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Marx et Engels n’employaient pas le terme d’impérialisme, sauf en tant que synonyme de [[Bonapartisme|bonapartisme]]. Mais ils ont écrit, de fait, sur les rapports de domination entre nations. Dans leurs premiers écrits, ils affichent un enthousiasme sans limite sur le « progrès » de la [[Mondialisation|mondialisation]] capitaliste. Même s'ils dénoncent les méthodes brutales, cela les conduit à voir d'un bon oeil les politiques d'expansion des capitalistes occidentaux qui diffusent le mode de production capitaliste, et donc, prochainement, la révolution socialiste.
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[[Marx|Marx]] et [[Engels|Engels]] n’employaient pas le terme d’impérialisme, sauf en tant que synonyme de [[Bonapartisme|bonapartisme]]. Mais ils ont écrit, de fait, sur les rapports de domination entre nations. Dans leurs premiers écrits, ils affichent un enthousiasme sans limite sur le « progrès » de la [[Mondialisation|mondialisation]] capitaliste. Même s'ils dénoncent les méthodes brutales, cela les conduit à voir d'un bon oeil les politiques d'expansion des capitalistes occidentaux qui diffusent le mode de production capitaliste, et donc, prochainement, la révolution socialiste.
    
En ce qui concerne le positionnement politique en cas de [[Guerre|guerre]], Marx et Engels n’ont jamais produit de schéma simple et systématique. Ils reprenaient une opposition qui était alors courante entre «&nbsp;guerre dynastique&nbsp;» (pour les intérêts des despotes) et «&nbsp;guerre nationale&nbsp;» (ou «&nbsp;guerre populaire&nbsp;», progressiste). Comme les démocrates de l’époque, ils sont restés marqués par les conquêtes de Napoléon 1<sup>er</sup>, jugées «&nbsp;progressistes&nbsp;» parce que diffusant les idées et les transformations de 1789.
 
En ce qui concerne le positionnement politique en cas de [[Guerre|guerre]], Marx et Engels n’ont jamais produit de schéma simple et systématique. Ils reprenaient une opposition qui était alors courante entre «&nbsp;guerre dynastique&nbsp;» (pour les intérêts des despotes) et «&nbsp;guerre nationale&nbsp;» (ou «&nbsp;guerre populaire&nbsp;», progressiste). Comme les démocrates de l’époque, ils sont restés marqués par les conquêtes de Napoléon 1<sup>er</sup>, jugées «&nbsp;progressistes&nbsp;» parce que diffusant les idées et les transformations de 1789.
    
Ils cherchaient à déterminer le camp dont la victoire pourrait favoriser des révolutions démocratiques-bourgeoises et des unifications nationales. A l’inverse, ils souhaitaient la défaite des Empires aristocratiques comme l’Autriche-Hongrie et surtout la Russie tsariste qui exerçait une «&nbsp;suprématie en Europe&nbsp;» et qui était «&nbsp;''l'ennemi de tous les peuples occidentaux, même des bourgeois de tous ces peuples''&nbsp;».
 
Ils cherchaient à déterminer le camp dont la victoire pourrait favoriser des révolutions démocratiques-bourgeoises et des unifications nationales. A l’inverse, ils souhaitaient la défaite des Empires aristocratiques comme l’Autriche-Hongrie et surtout la Russie tsariste qui exerçait une «&nbsp;suprématie en Europe&nbsp;» et qui était «&nbsp;''l'ennemi de tous les peuples occidentaux, même des bourgeois de tous ces peuples''&nbsp;».
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== Débats dans la social-démocratie ==
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Le terme d’impérialisme commence à être utilisé à la fin du 19<sup>e</sup> siècle dans la politique anglaise, où certains le dénoncent, et d’autres comme le premier ministre Chamberlain le revendiquent. A cette époque, les marxistes parlaient de «&nbsp;politique internationale&nbsp;», de colonialisme ou de militarisme. [[Kautsky|Kautsky]] l’emploie au plus tard en 1900.<ref>Karl Kautsky, [https://www.marxists.org/archive/kautsky/1900/08/world.htm ''Germany, England and the World­Policy''], 1900</ref>
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=== Le colonialisme et la guerre ===
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L’opposition à la guerre qui menaçait faisait officiellement consensus dans la [[Deuxième_internationale|Deuxième internationale]]. Cette guerre était même caractérisée comme ''«&nbsp;impérialiste&nbsp;»''. Mais lors du congrès de Stuttgart (1907), les délégués allemands, y compris les centristes, refusent de s’engager sur la [[grève_générale|grève générale]], au motif qu’elle désintègrerait le parti. Finalement, [[Lénine|Lénine]] et [[Luxemburg|Luxemburg]], entre autres, obtiennent les voix du centre sur cette formulation&nbsp;: ''«&nbsp;Au cas où la guerre éclaterait [les socialistes] ont le devoir de s’entremettre pour la faire cesser promptement et d’utiliser de toutes leurs forces la crise économique et politique créée par la guerre pour agiter les couches populaires les plus profondes et précipiter la chute de la domination capitaliste.&nbsp;»''
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La social-démocratie condamnait également le [[colonialisme|colonialisme]]. Mais il y avait une aile droite, comme [[Eduard_Bernstein|Eduard Bernstein]] qui disait en 1896&nbsp;: ''«&nbsp;Nous condamnons certaines méthodes pour soumettre les sauvages. Mais nous ne condamnons pas l’idée que les sauvages doivent être soumis&nbsp;»''. Il était régulièrement mis en minorité (mais jamais exclu), et combattu par les théoriciens «&nbsp;centristes&nbsp;» ([[Karl_Kautsky|Karl Kautsky]], [[Rudolf_Hilferding|Rudolf Hilferding]], [[Otto_Bauer|Otto Bauer]]...).
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Mais l’opportunisme allait croissant dans l’appareil social-démocrate. Une fièvre nationaliste déferle sur l’Allemagne en 1907 après un massacre colonial en Namibie, et le [[SPD|SPD]] perd soudain la moitié de ses votes. Bien que la majorité du congrès international de Stuttgart réaffirme sa condamnation du colonialisme, la droite et même des membres du centre prônent une adaptation. Bernstein osait dire que le SPD devait ''«&nbsp;développer en positif une politique coloniale socialiste&nbsp;»''. Au Reichstag, les députés socialistes assouplissent de plus en plus leur position antimilitariste.
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=== Premières théories sur l'impérialisme ===
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En 1898, Kautsky expliquait le militarisme allemand par les intérêts des «&nbsp;éléments précapitalistes&nbsp;» de la classe dirigeante (seigneurs féodaux et junkers). Il a rapidement ajouté que certains capitalistes aussi (secteur minier, ferroviaire...) avaient intérêt à investir à l'étranger, et demandaient la protection militaire pour garantir leurs profits.
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[[Bernstein|Bernstein]] affirme que les [[cartels|cartels]] internationaux créent des intérêts communs et sont vecteurs de paix. Kautsky répond que ces cartels sont des constructions fragiles, et que&nbsp;: « ''les droits de douane protecteurs sont plus faciles à introduire qu'à abolir, en particulier dans une telle période où la concurrence fait rage sur le marché mondial ''».<ref>Karl Kautsky, ''Bernstein et le programme social-démocrate'', 1899</ref> Rosa Luxemburg également pense que les cartels «&nbsp;''s’accompagnent toujours d’une guerre douanière générale&nbsp;»<ref>Rosa Luxemburg, [https://www.marxists.org/francais/luxembur/r_ou_r/r_ou_r1_2.html ''Réforme sociale ou révolution''], 1899</ref>.'' Kautsky défend que le militarisme est soutenu par les « ''rois de la finance moderne [qui] dominent les nations directement par des cartels et des trusts'' ». Il estime que les industriels eux n’ont pas intérêt aux guerres (à cause des [[impôts|impôts]], des ruptures des échanges...), mais que «&nbsp;''la finance domine de plus en plus l'industrie.''&nbsp;» Kautsky voit aussi venir une période de guerres et de révolutions (socialistes, mais aussi anti-coloniales), et décrit l’impérialisme comme ''«&nbsp;le dernier refuge du capitalisme&nbsp;».'' Il se plaint du racisme présent y compris dans la social-démocratie. Et par ailleurs il développe l’idée d’aristocratie ouvrière.<ref>Alencontre.org, [http://alencontre.org/societe/histoire/lenine-en-1914-la-nouvelle-epoque-de-guerre-et-revolution.html ''Lénine en 1914. La «nouvelle époque de guerre et révolution»'']</ref>
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L’analyse<ref>J.A. Hobson, [http://www.marxists.org/archive/hobson/1902/imperialism/index.htm ''Imperialism : A study''], 1902</ref> de John A. Hobson (1902), un intellectuel libéral anglais, a marqué les théoriciens social-démocrates. Il soutient qu’en raison de la sous-consommation des ouvriers, les financiers préfèrent investir dans des colonies (en s’appuyant sur les militaires), transformant en États-rentiers l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Belgique...
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Poursuivant l’analyse, [[Rudolf_Hilferding|Rudolf Hilferding]] affirme<ref>Rudolf Hilferding, [http://www.marxists.org/francais/hilferding/1910/lcp/index.htm ''Le capital financier''], 1910 (le livre est en fait presque écrit dès 1905)</ref> que le ''capital financier'' (monopoles industriels et bancaires) attise un [[protectionnisme|protectionnisme]] offensif et s’appuie sur l’[[Etat_bourgeois|Etat]] pour assurer ses investissements plus rentables à l’étranger. Mais il dit à la fois que le capital financier ''« veut non pas la liberté, mais la domination »'' (ce que retiendra [[Lénine|Lénine]]), et qu’il crée une possibilité de dépassement des rivalités si l’Etat intervient (ce que retiendra [[Jaurès]]).
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Dans son ouvrage<ref>Rosa Luxemburg, [https://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1913/ ''L’accumulation du capital''], 1913</ref> de 1913, Luxemburg donne une analyse du capitalisme centrée sur le problème des [[débouchés|débouchés]]. Selon elle, la reproduction du capital a « ''comme première condition un cercle d’acheteurs qui se situent en dehors de la société capitaliste'' ». Ainsi le capitalisme a besoin d’élargir toujours ses marchés, notamment par les colonies. Son but était de réfuter les [[Révisionnisme_(années_1890)|révisionnistes]], en prouvant qu’il y avait forcément une limite au capitalisme (les colonies ne sont pas infinies) et que le capital engendre forcément une politique impérialiste. Par ailleurs elle remarquait ''«&nbsp;dans les pays coloniaux les formes hybrides entre le salariat moderne et les régimes d'exploitation primitive&nbsp;»'' ce qui peut rappeler ce que [[Trotsky|Trotsky]] appellera plus tard [[développement_inégal_et_combiné]]''.''
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Les autres théoriciens de la gauche du parti ([[Lénine|Lénine]], [[Boukharine|Boukharine]], [[Anton_Pannekoek|Pannekoek]], [[Trotsky|Trotsky]]) ont eux aussi, chacun à leur manière (et largement influencés par ces débats), cherché à établir que le colonialisme et la guerre impérialiste étaient intrinsèquement issus du capitalisme, et donc que seule la révolution socialiste pouvait y mettre fin.
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=== L'ultra-impérialisme ===
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[[Kautsky|Kautsky]] commence à parler en 1911 d’une possibilité que la bourgeoisie rejette la guerre, après qu’un conflit entre l’Allemagne et la France pour la domination du Maroc n’ait finalement pas éclaté. Il souligne que la course aux armements coûte cher et que le militarisme n’est pas rationnel économiquement. Mais il ne fait pas que discuter de tendances, il dit qu’il ne faut pas hésiter à soutenir les pacifistes bourgeois<ref>Karl Kautsky, [https://www.marxists.org/archive/kautsky/1911/04/war1911.htm ''Guerre et paix''], 1911</ref>. [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] est une des seules à vraiment réagir<ref>Rosa Luxemburg, [https://www.marxists.org/archive/luxemburg/1911/05/11.htm ''Peace Utopias''], mai 1911</ref>.
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La même année en France, [[Jaurès|Jaurès]] tient le même discours (en contradiction lui aussi avec son passé&nbsp;: «&nbsp;le ''capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage''&nbsp;»<ref>Jean Jaurès, Discours du 7 mars 1895</ref>). Dans un discours à l’Assemblée<ref>Jean Jaurès, Discours à l’Assemblée du [http://books.google.fr/books?id=5wMtBAAAQBAJ&pg=PT111&lpg=PT111&dq=internationalisme+croissant+des+affaires,+les+int%C3%A9r%C3%AAts+de+tous+les+peuples+sont+%C3%A0+ce+point+enchev%C3%AAtr%C3%A9s&source=bl&ots=8zQx_Qv9P3&sig=nzK-2YFS5uoJM5BtXUbU5nd0aAw&hl=fr&sa=X&ei=DT0tVMuaKoTiaoukgLgO&ved=0CCMQ6AEwAA#v=onepage&q=internationalisme%20croissant%20des%20affaires,%20les%20int%C3%A9r%C3%AAts%20de%20tous%20les%20peuples%20sont%20%C3%A0%20ce%20point%20enchev%C3%AAtr%C3%A9s&f=false 13 janvier 1911] et du [http://blogs.mediapart.fr/blog/catherine-chabrun/111113/jean-jaures-les-forces-de-paix 20 novembre 1911]</ref>, il déclare&nbsp;: «&nbsp;''Avec l'internationalisme croissant des affaires, les intérêts de tous les peuples sont à ce point enchevêtrés qu'un désastre de l'un est un désastre pour tous&nbsp;»''. Il vantait les vertus pacifistes de «&nbsp;''trois forces''&nbsp;»: l’internationalisme ouvrier, les États-Unis, et le «&nbsp;''capitalisme moderne''&nbsp;». Il entendait par ce dernier la dématérialisation du capital (capital par action) qui permettait une plus grande mobilité, un plus grand «&nbsp;enchevêtrement&nbsp;» des intérêts. Il disait que la fin de la domination des propriétaires fonciers entraînerait la fin de la motivation des conquêtes territoriales, concluant&nbsp;'': «&nbsp;''''Ce que je vous dis là, c'est le résumé affaibli de l'œuvre magistrale que publiait, il y a quelques mois, un disciple de Marx, Hilferding, dans une œuvre de premier ordre sur le capital et la finance.''''&nbsp;»''
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Au moment du déclenchement de la guerre, Kautsky rend son adresse à la [[bourgeoisie|bourgeoisie]] de façon plus ouvertement opportuniste&nbsp;:
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''«&nbsp;l’industrie capitaliste est menacée par les conflits entre les différents gouvernements. Tout capitaliste conscient devrait en appeler à ses semblables&nbsp;: Capitalistes de tous pays, unissez-vous&nbsp;!&nbsp;»''<ref name="ImpGuerreKautsky">Karl Kautsky, [https://www.marxists.org/archive/kautsky/1914/09/war.htm ''L’impérialisme et la guerre''], 11 septembre 1914</ref>&nbsp; ''«&nbsp;C'est par la démocratie pacifique, et non par les méthodes violentes de l'impérialisme, que les tendances du capital à l'expansion peuvent être le mieux favorisées.&nbsp;»<ref>Karl Kautsky, ''Nationalstaat, imperialistischer Staat und Staatenbund'', 1915</ref>''
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A partir de ce moment, il se met à parler abondamment de son «&nbsp;ultra-impérialisme&nbsp;» (ou «&nbsp;super-impérialisme&nbsp;») :
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''&nbsp;«&nbsp;D'un point''''de vue purement économique, il n’est donc pas impossible que le capitalisme entre maintenant dans une nouvelle phase, marquée par le transfert des méthodes des trusts à la politique internationale, une sorte de super-impérialisme. La classe ouvrière serait forcé de lutter contre cette nouvelle forme de capitalisme comme contre l'ancien, mais le danger serait d’une autre nature.&nbsp;»<ref name="ImpGuerreKautsky">_</ref>''
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Répondant à Lénine, il maintient que l'impérialisme n’est ''«&nbsp;pas une nécessité économique&nbsp;»'', n’est ''«&nbsp;pas un stade du capitalisme&nbsp;». ''Après la guerre, il soutient ardemment la tentative de Wilson (président des Etats-Unis) pour établir une [[Société_des_nations|Société des nations]].
    
== L'impérialisme comme aboutissement du capitalisme ==
 
== L'impérialisme comme aboutissement du capitalisme ==
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=== Décolonisation et néocolonialisme ===
 
=== Décolonisation et néocolonialisme ===
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[[File:SoldatFrIndochine.jpg|right|349x461px]]Dans le sillage de la [[Décolonisation|décolonisation]], les luttes contre l'impérialisme ont été nombreuses. Elles se sont aussi inscrites dans un contexte de [[Guerre_froide|guerre froide]]&nbsp;: beaucoup de pays ont reçu le soutien intéressé de l'[[URSS|URSS]] qui tentait également de pérenniser sa sphère d'influence. C'est pourquoi de nombreux mouvements (petits-)bourgeois nationalistes ont pris le paravant idéologique du "communisme" dans l'Après-guerre ([[Castrisme|castrisme]], [[Socialisme_arabe|socialisme arabe]]...). Qu'ils aient l'intention de réaliser une plannification dictatoriale ou simplement un timide réformisme social, ces courants gênaient l'impérialisme, qui a bien souvent réussi à les déstabiliser.
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[[File:SoldatFrIndochine.jpg|right|349x461px|SoldatFrIndochine.jpg]]Dans le sillage de la [[Décolonisation|décolonisation]], les luttes contre l'impérialisme ont été nombreuses. Elles se sont aussi inscrites dans un contexte de [[Guerre_froide|guerre froide]]&nbsp;: beaucoup de pays ont reçu le soutien intéressé de l'[[URSS|URSS]] qui tentait également de pérenniser sa sphère d'influence. C'est pourquoi de nombreux mouvements (petits-)bourgeois nationalistes ont pris le paravant idéologique du "communisme" dans l'Après-guerre ([[Castrisme|castrisme]], [[Socialisme_arabe|socialisme arabe]]...). Qu'ils aient l'intention de réaliser une plannification dictatoriale ou simplement un timide réformisme social, ces courants gênaient l'impérialisme, qui a bien souvent réussi à les déstabiliser.
    
La plupart des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud, qu'ils aient ou non connus des gouvernements anti-impérialistes, sont rapidement repassés sous la coupe des occidentaux dans l'Après-guerre. Même si leurs gouvernements sont formellement indépendants, ils sont en réalité sous la domination des multinationales étrangères et de leurs Etats. Ainsi, il y a une forme de domination impérialiste qui perdure, que l'on peut appeler [[Néocolonialisme|néocolonialisme]] ou [[Semi-colonisation|semi-colonisation]].
 
La plupart des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud, qu'ils aient ou non connus des gouvernements anti-impérialistes, sont rapidement repassés sous la coupe des occidentaux dans l'Après-guerre. Même si leurs gouvernements sont formellement indépendants, ils sont en réalité sous la domination des multinationales étrangères et de leurs Etats. Ainsi, il y a une forme de domination impérialiste qui perdure, que l'on peut appeler [[Néocolonialisme|néocolonialisme]] ou [[Semi-colonisation|semi-colonisation]].

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