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En juin 1940, au cours d'une offensive éclair, les armées allemandes convergent toutes vers la France. Ils envahissent en quelques jours à peine le Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, pourtant neutres. Ensuite, après avoir marqué une semaine de "pause", la Wehrmacht submerge les frontières françaises en prenant à revers la ligne Maginot, entâché de faiblesses. Certains forts se rendent en moins d'un jour, d'autres résistent jusqu'à deux semaines avant d'être finalement pris, les soldats emmenés comme prisonniers de guerre. Au lieu de former un bloc homogène sur des centaines de kilomètres, les forces allemandes se concentrent sur quelques routes : les Français et Britanniques, éparpillés en petits groupes, sont incapables de leur résister. C'est la fameuse Débâcle : en quelques semaines, la moitié nord de la France et le sud-ouest sont occupés. Paris décrétée ville ouverte, le Conseil se réfugie à Verdun. L'Assemblée législative vote les pleins pouvoirs à [[Pétain|Pétain]], vieux maréchal [[Réactionnaire|réactionnaire]] à la botte de Hitler : ainsi, ce dernier signe l'armistice, puis instaure un régime antisémite livrant les exilés allemands et juifs aux camps de la morts, avant de décréter le Service du Travail Obligatoire. Certains refusent de se plier à ce gouvernement fantoche et entrent dans la résistance : espionnage des forces allemandes, distribution de tracts appelant à la lutte, sabotage voire résistance armée dans les maquis (grandes forêts). De Gaulle appelle les résistants à le rejoindre et envoie son délégué, Jean Moulin (connaissant une fin tragique), unir ces mouvements au sein du Conseil National de Résistance (CNR).
 
En juin 1940, au cours d'une offensive éclair, les armées allemandes convergent toutes vers la France. Ils envahissent en quelques jours à peine le Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, pourtant neutres. Ensuite, après avoir marqué une semaine de "pause", la Wehrmacht submerge les frontières françaises en prenant à revers la ligne Maginot, entâché de faiblesses. Certains forts se rendent en moins d'un jour, d'autres résistent jusqu'à deux semaines avant d'être finalement pris, les soldats emmenés comme prisonniers de guerre. Au lieu de former un bloc homogène sur des centaines de kilomètres, les forces allemandes se concentrent sur quelques routes : les Français et Britanniques, éparpillés en petits groupes, sont incapables de leur résister. C'est la fameuse Débâcle : en quelques semaines, la moitié nord de la France et le sud-ouest sont occupés. Paris décrétée ville ouverte, le Conseil se réfugie à Verdun. L'Assemblée législative vote les pleins pouvoirs à [[Pétain|Pétain]], vieux maréchal [[Réactionnaire|réactionnaire]] à la botte de Hitler : ainsi, ce dernier signe l'armistice, puis instaure un régime antisémite livrant les exilés allemands et juifs aux camps de la morts, avant de décréter le Service du Travail Obligatoire. Certains refusent de se plier à ce gouvernement fantoche et entrent dans la résistance : espionnage des forces allemandes, distribution de tracts appelant à la lutte, sabotage voire résistance armée dans les maquis (grandes forêts). De Gaulle appelle les résistants à le rejoindre et envoie son délégué, Jean Moulin (connaissant une fin tragique), unir ces mouvements au sein du Conseil National de Résistance (CNR).
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De leurs côtés, les Italiens "se contentent" d'occuper quelques territoires à l'Est de la France et tentent d'agrandir leur empire colonial, jouant ainsi un rôle assez mineur si ce n'est "fantoche" dans la guerre et les destructions.
    
Pendant ce temps, les nazis envahissent le reste de l'Europe (Europe centrale, Balkans et URSS), à l'exception de la Suède. Ces derniers font face à une résistance acharnée. Staline décrète les retraites improvisées illégales. Les Russes résistent héroiquement lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad : Hitler échoue à prendre le pétrole du Caucase et ne peut que battre en retraite, ses divisions étant littéralement annihilées par les Soviétiques. Dans les Balkans, les forces allemandes font face à une forte résistance, incarnée par [[Tito|Tito]] et l'armée de libération yougoslave.
 
Pendant ce temps, les nazis envahissent le reste de l'Europe (Europe centrale, Balkans et URSS), à l'exception de la Suède. Ces derniers font face à une résistance acharnée. Staline décrète les retraites improvisées illégales. Les Russes résistent héroiquement lors des batailles de Leningrad et de Stalingrad : Hitler échoue à prendre le pétrole du Caucase et ne peut que battre en retraite, ses divisions étant littéralement annihilées par les Soviétiques. Dans les Balkans, les forces allemandes font face à une forte résistance, incarnée par [[Tito|Tito]] et l'armée de libération yougoslave.
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De plus, les Allemands ne peuvent, malgré leurs moyens navaux, envahir l'Angleterre : cette dernière, envoyant hommes, armes, munitions et soins aux maquisards français, constitue l'épine dans le pied du colosse allemand, à tel point que les scientifiques nazis, sous l'égide de [[Von_Braun|Von Braun]], construisent et testent la fusée V1, puis V2, à très longue portée (> 300 km) : depuis le "Mur de l'Atlantique", Londres sera ainsi pillonée des mois avant la fin de la guerre. Au Maghreb, les forces allemandes finissent par être battus lors de la bataille d'El Alamein. Rommel, le "renard du désert", est déchu de son poste.
 
De plus, les Allemands ne peuvent, malgré leurs moyens navaux, envahir l'Angleterre : cette dernière, envoyant hommes, armes, munitions et soins aux maquisards français, constitue l'épine dans le pied du colosse allemand, à tel point que les scientifiques nazis, sous l'égide de [[Von_Braun|Von Braun]], construisent et testent la fusée V1, puis V2, à très longue portée (> 300 km) : depuis le "Mur de l'Atlantique", Londres sera ainsi pillonée des mois avant la fin de la guerre. Au Maghreb, les forces allemandes finissent par être battus lors de la bataille d'El Alamein. Rommel, le "renard du désert", est déchu de son poste.
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En 1943, les Alliés se réunissent à la conférence de Yalta. Confiant sur l'avenir de la guerre, le sort de l'Europe est scellé : les pays libérés par les Soviétiques resteront sous leur influence, tout comme ceux libérés par la coalition américano-britannique.
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En 1943, les Alliés se réunissent à la conférence de Yalta. Confiants sur l'avenir de la guerre, le sort de l'Europe est scellé : les pays libérés par les Soviétiques resteront sous leur influence, tout comme ceux libérés par la coalition américano-britannique.
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==== Répression et génocide ====
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Les nazis organisent alors l'extermination industrielle, au sein des chambres à gaz disséminés dans les camps de concentration polonais, des minorités juives, tziganes, homosexuelles, noires et arabes, ainsi que des opposants et des dissidents, soit une dizaine de millions de personnes. Les détenus sont regroupés de force, nus et dépossédés, dans de vastes "chambres" maquillées en douche, d'où s'échappe un gaz hautement nocif, le Zyklon-B (utilisé comme insecticide) la plupart du temps, parfois d'autre gaz. Les cadavres sont ensuites incinérés, et l'on rapporte que certains responsables fabriquèrent des "curiosités" en cuir humain (comme des abats-jours, des lampes, reliures de livres...). A l'Est, où les moyens techniques manquent, les Allemands procèdent à des fusillades massives (Babi-Yar...), puis jettent les corps dans des fosses communes ou en pâture ; les Ukrainiens en souffriront énormément. En 1943, avec la défaite imminente, le processus s'intensifia, et ne s'arrêtera qu'au moment de la libération des camps. Il ne faut pas oublier les petits camps de concentration russes, serbes et français, servant d'intermédiaire, appelés camps de détention, comme celui de Drancy, où les détenus sont entassés dans des conditions épouvantables.<ref>Voyage à Pitchipoi, Jean-Claude Moscovici. Récit de l'auteur lorsqu'il fût interné à Drancy, encore enfant.</ref>
    
==== Revers et capitulation allemande ====
 
==== Revers et capitulation allemande ====
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Le revers allemand s'explique de plusieurs façons :
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Le revers allemand s'explique de plusieurs façons&nbsp;:
    
*A l'Est, l'Armée rouge stoppe, puis repousse les forces allemandes au-delà des frontières d'origines. Les Soviétiques reprennent ainsi leur territoire, puis la Pologne et l'Europe de l'Est et enfin l'Allemagne de l'Est, marquant par là leur zone d'influence et le futur bloc de l'Est.
 
*A l'Est, l'Armée rouge stoppe, puis repousse les forces allemandes au-delà des frontières d'origines. Les Soviétiques reprennent ainsi leur territoire, puis la Pologne et l'Europe de l'Est et enfin l'Allemagne de l'Est, marquant par là leur zone d'influence et le futur bloc de l'Est.
*Dans les Balkans, Tito et ses troupes livre une résistance acharnée aux troupes nazies, à tel point que ces dernières désertent la région !
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*Dans les Balkans, Tito et ses troupes livrent une résistance acharnée aux troupes nazies, à tel point que ces dernières désertent la région&nbsp;!
*A l'ouest, les Américains, Britanniques, Canadiens et quelques bataillons français libèrent progressivement la France, puis les pays frontaliers à partir des débarquements normands et méditérannéens, envahissent l'Italie par le Sud et le Nord et destituent Mussolini.
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*A l'ouest, les Américains, Britanniques, Canadiens et quelques bataillons français libèrent progressivement la France, puis les pays frontaliers à partir des débarquements normands et méditérannéens, envahissent l'Italie par le Sud et le Nord et destituent Mussolini (qui meurt pendu).
*L'Allemagne est non seulement prise entre le marteau et l'enclume, elle souffre de restrictions sévères dûs aux embargos et aux destructions ainsi qu'à l'absence de colonie, les Français profitant ainsi de leur empire colonial resté fidèle à la République pour s'y réfugier.
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*L'Allemagne est non seulement prise entre le marteau et l'enclume, elle souffre de restrictions sévères dûs aux embargos et aux destructions ainsi qu'à l'absence de colonie, les Français profitant ainsi de leur empire colonial resté fidèle à la République pour s'y réfugier et ressourcer.
    
En 1945, le territoire nazi se résume à Berlin et quelques zones d'influences éparses, rapidement reprises par les Alliées. La capitale résiste quelques semaines, mais finit par être investie par les troupes russes, puis américaines, en mai 1945. Le 8 mai, le maréchel Hynkel signe la capitulation sans condition du Troisième Reich, désormais occupé par toutes les forces Alliées.
 
En 1945, le territoire nazi se résume à Berlin et quelques zones d'influences éparses, rapidement reprises par les Alliées. La capitale résiste quelques semaines, mais finit par être investie par les troupes russes, puis américaines, en mai 1945. Le 8 mai, le maréchel Hynkel signe la capitulation sans condition du Troisième Reich, désormais occupé par toutes les forces Alliées.
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=== En Asie ===
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==== Invasion de la Chine ====
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En 1939, les Japonais procèdent à l'invasion de la Mandchourie, riche province cotière aux mains des Chinois, après avoir annexée la Corée dans les années 1930. Dans un premier temps, cela suscite l'indifférence des Européens qui se heurtent à la question nazi. Mais l'Etat chinois bourgeois, [[Révolution_chinoise_(1927)|en proie à une guerre civile interne]], est dans un premier temps incapable de résister aux Japonais. Ces derniers se livrent à des exactions contre les civils chinois, comme l'extermination massive de paysans ou l'esclavagisme sexuel des prisonnières ("maison de réconforts"). Finalement, les forces antagonistes se réunissent au sein d'un front uni, tenant tête aux nippons (au prix de lourdes pertes et de destructions) sans parvenir à prendre le dessus ; seul l'assistance soviétique et la capitulation japonaise consécutive aux deux bombardements atomiques permettra de libérer la Chine, alors [[Révolution_chinoise_(1949)|récupérée par les "révolutionnaires" du Kuomitang]].
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==== Invasion des îles américaines et pourparlers avec les soviétiques ====
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La tension monte entre les Etats-Unis et les Japonais. En effet, ces deux puissances [[Puissances_impérialistes|impérialistes]] se disputent les îles du Pacifique, riches en ressources et d'intérêts géostratégiques majeurs. Cela aboutit à la fameuse boucherie de Pearl Hearbor, où les Américains, secoués par la perte de nombreux navires, finiront par reprendre le dessus au terme de combats navaux et aériens d'une violence peu commune.
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Dans le même temps, les Soviétiques se montrent méfiants avec les Japonais, parce qu'ils supportent les forces de l'Axe et combattent les communistes chinois. Staline envisage alors de déclarer la guerre à l'Empire du Soleil levant, ce qu'il fera après les deux bombardements, le 9 août 1945.
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==== Bombardements atomiques et capitulation ====
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Mais les Japonais résistent avec acharnement, les Etats-Unis perdent des milliers d'hommes et de véhicules, et l'armée ne pourra supporter le poids d'une reconquête à elle seule (le président Truman ayant promis la "victoire totale"), les Américains étant de plus confrontés aux Italiens et aux Allemands en Europe. Truman planifie alors le bombardement atomique d'Hiroshima, puis de Nagasaki, respectivement les 6 et 9 août 1945. Seuls deux bombes nucléaires auront suffi à détruire presque entièrement les deux villes et leurs habitants, les rares survivants étant irradiés et atteins de mutations génétiques, de cancers...
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Le 8 août, soit 1 jour avant le bombardement de Nagasaki, les Américains livrent trois millions de tracts aux messages suivants :
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À L'ATTENTION DU PEUPLE JAPONAIS
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L'Amérique demande que vous prêtiez immédiatement attention à ce que vous allez lire sur cette feuille.
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Nous sommes en possession de l'explosif le plus destructeur jamais conçu par l'homme. Une seule de nos bombes atomiques, que nous avons récemment développées, est équivalente à la puissance explosive de <span class="nowrap">2&nbsp;000&nbsp;B-29</span> lors d'une seule mission. Cette affreuse affirmation doit vous faire réfléchir et nous pouvons vous assurer solennellement qu'elle est terriblement exacte.
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Nous venons juste de commencer à utiliser cette arme contre votre patrie. Si vous avez un quelconque doute, faites une enquête et demandez ce qui s'est passé à Hiroshima quand une seule de nos bombes est tombée sur la ville.
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Avant d'utiliser cette bombe pour détruire toutes les ressources militaires qui permettent de continuer cette guerre inutile, nous vous demandons d'adresser à l'Empereur une pétition pour mettre fin au conflit. Notre président a exposé les treize conditions d'une capitulation honorable. Nous vous pressons d'accepter ces conditions et de commencer le processus de construction d'un nouveau Japon, meilleur et en paix.
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Vous devriez prendre maintenant des décisions pour arrêter la résistance militaire. Nous devrons autrement nous résoudre à utiliser cette bombe et toutes nos autres armes supérieures pour cesser rapidement et avec force cette guerre.
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Face à la violence de cette nouvelle arme, les Japonais jettent l'éponge : la capitulation est signée en grandes pompes (!) le 2 septembre 1945. Ce bombardement est aussi, d'une certaine manière, l'acte inaugural de la [[Guerre_froide|'''guerre froide''']], les Etats-Unis montrant leur puissance de feu aux Soviétiques, ne disposant pas encore de cette arme.
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== Conséquences ==
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[[Catégorie:Histoire]] [[Catégorie:Guerre]]
 
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