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'''La Belgique est actuellement polarisée autour de l'éventuelle scission du pays, entre la Flandre et la Wallonie.''' Pour les militants révolutionnaires de tels événements représentent une diversion des élites et détournent le [[Prolétariat|prolétariat]] de la [[Lutte des classes|lutte des classes]]. Mais essayons de comprendre les ressorts de cette crise.  

La '''crise nationale belge''', cristallisée sur le clivage flamands-wallons, a des ressorts économiques et historiques profonds, et se traduit par de fortes crises politiques au sommet de l'[[Etat bourgeois|Etat bourgeois]], comme en 2007-2008, et plus encore en 2010-2011.

== Denières évolutions  ==

== Les faits<br> ==

Les velléités d'indépendance de la Flandre se sont faites jour progressivement au cours des dernières décennies. Mais l'arrivée de cette question comme un problème politique de premier plan est assez récent.<br>  

Les velléités d'indépendance de la Flandre se sont faites jour progressivement au cours des dernières décennies. Mais l'arrivée de cette question comme un problème politique de premier plan est assez récent.<br>  

Après les élections du 10 juin 2007, la Belgique subit une forte crise gouvernementale en raison des divergences entre les partis politiques flamands et wallons. La formation du gouvernement fédéral est bloquée pendant six mois.<br>

D'abord les tensions autour des questions linguistiques se sont aggravées, avec notamment la suppression de l'affichage francophone dans de nombreuses villes flamandes. Le parti d'[[Extrême-droite|extrême-droite]] flamand Vlams Belang, fait une percée.

Plus récemment, les élections anticipées du 13 juin 2010 voient les [[Libéralisme économique|libéraux]] [[Indépendantisme|indépendantistes]] flamands s'affirmer largement. La question de la scission du pays plane et des compromis importants devront être faits, mais dans un premier temps les différents partis cherchent surtout à s'accorder pour donner un [[Gouvernement|gouvernement]] stable au pays.<br>

http://www.linternaute.com/histoire/magazine/magazine/dossier/histoire-belgique/images/carte-belgique-3.jpg

http://www.linternaute.com/histoire/magazine/magazine/dossier/histoire-belgique/images/carte-belgique-3.jpg

 

 

 

Plus récemment, les élections anticipées du 13 juin 2010 voient les [[Libéralisme économique|libéraux]] [[Indépendantisme|indépendantistes]] flamands s'affirmer largement. La question de la scission du pays plane et des compromis importants devront être faits, mais dans un premier temps les différents partis cherchent surtout à s'accorder pour donner un [[Gouvernement|gouvernement]] stable au pays. Durant les négociations, un gouvernement des affaires courantes gère le pays, et il est intéressant de noter que l'[[impérialisme belge|impérialisme belge]] fait partie des "affaires courantes", comme le montre la participation du pays à la [[guerre en Libye|guerre en Libye]].<br>

 

Le 6 décembre 2011, un nouveau gouvernement est enfin mis en place, avec Elio Di Rupo à sa tête comme premier ministre. Cela aura fait 541 jours de vacance, soit la plus longue crise politique de l'histoire contemporaine européenne.

== Causes du divorce  ==

== Causes du divorce  ==

== Vers une scission ou plus d'autonomie&nbsp;?<br>  ==

== Vers une scission ou plus d'autonomie&nbsp;?<br>  ==

Les avis sont partagés sur la possibilité d'un éclatement du pays. Cela en raison des intérêts contradictoires des [[bourgeoisie|bourgeoisies ]]flamandes et wallones. Les leaders nationalistes flamands sont tentés de se délester des transferts financiers nord-sud, et d'acquérir une plus grande liberté dans leurs choix économiques. Il est significatif qu'aux dernières élections, le NVA [[indépendantisme|indépendantiste]] soit un parti "libéral", tandis qu'en Wallonie c'est le parti "socialiste" qui est plébiscité.  

Les avis sont partagés sur la possibilité d'un éclatement du pays. Cela en raison des intérêts contradictoires des [[Bourgeoisie|bourgeoisies flamandes]] et wallones. Les leaders nationalistes flamands sont tentés de se délester des transferts financiers nord-sud, et d'acquérir une plus grande liberté dans leurs choix économiques. Il est significatif qu'aux dernières élections, le NVA [[Indépendantisme|indépendantiste]] soit un parti "libéral", tandis qu'en Wallonie c'est le parti "socialiste" qui est plébiscité.  

Si les dirigeants wallons s’opposent aux demandes flamandes de scission de la sécurité sociale, ou de régionalisation des négociations contractuelles, c’est d'abord parce qu’ils craignent la déstabilisation politique qui pourrait résulter en Wallonie d’une nouvelle et brutale dégradation de la protection sociale.<ref>Dans le secteur des soins de santé, par exemple, une scission sur base des contributions fiscales des régions créerait un différentiel de 25% environ dans les moyens disponibles au Nord et au Sud du pays.</ref>  

Si les dirigeants wallons s’opposent aux demandes flamandes de scission de la sécurité sociale, ou de régionalisation des négociations contractuelles, c’est d'abord parce qu’ils craignent la déstabilisation politique qui pourrait résulter en Wallonie d’une nouvelle et brutale dégradation de la protection sociale.<ref>Dans le secteur des soins de santé, par exemple, une scission sur base des contributions fiscales des régions créerait un différentiel de 25% environ dans les moyens disponibles au Nord et au Sud du pays.</ref>  

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[[Category:Actualité]] [[Catégorie:Histoire]] [[Category:Belgique]] [[Category:Nationalisme]]

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