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Beaucoup d'économistes ou de militants se sont penchés sur l'évolution de la part salariale depuis la [[Seconde guerre mondiale|Seconde guerre mondiale]], particulièrement ceux - réformateurs ou [[Marxistes|marxistes]] - qui contestent les politiques dominantes. On observe en effet dans quasiment tous les pays une tendance à la baisse de la part des richesses produites qui revient aux salariés.<br>  
 
Beaucoup d'économistes ou de militants se sont penchés sur l'évolution de la part salariale depuis la [[Seconde guerre mondiale|Seconde guerre mondiale]], particulièrement ceux - réformateurs ou [[Marxistes|marxistes]] - qui contestent les politiques dominantes. On observe en effet dans quasiment tous les pays une tendance à la baisse de la part des richesses produites qui revient aux salariés.<br>  
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C'est un constat établi y compris par les organismes officiels de la bourgeoisie&nbsp;: le FMI, la Commission européenne, ou encore la Banque des Règlements Internationaux qui parle "hausse tendancielle de la part du profit" comme d'un phénomène structurel.  
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C'est un constat établi y compris par les organismes officiels de la bourgeoisie&nbsp;: le FMI, la Commission européenne, ou encore la Banque des Règlements Internationaux qui parle "hausse tendancielle de la part du profit" comme d'un phénomène structurel. De grands représentants de l'économie dominante reconnaissent d'ailleurs les faits, et leur potentiel explosif&nbsp;:
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<blockquote>«&nbsp;J'ai attendu et j'attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires car la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l'inverse d'une productivité qui ne cesse de s'améliorer&nbsp;». Or «&nbsp;ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché&nbsp;». Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) </blockquote>
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Dans le cas de la France, on parle beaucoup des "10 points de PIB passés du travail au capital".<ref>[http://desmotsdesfaits.com/selon-poutou-et-melenchon-10-du-pib-est-passe-des-poches-du-travail-a-celles-du-capital-vrai-ou-fau/ Selon Poutou et Mélenchon, 10% du PIB est passé des poches du travail à celles du capital], 2012</ref>  
 
Dans le cas de la France, on parle beaucoup des "10 points de PIB passés du travail au capital".<ref>[http://desmotsdesfaits.com/selon-poutou-et-melenchon-10-du-pib-est-passe-des-poches-du-travail-a-celles-du-capital-vrai-ou-fau/ Selon Poutou et Mélenchon, 10% du PIB est passé des poches du travail à celles du capital], 2012</ref>  
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Certains font remarquer<ref>Frédéric Lordon, [http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale Le paradoxe de la part salariale], 2009</ref> que cet écart de 10 points se base sur le maximum atteint en 1982, et que c'est précisément une période d'instabilité où la part salariale s'envole "anormalement". Si l'on se base sur la moyenne des [[Trente glorieuses|Trente glorieuses]], la diminution aurait plutôt été de 5 points de PIB. Cette remarque est certes pertinente, mais pour les communistes révolutionnaires, il ne s'agit pas de régler le curseur du partage capital-travail mais d'en finir avec l'[[Exploitation|exploitation]] des travailleurs et de décider collectivement des richesses produites et de leur répartition.  
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Certains font remarquer<ref>Frédéric Lordon, [http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale Le paradoxe de la part salariale], 2009</ref> que cet écart de 10 points se base sur le maximum atteint en 1982, et que c'est précisément une période d'instabilité où la part salariale s'envole "anormalement". Si l'on se base sur la moyenne des [[Trente glorieuses|Trente glorieuses]], la diminution aurait plutôt été de 5 points de PIB. Cette remarque est certes pertinente, mais pour les communistes révolutionnaires, il ne s'agit pas de régler le curseur du partage capital-travail mais d'en finir avec l'[[Exploitation|exploitation]] des travailleurs et de décider collectivement des richesses produites et de leur répartition.<br>
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Même en prenant 5 points de PIB, cela représente dans les 50 milliards d'euros en moins pour les salaires, ou le [[salaire socialisé|salaire socialisé]] (retraites, Sécu...). Il est important de comparer cet énorme transfert (qui est loin d'être la seule redistribution des riches vers les pauvres) aux "trous" dont les media bourgeois parlent bien plus souvent : trou de la Sécu (12 milliards), déficit de la caisse dess retraites (5 milliards)...
    
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Pour les Etats-Unis, la tendance est la même, et la part salariale est en niveau absolue plus faible. Mais si on s'en tient aux données brutes, on ne le voit pas&nbsp;! En effet, la part salariale a l'air quasiment stable. Mais en réalité, la mince couche du grand patronat reçoit des "salaires" énormes (via les stock options, les golden parachutes, et autres primes versées par les [[Actionnaires|actionnaires]]) qui sont en réalité dans la "part des profits". Si l'on recalcule la part salariale sans les 1% des "salaires" les plus élevés, la tendance à la baisse parallèlement à celle de l'[[Union européenne|Union européenne]] apparaît. Si l'on exclut les 5% les plus élevés, la part salariale est même bien plus basse que dans l'UE.<br>  
 
Pour les Etats-Unis, la tendance est la même, et la part salariale est en niveau absolue plus faible. Mais si on s'en tient aux données brutes, on ne le voit pas&nbsp;! En effet, la part salariale a l'air quasiment stable. Mais en réalité, la mince couche du grand patronat reçoit des "salaires" énormes (via les stock options, les golden parachutes, et autres primes versées par les [[Actionnaires|actionnaires]]) qui sont en réalité dans la "part des profits". Si l'on recalcule la part salariale sans les 1% des "salaires" les plus élevés, la tendance à la baisse parallèlement à celle de l'[[Union européenne|Union européenne]] apparaît. Si l'on exclut les 5% les plus élevés, la part salariale est même bien plus basse que dans l'UE.<br>  
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== Notes et sources<br>  ==
 
== Notes et sources<br>  ==

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