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Le terme d'éducation populaire est assez vague, mais désigne une certaine préoccupation d'offrir un enseignement assez largement à la population.  C'est un principe qui naît relativement récemment (en France on considère souvent [[Révolution française|1789]] comme un moment clé), en rupture avec la conception élitiste selon laquelle seuls les jeunes  des [[classes supérieures]] ont besoin d'éducation. En cela il s'agit d'une tendance [[progressiste]]. Cependant l'éducation populaire peut aussi provenir d'une volonté d'encadrement des populations dans une certaine [[idéologie]] de [[collaboration de classe]], lorsqu'elle est proposée par des couches [[Petite-bourgeoisie|petite-bourgeoises]], [[Républicanisme|républicaines]], [[Religion|religieuses]], etc.
 
Le terme d'éducation populaire est assez vague, mais désigne une certaine préoccupation d'offrir un enseignement assez largement à la population.  C'est un principe qui naît relativement récemment (en France on considère souvent [[Révolution française|1789]] comme un moment clé), en rupture avec la conception élitiste selon laquelle seuls les jeunes  des [[classes supérieures]] ont besoin d'éducation. En cela il s'agit d'une tendance [[progressiste]]. Cependant l'éducation populaire peut aussi provenir d'une volonté d'encadrement des populations dans une certaine [[idéologie]] de [[collaboration de classe]], lorsqu'elle est proposée par des couches [[Petite-bourgeoisie|petite-bourgeoises]], [[Républicanisme|républicaines]], [[Religion|religieuses]], etc.
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Un mouvement de création d'universités populaires eut lieu en France dans les années 1900. De nombreux [[intellectuels]] progressistes, notamment marqués par la vague de [[réaction]] qui s'exprime au moment de l'[[Affaire Dreyfus]], mais aussi plus largement par la [[question sociale]] (c'est l'époque des romans de Zola...), décident de s'investir pour assurer des cours à destination du grand public. Un des dirigeants du mouvement est [[w:Georges Deherme|Georges Deherme]], qui théorisait clairement sa vision [[républicaniste]] opposée à la [[lutte des classes]].<ref>Voir les vidéos de Oui d'accord sur ce mouvement d'universités populaires : [https://www.youtube.com/watch?v=NxioI---ENU Episode 1], [https://www.youtube.com/watch?v=291aCnYz6ic Episode 2]</ref>
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Un mouvement de création d'universités populaires eut lieu en France dans les années 1900. De nombreux [[intellectuels]] progressistes, notamment marqués par la vague de [[réaction]] qui s'exprime au moment de l'[[Affaire Dreyfus]], mais aussi plus largement par la [[question sociale]] (c'est l'époque des romans de Zola...), décident de s'investir pour assurer des cours à destination du grand public. Un des dirigeants du mouvement est [[w:Georges Deherme|Georges Deherme]], qui théorisait clairement sa vision [[républicaniste]] opposée à la [[lutte des classes]].<ref>Voir les vidéos de Oui d'accord sur ce mouvement d'universités populaires : [https://www.youtube.com/watch?v=NxioI---ENU Episode 1], [https://www.youtube.com/watch?v=291aCnYz6ic Episode 2]</ref><ref>Lucien Mercier, « [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57122431.pdf Les universités populaires : 1899-1914 : éducation populaire et mouvement ouvrier au début du siècle] », 1986</ref>
    
Les [[Mouvement ouvrier et socialisme en France|socialistes et le mouvement ouvrier]] réagissent de façon diverses. Les révolutionnaires ([[Jules Guesde|Guesde]], [[Paul Lafargue|Lafargue]]...) sont en général méfiants, tandis que les [[Réformisme|réformistes]] ([[Jean Jaurès|Jaurès]]...) sont plutôt en faveur d'une participation. Une vague d'universités populaires sont constituées, dont une grande partie se constituent en réseau sous la direction de Deherme, mais beaucoup (parfois nommées universités ouvrières) sont à l'initiative du mouvement ouvrier (souvent en lien avec les [[Syndicats en France|syndicats]], les [[coopératives]]...).
 
Les [[Mouvement ouvrier et socialisme en France|socialistes et le mouvement ouvrier]] réagissent de façon diverses. Les révolutionnaires ([[Jules Guesde|Guesde]], [[Paul Lafargue|Lafargue]]...) sont en général méfiants, tandis que les [[Réformisme|réformistes]] ([[Jean Jaurès|Jaurès]]...) sont plutôt en faveur d'une participation. Une vague d'universités populaires sont constituées, dont une grande partie se constituent en réseau sous la direction de Deherme, mais beaucoup (parfois nommées universités ouvrières) sont à l'initiative du mouvement ouvrier (souvent en lien avec les [[Syndicats en France|syndicats]], les [[coopératives]]...).

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