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| ==Bref survol analytique du texte== | | ==Bref survol analytique du texte== |
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− | Il commence par cette phrase mythique : | + | Il commence par cette phrase devenue célèbre : |
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| ''« Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d'Allemagne. »'' | | ''« Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d'Allemagne. »'' |
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| Marx habitait alors 42 rue d’Orléans à [[w:Ixelles|Ixelles]]. (Il y a habité d’octobre 1846 à la mi-février 1848.) Cette maison a été démolie et son emplacement est celui de l’actuelle maison au 50 de la rue Jean d’Ardenne.<ref>Jean Stengers, « [http://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2004_num_82_1_4830 Ixelles dans la vie et l’œuvre de Karl Marx] », Revue belge de Philologie et d’Histoire, 2004, 82-1-2, p. 349-357</ref> Il passait du temps à la taverne « Maison du Cygne » avec la « Deutscher Arbeiterverein » et l'« Association Démocratique ».<ref name="PC">Plaque commémorative apposée sur la façade</ref> | | Marx habitait alors 42 rue d’Orléans à [[w:Ixelles|Ixelles]]. (Il y a habité d’octobre 1846 à la mi-février 1848.) Cette maison a été démolie et son emplacement est celui de l’actuelle maison au 50 de la rue Jean d’Ardenne.<ref>Jean Stengers, « [http://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_2004_num_82_1_4830 Ixelles dans la vie et l’œuvre de Karl Marx] », Revue belge de Philologie et d’Histoire, 2004, 82-1-2, p. 349-357</ref> Il passait du temps à la taverne « Maison du Cygne » avec la « Deutscher Arbeiterverein » et l'« Association Démocratique ».<ref name="PC">Plaque commémorative apposée sur la façade</ref> |
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− | Bien que considérant plusieurs aspects du texte dépassés, notamment du fait des leçons à tirer de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de 1871]], Marx et Engels écrivaient en 1872 : « le Manifeste est un document historique que nous ne nous attribuons plus le droit de modifier » (préface du ''Manifeste communiste'', 1872). | + | Bien que considérant plusieurs aspects du texte dépassés, notamment du fait des leçons à tirer de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de 1871]], Marx et Engels écrivaient en 1872 : « le Manifeste est un document historique que nous ne nous attribuons plus le droit de modifier »<ref name=":0">[[:fr:Manifeste du parti communiste#Pr.C3.A9faces|Préface allemande de 1872 au ''Manifeste communiste'']]</ref>. |
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| [[Léon_Trotski|Léon Trotski]] a déclaré : | | [[Léon_Trotski|Léon Trotski]] a déclaré : |
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| Le [[conspirationniste]] [[w:Antony Cyril Sutton|Antony Cyril Sutton]] a repris cette accusation dans son livre ''Le Complot de la réserve fédérale''. | | Le [[conspirationniste]] [[w:Antony Cyril Sutton|Antony Cyril Sutton]] a repris cette accusation dans son livre ''Le Complot de la réserve fédérale''. |
− | ==Traductions== | + | ==Éditions et traductions== |
| + | La première édition du ''Manifeste'' a lieu à Londres, en langue allemande, en février 1848. |
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| + | Il paraît en français de manière anonyme durant le mois de février 1848, dans le contexte des mouvements révolutionnaires à Paris, après l'interdiction d'un [[Campagne des banquets|banquet]] républicain le 22 février 1848.<ref name=":0" /> Il est ensuite publié en 1885 (traduction de [[Laura Marx]]) en plusieurs fois dans ''Le Socialiste'', Paris, 1885. De nombreuses autres traductions suivront.<ref>Dominique Meeùs, [https://d-meeus.be/marxisme/classiques/manifeste.html Note de lecture sur le Manifeste du parti communiste] </ref> |
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| + | La première traduction du ''Manifeste'' en néerlandais est l’œuvre de [[Christiaan Cornelissen]] en 1891. Une autre traduction a été réalisée en 1904 par [[Herman Gorter]]. |
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| La première traduction du ''Manifeste'' en russe aurait été réalisée par [[Bakounine|Bakounine]].<ref>Kaminski, ''Bakounine, la vie d'un révolutionnaire'', Bélibaste, 1971, page 186</ref><ref>James Guillaume, ''L'Internationale. Documents et souvenirs.'', volume 1, deuxième partie, page 283, Éditions Gérard Lebovici, 1985</ref> L'information provient de Marx et Engels eux-mêmes. Selon [[Arthur_Lehning|Arthur Lehning]]<ref>Introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 5, ''Relations avec Serge Netchaiev'', Ivrea, 1977</ref>, Marx et Engels auraient été mal renseignés, et la traduction daterait des années 1869, à un moment où il est matériellement impossible à Bakounine de faire cette traduction. La correspondance de Bakounine n'en laisse de surcroît rien paraître.<gallery widths="250" heights="300"> | | La première traduction du ''Manifeste'' en russe aurait été réalisée par [[Bakounine|Bakounine]].<ref>Kaminski, ''Bakounine, la vie d'un révolutionnaire'', Bélibaste, 1971, page 186</ref><ref>James Guillaume, ''L'Internationale. Documents et souvenirs.'', volume 1, deuxième partie, page 283, Éditions Gérard Lebovici, 1985</ref> L'information provient de Marx et Engels eux-mêmes. Selon [[Arthur_Lehning|Arthur Lehning]]<ref>Introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 5, ''Relations avec Serge Netchaiev'', Ivrea, 1977</ref>, Marx et Engels auraient été mal renseignés, et la traduction daterait des années 1869, à un moment où il est matériellement impossible à Bakounine de faire cette traduction. La correspondance de Bakounine n'en laisse de surcroît rien paraître.<gallery widths="250" heights="300"> |