Modifications

==Historique==

==Historique==

===Origines===

===Origines===

L'utilisation de divers objets comme moyens d'échange (proto-monnaie) semble très ancien, mais il a fallu un long processus pour que la monnaie obtienne l'importance qu'elle a aujourd'hui.

L'utilisation de divers objets comme moyens d'échange (proto-monnaie) semble très ancien, mais il a fallu un long processus pour que la monnaie obtienne l'importance qu'elle a aujourd'hui.

Il a d'abord fallu la naissance d'une société dans laquelle l'[[échange marchand]] a une place importante, c'est-à-dire de sociétés dans lesquelles un surproduit social important est dégagé, ce qui correspond à des [[société de classe|sociétés de classe]].

Il a d'abord fallu la naissance d'une société dans laquelle l'[[échange marchand]] a une place importante, c'est-à-dire de sociétés dans lesquelles un [[surproduit social]] important est dégagé, ce qui correspond à des [[société de classe|sociétés de classe]].

Les premiers économistes ont avancé que les sociétés ont suivi une évolution en commençant par le [[troc]], puis, qu'avec la multiplication des échanges celui-ci serait devenu trop compliqué, et que la monnaie aurait émergé. Mais cette idée a été remise en cause depuis. Il semble que le troc n'ait jamais réellement été pratiqué à grande échelle, et que ce qui dominait dans les sociétés pré-monétaires était plutôt des pratiques de don et contre-don (sans simultanéité et réciprocité exacte).

Les premiers [[Économie|économistes]] ont avancé que les sociétés ont suivi une évolution en commençant par le [[troc]], puis, qu'avec la multiplication des échanges celui-ci serait devenu trop compliqué, et que la monnaie aurait émergé (passant du troc M—M [marchandise contre marchandise] à un échange M—A—M [avec un intermédiaire, l'argent]). Mais cette idée a été remise en cause depuis. Il semble que le troc n'ait jamais réellement été pratiqué à grande échelle, et que ce qui dominait dans les sociétés pré-monétaires était plutôt des pratiques de don et contre-don (sans simultanéité et réciprocité exacte).

===Formation de la monnaie===

===Formation de la monnaie===

Les premières formes de monnaie étaient des objets du quotidien, ou des produits naturels relativement stables et standardisés. Par exemple, les coquillages [[w:Monetaria moneta|cauris]] utilisés dans une vaste région du monde allant de l'océan Indien jusqu'au Pacifique. En Chine, ils étaient utilisés dès la dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.).

Les premières formes de monnaie étaient des objets du quotidien, ou des produits naturels relativement stables et standardisés. Par exemple, les coquillages [[w:Monetaria moneta|cauris]] (appelés ''Moneteria moneta'') utilisés dans une vaste région du monde allant de l'océan Indien jusqu'au Pacifique.  Leur forme régulière permet facilement de les percer et d'en faire des parures, mais aussi de les compter et de les échanger. En Chine, ils étaient utilisés dès la dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.).<gallery widths="245" heights="150">

 

 

Par définition, la [[valeur d'usage]] de la monnaie est donc justement d'être la [[valeur d’échange]] universelle, et le support matériel de cet échange (fonctions 1. et 2.). Ou plutôt le signe de la valeur&nbsp;; cette symbolique prendra toute son ampleur avec le papier-monnaie et le [[crédit]].  

Certaines marchandises ont reçu la fonction "d'équivalent général" (les "haches celtiques", puis le cuivre, l’argent, l’or...). Ce que [[Marx]] synthétise sous la forme&nbsp;:

Dans ses formes originelles, l'argent s'incarnait dans des objets de la vie quotidienne. C'est une conséquence de sa "[[cristallisation]]" à partir de la vie sociale concrète des hommes.

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«&nbsp;L'argent est un cristal qui se forme spontanément dans les échanges par lesquels les divers produits du travail sont en fait égalisés entre eux et, par cela même, transformés en marchandises.&nbsp;»<ref name=":0">Karl Marx, ''[[:fr:Le Capital, Livre I/03/Ch. 2 : Des échanges|Le Capital, Livre I - Chapitre II : Des échanges]]'', 1867</ref>

« Le hasard décide d'abord sur quel genre de marchandises elle reste fixée ; on peut dire cependant que cela dépend en général de deux circonstances décisives. La forme argent adhère ou bien aux articles d'importation les plus importants qui révèlent en fait les premiers la valeur d'échange des produits indigènes, ou bien aux objets ou plutôt à l'objet utile qui forme l'élément principal de la richesse indigène aliénable, comme le bétail, par exemple. Les peuples nomades développent les premiers la forme argent parce que tout leur bien et tout leur avoir se trouve sous forme mobilière, et par conséquent immédiatement aliénable. De plus, leur genre de vie les met constamment en contact avec des sociétés étrangères, et les sollicite par cela même à l'échange des produits. Les hommes ont souvent fait de l'homme même, dans la figure de l'esclave, la matière primitive de leur argent. »<ref name=":02">Karl Marx, ''[[:fr:Le Capital, Livre I/03/Ch. 2 : Des échanges|Le Capital, Livre I - Chapitre II : Des échanges]]'', 1867</ref>

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===Extension du rôle de la monnaie===

===Extension du rôle de la monnaie===

La monnaie apparaît d'apport dans la [[sphère de la circulation]] qui apparaît elle-même dans les interstices de sociétés où l'essentiel de la richesse est agricole et où l'exploitation se matérialise sous forme de prélèvement en nature sur les [[Esclavage|esclaves]] ou les [[Servage|serfs]].  

La monnaie apparaît d'apport dans la [[sphère de la circulation]] qui apparaît elle-même dans les interstices de sociétés où l'essentiel de la richesse est agricole et où l'exploitation se matérialise sous forme de prélèvement en nature sur les [[Esclavage|esclaves]] ou les [[Servage|serfs]].  

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===Les meilleurs supports de la monnaie===

=== Dématérialisation de la monnaie ===

 

 

 

Par la suite et encore aujourd'hui, la monnaie a continué à évoluer vers davantage de [[Dématérialisation de l'économie|dématérialisation]]. La dématérialisation permet de fixer des conventions plus arbitraires et plus pratiques. Mais elle a nécessité que l'économie de marché s'étende et se consolide, et que des États soient capables d'assurer la crédibilité de leur monnaie sur l'ensemble de leur territoire (au delà des particularismes) et dans la durée. Cela a commencé notamment avec les billets (papier-monnaie), qui dans un premier temps n'étaient conçus que comme des titres permettant de désigner une valeur correspondante de pièces. L’[[État bourgeois|État]] (via sa [[banque centrale]]) devait donc assurer la convertibilité en or (système de l'étalon or, ou du double étalon or - argent).

Par la suite et encore aujourd'hui, la monnaie a continué à évoluer vers davantage de [[Dématérialisation de l'économie|dématérialisation]]. La dématérialisation permet de fixer des conventions plus arbitraires et plus pratiques. Mais elle a nécessité que l'économie de marché s'étende et se consolide, et que des États soient capables d'assurer la crédibilité de leur monnaie sur l'ensemble de leur territoire (au delà des particularismes) et dans la durée. Cela a commencé notamment avec les billets (papier-monnaie), qui dans un premier temps n'étaient conçus que comme des titres permettant de désigner une valeur correspondante de pièces. L’[[État bourgeois|État]] (via sa [[banque centrale]]) devait donc assurer la convertibilité en or (système de l'étalon or, ou du double étalon or - argent).

=== Monnaie scripturale ===

=== Monnaie scripturale ===

{{See also|w:monnaie scripturale{{!}}Monnaie scripturale (Wikipédia)}}

{{See also|w:monnaie scripturale{{!}}Monnaie scripturale (Wikipédia)}}

Les banques étaient à l'origine des lieux dans lesquels étaient entreposés des dépôts d'argent sous forme physique, chaque client ayant son coffre particulier. Mais elles ont fini par être essentiellement des institutions tenant les comptes de ce que chaque particulier ou entreprise détient, et se contentant de maintenir un équilibre entre argent sortant (retraits ou prêts) et entrant (dépôts), en empochant bien sûr un bénéfice au passage.

Les [[banques]] étaient à l'origine des lieux dans lesquels étaient entreposés des dépôts d'argent sous forme physique, chaque client ayant son coffre particulier. Mais elles ont fini par être essentiellement des institutions tenant les comptes de ce que chaque particulier ou entreprise détient, et se contentant de maintenir un équilibre entre argent sortant (retraits ou prêts) et entrant (dépôts), en empochant bien sûr un bénéfice au passage.

Ces comptes qui ne sont que des inscriptions (sur papier, puis sous forme informatisée) sont appelés monnaie scripturale. De même que les chèques qui sont des ordres de transfert de monnaie scripturale d'un compte à un autre.  

Ces comptes qui ne sont que des inscriptions (sur papier, puis sous forme informatisée) sont appelés monnaie scripturale. De même que les chèques qui sont des ordres de transfert de monnaie scripturale d'un compte à un autre.