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=== Les doctrines économiques ===
 
=== Les doctrines économiques ===
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'''Mercantilisme'''
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==== Mercantilisme ====
    
A leur naissance, les bourgeoisies nationales étaient "faibles". Elles ont eu besoin d'un fort [[Protectionnisme|protectionnisme]] de leur Etat, et elles ont pu exploiter les richesses et les hommes des colonnies de ces Etats. C'est la doctrine [[Mercantiliste|mercantiliste]].
 
A leur naissance, les bourgeoisies nationales étaient "faibles". Elles ont eu besoin d'un fort [[Protectionnisme|protectionnisme]] de leur Etat, et elles ont pu exploiter les richesses et les hommes des colonnies de ces Etats. C'est la doctrine [[Mercantiliste|mercantiliste]].
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'''Libéralisme'''
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==== Libéralisme ====
    
L'Angleterre a été le premier pays à se convertir à des idées libérales, autant en politique qu'en économie. Hasard ? Non, l'Angleterre était le berceau du capitalisme. Ce fût un changement radical d'économie : beaucoup de paysans deviennent "libres" d'aller se faire exploiter dans telle ou telle manufacture, plus de servage agricole ! Les libertés montrent d'ailleurs toujours leur aspect relatif, le vagabondage a été sévèrement réprimé à le même époque : il était intolérable que les paysans chassés par les enclosures errent en boudant le travail d'ouvrier. Les entreprises anglaises devenues puissantes, et pouvant tirer leur épingle du jeu, les politiciens anglais avaient beau jeu de prôner l'abandon des protections douanières et l'ouverture de la concurrence.
 
L'Angleterre a été le premier pays à se convertir à des idées libérales, autant en politique qu'en économie. Hasard ? Non, l'Angleterre était le berceau du capitalisme. Ce fût un changement radical d'économie : beaucoup de paysans deviennent "libres" d'aller se faire exploiter dans telle ou telle manufacture, plus de servage agricole ! Les libertés montrent d'ailleurs toujours leur aspect relatif, le vagabondage a été sévèrement réprimé à le même époque : il était intolérable que les paysans chassés par les enclosures errent en boudant le travail d'ouvrier. Les entreprises anglaises devenues puissantes, et pouvant tirer leur épingle du jeu, les politiciens anglais avaient beau jeu de prôner l'abandon des protections douanières et l'ouverture de la concurrence.
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En fait, les gros capitalistes ont assez tôt pu former des [[Trusts|trusts]], des cartels, et obtenir des [[Monopoles|monopoles]] de fait. Il fallait légitimer le fait que ces entreprises n'aient que peu de comptes à rendre à l'Etat : et la "main invisible du marché" devint à la mode. Sans surprise, ce sont ces richissismes qui colportèrent le plus volontier ces idées de "self-made-man".
 
En fait, les gros capitalistes ont assez tôt pu former des [[Trusts|trusts]], des cartels, et obtenir des [[Monopoles|monopoles]] de fait. Il fallait légitimer le fait que ces entreprises n'aient que peu de comptes à rendre à l'Etat : et la "main invisible du marché" devint à la mode. Sans surprise, ce sont ces richissismes qui colportèrent le plus volontier ces idées de "self-made-man".
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'''Keynésianisme'''
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==== Keynésianisme ====
    
Après les ravages de la [[Seconde_Guerre_mondiale|II<sup>ème</sup> guerre mondiale]], les économies européennes sont si dévastées qu'il faut une forte intervention de l'Etat pour réorienter la production et pour "remettre en état" les travailleurs terriblement paupérisés, d'autant plus que le mouvement ouvrier est assez offensif et qu'il faut bien faire des concessions. La reconstruction, accompagnée par une multiplication des produits de consommation, offre des marchés qui permettent une forte croissance.
 
Après les ravages de la [[Seconde_Guerre_mondiale|II<sup>ème</sup> guerre mondiale]], les économies européennes sont si dévastées qu'il faut une forte intervention de l'Etat pour réorienter la production et pour "remettre en état" les travailleurs terriblement paupérisés, d'autant plus que le mouvement ouvrier est assez offensif et qu'il faut bien faire des concessions. La reconstruction, accompagnée par une multiplication des produits de consommation, offre des marchés qui permettent une forte croissance.
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Le [[Keynésianisme|keynésianisme]] constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.
 
Le [[Keynésianisme|keynésianisme]] constitue donc à cette époque une sorte de pacte social qui préserve fondamentalement l'exploitation capitaliste. L’Etat dit providence permet de réguler une partie du marché, de garantir les taux de profit et de lisser les crises. Les salaires socialiés permettent de garantir la réalisation de la valeur dans le temps et de planifier le développement des secteurs de production et d’accroître notablement la production de biens de consommation.
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'''"''''''Néolibéralisme''''''" et financiarisation'''
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==== Néolibéralisme et financiarisation ====
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{{voir|Néolibéralisme|Financiarisation}}
    
Dans l'après-guerre, en échange du pacte social de type keynésien, le capitalisme a reconstruit son outil de production et ses profits. Les investissements et le développement technologique prodigieux ont logiquement débouché sur la contraction des taux de profits et leur baisse à la fin des années 60. Le principal problème auquel se heurte le capitalisme est de réaliser la plus-value des marchandises créées et donc de réaliser ses profits. D’où l’émergence de la sphère financière dans laquelle les transactions sont 10 à 100 fois supérieures aux échanges réels de marchandises. Ce faisant, le capital pense pouvoir ainsi anticiper ses profits avant même que les [[Marchandises|marchandises]] aient été vendues sur le marché réel. Il ne peut y avoir appropriation de la plus-value ou du surtravail sur une longue période que pour autant qu’elle ait pu être préalablement produite, ce qui exige de laisser aux firmes de quoi investir. Pour sortir des solutions fictives de la sphère financière, le capitalisme est obligé de pomper et d’assécher tous les gisements financiers&nbsp;: sécu, retraite, services publics... en cassant pour cela toutes les législations. Cette opération permet, en plus de ces aspects voyants, d’augmenter violemment le [[Taux_d’exploitation|taux d’exploitation]]. Et c’est bien là, dans cette sphère non commentée par les médias et autres politiciens que réside la violence de l’offensive. Les fonds de pension pour dans 20 ans, c’est de la prospective. Par contre les taux de profit aujourd’hui, c’est de la réalité. Et cette réalité, c’est celle que vivent les salariés actifs ou au [[Chômage|chômage]].
 
Dans l'après-guerre, en échange du pacte social de type keynésien, le capitalisme a reconstruit son outil de production et ses profits. Les investissements et le développement technologique prodigieux ont logiquement débouché sur la contraction des taux de profits et leur baisse à la fin des années 60. Le principal problème auquel se heurte le capitalisme est de réaliser la plus-value des marchandises créées et donc de réaliser ses profits. D’où l’émergence de la sphère financière dans laquelle les transactions sont 10 à 100 fois supérieures aux échanges réels de marchandises. Ce faisant, le capital pense pouvoir ainsi anticiper ses profits avant même que les [[Marchandises|marchandises]] aient été vendues sur le marché réel. Il ne peut y avoir appropriation de la plus-value ou du surtravail sur une longue période que pour autant qu’elle ait pu être préalablement produite, ce qui exige de laisser aux firmes de quoi investir. Pour sortir des solutions fictives de la sphère financière, le capitalisme est obligé de pomper et d’assécher tous les gisements financiers&nbsp;: sécu, retraite, services publics... en cassant pour cela toutes les législations. Cette opération permet, en plus de ces aspects voyants, d’augmenter violemment le [[Taux_d’exploitation|taux d’exploitation]]. Et c’est bien là, dans cette sphère non commentée par les médias et autres politiciens que réside la violence de l’offensive. Les fonds de pension pour dans 20 ans, c’est de la prospective. Par contre les taux de profit aujourd’hui, c’est de la réalité. Et cette réalité, c’est celle que vivent les salariés actifs ou au [[Chômage|chômage]].
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