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La '''dévaluation monétaire''' est un moyen pour un [[Etat_bourgeois|Etat]] de favoriser les exportations des [[capitalistes|capitalistes]] nationaux par rapport aux étrangers. C'est donc une mesure de [[protectionnisme|protectionnisme]].<br>

== Principe<br> ==

=== Un outil protectionniste<br> ===

La dévaluation monétaire signifie la diminution de la valeur de la [[monnaie|monnaie]] du pays par rapport aux monnaies étrangères. L'intérêt est que pour les exportateurs étrangers, les marchandises produites dans le pays dévaluateur sont moins chères, et ils sont donc incités à passer plus de commandes. Les capitalistes producteurs sont donc favorisés dans le pays dévaluateur, au détriment de leurs concurrents internationaux.<br>

Exemple aux Etats-Unis, contre le Royaume-Uni : si l'on part de 100 $ = 100 £, une dévaluation de 20% signifie que l'on passe à 100 $ = 80 £ et donc que les exportateurs états-uniens sont a priori 20% plus compétitifs.<br>

Un État peut dévaluer sa monnaie de plusieurs façons :<br>

*si le taux de change (conversion) est fixe, il s'agit d'une simple décision politique<br>
*si le taux de change est "flottant" (défini par les lois du marché), il peut créer de la monnaie (imprimer des billets...)<br>

=== Les limites pour la bourgeoisie<br> ===

Ce genre de mesure est utilisé fréquemment, mais de manière limitée, car elle a plusieurs conséquences négatives. D'abord, cela cause de l'inflation monétaire (hausse des prix), qui peut :<br>

*gêner d'autres secteurs capitalistes influents du pays (investisseurs, rentiers...)<br>
*stimuler des révoltes du prolétariat si le pouvoir d'achat populaire chute trop<br>

Mais surtout, des dévaluations trop fortes ont des conséquences macro-économiques inévitables : les autres États réagissent. S'ils sont puissants, ils peuvent menacer politiquement de représailles. Dans tous les cas, il y a possibilité qu'ils ripostent par une dévaluation à leur tour, et que cela déclenche une "guerre des devises", qui rend ensuite très instables les taux de change, l'inflation et finalement le commerce et la croissance mondiale.

C'est pourquoi les puissances impérialistes se sont mises d'accord sur des règles minimales pour limiter les dévaluations.<br>

== Exemples<br> ==

Depuis plusieurs années, le régime chinois est accusé par les impérialistes occidentaux (USA, États européens...) de maintenir le yuan à un taux de change artificiellement bas par rapport au dollar et à l'euro.

Depuis l'éclatement de la crise de 2008, les États-Unis ont eu recours à des opérations de création monétaire (appelées Quantitative Easing) pour relancer leur croissance.

== Notes et sources<br> ==

Voir la rubrique [http://www.ft.com/indepth/currency-wars ''Currency wars''] du Financial Times

<references /><br>

[[Catégorie:Page_à_retravailler]][[Catégorie:Économie]]

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