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Il n'y a jamais eu de fonctionnement du [[Capitalisme|capitalisme]] harmonieux et bénéficiant à tous. Mais c'est surtout aux moments de ses [[Crises_économiques|crises économiques]] que le capitalisme exprime le plus son caractère [[Réactionnaire|réactionnaire]]. Au fur et à mesure que l'emprise du capital mondialisé sur l'ensemble de la société&nbsp; est plus totale, les crises se font plus brutales et profondes que jamais. La persistance de larges secteurs non industriels au XIX<sup>ème</sup> siècle atténuait beaucoup les crises de surproduction. Ainsi, la [[Crise_de_1848|crise de 1848]] était à la fois une des premières crises de surproduction modernes, et la dernière grande crise agricole. Puis la crise de 1929 a donné un exemple de première grande crise moderne&nbsp;: déclenchée par le krach de la bourse de New York, elle s'est étendue à une vitesse sans précédent au monde entier, et le marasme économique a perduré toute une décennie ([[Grande_dépression_(1929-1939)|Grande dépression]]) pour aboutir à la [[Seconde_guerre_mondiale|Seconde guerre mondiale]]. Avec les nouvelles conditions d'accumulation, une nouvelle onde d'expansion sans précédent s'est ouverte ([[30_glorieuses|30 glorieuses]]) puis dégonflée ([[Période_1970-2010|1970-2010]]). La crise financière de 2008 a de très nombreux points communs avec 1929, si ce n'est que les Etats bourgeois ont été unanimes pour maintenir à flot les grands capitalistes (too big to fail). Ces mesures ont constitué un énorme transfert de dettes, représentant à peu près les profits virtuels que les capitalistes ont "fait" ces dernières décennies, en [[Dette_publique|dette publique]]. Les menaces spéculatives sur les Etats les plus fragiles, gagnant peu à peu les centres impérialistes, sont une forme aigüe de crise sociale potentielle.
 
Il n'y a jamais eu de fonctionnement du [[Capitalisme|capitalisme]] harmonieux et bénéficiant à tous. Mais c'est surtout aux moments de ses [[Crises_économiques|crises économiques]] que le capitalisme exprime le plus son caractère [[Réactionnaire|réactionnaire]]. Au fur et à mesure que l'emprise du capital mondialisé sur l'ensemble de la société&nbsp; est plus totale, les crises se font plus brutales et profondes que jamais. La persistance de larges secteurs non industriels au XIX<sup>ème</sup> siècle atténuait beaucoup les crises de surproduction. Ainsi, la [[Crise_de_1848|crise de 1848]] était à la fois une des premières crises de surproduction modernes, et la dernière grande crise agricole. Puis la crise de 1929 a donné un exemple de première grande crise moderne&nbsp;: déclenchée par le krach de la bourse de New York, elle s'est étendue à une vitesse sans précédent au monde entier, et le marasme économique a perduré toute une décennie ([[Grande_dépression_(1929-1939)|Grande dépression]]) pour aboutir à la [[Seconde_guerre_mondiale|Seconde guerre mondiale]]. Avec les nouvelles conditions d'accumulation, une nouvelle onde d'expansion sans précédent s'est ouverte ([[30_glorieuses|30 glorieuses]]) puis dégonflée ([[Période_1970-2010|1970-2010]]). La crise financière de 2008 a de très nombreux points communs avec 1929, si ce n'est que les Etats bourgeois ont été unanimes pour maintenir à flot les grands capitalistes (too big to fail). Ces mesures ont constitué un énorme transfert de dettes, représentant à peu près les profits virtuels que les capitalistes ont "fait" ces dernières décennies, en [[Dette_publique|dette publique]]. Les menaces spéculatives sur les Etats les plus fragiles, gagnant peu à peu les centres impérialistes, sont une forme aigüe de crise sociale potentielle.
<blockquote>«&nbsp;Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses qu'il crée. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises&nbsp;? D'un côté, en imposant la destruction massive de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond des anciens marchés. Comment, par conséquent&nbsp;? En préparant des crises plus générales et plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir.&nbsp;»<ref>[[Karl Marx]] et [[Friedrich Engels]], [[Le Manifeste du parti communiste]], 1848</ref><br/></blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses qu'il crée. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises&nbsp;? D'un côté, en imposant la destruction massive de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond des anciens marchés. Comment, par conséquent&nbsp;? En préparant des crises plus générales et plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir.&nbsp;»<ref>[[Karl Marx]] et [[Friedrich Engels]], [[Le Manifeste du parti communiste]], 1848</ref></blockquote>  
Ou encore :
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<blockquote>''«&nbsp;Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et qu’elles se reproduisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital&nbsp;»<ref>Karl Marx, Gründrisse, Principes d’une critique de l'économie politique</ref>''</blockquote>  
''«&nbsp;Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et qu’elles se reproduisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital&nbsp;»<ref>Karl Marx, Gründrisse, Principes d’une critique de l'économie politique</ref>''
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=== Centralisation du capital ===
 
=== Centralisation du capital ===
    
Au fur et à mesure de l'accumulation capitaliste, un phénomène de fond se produit&nbsp;: la [[Centralisation_du_capital|centralisation du capital]], le fait que les plus grands capitalistes absorbent les plus faibles. Ce que [[Marx|Marx]] résumait ainsi&nbsp;:
 
Au fur et à mesure de l'accumulation capitaliste, un phénomène de fond se produit&nbsp;: la [[Centralisation_du_capital|centralisation du capital]], le fait que les plus grands capitalistes absorbent les plus faibles. Ce que [[Marx|Marx]] résumait ainsi&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;La guerre de la concurrence se fait à coups de bas prix. Le bon marché des produits dépend, ''toutes choses égales, ''de la productivité du travail, et celle-ci de l'échelle des entreprises. Les gros capitaux battent donc les petits.&nbsp;»<ref>Karl Marx, [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-25-2.htmLe Capital, livre I, chapitre XXV], 1867</ref></blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;La guerre de la concurrence se fait à coups de bas prix. Le bon marché des produits dépend, ''toutes choses égales, ''de la productivité du travail, et celle-ci de l'échelle des entreprises. Les gros capitaux battent donc les petits.&nbsp;»<ref>Karl Marx, [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-25-2.htmLe Capital, livre I, chapitre XXV], 1867</ref></blockquote>  
 
Il y a bien sûr des contre-tendances. Par exemple, l'[[Innovation|innovation]] est souvent l'oeuvre de petites entreprises (start-up informatiques...). Mais le mouvement général est incontestable. Les premiers [[Trusts|trusts]] commencent à apparaître à la fin du XIX<sup>ème</sup> siècle, ce qui inaugure le stade [[Impérialiste|impérialiste]], et dans le capitalisme contemporain, les économistes bourgeois parlent d'[[Oligopoles|oligopoles]]. Ce mouvement de centralisation (fusions-acquisitions...) tend à être plus fort dans les périodes de ralentissement économique ([[Grande_dépression_(1929-1939)|Grande dépression]], [[Période_1970-2010|dernières décennies]]...), et atteint son paroxysme en tant de crise.
 
Il y a bien sûr des contre-tendances. Par exemple, l'[[Innovation|innovation]] est souvent l'oeuvre de petites entreprises (start-up informatiques...). Mais le mouvement général est incontestable. Les premiers [[Trusts|trusts]] commencent à apparaître à la fin du XIX<sup>ème</sup> siècle, ce qui inaugure le stade [[Impérialiste|impérialiste]], et dans le capitalisme contemporain, les économistes bourgeois parlent d'[[Oligopoles|oligopoles]]. Ce mouvement de centralisation (fusions-acquisitions...) tend à être plus fort dans les périodes de ralentissement économique ([[Grande_dépression_(1929-1939)|Grande dépression]], [[Période_1970-2010|dernières décennies]]...), et atteint son paroxysme en tant de crise.
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Y a-t-il une limite objective à partir de laquelle le capitalisme serait en faillite totale et incapable de connaître une nouvelle phase de croissance&nbsp;? C'est une question qui divise les marxistes.
 
Y a-t-il une limite objective à partir de laquelle le capitalisme serait en faillite totale et incapable de connaître une nouvelle phase de croissance&nbsp;? C'est une question qui divise les marxistes.
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=== Chez Marx et Engels ===
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Marx et Engels sont restés généraux sur les [[conditions_objectives_du_socialisme|conditions objectives du socialisme]]. Il y a dans leurs écrits à la fois :
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*l'idée d'un développement absolu du capitalisme, qui ne reste jamais identique mais s'étend au monde entier et approfondit les [[rapports_de_production|rapports de production]] capitalistes, et donc les [[contradictions_du_capitalisme|contradictions du capitalisme]] ;
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*et l'idée de cycles de [[croissance|croissance]] et de crises/stagnation qui favorisent les crises révolutionnaires.
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En 1858, Marx écrivait à Engels :
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''«&nbsp;The proper task of bourgeois society is the creation of the world market, at least in outline, and of the production based on that market. Since the world is round, the colonisation of California and Australia and the opening up of China and Japan would seem to have completed this process. For us, the difficult question is this: on the Continent revolution is imminent and will, moreover, instantly assume a socialist character. Will it not necessarily be crushed in this little corner of the earth, since the movement of bourgeois society is still, in the ascendant over a far greater area?&nbsp;»''<ref>Marx To Engels, ''[http://marxists.catbull.com/archive/marx/works/1858/letters/58_10_08.htm Lettre du 8 octobre 1858]''</ref>
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=== Débat Luxemburg - Lénine ===
 
=== Débat Luxemburg - Lénine ===
    
[[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] estimait que l'[[Impérialisme|impérialisme]] produisait une contradiction particulière du capitalisme&nbsp;:
 
[[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] estimait que l'[[Impérialisme|impérialisme]] produisait une contradiction particulière du capitalisme&nbsp;:
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*Le capitalisme ne peut se reproduire qu’en englobant toujours plus de zones, de secteurs et de populations non capitalistes.
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*Le capitalisme ne peut se reproduire qu’en englobant toujours plus de zones, de secteurs et de populations non capitalistes.  
*Le capital déstructure et transforme les sociétés non capitalistes.
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*Le capital déstructure et transforme les sociétés non capitalistes.  
*Contradiction immanente au capital&nbsp;: il englobe de plus en plus d’espaces dans le monde et dispose de moins en moins de nouvelles sphères non capitalistes à conquérir pour assurer sa reproduction.
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*Contradiction immanente au capital&nbsp;: il englobe de plus en plus d’espaces dans le monde et dispose de moins en moins de nouvelles sphères non capitalistes à conquérir pour assurer sa reproduction.  
    
[[Lénine|Lénine]] a critiqué la vision de Luxemburg.
 
[[Lénine|Lénine]] a critiqué la vision de Luxemburg.
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Dans certains de ses écrits, il parle toutefois de rebonds possibles&nbsp;:
 
Dans certains de ses écrits, il parle toutefois de rebonds possibles&nbsp;:
<blockquote>«Si l'on admet (nous allons le faire un instant) que la classe ouvrière ne se lance pas dans le combat révolutionnaire et donne à la bourgeoisie la possibilité, durant une longue série d'années - disons deux ou trois décennies -de mener la destinée du monde, il est indubitable qu'un certain équilibre, différent du précédent, va s'établir . L'Europe reculera fortement. Des milliers de travailleurs européens vont mourir de faim, à cause du chômage et de la sous-alimentation. Les États-Unis devront changer d'orientation sur le marché mondial, restructurer leur industrie, et connaîtront une dépression pour une période prolongée. Dès qu'une nouvelle division du travail se sera instaurée dans le monde sur ce chemin de souffrance, au cours de quinze-vingt-vingt cinq ans, une nouvelle période d'essor capitaliste pourrait peut-être commencer.»<ref>«La nouvelle étape», rapport de L. Trotsky au IIIe Congrès de l'Internationale communiste, 1921</ref></blockquote>
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<blockquote>«Si l'on admet (nous allons le faire un instant) que la classe ouvrière ne se lance pas dans le combat révolutionnaire et donne à la bourgeoisie la possibilité, durant une longue série d'années - disons deux ou trois décennies -de mener la destinée du monde, il est indubitable qu'un certain équilibre, différent du précédent, va s'établir . L'Europe reculera fortement. Des milliers de travailleurs européens vont mourir de faim, à cause du chômage et de la sous-alimentation. Les États-Unis devront changer d'orientation sur le marché mondial, restructurer leur industrie, et connaîtront une dépression pour une période prolongée. Dès qu'une nouvelle division du travail se sera instaurée dans le monde sur ce chemin de souffrance, au cours de quinze-vingt-vingt cinq ans, une nouvelle période d'essor capitaliste pourrait peut-être commencer.»<ref>«La nouvelle étape», rapport de L. Trotsky au IIIe Congrès de l'Internationale communiste, 1921</ref></blockquote>  
 
Et de manière encore plus précise dans l'Internationale communiste après Lénine (1928):
 
Et de manière encore plus précise dans l'Internationale communiste après Lénine (1928):
<blockquote>«La bourgeoisie peut-elle s'assurer une nouvelle époque de croissance capitaliste&nbsp;? Nier une telle possibilité, compter sur la situation sans issue du capitalisme, serait simplement du verbalisme révolutionnaire. «&nbsp;il n 'y a pas de situation absolument sans issue&nbsp;» (Lénine). L'état actuel d'équilibre instable où se trouvent les classes dans les pays européens -précisément à cause de cette instabilité - ne peut durer indéfiniment [...] Une situation aussi instable, où le prolétariat ne peut prendre le pouvoir et où la bourgeoisie ne se sent pas pleinement maîtresse chez elle, doit, tôt ou tard, une année ou l'autre, tourner dans un sens ou dans l'autre, vers la dictature du prolétariat ou vers la consolidation sérieuse et durable de la bourgeoisie sur le dos des masses populaires, sur les ossements des peuples coloniaux et... qui sait, sur les nôtres.&nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/ical/ical2110.html L'Internationale Communiste après Lenine]'', 1928</ref></blockquote>
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<blockquote>«La bourgeoisie peut-elle s'assurer une nouvelle époque de croissance capitaliste&nbsp;? Nier une telle possibilité, compter sur la situation sans issue du capitalisme, serait simplement du verbalisme révolutionnaire. «&nbsp;il n 'y a pas de situation absolument sans issue&nbsp;» (Lénine). L'état actuel d'équilibre instable où se trouvent les classes dans les pays européens -précisément à cause de cette instabilité - ne peut durer indéfiniment [...] Une situation aussi instable, où le prolétariat ne peut prendre le pouvoir et où la bourgeoisie ne se sent pas pleinement maîtresse chez elle, doit, tôt ou tard, une année ou l'autre, tourner dans un sens ou dans l'autre, vers la dictature du prolétariat ou vers la consolidation sérieuse et durable de la bourgeoisie sur le dos des masses populaires, sur les ossements des peuples coloniaux et... qui sait, sur les nôtres.&nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/ical/ical2110.html L'Internationale Communiste après Lenine]'', 1928</ref></blockquote>  
 
=== Epoque contemporaine ===
 
=== Epoque contemporaine ===
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Voici l'hypothèse que fait l'économiste marxiste Michael Roberts&nbsp;:
 
Voici l'hypothèse que fait l'économiste marxiste Michael Roberts&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;Aussi longtemps qu'il y a une réserve significative de travail à exploiter sous le mode de production capitaliste désormais dominant, le capitalisme n'a pas atteint sa limite absolue. Les forces productives de la Chine sont encore en train de croître, même si elles atteindront sans doute un pic d'ici la fin de la décennie. Les forces productives de l'Inde peuvent aller plus loin. Et il y a encore des régions du monde qui restent à exploiter pleinement. [...] Ce qu'indiquent mes résultats est que les contre-tendances [à la baisse du taux de profit] ne sont actuellement plus suffisantes pour soutenir la hausse du taux de profit mondial. Cela suggère qu'il faudrait de plus grandes destructions de capital, un effondrement du capitalisme mondial, pour rétablir la rentabilité. Alors seulement la valeur potentielle de la réserve mondiale de travail pourrait être utilisée pour restaurer la santé du capitalisme.&nbsp;»<ref>Michael Roberts, [http://thenextrecession.files.wordpress.com/2012/09/roberts_michael-a_world_rate_of_profit.pdf ''A world rate of profit''], 2012</ref></blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;Aussi longtemps qu'il y a une réserve significative de travail à exploiter sous le mode de production capitaliste désormais dominant, le capitalisme n'a pas atteint sa limite absolue. Les forces productives de la Chine sont encore en train de croître, même si elles atteindront sans doute un pic d'ici la fin de la décennie. Les forces productives de l'Inde peuvent aller plus loin. Et il y a encore des régions du monde qui restent à exploiter pleinement. [...] Ce qu'indiquent mes résultats est que les contre-tendances [à la baisse du taux de profit] ne sont actuellement plus suffisantes pour soutenir la hausse du taux de profit mondial. Cela suggère qu'il faudrait de plus grandes destructions de capital, un effondrement du capitalisme mondial, pour rétablir la rentabilité. Alors seulement la valeur potentielle de la réserve mondiale de travail pourrait être utilisée pour restaurer la santé du capitalisme.&nbsp;»<ref>Michael Roberts, [http://thenextrecession.files.wordpress.com/2012/09/roberts_michael-a_world_rate_of_profit.pdf ''A world rate of profit''], 2012</ref></blockquote>  
 
Une reprise durable n'est donc pas à exclure, mais il semble que cela ne peut passer que par des destructions massives de capital. Or une stagnation durable, avec son cortège de souffrances pour les travailleurs-ses et les peuples, est précisément une source de tensions. Le [[Nationalisme|nationalisme]], avec potentiellement le recours au [[Fascisme|fascisme]], pourrait bien être à l'avenir un nouveau ferment de guerres... Par ailleurs, le capitalisme s'avère aussi alimenter un très grave [[Crise_écologique|péril écologique]]. Que ce soit par la guerre moderne ou par des écocides massifs, l'humanité est potentiellement face à une "limite objective", au delà de l'[[Économisme|économisme]]...
 
Une reprise durable n'est donc pas à exclure, mais il semble que cela ne peut passer que par des destructions massives de capital. Or une stagnation durable, avec son cortège de souffrances pour les travailleurs-ses et les peuples, est précisément une source de tensions. Le [[Nationalisme|nationalisme]], avec potentiellement le recours au [[Fascisme|fascisme]], pourrait bien être à l'avenir un nouveau ferment de guerres... Par ailleurs, le capitalisme s'avère aussi alimenter un très grave [[Crise_écologique|péril écologique]]. Que ce soit par la guerre moderne ou par des écocides massifs, l'humanité est potentiellement face à une "limite objective", au delà de l'[[Économisme|économisme]]...
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Débats sur la décadence&nbsp;:
 
Débats sur la décadence&nbsp;:
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*[http://fr.internationalism.org/rint139/decadence_du_capitalisme_les_contradictions_mortelles_de_la_societe_bourgeoise.html Décadence du capitalisme: les contradictions mortelles de la société bourgeoise], Courant communiste international, 2009
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*[http://fr.internationalism.org/rint139/decadence_du_capitalisme_les_contradictions_mortelles_de_la_societe_bourgeoise.html Décadence du capitalisme: les contradictions mortelles de la société bourgeoise], Courant communiste international, 2009  
*Critique de la notion de "décadence"&nbsp;: [http://www.robingoodfellow.info/pagesfr/archives/rimcfr/Rimc11_3.htm Dialectique des forces productives et des rapports de production dans la théorie marxiste], Communisme ou Civilisation - Comunismo - L'Union prolétarienne.
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*Critique de la notion de "décadence"&nbsp;: [http://www.robingoodfellow.info/pagesfr/archives/rimcfr/Rimc11_3.htm Dialectique des forces productives et des rapports de production dans la théorie marxiste], Communisme ou Civilisation - Comunismo - L'Union prolétarienne.  
    
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