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=== Répudiation de la dette ===
 
=== Répudiation de la dette ===
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Le régime tsariste était endetté avant-guerre auprès des capitalistes occidentaux (principalement auprès de la France et de l'Angleterre), et cette dette s'est envolée pendant la guerre. C'étaient les fameux ''«&nbsp;[[emprunts_russes|emprunts russes]]&nbsp;»''. Une des premières mesures des bolchéviks fut de répudier la [[dette_publique|dette publique]], par un décret du 29 décembre 1917.<ref>http://books.google.fr/books?id=Zhr9aij-UzkC&pg=PA393&lpg=PA393&dq=d%C3%A9cret+de+r%C3%A9pudiation+des+emprunts+russes&source=bl&ots=21iPP2n6i-&sig=G2uzgurakJAK_TrpCmKlcBltWkQ&hl=fr&sa=X&ei=hg8MT6TKG8L4sgb32oGOBA&ved=0CDoQ6AEwAw#v=onepage&q=d%C3%A9cret%20de%20r%C3%A9pudiation%20des%20emprunts%20russes&f=false</ref>
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Le régime tsariste était endetté avant-guerre auprès des capitalistes occidentaux (principalement auprès de la France et de l'Angleterre), et cette dette s'est envolée pendant la guerre. C'étaient les fameux ''«&nbsp;[[Emprunts_russes|emprunts russes]]&nbsp;»''. Une des premières mesures des bolchéviks fut de répudier la [[Dette_publique|dette publique]], par un décret du 29 décembre 1917.<ref>http://books.google.fr/books?id=Zhr9aij-UzkC&pg=PA393&lpg=PA393&dq=d%C3%A9cret+de+r%C3%A9pudiation+des+emprunts+russes&source=bl&ots=21iPP2n6i-&sig=G2uzgurakJAK_TrpCmKlcBltWkQ&hl=fr&sa=X&ei=hg8MT6TKG8L4sgb32oGOBA&ved=0CDoQ6AEwAw#v=onepage&q=d%C3%A9cret%20de%20r%C3%A9pudiation%20des%20emprunts%20russes&f=false</ref>
    
Malgré la répudiation, les cours boursiers des emprunts russes demeurèrent relativement élevés pendant les trois années suivant la répudiation. Les investisseurs espèrent notamment une reprise partielle de la dette par la France, par des pays créés sur les ruines de l'Empire russe (Pologne, pays baltes...), par une armée blanche victorieuse voire par un gouvernement bolchévique qui aurait revu ses positions.<ref>Landon-Lane J., Oosterlinck K., (2006), </ref>
 
Malgré la répudiation, les cours boursiers des emprunts russes demeurèrent relativement élevés pendant les trois années suivant la répudiation. Les investisseurs espèrent notamment une reprise partielle de la dette par la France, par des pays créés sur les ruines de l'Empire russe (Pologne, pays baltes...), par une armée blanche victorieuse voire par un gouvernement bolchévique qui aurait revu ses positions.<ref>Landon-Lane J., Oosterlinck K., (2006), </ref>
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Or, les élections au congrès pan-russe des soviets réuni en janvier 1918 donnent lieu à l’écrasement des SR de droite, qui n’obtiennent que 7 délégués, soit moins de 1&nbsp;%, tandis que les SR de gauche raflent plus de 30&nbsp;% des sièges. Ainsi les SR de droite, qui forment le groupe le plus nombreux à l’Assemblée Constituante élue sur la base des listes faites avant la révolution d’Octobre, ne représentent en réalité plus qu’une infime minorité des travailleurs en janvier. Il est donc clair que, lors de sa première réunion en janvier 1918, l’Assemblée Constituante ne représente pas du tout la volonté réelle du peuple et n’est donc pas légitime. Par contre, le système soviétique, celui des conseils ouvriers et paysans, reposant sur des élections régulières et fréquentes (octobre 1917, janvier 1918, mars 1918, juin 1918) et incluant la possibilité de révoquer ses représentants, démontre concrètement son immense supériorité démocratique sur le parlementarisme bourgeois.
 
Or, les élections au congrès pan-russe des soviets réuni en janvier 1918 donnent lieu à l’écrasement des SR de droite, qui n’obtiennent que 7 délégués, soit moins de 1&nbsp;%, tandis que les SR de gauche raflent plus de 30&nbsp;% des sièges. Ainsi les SR de droite, qui forment le groupe le plus nombreux à l’Assemblée Constituante élue sur la base des listes faites avant la révolution d’Octobre, ne représentent en réalité plus qu’une infime minorité des travailleurs en janvier. Il est donc clair que, lors de sa première réunion en janvier 1918, l’Assemblée Constituante ne représente pas du tout la volonté réelle du peuple et n’est donc pas légitime. Par contre, le système soviétique, celui des conseils ouvriers et paysans, reposant sur des élections régulières et fréquentes (octobre 1917, janvier 1918, mars 1918, juin 1918) et incluant la possibilité de révoquer ses représentants, démontre concrètement son immense supériorité démocratique sur le parlementarisme bourgeois.
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== Postérité ==
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En mars 1921, [[Lénine|Lénine]] revient sur les premières années où de grands décrets étaient pris et difficilement appliqués au milieu du tumulte révolutionnaire. Il justifie la nécessité de cette période, tout en soulignant que l'heure est maintenant aux tâches pratiques :
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''«&nbsp;Nous avons connu une période où les décrets étaient une forme de propagande. On se moquait de nous, on disait : les bolcheviks ne comprennent pas qu'on n'applique pas leurs décrets ; toute la presse des gardes blancs abonde en railleries à ce sujet. Mais cette phase était légitime quand les bolcheviks ont pris le pouvoir et ont dit au simple paysan, au simple ouvrier : voici comment nous voudrions que l'Etat fût gouverné ; voici un décret ; essayez-le. Au simple ouvrier ou paysan, nous exposions d'emblée nos conceptions politiques, sous forme de décrets. Résultat : nous avons conquis cette énorme confiance, dont nous avons joui et dont nous continuons de jouir parmi les masses populaires. Se fut une période, une phase nécessaire au début de la révolution ; autrement nous n'aurions pas été à la tête de la vague révolutionnaire, mais nous nous serions traînés à la remorque. Autrement, nous n'aurions pas eu la confiance de tous les ouvriers et paysans qui voulaient bâtir la vie sur une base nouvelle.&nbsp;»''<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1922/04/d11c/vil19220400-03c11.htm XIe congrès du PCR(b)]'', 27 mars 1922</ref>
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== Notes et sources ==
 
== Notes et sources ==
  

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