| En février 1919, les dirigeants de la Deuxième internationale se réunissent à la Conférence de Berne. Les délégués de l’aile droite et du centre s’étaient violemment affrontés, principalement sur la question de la Russie et des Bolcheviks et sur la reconstitution de la Seconde Internationale. Plusieurs partis socialistes — ceux d’Italie, de Suisse, de Serbie, de Roumanie et d’Amérique — s’étaient abstenus d’envoyer des délégués. Mais l’aile droite l’avait emporté, et l’on avait sévèrement condamné les méthodes de « [[dictature]] » employées en Russie. | | En février 1919, les dirigeants de la Deuxième internationale se réunissent à la Conférence de Berne. Les délégués de l’aile droite et du centre s’étaient violemment affrontés, principalement sur la question de la Russie et des Bolcheviks et sur la reconstitution de la Seconde Internationale. Plusieurs partis socialistes — ceux d’Italie, de Suisse, de Serbie, de Roumanie et d’Amérique — s’étaient abstenus d’envoyer des délégués. Mais l’aile droite l’avait emporté, et l’on avait sévèrement condamné les méthodes de « [[dictature]] » employées en Russie. |
| + | Ils tiennent encore un congrès à Genève, du 31 juillet au 6 août 1920.<ref>[https://www.marxists.org/history/international/social-democracy/1920/geneva-congress.htm The Congress of the Labour and Socialist International, Geneva, July 31st-August 6th, 1920]</ref> |
| « Nos techniques et nos pratiques, tout notre rapport au monde, sont plus proches de la IIe Internationale que nous le croyons. (...) [L]e terme même de « manifestation », pour désigner un rassemblement de masse ou quelque chose de similaire, provient de cette période et qu’il a été plus ou moins inventé par la gauche socialiste. Ainsi, la presse officielle de parti, les pétitions, les protestations, les placardages, les banderoles, à peu près tout ce que la gauche fait au quotidien, ont été élaborés et déterminés par la logique fondamentale selon laquelle la IIe Internationale se comprenait elle-même, à savoir : nous avons un but, l’enjeu est alors d’articuler la condition présente à ce but plus large. »<ref>[http://revueperiode.net/lire-lenine-entretien-avec-lars-lih/ ''Lire Lénine. Entretien avec Lars Lih''], 2013 </ref> | | « Nos techniques et nos pratiques, tout notre rapport au monde, sont plus proches de la IIe Internationale que nous le croyons. (...) [L]e terme même de « manifestation », pour désigner un rassemblement de masse ou quelque chose de similaire, provient de cette période et qu’il a été plus ou moins inventé par la gauche socialiste. Ainsi, la presse officielle de parti, les pétitions, les protestations, les placardages, les banderoles, à peu près tout ce que la gauche fait au quotidien, ont été élaborés et déterminés par la logique fondamentale selon laquelle la IIe Internationale se comprenait elle-même, à savoir : nous avons un but, l’enjeu est alors d’articuler la condition présente à ce but plus large. »<ref>[http://revueperiode.net/lire-lenine-entretien-avec-lars-lih/ ''Lire Lénine. Entretien avec Lars Lih''], 2013 </ref> |
| + | En 1923, les derniers partis membres de l'Internationale ouvrière se rassembleront avec ceux de l'Union de Vienne pour former l'[[Internationale ouvrière socialiste]]. Laquelle en 1951, après une nouvelle perte de contact pendant la guerre, se reformera en [[Internationale socialiste]]. |