Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
557 octets ajoutés ,  26 février 2013 à 11:33
m
aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 : −
[[Image:SyndicatsAulnay2012.jpg|right]]Le '''syndicalisme''' est l'action militante des travailleurs qui se regroupent en vue de défendre leurs intérêts face au patron, voire au [[Patronat|patronat]]. Dans ce premier sens c'est une des premières forces au service du progrès social. Hélas l'expérience a montré que les organisations syndicales peuvent être plus ou moins [[Bureaucratie|bureaucratiques]] et liées au pouvoir, se mettant parfois de façon hostile en travers du [[Mouvement ouvrier|mouvement ouvrier]].<br>  
+
[[Image:SyndicatsAulnay2012.jpg|right|SyndicatsAulnay2012.jpg]]Le '''syndicalisme''' est l'action militante des travailleurs qui se regroupent en vue de défendre leurs intérêts face au patron, voire au [[Patronat|patronat]]. Dans ce premier sens c'est une des premières forces au service du progrès social. Hélas l'expérience a montré que les organisations syndicales peuvent être plus ou moins [[Bureaucratie|bureaucratiques]] et liées au pouvoir, se mettant parfois de façon hostile en travers du [[Mouvement ouvrier|mouvement ouvrier]].<br>  
    
== Intérêt du syndicalisme<br>  ==
 
== Intérêt du syndicalisme<br>  ==
Ligne 31 : Ligne 31 :  
Très récemment en Chine, des hommes du syndicat unique ont tabassé des grévistes, qui dénoncent ces ''"prétendus syndicalistes"'' qui préfèrent recourir à la violence ''"au lieu de défendre les intérêts collectifs des travailleurs"''.<ref>http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/05/le-combat-des-salaries-d-honda-pour-toute-la-chine_1368294_3234.html</ref>  
 
Très récemment en Chine, des hommes du syndicat unique ont tabassé des grévistes, qui dénoncent ces ''"prétendus syndicalistes"'' qui préfèrent recourir à la violence ''"au lieu de défendre les intérêts collectifs des travailleurs"''.<ref>http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/05/le-combat-des-salaries-d-honda-pour-toute-la-chine_1368294_3234.html</ref>  
   −
== Nature des syndicats<br> ==
+
Début 2013, alors que la colère gronde parmi beaucoup de travailleurs contre les licenciements, le ministre "socialiste" de l’Intérieur, Manuel Valls, exprime très clairement quel doit être le rôle des syndicats&nbsp;: «&nbsp;''La colère des ouvriers doit être canalisée par les syndicats''&nbsp;» <ref>Europe 1, [http://www.dailymotion.com/video/xxcbsv_valls-la-colere-des-ouvriers-doit-etre-canalisee-par-les-syndicats_news ''Valls : La colère des ouvriers doit être canalisée par les syndicats''], 7 février 2013</ref>
 +
 
 +
== Nature des syndicats  ==
    
''Au cas par cas, voir notamment ''[[Les syndicats en France|''Les syndicats en France'']]<br>  
 
''Au cas par cas, voir notamment ''[[Les syndicats en France|''Les syndicats en France'']]<br>  
Ligne 39 : Ligne 41 :  
Les syndicats sont réformistes par nature car, s’ils veulent unifier largement les travailleurs, ils ne peuvent pas être révolutionnaires. De plus, l’aspect quotidien de leur lutte, la revendication immédiate, réduit, qu’on le veuille ou non, leur possibilité de mettre en place une théorie révolutionnaire partagée par la majorité des militants et adhérents. Enfin, la condition même de leur efficacement est qu'ils parviennent à atteindre un minimum d'intégration dans des instances bourgeoises ( conseils d’entreprises ou d’université, diverses commissions paritaires…), des permanents (ne serait-ce que pour protéger ses militants de la répression), de l’argent qui vient de l’Etat... L’intégration des syndicats à l’appareil d’Etat est plus moins profonde selon les organisations et les périodes, mais elle est inévitable pour tout syndicat un minimum représentatif. Ce lien à l’appareil d’Etat implique forcément le développement de conceptions réformistes et de fonctionnements bureaucratiques (voir Rosa Luxembourg, Grève de masse, parti et syndicat et Réforme sociale ou révolution).  
 
Les syndicats sont réformistes par nature car, s’ils veulent unifier largement les travailleurs, ils ne peuvent pas être révolutionnaires. De plus, l’aspect quotidien de leur lutte, la revendication immédiate, réduit, qu’on le veuille ou non, leur possibilité de mettre en place une théorie révolutionnaire partagée par la majorité des militants et adhérents. Enfin, la condition même de leur efficacement est qu'ils parviennent à atteindre un minimum d'intégration dans des instances bourgeoises ( conseils d’entreprises ou d’université, diverses commissions paritaires…), des permanents (ne serait-ce que pour protéger ses militants de la répression), de l’argent qui vient de l’Etat... L’intégration des syndicats à l’appareil d’Etat est plus moins profonde selon les organisations et les périodes, mais elle est inévitable pour tout syndicat un minimum représentatif. Ce lien à l’appareil d’Etat implique forcément le développement de conceptions réformistes et de fonctionnements bureaucratiques (voir Rosa Luxembourg, Grève de masse, parti et syndicat et Réforme sociale ou révolution).  
   −
=== Le syndicalisme révolutionnaire et l'anarcho-syndicalisme<br> ===
+
=== Le syndicalisme révolutionnaire et l'anarcho-syndicalisme  ===
   −
Les anarchises et les syndicalistes révolutionnaires ne se donnent pas les moyens de résoudre ce problème. Pour eux, le syndicat est à la fois la forme d’organisation des travailleurs en dehors des périodes révolutionnaires et la forme du pouvoir des travailleurs lors de et après la révolution. Cela les conduit à ne pas résoudre la question de la prise du pouvoir, comme l’expérience de l’Espagne en 1936 le démontre&nbsp;: dans cette période, ils ont organisé une production autogérée dans des entreprises en concurrence les unes avec les autres et n’ont pas trouvé le moyen de contester le pouvoir bourgeois républicain. De plus, pour la période post-révolutionnaire, leur conception ne permet pas de séparer syndicats et Etat ouvrier (l’Etat est la structure qui organise la société, notamment par le biais de l’administration, de la justice, de la police, de l’armée…). Celle-ci est pourtant nécessaire à la fois pour qu’un Etat ouvrier existe et puisse organiser la transition vers le communisme et pour que les travailleurs puisse se protéger, syndicalement, contre les dérives de tout Etat (voir la discussion entre Lénine et Trotsky sur la «&nbsp;militarisation des syndicats&nbsp;»).  
+
Les anarchistes et les syndicalistes révolutionnaires ne se donnent pas les moyens de résoudre ce problème. Pour eux, le syndicat est à la fois la forme d’organisation des travailleurs en dehors des périodes révolutionnaires et la forme du pouvoir des travailleurs lors de et après la révolution. Cela les conduit à ne pas résoudre la question de la prise du pouvoir, comme l’expérience de l’Espagne en 1936 le démontre&nbsp;: dans cette période, ils ont organisé une production autogérée dans des entreprises en concurrence les unes avec les autres et n’ont pas trouvé le moyen de contester le pouvoir bourgeois républicain. De plus, pour la période post-révolutionnaire, leur conception ne permet pas de séparer syndicats et Etat ouvrier (l’Etat est la structure qui organise la société, notamment par le biais de l’administration, de la justice, de la police, de l’armée…). Celle-ci est pourtant nécessaire à la fois pour qu’un Etat ouvrier existe et puisse organiser la transition vers le communisme et pour que les travailleurs puisse se protéger, syndicalement, contre les dérives de tout Etat (voir la discussion entre Lénine et Trotsky sur la «&nbsp;militarisation des syndicats&nbsp;»).  
    
=== Un syndicat regroupe une population «&nbsp;avancée&nbsp;»  ===
 
=== Un syndicat regroupe une population «&nbsp;avancée&nbsp;»  ===

Menu de navigation