production (en rupture avec le [[Communisme_de_guerre|communisme de guerre]]), notamment dans l'agriculture pour inciter la [[Paysannerie|paysannerie]] à produire en les laissant libres de vendre sur le marché.  
    
Ce tournant voté par le X<sup>ème </sup>Congrès sera appelé la [[Nouvelle_politique_économique|''Nouvelle politique économique'']] (NEP). Bien que petite-bourgeoise, cette politique permettra de relancer l'économie du pays, d'éloigner le spectre de la famine et en conséquent des révoltes.
 
Ce tournant voté par le X<sup>ème </sup>Congrès sera appelé la [[Nouvelle_politique_économique|''Nouvelle politique économique'']] (NEP). Bien que petite-bourgeoise, cette politique permettra de relancer l'économie du pays, d'éloigner le spectre de la famine et en conséquent des révoltes.
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[[File:1011334-Lorganisation fédérale de lURSS.jpg|frame|center|Organisation de l'URSS dans les années 1990]]
 
[[File:1011334-Lorganisation fédérale de lURSS.jpg|frame|center|Organisation de l'URSS dans les années 1990]]
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C'est ainsi que Lénine meurt en 1924. Les funérailles passées, il y a un conflit de succession&nbsp;: si, dans son ''Testament'', Lénine ait évoqué de nombreux candidats à son poste, il n'en a cependant nommé aucun. Finalement, [[Staline|Staline]] sort vainqueur de cette guerre de succession, en s'appuyant sur la dissolution de l'[[Opposition_ouvrière|aile gauche]] du [[PCUS|PCUS]]. Il décide, dans un premier temps, de réprimer plus durement encore les opposants au régime, en particulier Trotsky, qu'il déteste, ce dernier s'étant publiquement opposé à la bureaucratisation du Parti à partir de la formation de l'[[Opposition_de_gauche|Opposition de gauche]]. Trotsky finit par être chassé d'URSS en 1927&nbsp;; il parviendra à se réfugier au Mexique. Tout en maintenant la NEP, Staline renonce aux idéaux internationalistes en formalisant sa politique du ''«&nbsp;socialisme dans un seul pays&nbsp;»''. Pour de nombreux cadres communistes, ce recul est réaliste : c'est ainsi que [[Boukharine|Boukharine]] justifiera cette thèse. Seul Trotsky résistera frontalement à cette politique, en l'opposant à la théorie de la ''«&nbsp;[[révolution_permanente|révolution permanente]]&nbsp;»''.
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C'est ainsi que Lénine meurt en 1924. Les funérailles passées, il y a un conflit de succession&nbsp;: si, dans son ''Testament'', Lénine ait évoqué de nombreux candidats à son poste, il n'en a cependant nommé aucun. Finalement, [[Staline|Staline]] sort vainqueur de cette guerre de succession, en s'appuyant sur la dissolution de l'[[Opposition_ouvrière|aile gauche]] du [[PCUS|PCUS]]. Il décide, dans un premier temps, de réprimer plus durement encore les opposants au régime, en particulier Trotsky, qu'il déteste, ce dernier s'étant publiquement opposé à la bureaucratisation du Parti à partir de la formation de l'[[Opposition_de_gauche|Opposition de gauche]]. Trotsky finit par être chassé d'URSS en 1927&nbsp;; il parviendra à se réfugier au Mexique. Tout en maintenant la NEP, Staline renonce aux idéaux internationalistes en formalisant sa politique du ''«&nbsp;socialisme dans un seul pays&nbsp;»''. Pour de nombreux cadres communistes, ce recul est réaliste&nbsp;: c'est ainsi que [[Boukharine|Boukharine]] justifiera cette thèse. Seul Trotsky résistera frontalement à cette politique, en l'opposant à la théorie de la ''«&nbsp;[[Révolution_permanente|révolution permanente]]&nbsp;»''.
    
Peu avant la [[Seconde_guerre_mondiale|Seconde guerre mondiale]], Il décidera de fonder la IV<sup>ème</sup> Internationale, en opposition à la [[Troisième_Internationale|III<sup>ème</sup>]], stalinisée.[[File:Staline1942.jpg|frame|right|200x250px|Staline]]
 
Peu avant la [[Seconde_guerre_mondiale|Seconde guerre mondiale]], Il décidera de fonder la IV<sup>ème</sup> Internationale, en opposition à la [[Troisième_Internationale|III<sup>ème</sup>]], stalinisée.[[File:Staline1942.jpg|frame|right|200x250px|Staline]]
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=== Fin de la NEP et entre-deux-guerres ===
 
=== Fin de la NEP et entre-deux-guerres ===
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En 1929, Staline durcit davantage le pouvoir, en mettant brusquement fin à la NEP, et en décidant de [[collectiviser|collectiviser]] de force les exploitations agricoles. S'aliénant les paysans, Staline les réprime en en envoyant des centaines de milliers dans des camps de travaux forcés, les [[Goulags|goulags]]. La situation est particulièrement grave en Ukraine, où en raison de la famine et des restrictions, le cannibalisme se banalise&nbsp;: c'est l'[[Holomodor|Holomodor]]. Après la dissolution de l'URSS, l'Holomodor finira par être qualifié de génocide par les députés ukrainiens.
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En 1929, Staline durcit davantage le pouvoir, en mettant brusquement fin à la NEP, et en décidant de [[Collectiviser|collectiviser]] de force les exploitations agricoles. S'aliénant les paysans, Staline les réprime en en envoyant des centaines de milliers dans des camps de travaux forcés, les [[Goulags|goulags]]. La situation est particulièrement grave en Ukraine, où en raison de la famine et des restrictions, le cannibalisme se banalise&nbsp;: c'est l'[[Holomodor|Holomodor]]. Après la dissolution de l'URSS, l'Holomodor finira par être qualifié de génocide par les députés ukrainiens.
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Au cours des années 1930, Staline renforce son image, renomme des villes aux grands noms du Parti communiste (Stalingrad...), commence à entretenir un [[culte_de_la_personnalité|culte de la personnalité]] qui lui survivra jusqu'à sa mort, en 1953. Alors que la crise frappe les pays capitalistes, l'économie planifiée d'<span class="st">É</span>tat et son autarcisme permet à l'URSS de [[Croissance|se développer]] à une vitesse relativement élevée. Aux antipodes de l'[[idéologie|idéologie]] de [[Karl_Marx|Marx]], le surtravail et l'exploitation sont encouragés et glamorisés par le pouvoir ([[stakhanovisme|stakhanovisme]]). Ce qui justifie des conditions de travail le plus souvent insoutenables pour la classe ouvrière... quand il ne s'agit pas des prisonniers des goulags, qui sont réquisitionnés pour aménager de grands travaux.
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Au cours des années 1930, Staline renforce son image, renomme des villes aux grands noms du Parti communiste (Stalingrad...), commence à entretenir un [[Culte_de_la_personnalité|culte de la personnalité]] qui lui survivra jusqu'à sa mort, en 1953. Alors que la crise frappe les pays capitalistes, l'économie planifiée d'<span class="st">É</span>tat et son autarcisme permet à l'URSS de [[Croissance|se développer]] à une vitesse relativement élevée. Aux antipodes de l'[[Idéologie|idéologie]] de [[Karl_Marx|Marx]], le surtravail et l'exploitation sont encouragés et glamorisés par le pouvoir ([[Stakhanovisme|stakhanovisme]]). Ce qui justifie des conditions de travail le plus souvent insoutenables pour la classe ouvrière... quand il ne s'agit pas des prisonniers des goulags, qui sont réquisitionnés pour aménager de grands travaux.
    
Dans le même temps, Trotsky continue son combat et obtient de plus en plus de soutiens, notamment de la part d'anciens bolchéviks, déçus ou inquiets par la politique du tyran. Les staliniens émettent des flots de calomnie à l'encontre des partisans de Trotsky pour détourner l'attention des véritables marxistes sur la situation du pays. Trotsky, alors réfugié au Mexique, est lui-même assassiné en août 1940, d'un coup de piolet dans le crâne, par [http://wikirouge.net/wiki/index.php?title=Ramon_Mercader&action=edit&redlink=1 Ramon Mercader], un agent de Staline.
 
Dans le même temps, Trotsky continue son combat et obtient de plus en plus de soutiens, notamment de la part d'anciens bolchéviks, déçus ou inquiets par la politique du tyran. Les staliniens émettent des flots de calomnie à l'encontre des partisans de Trotsky pour détourner l'attention des véritables marxistes sur la situation du pays. Trotsky, alors réfugié au Mexique, est lui-même assassiné en août 1940, d'un coup de piolet dans le crâne, par [http://wikirouge.net/wiki/index.php?title=Ramon_Mercader&action=edit&redlink=1 Ramon Mercader], un agent de Staline.
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Si, dans un premier temps, les Soviétiques adoptent une attitude de neutralité envers les belligérants, elle rentre dans le camp Allié quand, en 1941, Hitler ouvre un nouveau front en URSS.
 
Si, dans un premier temps, les Soviétiques adoptent une attitude de neutralité envers les belligérants, elle rentre dans le camp Allié quand, en 1941, Hitler ouvre un nouveau front en URSS.
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[[File:Invasion urss 1941.jpg|right|Opération Barberossa : carte des offensives allemandes sur le sol soviétique]]Les Allemands avancent dans un premier temps à une vitesse vertigineuse, mais sont successivement défaits lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad. En effet, Staline a réussi à réveiller le [[Nationalisme|nationalisme]] grand-russe, en mobilisant puis armant des millions de soldats, et a de plus pu déporter ses industries à l'est, l'URSS étant un territoire immense. Staline publie des décrets, notamment de défense de la terre, qui interdisent formellement aux soldats de l'Armée rouge de battre en retraite ; si cette politique, combinée à celle de la terre brûlée et du froid glacial - la même qui aura eu l'armée napoléonienne lors de la campagne russe - a permis l'annihilement des troupes nazies, elle a également signé la mort de millions de Soviétiques. Les deux principales villes, Leningrad et Stalingrad, sont assiégées mais finissent par en ressortir libres, malgré des destructions incommensurables et des millions de pertes des deux côtés. Les Américains et Anglais (la France ayant été déclassée) participent à l'effort de guerre en envoyant des armes, véhicules blindés, provisions et moyens de communications aux Soviétiques. Lors de la [[Conférence_de_Yalta|conférence de Yalta]], en 1943, Staline s'octroie la plupart des pays (dont la Pologne) qui seront libérés par l'Armée rouge. L'URSS héritera de la majorité de l'Europe ainsi que de l'Allemagne de l'Est, et d'une partie de Berlin (Berlin-est) ; mais la pression des Anglais est suffisamment forte pour que toute l'Europe de l'Ouest reste capitaliste. Les Soviétiques finissent à leur tour par envahir puis occuper l'Allemagne et leurs territoires&nbsp;; à l'exception de la France et de l'Allemagne de l'ouest, ayant été libérés par les Alliés occidentaux. <span class="st">À</span> la fin de la guerre, l'URSS prend part aux combats contre les Japonais et participera directement à l'établissement de [[Mao|Mao]] en Chine ainsi qu'à l'établissement de la future Corée du Nord.
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[[File:Invasion urss 1941.jpg|right|Opération Barberossa : carte des offensives allemandes sur le sol soviétique]]Les Allemands avancent dans un premier temps à une vitesse vertigineuse, mais sont successivement défaits lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad. En effet, Staline a réussi à réveiller le [[Nationalisme|nationalisme]] grand-russe, en mobilisant puis armant des millions de soldats, et a de plus pu déporter ses industries à l'est, l'URSS étant un territoire immense. Staline publie des décrets, notamment de défense de la terre, qui interdisent formellement aux soldats de l'Armée rouge de battre en retraite&nbsp;; si cette politique, combinée à celle de la terre brûlée et du froid glacial - la même qui aura eu l'armée napoléonienne lors de la campagne russe - a permis l'annihilement des troupes nazies, elle a également signé la mort de millions de Soviétiques. Les deux principales villes, Leningrad et Stalingrad, sont assiégées mais finissent par en ressortir libres, malgré des destructions incommensurables et des millions de pertes des deux côtés. Les Américains et Anglais (la France ayant été déclassée) participent à l'effort de guerre en envoyant des armes, véhicules blindés, provisions et moyens de communications aux Soviétiques. Lors de la [[Conférence_de_Yalta|conférence de Yalta]], en 1943, Staline s'octroie la plupart des pays (dont la Pologne) qui seront libérés par l'Armée rouge. L'URSS héritera de la majorité de l'Europe ainsi que de l'Allemagne de l'Est, et d'une partie de Berlin (Berlin-est)&nbsp;; mais la pression des Anglais est suffisamment forte pour que toute l'Europe de l'Ouest reste capitaliste. Les Soviétiques finissent à leur tour par envahir puis occuper l'Allemagne et leurs territoires&nbsp;; à l'exception de la France et de l'Allemagne de l'ouest, ayant été libérés par les Alliés occidentaux. <span class="st">À</span> la fin de la guerre, l'URSS prend part aux combats contre les Japonais et participera directement à l'établissement de [[Mao|Mao]] en Chine ainsi qu'à l'établissement de la future Corée du Nord.
    
=== L'Après-guerre, constitution des Blocs et début de la guerre froide ===
 
=== L'Après-guerre, constitution des Blocs et début de la guerre froide ===
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=== Révolution cubaine ===
 
=== Révolution cubaine ===
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En 1959, le Bloc de l'est s'étend vers l'ouest. En effet, la révolution a porté au pouvoir, malgré les efforts des américains, [[Fidel_Castro|Fidel Castro]], un [[Petit-bourgeois|petit-bourgeois]] radical soutenu par [[Che_Guevara|Che Guevara]] et ayant tissé des liens avec la bureaucratie soviétique. Le pays sera l'un des seuls d'Amérique centrale à résister à l'[[impérialisme_états-unien|impérialisme états-unien]] ; mais cela se fera au prix d'une sévère bureaucratisation du régime cubain qui maintiendra au pouvoir le clan Castro.
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En 1959, le Bloc de l'est s'étend vers l'ouest. En effet, la révolution a porté au pouvoir, malgré les efforts des américains, [[Fidel_Castro|Fidel Castro]], un [[Petit-bourgeois|petit-bourgeois]] radical soutenu par [[Che_Guevara|Che Guevara]] et ayant tissé des liens avec la bureaucratie soviétique. Le pays sera l'un des seuls d'Amérique centrale à résister à l'[[Impérialisme_états-unien|impérialisme états-unien]]&nbsp;; mais cela se fera au prix d'une sévère bureaucratisation du régime cubain qui maintiendra au pouvoir le clan Castro.
    
=== Chute de Kroutchev ===
 
=== Chute de Kroutchev ===
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=== 1979 – 1980&nbsp;: Solidarnosc en Pologne&nbsp;; coup d’état de Jaruzelski ===
 
=== 1979 – 1980&nbsp;: Solidarnosc en Pologne&nbsp;; coup d’état de Jaruzelski ===
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Le début des années 1980 va marquer la fin des idées ''«&nbsp;[[Marxisme-léninisme|marxistes-léninistes]]&nbsp;»'' et plus généralement la dissolution progressive de l'influence russe en Europe de l'Est. Ce mouvement de contestation radical commença en Pologne. La classe ouvrière est soumise à de dures conditions d'exploitation, malgré que les cadres communistes soient au pouvoir. Des radicaux de gauche, radicalement opposé au pouvoir en place, créent Solidarnosc, par opposition au seul syndicat autorisé : ce syndicat réclame tout d'abord de meilleures conditions de travail, avant de réclamer plus de libertés politiques et moins d'inégalités entre la base et le sommet de l'<span class="st">É</span>tat. Mais le général Jaruzelski, proche de la diplomatie soviétique, va renverser le pouvoir par un coup d'<span class="st">É</span>tat et instaurer sa chape de plomb stalinienne. Solidarnosc entre alors dans la clandestinité&nbsp;: son existence légale ne sera reconnue qu'en 1989.
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Le début des années 1980 va marquer la fin des idées ''«&nbsp;[[Marxisme-léninisme|marxistes-léninistes]]&nbsp;»'' et plus généralement la dissolution progressive de l'influence russe en Europe de l'Est. Ce mouvement de contestation radical commença en Pologne. La classe ouvrière est soumise à de dures conditions d'exploitation, malgré que les cadres communistes soient au pouvoir. Des radicaux de gauche, radicalement opposé au pouvoir en place, créent Solidarnosc, par opposition au seul syndicat autorisé&nbsp;: ce syndicat réclame tout d'abord de meilleures conditions de travail, avant de réclamer plus de libertés politiques et moins d'inégalités entre la base et le sommet de l'<span class="st">É</span>tat. Mais le général Jaruzelski, proche de la diplomatie soviétique, va renverser le pouvoir par un coup d'<span class="st">É</span>tat et instaurer sa chape de plomb stalinienne. Solidarnosc entre alors dans la clandestinité&nbsp;: son existence légale ne sera reconnue qu'en 1989.
    
=== 1985&nbsp;: Arrivée de Gorbatchev&nbsp;; «&nbsp;glasnost et perestroika&nbsp;» ===
 
=== 1985&nbsp;: Arrivée de Gorbatchev&nbsp;; «&nbsp;glasnost et perestroika&nbsp;» ===
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Mais au fur et à mesure de la bureaucratisation du nouvel État, la condition des femmes s'est dégradée, et [[Staline|Staline]] est revenu sur certaines avancées. L'avortement a été interdit, le célibat taxé...
 
Mais au fur et à mesure de la bureaucratisation du nouvel État, la condition des femmes s'est dégradée, et [[Staline|Staline]] est revenu sur certaines avancées. L'avortement a été interdit, le célibat taxé...
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== Liens entre bolchévisme et stalinisme ==
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De nombreux auteurs, y compris [[marxistes|marxistes]], ont fait le lien entre la politique léniniste des premiers temps du régime soviétique et celle sous le stalinisme. Face à ce raccourci, [http://wikirouge.net/Léon_Trotsky Trotsky] et les trotskystes voient dans l’isolement international de la Russie et dans l’affaiblissement numérique de la [http://wikirouge.net/Classe_ouvrière classe ouvrière] la source de la [http://wikirouge.net/Stalinisation bureaucratisation du régime], bureaucratisation dont Staline deviendra le nom.
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Cependant, sans remettre en cause cette analyse générale, certains auteurs se sont attachés à montrer comment certains défauts contenus dans la première phase de la révolution russe ont pu, par la suite, contribuer à donner naissance au monstre stalinien.
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{{voir|Bolchévisme et stalinisme}}
    
== Dissidence ==
 
== Dissidence ==
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