| Le [[Pacifisme|pacifisme]] était une valeur proclamée des [[Socialiste|socialistes]], et les partis [[Social-démocratie|social-démocrates]] de l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] menaçaient officiellement les gouvernements bourgeois d'une agitation révolutionnaire au cas où une guerre était déclarée. Mais le 4 août 1914, la [[Première_guerre_mondiale|Première guerre mondiale]] éclate, et les députés du [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti social-démocrate d'Allemagne]] (SPD) votent les crédits de guerre. [[Lénine|Lénine]] apprend de son exil à Zurich cette trahison du plus grand parti ouvrier au nom de l'[[Union_sacrée_(1914)|Union Sacrée]], c'est à dire la collaboration de classe. De nombreux autres partis se rangent chacun derrière leur "Nation", et les frères de classe se retrouvent opposés dans les tranchées... | | Le [[Pacifisme|pacifisme]] était une valeur proclamée des [[Socialiste|socialistes]], et les partis [[Social-démocratie|social-démocrates]] de l'[[Internationale_ouvrière|Internationale ouvrière]] menaçaient officiellement les gouvernements bourgeois d'une agitation révolutionnaire au cas où une guerre était déclarée. Mais le 4 août 1914, la [[Première_guerre_mondiale|Première guerre mondiale]] éclate, et les députés du [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|Parti social-démocrate d'Allemagne]] (SPD) votent les crédits de guerre. [[Lénine|Lénine]] apprend de son exil à Zurich cette trahison du plus grand parti ouvrier au nom de l'[[Union_sacrée_(1914)|Union Sacrée]], c'est à dire la collaboration de classe. De nombreux autres partis se rangent chacun derrière leur "Nation", et les frères de classe se retrouvent opposés dans les tranchées... |
− | Les opposants à cette ligne, minoritaires, se retrouvent en septembre 1915 lors de la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] (convoquée par le Parti socialiste italien), puis en avril 1916 à la [[Conférence_de_Kienthal|conférence de Kienthal]]. Parmi eux, un clivage apparaît vite entre une aile révolutionnaire, qui veut s'appuyer sur le chaos de la guerre pour précipiter la chute des capitalistes ([[Défaitisme_révolutionnaire|défaitisme révolutionnaire]]), et une aile [[Centriste|centriste]], qui appelle au [[Pacifisme|pacifisme]]. Certains ''« centristes »'' veulent convaincre l'[[Internationale_ouvrière|Internationale]] et se réconcilier, tandis que Lénine déclare qu'elle est morte, et qu'il faut en fonder une nouvelle. | + | Les opposants à cette ligne, minoritaires, se retrouvent en septembre 1915 lors de la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] (convoquée par le Parti socialiste italien), puis en avril 1916 à la [[Conférence_de_Kienthal|conférence de Kienthal]]. Parmi eux, un clivage apparaît vite entre une aile révolutionnaire, qui veut s'appuyer sur le chaos de la guerre pour précipiter la chute des capitalistes ([[Défaitisme_révolutionnaire|défaitisme révolutionnaire]]), et une aile [[Centriste|centriste]], qui appelle au [[Pacifisme|pacifisme]]. Certains ''« centristes »'' veulent convaincre l'[[Internationale_ouvrière|Internationale]] et se réconcilier, tandis que Lénine déclare qu'elle est morte, et qu'il faut en fonder une nouvelle. Dans ses [[Thèses_d’avril|''Thèses d’avril'']] de 1917, Lénine affirme la nécessité d’une nouvelle internationale. |