Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
786 octets ajoutés ,  30 novembre 2023 à 01:35
aucun résumé des modifications
Ligne 215 : Ligne 215 :  
C'est à l'occasion du congrès de Zurich de 1893 de l'[[Deuxième internationale|Internationale]], qu'est fondée la [[w:Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie|Fédération internationale des travailleurs de la métallurgie]].
 
C'est à l'occasion du congrès de Zurich de 1893 de l'[[Deuxième internationale|Internationale]], qu'est fondée la [[w:Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie|Fédération internationale des travailleurs de la métallurgie]].
   −
Suite au congrès de Londres de 1896, une grande partie des syndicats refuse l'adhésion directe à l'Internationale, à commencer par ceux qui sont le plus en désaccord idéologique, comme la [[CGT (France)|CGT]] française (alors [[anarcho-syndicaliste]]) et le [[Trades Union Congress|TUC]] anglais. Mais plus largement, la tendance est à une organisation séparée entre syndicats et partis.
+
Le congrès de Londres de 1896 proclame que les partis et les syndicats doivent tendre à l'unité la plus complète. Mais suite au congrès  une grande partie des syndicats refuse l'adhésion directe à l'Internationale, à commencer par ceux qui sont le plus en désaccord idéologique, comme la [[CGT (France)|CGT]] française (alors [[anarcho-syndicaliste]]) et le [[Trades Union Congress|TUC]] anglais.  
   −
Le congrès socialiste international de 1907 à Stuttgart aborda la question des rapports syndicats-parti. L'[[Internationale Ouvrière|Internationale]] acta l'évolution survenue dans la social-démocratie allemande, c'est-à-dire l'autonomisation des syndicats, bien que l'unité idéologique soit encore affichée.  
+
Plus largement, la tendance est à une organisation séparée entre syndicats et partis, ce qui va faire ressurgir régulièrement la question des rapports entre ces organisations.
 +
 
 +
Le congrès de 1907 à Stuttgart aborda à nouveau la question des rapports syndicats-parti. Certains comme le [[Parti bolchévik|bolchévik]]  [[Anatoli Lounatcharski|Lounatcharski]] soutenaient la position d'unité [[Syndicalisme|syndicats]]-[[Parti ouvrier|partis]] (affirmée par le congrès de 1896 de l'Internationale), tandis que  [[Gueorgui Plekhanov|Plekhanov]] plaidait pour une « neutralité ». La résolution votée est une résolution de compromis. [[Lénine]] considéra qu'elle donnait raison aux partisans de la politisation des syndicats<ref>Lénine, [[:fr:Préface à la brochure de Voinov (A. Lounatcharski) sur l'attitude du parti à l'égard des syndicats|Préface à la brochure de Voinov (A. Lounatcharski) sur l'attitude du parti à l'égard des syndicats]], novembre 1907</ref>, mais elle peut aussi être vue comme une concession à la tendance à l'autonomisation des syndicats.  
 
<blockquote>
 
<blockquote>
 
«  ''Pour affranchir entièrement le prolétariat du servage intellectuel, politique et économique, la lutte politique et la lutte économique sont également nécessaires. Si l’activité du Parti socialiste s’exerce surtout dans le domaine de la lutte politique du prolétariat, celle des syndicats s’exerce principalement dans le domaine de la lutte économique de la classe ouvrière. Le Parti et les syndicats ont une besogne également importante à accomplir.''
 
«  ''Pour affranchir entièrement le prolétariat du servage intellectuel, politique et économique, la lutte politique et la lutte économique sont également nécessaires. Si l’activité du Parti socialiste s’exerce surtout dans le domaine de la lutte politique du prolétariat, celle des syndicats s’exerce principalement dans le domaine de la lutte économique de la classe ouvrière. Le Parti et les syndicats ont une besogne également importante à accomplir.''
 +
 
''Chacune des deux organisations a son domaine distinct déterminé par sa nature et dans lequel elle doit régler son action d’une façon absolument indépendante. Mais il y a aussi un domaine toujours grandissant de la lutte des classes prolétarienne, dans lequel on ne peut obtenir davantage que par l’accord et la coopération du Parti et des syndicats.  Par conséquent, la lutte prolétarienne sera d’autant mieux engagée et d’autant plus fructueuse, que les relations entre les syndicats et le Parti seront plus étroites, sans compromettre la nécessaire unité du mouvement syndical'' »<ref>Résolution reproduite en annexe dans : Histoire du mouvement syndical en France. René Garmy. Page 315. Bibliothèque du mouvement ouvrier 1970.</ref>
 
''Chacune des deux organisations a son domaine distinct déterminé par sa nature et dans lequel elle doit régler son action d’une façon absolument indépendante. Mais il y a aussi un domaine toujours grandissant de la lutte des classes prolétarienne, dans lequel on ne peut obtenir davantage que par l’accord et la coopération du Parti et des syndicats.  Par conséquent, la lutte prolétarienne sera d’autant mieux engagée et d’autant plus fructueuse, que les relations entre les syndicats et le Parti seront plus étroites, sans compromettre la nécessaire unité du mouvement syndical'' »<ref>Résolution reproduite en annexe dans : Histoire du mouvement syndical en France. René Garmy. Page 315. Bibliothèque du mouvement ouvrier 1970.</ref>
 
</blockquote>
 
</blockquote>

Menu de navigation