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=== Le débat théorique sur l'impérialisme ===
 
=== Le débat théorique sur l'impérialisme ===
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Dans les années 1900, de nombreuses réflexions ont eu lieu sur l'impérialisme, notamment celles de [[Kautsky|<span class="mw-redirect">Kautsky</span>]], de [[Hilferding|<span class="mw-redirect">Hilferding</span>]] (1911), de [[Luxemburg|<span class="mw-redirect">Luxemburg</span>]] (1913) ou de l'intellectuel libéral anglais John A. Hobson (1902). Tous les auteurs observaient des changements économiques majeurs ([[centralisation_du_capital|centralisation du capital]] en [[monopoles|<span class="mw-redirect">monopoles</span>]], essor du [[capital_financier|capital financier]]...) et tentaient d'en donner des interprétations.
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Dans les années 1900, de nombreuses réflexions ont eu lieu sur l'impérialisme, notamment celles de [[Kautsky|<span class="mw-redirect">Kautsky</span>]], de [[Hilferding|<span class="mw-redirect">Hilferding</span>]] (1911), de [[Luxemburg|<span class="mw-redirect">Luxemburg</span>]] (1913) ou de l'intellectuel libéral anglais John A. Hobson (1902). Tous les auteurs observaient des changements économiques majeurs ([[Centralisation_du_capital|centralisation du capital]] en [[Monopoles|<span class="mw-redirect">monopoles</span>]], essor du [[Capital_financier|capital financier]]...) et tentaient d'en donner des interprétations.
    
Par exemple [[Karl_Kaustky|Karl Kaustky]], principal théoricien de l'Internationale, expliquait en 1898 le militarisme allemand par les intérêts des «&nbsp;éléments précapitalistes&nbsp;» de la classe dirigeante (seigneurs féodaux et junkers). Il a rapidement ajouté que certains capitalistes aussi (secteur minier, ferroviaire...) avaient intérêt à investir à l'étranger, et demandaient la protection militaire pour garantir leurs profits.
 
Par exemple [[Karl_Kaustky|Karl Kaustky]], principal théoricien de l'Internationale, expliquait en 1898 le militarisme allemand par les intérêts des «&nbsp;éléments précapitalistes&nbsp;» de la classe dirigeante (seigneurs féodaux et junkers). Il a rapidement ajouté que certains capitalistes aussi (secteur minier, ferroviaire...) avaient intérêt à investir à l'étranger, et demandaient la protection militaire pour garantir leurs profits.
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Un des points importants de débat était la question de savoir si l'internationalisation du capital éloignait le risque de guerre ou non. C'est notamment ce qu'affirmait [[Bernstein|Bernstein]], pour qui les [[Cartels|cartels]] internationaux créent des intérêts communs et sont vecteurs de paix. Kautsky répond que ces cartels sont des constructions fragiles, et que&nbsp;: «&nbsp;''les droits de douane protecteurs sont plus faciles à introduire qu'à abolir, en particulier dans une telle période où la concurrence fait rage sur le marché mondial ''».<ref>Karl Kautsky, ''Bernstein et le programme social-démocrate'', 1899</ref> Rosa Luxemburg également pense que les cartels «&nbsp;''s’accompagnent toujours d’une guerre douanière générale&nbsp;»<ref>Rosa Luxemburg, [https://www.marxists.org/francais/luxembur/r_ou_r/r_ou_r1_2.html ''Réforme sociale ou révolution''], 1899</ref>.'' Kautsky défend que le militarisme est soutenu par les «&nbsp;''rois de la finance moderne [qui] dominent les nations directement par des cartels et des trusts''&nbsp;». Il estime que les industriels eux n’ont pas intérêt aux guerres (à cause des [[Impôts|impôts]], des ruptures des échanges...), mais que «&nbsp;''la finance domine de plus en plus l'industrie.''&nbsp;» Kautsky voit aussi venir une période de guerres et de révolutions (socialistes, mais aussi anti-coloniales), et décrit l’impérialisme comme ''«&nbsp;le dernier refuge du capitalisme&nbsp;».'' Il se plaint du [[racisme|racisme]] présent y compris dans la social-démocratie. Et par ailleurs il développe l’idée d’[[aristocratie_ouvrière|aristocratie ouvrière]].<ref>Alencontre.org, [http://alencontre.org/societe/histoire/lenine-en-1914-la-nouvelle-epoque-de-guerre-et-revolution.html ''Lénine en 1914. La «nouvelle époque de guerre et révolution»'']</ref>
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Un des points importants de débat était la question de savoir si l'internationalisation du capital éloignait le risque de guerre ou non. C'est notamment ce qu'affirmait [[Bernstein|Bernstein]], pour qui les [[Cartels|cartels]] internationaux créent des intérêts communs et sont vecteurs de paix. Kautsky répond que ces cartels sont des constructions fragiles, et que&nbsp;: «&nbsp;''les droits de douane protecteurs sont plus faciles à introduire qu'à abolir, en particulier dans une telle période où la concurrence fait rage sur le marché mondial ''».<ref>Karl Kautsky, ''Bernstein et le programme social-démocrate'', 1899</ref> Rosa Luxemburg également pense que les cartels «&nbsp;''s’accompagnent toujours d’une guerre douanière générale&nbsp;»<ref>Rosa Luxemburg, [https://www.marxists.org/francais/luxembur/r_ou_r/r_ou_r1_2.html ''Réforme sociale ou révolution''], 1899</ref>.'' Kautsky défend que le militarisme est soutenu par les «&nbsp;''rois de la finance moderne [qui] dominent les nations directement par des cartels et des trusts''&nbsp;». Il estime que les industriels eux n’ont pas intérêt aux guerres (à cause des [[Impôts|impôts]], des ruptures des échanges...), mais que «&nbsp;''la finance domine de plus en plus l'industrie.''&nbsp;» Kautsky voit aussi venir une période de guerres et de révolutions (socialistes, mais aussi anti-coloniales), et décrit l’impérialisme comme ''«&nbsp;le dernier refuge du capitalisme&nbsp;».'' Il se plaint du [[Racisme|racisme]] présent y compris dans la social-démocratie. Et par ailleurs il développe l’idée d’[[Aristocratie_ouvrière|aristocratie ouvrière]].<ref>Alencontre.org, [http://alencontre.org/societe/histoire/lenine-en-1914-la-nouvelle-epoque-de-guerre-et-revolution.html ''Lénine en 1914. La «nouvelle époque de guerre et révolution»'']</ref>
    
Les autres théoriciens de la gauche du parti ([[Lénine|Lénine]], [[Boukharine|Boukharine]], [[Anton_Pannekoek|Pannekoek]], [[Trotsky|Trotsky]]) ont eux aussi, chacun à leur manière (et largement influencés par ces débats), cherché à établir que le colonialisme et la guerre impérialiste étaient intrinsèquement issus du capitalisme, et donc que seule la révolution socialiste pouvait y mettre fin.
 
Les autres théoriciens de la gauche du parti ([[Lénine|Lénine]], [[Boukharine|Boukharine]], [[Anton_Pannekoek|Pannekoek]], [[Trotsky|Trotsky]]) ont eux aussi, chacun à leur manière (et largement influencés par ces débats), cherché à établir que le colonialisme et la guerre impérialiste étaient intrinsèquement issus du capitalisme, et donc que seule la révolution socialiste pouvait y mettre fin.
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A partir de ce moment, il se met à parler abondamment de son «&nbsp;ultra-impérialisme&nbsp;» (ou «&nbsp;super-impérialisme&nbsp;»)&nbsp;:
 
A partir de ce moment, il se met à parler abondamment de son «&nbsp;ultra-impérialisme&nbsp;» (ou «&nbsp;super-impérialisme&nbsp;»)&nbsp;:
 
<blockquote>''&nbsp;«&nbsp;D'un point de vue purement économique, il n’est donc pas impossible que le capitalisme entre maintenant dans une nouvelle phase, marquée par le transfert des méthodes des trusts à la politique internationale, une sorte de super-impérialisme. La classe ouvrière serait forcé de lutter contre cette nouvelle forme de capitalisme comme contre l'ancien, mais le danger serait d’une autre nature.&nbsp;»''<ref name="ImpGuerreKautsky">_</ref><br/></blockquote><blockquote>
 
<blockquote>''&nbsp;«&nbsp;D'un point de vue purement économique, il n’est donc pas impossible que le capitalisme entre maintenant dans une nouvelle phase, marquée par le transfert des méthodes des trusts à la politique internationale, une sorte de super-impérialisme. La classe ouvrière serait forcé de lutter contre cette nouvelle forme de capitalisme comme contre l'ancien, mais le danger serait d’une autre nature.&nbsp;»''<ref name="ImpGuerreKautsky">_</ref><br/></blockquote><blockquote>
«&nbsp;La politique impérialiste actuelle ne peut-elle pas être supplantée par une politique nouvelle, ultra-impérialiste, qui substituerait à la lutte entre les capitaux financiers nationaux l'exploitation de l'univers en commun par le capital financier uni à l'échelle internationale ? Cette nouvelle phase du capitalisme est en tout cas concevable. Est-elle réalisable ? Il n'existe pas encore de prémisses indispensables pour nous permettre de trancher la question.&nbsp;»<ref>Kautsky, Neue Zeit, 30 avril 1915, p. 144</ref>
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«&nbsp;La politique impérialiste actuelle ne peut-elle pas être supplantée par une politique nouvelle, ultra-impérialiste, qui substituerait à la lutte entre les capitaux financiers nationaux l'exploitation de l'univers en commun par le capital financier uni à l'échelle internationale&nbsp;? Cette nouvelle phase du capitalisme est en tout cas concevable. Est-elle réalisable&nbsp;? Il n'existe pas encore de prémisses indispensables pour nous permettre de trancher la question.&nbsp;»<ref>Kautsky, Neue Zeit, 30 avril 1915, p. 144</ref>
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Ainsi, Kautsky renvoie la révolution socialiste à plus tard :
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«&nbsp;La fédération d'Etats plutôt que l'Etat multinational ou l'État colonial : telle est la forme des empires requise par le capitalisme pour atteindre sa forme la plus élevée, dans laquelle le prolétariat s’emparera du pouvoir.&nbsp;»<ref>Kautsky in https://camtrotskyreadinggroup.files.wordpress.com/2010/12/leon-trotsky-nation-economy-1915.pdf</ref>
   
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Ainsi, Kautsky renvoie la révolution socialiste à plus tard&nbsp;:
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<blockquote>«&nbsp;La fédération d'Etats plutôt que l'Etat multinational ou l'État colonial&nbsp;: telle est la forme des empires requise par le capitalisme pour atteindre sa forme la plus élevée, dans laquelle le prolétariat s’emparera du pouvoir.&nbsp;»<ref>Kautsky in https://camtrotskyreadinggroup.files.wordpress.com/2010/12/leon-trotsky-nation-economy-1915.pdf</ref></blockquote>
 
Il faut noter que [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] a suivi une évolution similaire à celle de Kautsky. En 1895 il proclamait que «&nbsp;le ''capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage''&nbsp;». En 1911, dans un discours à l’Assemblée<ref>Jean Jaurès, Discours à l’Assemblée du [http://books.google.fr/books?id=5wMtBAAAQBAJ&pg=PT111&lpg=PT111&dq=internationalisme+croissant+des+affaires,+les+int%C3%A9r%C3%AAts+de+tous+les+peuples+sont+%C3%A0+ce+point+enchev%C3%AAtr%C3%A9s&source=bl&ots=8zQx_Qv9P3&sig=nzK-2YFS5uoJM5BtXUbU5nd0aAw&hl=fr&sa=X&ei=DT0tVMuaKoTiaoukgLgO&ved=0CCMQ6AEwAA#v=onepage&q=internationalisme%20croissant%20des%20affaires,%20les%20int%C3%A9r%C3%AAts%20de%20tous%20les%20peuples%20sont%20%C3%A0%20ce%20point%20enchev%C3%AAtr%C3%A9s&f=false 13 janvier 1911] et du [http://blogs.mediapart.fr/blog/catherine-chabrun/111113/jean-jaures-les-forces-de-paix 20 novembre 1911]</ref>, il déclare&nbsp;: «&nbsp;''Avec l'internationalisme croissant des affaires, les intérêts de tous les peuples sont à ce point enchevêtrés qu'un désastre de l'un est un désastre pour tous&nbsp;»''. Il vantait les vertus pacifistes de «&nbsp;''trois forces''&nbsp;»: l’internationalisme ouvrier, les États-Unis, et le «&nbsp;''capitalisme moderne''&nbsp;». Il entendait par ce dernier la dématérialisation du capital (capital par action) qui permettait une plus grande mobilité, un plus grand «&nbsp;enchevêtrement&nbsp;» des intérêts. Il disait que la fin de la domination des propriétaires fonciers entraînerait la fin de la motivation des conquêtes territoriales, concluant&nbsp;: ''«&nbsp;Ce que je vous dis là, c'est le résumé affaibli de l'œuvre magistrale que publiait, il y a quelques mois, un disciple de Marx, Hilferding, dans une œuvre de premier ordre sur le capital et la finance. ''A l’inverse de [[Luxemburg|Luxemburg]], il voyait dans l’internationalisation du capitalisme (« ''par-dessus les frontières des douanes travaillent les grandes coopérations du capitalisme industriel et financier ''») un point d’appui pour garantir la paix. Il pensait aussi que « l’Allemagne » et « l’Angleterre » n’avaient aucun intérêt militaire et économique à la guerre.
 
Il faut noter que [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] a suivi une évolution similaire à celle de Kautsky. En 1895 il proclamait que «&nbsp;le ''capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage''&nbsp;». En 1911, dans un discours à l’Assemblée<ref>Jean Jaurès, Discours à l’Assemblée du [http://books.google.fr/books?id=5wMtBAAAQBAJ&pg=PT111&lpg=PT111&dq=internationalisme+croissant+des+affaires,+les+int%C3%A9r%C3%AAts+de+tous+les+peuples+sont+%C3%A0+ce+point+enchev%C3%AAtr%C3%A9s&source=bl&ots=8zQx_Qv9P3&sig=nzK-2YFS5uoJM5BtXUbU5nd0aAw&hl=fr&sa=X&ei=DT0tVMuaKoTiaoukgLgO&ved=0CCMQ6AEwAA#v=onepage&q=internationalisme%20croissant%20des%20affaires,%20les%20int%C3%A9r%C3%AAts%20de%20tous%20les%20peuples%20sont%20%C3%A0%20ce%20point%20enchev%C3%AAtr%C3%A9s&f=false 13 janvier 1911] et du [http://blogs.mediapart.fr/blog/catherine-chabrun/111113/jean-jaures-les-forces-de-paix 20 novembre 1911]</ref>, il déclare&nbsp;: «&nbsp;''Avec l'internationalisme croissant des affaires, les intérêts de tous les peuples sont à ce point enchevêtrés qu'un désastre de l'un est un désastre pour tous&nbsp;»''. Il vantait les vertus pacifistes de «&nbsp;''trois forces''&nbsp;»: l’internationalisme ouvrier, les États-Unis, et le «&nbsp;''capitalisme moderne''&nbsp;». Il entendait par ce dernier la dématérialisation du capital (capital par action) qui permettait une plus grande mobilité, un plus grand «&nbsp;enchevêtrement&nbsp;» des intérêts. Il disait que la fin de la domination des propriétaires fonciers entraînerait la fin de la motivation des conquêtes territoriales, concluant&nbsp;: ''«&nbsp;Ce que je vous dis là, c'est le résumé affaibli de l'œuvre magistrale que publiait, il y a quelques mois, un disciple de Marx, Hilferding, dans une œuvre de premier ordre sur le capital et la finance. ''A l’inverse de [[Luxemburg|Luxemburg]], il voyait dans l’internationalisation du capitalisme (« ''par-dessus les frontières des douanes travaillent les grandes coopérations du capitalisme industriel et financier ''») un point d’appui pour garantir la paix. Il pensait aussi que « l’Allemagne » et « l’Angleterre » n’avaient aucun intérêt militaire et économique à la guerre.
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== Critique des bolchéviks ==
    
[[Lénine|Lénine]] et [[Boukharine|Boukharine]] ont combattu cette thèse. Lénine s'est attaché à étudier les changements survenus dans l'infrastructure du capitalisme, qui étaient effectivement majeurs, et en a tiré notamment son livre ''L'impérialisme, stade suprême du capitalisme'' qui expose sa théorie de l'[[Impérialisme|impérialisme]]. Sa conclusion est que les blocs de capitaux restent structurés majoritairement autour des [[Etats_bourgeois|Etats]], et que le partage du monde entre grandes puissances étant quasiment achevé, des grandes guerres ne manqueraient pas d'éclater.
 
[[Lénine|Lénine]] et [[Boukharine|Boukharine]] ont combattu cette thèse. Lénine s'est attaché à étudier les changements survenus dans l'infrastructure du capitalisme, qui étaient effectivement majeurs, et en a tiré notamment son livre ''L'impérialisme, stade suprême du capitalisme'' qui expose sa théorie de l'[[Impérialisme|impérialisme]]. Sa conclusion est que les blocs de capitaux restent structurés majoritairement autour des [[Etats_bourgeois|Etats]], et que le partage du monde entre grandes puissances étant quasiment achevé, des grandes guerres ne manqueraient pas d'éclater.
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Lénine et Boukharine n'excluaient pas totalement l'idée d'une évolution de l'impérialisme vers un ultra-impérialisme, mais ils reprochaient surtout à Kautsky d'utiliser cette idée très hypothétique (à l'époque de la Première guerre mondiale...) au lieu d'analyser la situation présente :
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''«&nbsp;Il n’y a pas trace de marxisme dans ce désir de tourner le dos à la réalité de l’impérialisme et de s’évader en rêve vers un «ultra-impérialisme» dont on ignore s’il est réalisable ou non (…) Peut-on cependant contester qu’il soit possible de «concevoir» abstraitement une phase nouvelle du capitalisme après l’impérialisme, à savoir l’ultra impérialisme&nbsp;? Non (…) Seulement dans la pratique, cela signifie devenir un opportuniste, qui nie les tâches aiguës de l’actualité au nom de rêveries sur des tâches futures sans acuité (…) Il ne fait pas de doute que le développement va dans le sens d’un seul et unique trust mondial (…) Mais ce développement s’opère dans des circonstances, sur un rythme, avec des contradictions, des conflits et des bouleversements tels (et non seulement économiques, tant s’en faut, mais aussi politiques, nationaux, etc.) que, sans aucun doute, avant qu’on n’en arrive à un tel trust mondial (…), l’impérialisme devra inévitablement sauter et le capitalisme se transformera en son contraire.&nbsp;»<ref>Lénine, [https://www.marxists.org/archive/bukharin/works/1917/imperial/intro.htm Préface à la brochure de Boukharine ''L’Economie mondiale et l’impérialisme''], décembre 1915</ref>''
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Répondant à Lénine, Kautsky maintiendra que l'impérialisme n’est ''«&nbsp;pas une nécessité économique&nbsp;»'', n’est ''«&nbsp;pas un stade du capitalisme&nbsp;». ''Après la guerre, il soutient ardemment la tentative de Wilson (président des Etats-Unis) pour établir une [[Société_des_nations|Société des nations]].
 
Répondant à Lénine, Kautsky maintiendra que l'impérialisme n’est ''«&nbsp;pas une nécessité économique&nbsp;»'', n’est ''«&nbsp;pas un stade du capitalisme&nbsp;». ''Après la guerre, il soutient ardemment la tentative de Wilson (président des Etats-Unis) pour établir une [[Société_des_nations|Société des nations]].
  

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