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== Histoire  ==
 
== Histoire  ==
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{{Voir|Histoire du Parti Communiste Français}}<br>
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=== Années 1920 et 1930<br> ===
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=== Années 1920 et 1930<br> ===
    
Après la [[Union sacrée (1914)|trahison des socialistes en 1914]]&nbsp;: la majorité des militants de la SFIO décident au [[Congrès de Tours|congrès à Tours]] (1920) de s'affilier à la nouvelle [[Internationale communiste|Internationale communiste]], créant la SFIC (Section française de l'internationale communiste). La SFIO garde la majorité des élus, et pendant longtemps le crédit électoral. De son côté, la SFIC a pour elle le celèbre journal [[L'humanité|''L'humanité'']] fondé par [[Jaurès|Jaurès]], et a les militants les plus actifs ainsi qu'une meilleure implantation ouvrière. Dans ces premières années, le jeune parti est très impliqué dans le combat [[Anti-militarisme|anti-militariste]] et [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]], et dans le combat [[Féministe|féministe]]. Il n'est pas rare que militants et dirigeants fassent des séjours en prison.<br>  
 
Après la [[Union sacrée (1914)|trahison des socialistes en 1914]]&nbsp;: la majorité des militants de la SFIO décident au [[Congrès de Tours|congrès à Tours]] (1920) de s'affilier à la nouvelle [[Internationale communiste|Internationale communiste]], créant la SFIC (Section française de l'internationale communiste). La SFIO garde la majorité des élus, et pendant longtemps le crédit électoral. De son côté, la SFIC a pour elle le celèbre journal [[L'humanité|''L'humanité'']] fondé par [[Jaurès|Jaurès]], et a les militants les plus actifs ainsi qu'une meilleure implantation ouvrière. Dans ces premières années, le jeune parti est très impliqué dans le combat [[Anti-militarisme|anti-militariste]] et [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]], et dans le combat [[Féministe|féministe]]. Il n'est pas rare que militants et dirigeants fassent des séjours en prison.<br>  
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=== Années 1940<br>  ===
 
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[[Image:AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg|right|271x423px]]En 1939, lorsque l'URSS signe un accord de non-agression avec l'Allemagne nazie, cela provoque un malaise dans les rangs du PC, qui tente tout de même de le concilier avec l'[[Anti-fascisme|anti-fascisme]]. Mais surtout, le PC est accusé de trahir la France&nbsp;: les radicaux et la SFIO répriment, emprisonnent voire exécutent les communistes, qui sont plongés dans la clandestinité.  
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[[Image:AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg|right|271x423px|AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg]]En 1939, lorsque l'URSS signe un accord de non-agression avec l'Allemagne nazie, cela provoque un malaise dans les rangs du PC, qui tente tout de même de le concilier avec l'[[Anti-fascisme|anti-fascisme]]. Mais surtout, le PC est accusé de trahir la France&nbsp;: les radicaux et la SFIO répriment, emprisonnent voire exécutent les communistes, qui sont plongés dans la clandestinité.  
    
Au début de la Seconde guerre mondiale, le parti est désorganisé, avec beaucoup de dirigeants arrêtés ou en exil, et beaucoup de militants réprimés ou envoyés au front. Mais la dynamisme des militants, et notamment des militantes, permet d'organiser et maintenir l'activité du parti. En particulier, le PC devient une force majeure de la Résistance contre les Allemands.<br>  
 
Au début de la Seconde guerre mondiale, le parti est désorganisé, avec beaucoup de dirigeants arrêtés ou en exil, et beaucoup de militants réprimés ou envoyés au front. Mais la dynamisme des militants, et notamment des militantes, permet d'organiser et maintenir l'activité du parti. En particulier, le PC devient une force majeure de la Résistance contre les Allemands.<br>  
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=== Années 1950 et 1960<br>  ===
 
=== Années 1950 et 1960<br>  ===
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[[Image:Humanité-MortStaline.jpg|right|190x288px]]Après 1947, les militants d'horizons différents qui avaient rejoint le PCF dans l'enthousiasme de la Libération s'en éloignent. Le PCF restera néanmoins le premier parti ouvrier (et la première force à gauche) jusqu'aux années 1970, avec de forts bastions ouvriers.  
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[[Image:Humanité-MortStaline.jpg|right|190x288px|Humanité-MortStaline.jpg]]Après 1947, les militants d'horizons différents qui avaient rejoint le PCF dans l'enthousiasme de la Libération s'en éloignent. Le PCF restera néanmoins le premier parti ouvrier (et la première force à gauche) jusqu'aux années 1970, avec de forts bastions ouvriers.  
    
Malgré la mort de Staline en 1953, le PCF reste un des PC les plus "orthodoxes" et très lié à la bureaucratie d'URSS. Il soutient&nbsp;1956 l'intervention militaire contre l'[[Insurrection de Budapest|insurrection de Budapest]]. C'est aussi une période durant laquelle le PCF et "sa" CGT écartent - y compris physiquement - les militants trotskistes qui voudraient s'adresser à "leurs" ouvriers. Lors de la répression du [[Printemps de Prague|Printemps de Prague]] en 1968, le PCF commence à se démarquer de la politique soviétique en désapprouvant timidement. Mais parallèlement le PCF avance toujours plus dans le [[Réformisme|réformisme]] et l'[[Révisionnisme|abandon de toute base marxiste]]. À l'élection présidentielle de 1965, il se désiste directement en faveur du "candidat unique de la gauche" [[François Mitterrand|François Mitterrand]].  
 
Malgré la mort de Staline en 1953, le PCF reste un des PC les plus "orthodoxes" et très lié à la bureaucratie d'URSS. Il soutient&nbsp;1956 l'intervention militaire contre l'[[Insurrection de Budapest|insurrection de Budapest]]. C'est aussi une période durant laquelle le PCF et "sa" CGT écartent - y compris physiquement - les militants trotskistes qui voudraient s'adresser à "leurs" ouvriers. Lors de la répression du [[Printemps de Prague|Printemps de Prague]] en 1968, le PCF commence à se démarquer de la politique soviétique en désapprouvant timidement. Mais parallèlement le PCF avance toujours plus dans le [[Réformisme|réformisme]] et l'[[Révisionnisme|abandon de toute base marxiste]]. À l'élection présidentielle de 1965, il se désiste directement en faveur du "candidat unique de la gauche" [[François Mitterrand|François Mitterrand]].  
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Au début de [[Mai_68|Mai 68]], le PCF est d'abord hostile au mouvement étudiant qu'il ne contrôle pas. Marchais écrit dans ''L'Humanité'' du 3 mai un article violent intitulé «&nbsp;De faux révolutionnaires à démasquer&nbsp;», où il s'en prend par exemple à «&nbsp;l'anarchiste allemand Cohn-Bendit&nbsp;». En juin 1968, le PCF imprime une affiche en revendiquant d'avoir «&nbsp;été le seul, dès le début, à dénoncer publiquement les agissements, les provocations et les violences des groupes ultra-gauchistes, anarchistes, maoïstes, ou trotskystes, qui font le jeu de la réaction&nbsp;».
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Au début de [[Mai 68|Mai 68]], le PCF est d'abord hostile au mouvement étudiant qu'il ne contrôle pas. Marchais écrit dans ''L'Humanité'' du 3 mai un article violent intitulé «&nbsp;De faux révolutionnaires à démasquer&nbsp;», où il s'en prend par exemple à «&nbsp;l'anarchiste allemand Cohn-Bendit&nbsp;». En juin 1968, le PCF imprime une affiche en revendiquant d'avoir «&nbsp;été le seul, dès le début, à dénoncer publiquement les agissements, les provocations et les violences des groupes ultra-gauchistes, anarchistes, maoïstes, ou trotskystes, qui font le jeu de la réaction&nbsp;».  
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=== Années 1970 et 1980<br> ===
=== Années 1970 et 1980<br> ===
      
En 1976, le PCF commence à s'orienter vers une ligne de type [[Eurocommuniste|eurocommuniste]] à l'image du [[Parti communiste italien|Parti communiste italien]]. Il abandonne la référence à la doctrine de la «&nbsp;[http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_du_prol%C3%A9tariat dictature du prolétariat]&nbsp;» lors de son <abbr title="Vingt-deuxième" class="abbr">XXII<sup>e</sup></abbr> congrès. Aux cantonales de 1976, pour la première fois depuis 1945, le PCF est devancé par le PS.  
 
En 1976, le PCF commence à s'orienter vers une ligne de type [[Eurocommuniste|eurocommuniste]] à l'image du [[Parti communiste italien|Parti communiste italien]]. Il abandonne la référence à la doctrine de la «&nbsp;[http://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_du_prol%C3%A9tariat dictature du prolétariat]&nbsp;» lors de son <abbr title="Vingt-deuxième" class="abbr">XXII<sup>e</sup></abbr> congrès. Aux cantonales de 1976, pour la première fois depuis 1945, le PCF est devancé par le PS.  
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Dans les années 1980, la restructuration capitaliste mondiale érode rapidement les bastions ouvriers du PCF. Comme la direction communiste ne se montre pas utile pour résister et au contraire est associée aux reculs, le PCF ne recrute quasiment plus et décline. Le PCF a 4 ministres dans le gouvernement de Mitterrand, qu'il retire en 1984 lorsque le risque de perdre sa base devient trop élevé. Parallèlement c'est aussi la montée du [[Front National|Front National]], qui commence à obtenir des voix de travailleurs et finit par dépasser le PCF.<br>
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Dans les années 1980, la restructuration capitaliste mondiale érode rapidement les bastions ouvriers du PCF. Comme la direction communiste ne se montre pas utile pour résister et au contraire est associée aux reculs, le PCF ne recrute quasiment plus et décline. Le PCF a 4 ministres dans le gouvernement de Mitterrand, qu'il retire en 1984 lorsque le risque de perdre sa base devient trop élevé. Parallèlement c'est aussi la montée du [[Front National|Front National]], qui commence à obtenir des voix de travailleurs et finit par dépasser le PCF.<br>  
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=== Années 1990 et 2000<br> ===
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=== Années 1990 et 2000<br> ===
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[[Image:Mélenchon.jpg|right|220x147px]]Robert Hue veut accélérer la «&nbsp;mutation&nbsp;» du PCF en parti social-démocrate. Même si le nom de "communisme" est gardé, le discours humaniste bourgeois domine, avec bien plus de références à la [[Résistance|Résistance]] ou à la [[Révolution française|Révolution française]] qu'à la [[lutte de classe|lutte de classe]] et aux révolutions prolétariennes. Il y a à nouveau des ministres PCF au gouvernement de "gauche plurielle" entre 1997 et 2002, qui privatise, réprime, gère le capitalisme... Aux élections, notamment aux présidentielles de 2002 et 2007, le PCF s'effondre. Le parti cible ses critiques sur le "[[Néolibéralisme|libéralisme]]", la "[[finance|finance]]", l'[[Union européenne|Union européenne]]... En 2005, il tente de se refaire une jeunesse en participant à la campagne sur le Non au traité constitutionnel européen.<br>
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[[Image:Mélenchon.jpg|right|220x147px|Mélenchon.jpg]]Robert Hue veut accélérer la «&nbsp;mutation&nbsp;» du PCF en parti social-démocrate. Même si le nom de "communisme" est gardé, le discours humaniste bourgeois domine, avec bien plus de références à la [[Résistance|Résistance]] ou à la [[Révolution française|Révolution française]] qu'à la [[Lutte de classe|lutte de classe]] et aux révolutions prolétariennes. Il y a à nouveau des ministres PCF au gouvernement de "gauche plurielle" entre 1997 et 2002, qui privatise, réprime, gère le capitalisme... Aux élections, notamment aux présidentielles de 2002 et 2007, le PCF s'effondre. Le parti cible ses critiques sur le "[[Néolibéralisme|libéralisme]]", la "[[Finance|finance]]", l'[[Union européenne|Union européenne]]... En 2005, il tente de se refaire une jeunesse en participant à la campagne sur le Non au traité constitutionnel européen.<br>  
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En 2009, [[Jean-Luc Mélenchon|Jean-Luc Mélenchon]], un ex du PS, fonde le [[Parti de Gauche|Parti de Gauche]] et veut renouer avec un réformisme de gauche plus assumé. Sur la dynamique de sa personne, le PCF et le PG s'allient dans le Front de Gauche, qui remobilise les militants PCF et attire quelques jeunes. Mélenchon parvient à rassembler les voix qui s'étaient portées sur l'[[extrême gauche|extrême gauche]] et capitalise 11% en 2012.
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En 2009, [[Jean-Luc Mélenchon|Jean-Luc Mélenchon]], un ex du PS, fonde le [[Parti de Gauche|Parti de Gauche]] et veut renouer avec un réformisme de gauche plus assumé. Sur la dynamique de sa personne, le PCF et le PG s'allient dans le Front de Gauche, qui remobilise les militants PCF et attire quelques jeunes. Mélenchon parvient à rassembler les voix qui s'étaient portées sur l'[[Extrême gauche|extrême gauche]] et capitalise 11% en 2012.  
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== Liens avec la CGT ==
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== Liens avec la CGT ==
    
Les liens avec la CGT sont loin d'avoir disparu&nbsp;! Même depuis les années 90, où à la «&nbsp;mutation&nbsp;» du PC répondait «&nbsp;le recentrage&nbsp;» de la CGT de Thibaut. B. Thibaut par exemple a d'abord été élu au CN du PCF en 1996 avant d'être élu secrétaire général de la Cgt en 1997 (le parcours classique)... mais il ne s'est pas représenté au CN du PC en 2001. En 2003, on estime à 80% le nombre de secrétaires d'UD CGT qui avaient encore leur carte au PC et 25 secrétaires de fédé sur une trentaine... Certes, désormais, ils ne siègent plus dans les instances du PC, ils sont juste «&nbsp;encartés&nbsp;» comme on dit... même si on a du mal à penser que ce sont de simples militants de base, ces responsables sont d'abord CGT et après PC, et c'est ça qui tranche par rapport à... avant 81. Et cette "indépendance" de la CGT veut surtout dire interdiction au PC d'intervenir de façon autonome dans les luttes. On peut se rappeler l'épisode «LU- Danone&nbsp;» en 1999&nbsp;: Hue<br>voulait se refaire une santé sans rompre avec Jospin, appelle à manifester à Paris contre tous les licenciements, et la CGT refuse d'appeler car c'est "politique. Le PC et la CGT restent deux bureaucraties, syndicale et politiques, très imbriquées et assez d'accord sur le fond&nbsp;: par exemple le discours de la relance par les salaires, du dialogue social... même si parfois «&nbsp;ça frotte&nbsp;».<br>  
 
Les liens avec la CGT sont loin d'avoir disparu&nbsp;! Même depuis les années 90, où à la «&nbsp;mutation&nbsp;» du PC répondait «&nbsp;le recentrage&nbsp;» de la CGT de Thibaut. B. Thibaut par exemple a d'abord été élu au CN du PCF en 1996 avant d'être élu secrétaire général de la Cgt en 1997 (le parcours classique)... mais il ne s'est pas représenté au CN du PC en 2001. En 2003, on estime à 80% le nombre de secrétaires d'UD CGT qui avaient encore leur carte au PC et 25 secrétaires de fédé sur une trentaine... Certes, désormais, ils ne siègent plus dans les instances du PC, ils sont juste «&nbsp;encartés&nbsp;» comme on dit... même si on a du mal à penser que ce sont de simples militants de base, ces responsables sont d'abord CGT et après PC, et c'est ça qui tranche par rapport à... avant 81. Et cette "indépendance" de la CGT veut surtout dire interdiction au PC d'intervenir de façon autonome dans les luttes. On peut se rappeler l'épisode «LU- Danone&nbsp;» en 1999&nbsp;: Hue<br>voulait se refaire une santé sans rompre avec Jospin, appelle à manifester à Paris contre tous les licenciements, et la CGT refuse d'appeler car c'est "politique. Le PC et la CGT restent deux bureaucraties, syndicale et politiques, très imbriquées et assez d'accord sur le fond&nbsp;: par exemple le discours de la relance par les salaires, du dialogue social... même si parfois «&nbsp;ça frotte&nbsp;».<br>  
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== Résultats électoraux<br>  ==
 
== Résultats électoraux<br>  ==
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Les résultats aux différentes [[élections|élections]] donnent un reflet de l'influence du parti dans la société. Le PCF devient un puissant parti ouvrier dans les années 1930, et le restera jusqu'aux années 1970, après quoi il connaît un déclin rapide. Il faut être prudent sur les pronostics, car la profonde crise actuelle provoque un rejet des partis les plus englués dans la [[gouvernement bourgeois|gouvernance bourgeoise]] ([[Parti socialiste (France)|PS]] et [[UMP|UMP]]) et peuvent favoriser le PCF, comme semble l'indiquer l'expérience du Front de Gauche.
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Les résultats aux différentes [[Élections|élections]] donnent un reflet de l'influence du parti dans la société. Le PCF devient un puissant parti ouvrier dans les années 1930, et le restera jusqu'aux années 1970, après quoi il connaît un déclin rapide. Il faut être prudent sur les pronostics, car la profonde crise actuelle provoque un rejet des partis les plus englués dans la [[Gouvernement bourgeois|gouvernance bourgeoise]] ([[Parti socialiste (France)|PS]] et [[UMP|UMP]]) et peuvent favoriser le PCF, comme semble l'indiquer l'expérience du Front de Gauche.  
    
[[Image:PCF-RésultatsElectoraux.png|center|1028x423px|PCF-RésultatsElectoraux.png]]  
 
[[Image:PCF-RésultatsElectoraux.png|center|1028x423px|PCF-RésultatsElectoraux.png]]  
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Le meilleur résultat du PCF fut atteint lors des législatives de 1946, et son plus bas en 2007 avec 1,9 %.
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Le meilleur résultat du PCF fut atteint lors des législatives de 1946, et son plus bas en 2007 avec 1,9&nbsp;%.  
    
Ce sont les maires qui sauvent mieux leur peau dans les élections ces dernières décennies, mais le PCF perd peu à peu ses grandes villes emblématiques. C'est cette implantation locale du PCF qui lui permet désormais, plus que tout de rester une force politique. On peut parler de «&nbsp;communisme municipal&nbsp;».<br>  
 
Ce sont les maires qui sauvent mieux leur peau dans les élections ces dernières décennies, mais le PCF perd peu à peu ses grandes villes emblématiques. C'est cette implantation locale du PCF qui lui permet désormais, plus que tout de rester une force politique. On peut parler de «&nbsp;communisme municipal&nbsp;».<br>  
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== Courants internes<br>  ==
 
== Courants internes<br>  ==
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L'existence de courants a longtemps été interdite, comme dans tous les partis staliniens.<br>  
 
L'existence de courants a longtemps été interdite, comme dans tous les partis staliniens.<br>  
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Jusque dans les années 1980, les figures qui s'émancipaient - « rénovateurs&nbsp;», «&nbsp;réformateurs&nbsp;», «&nbsp;refondateurs&nbsp;» - étaient généralement des personnalités de premier plan, dirigeants, ex-ministres... qui avaient des ambitions politiciennes, généralement de rapprochement plus direct avec la social-démocratie, souvent sans base et ils finissaient tous par quitter le parti à un moment ou un autre...  
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Jusque dans les années 1980, les figures qui s'émancipaient - «&nbsp;rénovateurs&nbsp;», «&nbsp;réformateurs&nbsp;», «&nbsp;refondateurs&nbsp;» - étaient généralement des personnalités de premier plan, dirigeants, ex-ministres... qui avaient des ambitions politiciennes, généralement de rapprochement plus direct avec la social-démocratie, souvent sans base et ils finissaient tous par quitter le parti à un moment ou un autre...  
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Depuis les derniers congrès, des oppositions internes se sont formées, et de fait, elles sont plutôt situées sur la gauche du parti : Coordination Communiste, Rouges Vifs, Gauche Communiste... Elles sont parfois basées sur des fédérations, notamment celle du Pas de Calais. En 2003, lors des votes préparatoires au congrès, la résolution du Pas de Calais qui s'affirmait révolutionnaire avait recueilli 23,6% des votes nationaux, donc bien au-delà de son influence militante, qui ne dépasse pas la centaine... Mais ces courants ne représentent malheureusement pas des forces susceptibles de régénérer le PCF. Ils sont surtout nostalgiques d'un parti stalinien, avec le nationalisme et le sectarisme qui va avec (ils se détestent entre eux, et détestent l'extrême gauche). <br>
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Depuis les derniers congrès, des oppositions internes se sont formées, et de fait, elles sont plutôt situées sur la gauche du parti&nbsp;: Coordination Communiste, Rouges Vifs, Gauche Communiste... Elles sont parfois basées sur des fédérations, notamment celle du Pas de Calais. En 2003, lors des votes préparatoires au congrès, la résolution du Pas de Calais qui s'affirmait révolutionnaire avait recueilli 23,6% des votes nationaux, donc bien au-delà de son influence militante, qui ne dépasse pas la centaine... Mais ces courants ne représentent malheureusement pas des forces susceptibles de régénérer le PCF. Ils sont surtout nostalgiques d'un parti stalinien, avec le nationalisme et le sectarisme qui va avec (ils se détestent entre eux, et détestent l'extrême gauche). <br>  
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== Notes et sources<br> ==
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== Notes et sources<br> ==
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<references /><br>
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*[http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/le-parti-communiste-de-ses ''Le Parti Communiste, de ses origines au parti de gouvernement''], Cercle Léon Trotsky du 3 février 1984  
 
*[http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/le-parti-communiste-de-ses ''Le Parti Communiste, de ses origines au parti de gouvernement''], Cercle Léon Trotsky du 3 février 1984  
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*Julian Mischi, la recomposition identitaire du PCF&nbsp;: modernisation du parti et dépolitisation du lien partisan, Revue Communisme, N°72-73, 2003.<br>
 
*Julian Mischi, la recomposition identitaire du PCF&nbsp;: modernisation du parti et dépolitisation du lien partisan, Revue Communisme, N°72-73, 2003.<br>
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[[Catégorie:France]][[Catégorie:Partis]]
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[[Catégorie:France]] [[Catégorie:Partis]]

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