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Les capitalistes invoquent aussi leur lien avec leur État d'origine lorsqu'ils sont en difficulté, car évidemment celui-ci a de multiples intérêts à ce que ses bras économiques restent opérationnels.  
 
Les capitalistes invoquent aussi leur lien avec leur État d'origine lorsqu'ils sont en difficulté, car évidemment celui-ci a de multiples intérêts à ce que ses bras économiques restent opérationnels.  
 
<blockquote>«&nbsp;L'approche de la faillite apporte aux groupes financiers une conscience intense de la nation à laquelle ils appartiennent.&nbsp;» Malraux, La condition humaine </blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;L'approche de la faillite apporte aux groupes financiers une conscience intense de la nation à laquelle ils appartiennent.&nbsp;» Malraux, La condition humaine </blockquote>  
L’État n'est d'ailleurs pas qu'un recours passif. Malgré tous les dogmes "[[Libéralisme économique|libéraux]]", qui servent surtout à dominer les pays les plus fragiles, chaque État aide par mille liens ses capitalistes ([[Néoprotectionnisme|néoprotectionnisme]]).  
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L’État n'est d'ailleurs pas qu'un recours passif. Malgré tous les dogmes "[[Libéralisme économique|libéraux]]", qui servent surtout à dominer les pays les plus fragiles, chaque État aide par mille liens ses capitalistes ([[Néoprotectionnisme|néoprotectionnisme]]). Contrairement à certaines exagérations, il n'y a donc pas de "classe globale" qui serait rellement cosmopolitie<ref>Le Monde diplomatique, [http://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/HARTMANN/48060 Le mythe de la « classe globale »], août 2012</ref>. Le capitalisme renferme certes des tendances vers l'internationalisation (qui se réalisent davantage dans la finance par exemple) mais il ne peut pas la mener à terme et débouche régulièrement sur des tensions internationales fortes.<br>
    
== Intérêt de l'internationalisation  ==
 
== Intérêt de l'internationalisation  ==
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Mais c'est principalement pour se concurrencer dans leurs secteurs de prédilection au sein même de la Triade (Europe-Etats-Unis-Japon), que les multinationales investissent à l'étranger. 52% des entreprises qui figuraient dans les 25 premières en 1990 n’y sont plus en 2002, souvent parce qu'elles ont été absorbées.<ref>CNUCED (2005), World Investment Outlook</ref>  
 
Mais c'est principalement pour se concurrencer dans leurs secteurs de prédilection au sein même de la Triade (Europe-Etats-Unis-Japon), que les multinationales investissent à l'étranger. 52% des entreprises qui figuraient dans les 25 premières en 1990 n’y sont plus en 2002, souvent parce qu'elles ont été absorbées.<ref>CNUCED (2005), World Investment Outlook</ref>  
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En 1997, l'OCDE lance quasi secrètement des négociations sur l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement) qui prévoit notamment que les entreprises puissent se faire indemniser par les Etats en cas de "troubles sociaux" ou de lois sur l'environnement "contraignantes". Les mobilisations européennes provoquent son échec l'année d'après.
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En 1997, l'OCDE lance quasi secrètement des négociations sur l'AMI (Accord Multilatéral sur l'Investissement) qui prévoit notamment que les entreprises puissent se faire indemniser par les Etats en cas de "troubles sociaux" ou de lois sur l'environnement "contraignantes". Les mobilisations européennes provoquent son échec l'année d'après.  
    
Par ailleurs, le [[Lobbying|lobbying]] est largement facilité par la puissance colossale de ces grands trusts. «[les multinationales exercent] une pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils modifient le cadre juridique des marchés, ce que la plupart des firmes ne pouvaient pas, jadis, tenter avec succès&nbsp;»<ref name="Bauchet">Pierre BAUCHET, Concentration des multinationales et mutation des pouvoirs de l’État</ref>. Les multinationales chapeautent également&nbsp;la conception des normes comptables destinées à leur être appliquées&nbsp;: le marché du contrôle des compte est dominé par PricewaterhouseCoopers, KPMG, Ernst &amp; Youg et Deloitte Touche Tohmatsu.  
 
Par ailleurs, le [[Lobbying|lobbying]] est largement facilité par la puissance colossale de ces grands trusts. «[les multinationales exercent] une pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils modifient le cadre juridique des marchés, ce que la plupart des firmes ne pouvaient pas, jadis, tenter avec succès&nbsp;»<ref name="Bauchet">Pierre BAUCHET, Concentration des multinationales et mutation des pouvoirs de l’État</ref>. Les multinationales chapeautent également&nbsp;la conception des normes comptables destinées à leur être appliquées&nbsp;: le marché du contrôle des compte est dominé par PricewaterhouseCoopers, KPMG, Ernst &amp; Youg et Deloitte Touche Tohmatsu.  
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En 2002, environ 64 000 multinationales (contrôlant 870 000 filiales) pesaient 70% des flux commerciaux mondiaux, et employaient 54 millions de salariés.<ref>UNCTAD, World Investment Report, 2002</ref> (Elles n'en employaient que 9,6 millions en 1982). Enfin, rien que les échanges intra-firmes représentent 30% des échanges mondiaux. <ref name="Bauchet" />
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En 2002, environ 64 000 multinationales (contrôlant 870 000 filiales) pesaient 70% des flux commerciaux mondiaux, et employaient 54 millions de salariés.<ref>UNCTAD, World Investment Report, 2002</ref> (Elles n'en employaient que 9,6 millions en 1982). Enfin, rien que les échanges intra-firmes représentent 30% des échanges mondiaux. <ref name="Bauchet" />  
    
== Notes et sources  ==
 
== Notes et sources  ==

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