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La '''richesse''' est une abondance, qui se traduit différemment selon les époques. Elle est toujours relative et définie socialement.<br>  
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La '''richesse''' est une abondance, qui se traduit différemment selon les époques. Elle est toujours relative et définie socialement, comme la [[pauvreté|pauvreté]].<br>  
    
On peut parler de richesse d'un ou plusieurs individus (les '''riches'''), mais aussi de la [[Richesse sociale|richesse sociale]], de sa [[Production|production]], qui pose en même temps le problème de sa [[Distribution|distribution]].<br>  
 
On peut parler de richesse d'un ou plusieurs individus (les '''riches'''), mais aussi de la [[Richesse sociale|richesse sociale]], de sa [[Production|production]], qui pose en même temps le problème de sa [[Distribution|distribution]].<br>  
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Aujourd'hui, il paraît plus intuitif que les richesses les plus convoitées, en particulier le représentant universel de la richesse - l'argent, sont le fruit du travail humain. Mais depuis le début de l'ère capitaliste, les économistes bourgeois font tout pour embrouiller cette vision, et vont jusqu'à prétendre que c'est le capital qui créé de la richesse<ref>Un exemple : [http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/26/ambiance-houleuse-a-paris-i-tolbiac-lors-du-debat-sur-le-blocage-de-leur-fac_1431616_3224.html]</ref>.  
 
Aujourd'hui, il paraît plus intuitif que les richesses les plus convoitées, en particulier le représentant universel de la richesse - l'argent, sont le fruit du travail humain. Mais depuis le début de l'ère capitaliste, les économistes bourgeois font tout pour embrouiller cette vision, et vont jusqu'à prétendre que c'est le capital qui créé de la richesse<ref>Un exemple : [http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/26/ambiance-houleuse-a-paris-i-tolbiac-lors-du-debat-sur-le-blocage-de-leur-fac_1431616_3224.html]</ref>.  
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Marx était conscient bien avant l'heure des [[crises écologiques|crises écologiques]] engendrées par le capitalisme :
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Marx était conscient bien avant l'heure des [[Crises écologiques|crises écologiques]] engendrées par le capitalisme&nbsp;:  
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<blockquote>«&nbsp;chaque progrès de l'agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l'art de dépouiller le travailleur, mais encore dans l'art de dépouiller le sol... La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu'en épuisant simultanément les deux sources d'où jaillit toute richesse: la terre et le travailleur.&nbsp;» [[Karl Marx|Karl Marx]], [[Le Capital|Le Capital]], Livre 1 </blockquote>  
« chaque progrès de l'agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l'art de dépouiller le travailleur, mais encore dans l'art de dépouiller le sol... La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu'en épuisant simultanément les deux sources d'où jaillit toute richesse: la terre et le travailleur. » [[Karl Marx|Karl Marx]], [[Le Capital|Le Capital]], Livre 1
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Lorsque le programme de Gotha de la social-démocratie allemande s'ouvrait sur "''Le travail est la source de toute richesse et de toute culture''", Marx réagissait&nbsp;:  
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Lorsque le programme de Gotha de la social-démocratie allemande s'ouvrait sur "''Le travail est la source de toute richesse et de toute culture''", Marx réagissait :
   
<blockquote>«&nbsp;La nature est tout autant la source des valeurs d'usage (qui sont bien, tout de même, la richesse réelle&nbsp;!) que le travail, qui n'est lui-même que l'expression d'une force naturelle, la force de travail de l'homme. Cette phrase rebattue se trouve dans tous les abécédaires, et elle n'est vraie qu'à condition de sous-entendre que le travail est antérieur, avec tous les objets et procédés qui l'accompagnent. Mais un programme socialiste ne saurait permettre à cette phraséologie bourgeoise de passer sous silence les conditions qui, seules, peuvent lui donner un sens. Et ce n'est qu'autant que l'homme, dès l'abord, agit en propriétaire à l'égard de la nature, cette source première de tous les moyens et matériaux de travail, ce n'est que s'il la traite comme un objet lui appartenant que son travail devient la source des valeurs d'usage, partant de la richesse. Les bourgeois ont d'excellentes raisons pour attribuer au travail cette surnaturelle puissance de création&nbsp;: car, du fait que le travail est dans la dépendance de la nature, il s'ensuit que l'homme qui ne possède rien d'autre que sa force de travail sera forcément, en tout état de société et de civilisation, l'esclave d'autres hommes qui se seront érigés en détenteurs des conditions objectives du travail. Il ne peut travailler, et vivre par conséquent, qu'avec la permission de ces derniers.» <ref>Karl Marx, [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1875/05/18750500a.htm Critique du programme de Gotha], 1875</ref></blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;La nature est tout autant la source des valeurs d'usage (qui sont bien, tout de même, la richesse réelle&nbsp;!) que le travail, qui n'est lui-même que l'expression d'une force naturelle, la force de travail de l'homme. Cette phrase rebattue se trouve dans tous les abécédaires, et elle n'est vraie qu'à condition de sous-entendre que le travail est antérieur, avec tous les objets et procédés qui l'accompagnent. Mais un programme socialiste ne saurait permettre à cette phraséologie bourgeoise de passer sous silence les conditions qui, seules, peuvent lui donner un sens. Et ce n'est qu'autant que l'homme, dès l'abord, agit en propriétaire à l'égard de la nature, cette source première de tous les moyens et matériaux de travail, ce n'est que s'il la traite comme un objet lui appartenant que son travail devient la source des valeurs d'usage, partant de la richesse. Les bourgeois ont d'excellentes raisons pour attribuer au travail cette surnaturelle puissance de création&nbsp;: car, du fait que le travail est dans la dépendance de la nature, il s'ensuit que l'homme qui ne possède rien d'autre que sa force de travail sera forcément, en tout état de société et de civilisation, l'esclave d'autres hommes qui se seront érigés en détenteurs des conditions objectives du travail. Il ne peut travailler, et vivre par conséquent, qu'avec la permission de ces derniers.» <ref>Karl Marx, [http://www.marxists.org/francais/marx/works/1875/05/18750500a.htm Critique du programme de Gotha], 1875</ref></blockquote>  
 
== Historique  ==
 
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