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42 octets ajoutés ,  11 août 2023 à 16:16
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J'ai retiré ce passage : "Ce qui nous fait parler de presse bourgeoise, c’est le fait qu’au-delà de leurs différences, ces médias acceptent les présupposés qui justifient le capitalisme : les mythes de la méritocratie, du « ruissellement », l’idée qu'il n'y a pas d'alternative à la course à la compétitivité et aux politiques en faveur des entreprises…" qui à mon avis est erroné, car certains grands journaux ne parlent pas forcément de méritocratie, voire la démystifie...
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=== Influence idéologique ===
 
=== Influence idéologique ===
Le problème essentiel avec la presse bourgeoise n'est pas de l'ordre des « faits » (faits cachés, faits inventés). Il vient du traitement idéologique de l’information : le fait de mettre en avant plutôt telle information, de l’interpréter d’une certaine façon, de l’instrumentaliser pour faire passer tel message. Le Figaro ne va pas construire sa Une de la même façon que Libération, Valeurs actuelles va se jeter sur un attentat pour distiller son racisme etc. Ce qui nous fait parler de presse bourgeoise, c’est le fait qu’au-delà de leurs différences, ces médias acceptent les présupposés qui justifient le capitalisme : les mythes de la méritocratie, du « ruissellement », l’idée qu'il n'y a pas d'alternative à la course à la compétitivité et aux politiques en faveur des entreprises… Ce point commun idéologique n’est pas le fruit d’un conclave secret de capitalistes se mettant d’accord sur la propagande, mais le fruit de la sociologie des dominants. Les grands journalistes (les présentateurs de JT, les « éditocrates »…) fréquentent le même milieu que les politiciens et les patrons, partagent les mêmes idées, ces idées confortables qui en font « l’élite éclairée » méritant sa position sociale. Cela ne peut fonctionner que parce que hors [[période révolutionnaire]], suffisamment de personnes dans les couches sociales intermédiaires, mais aussi dans la classe ouvrière, sont soit convaincues soit ne voient pas d’alternative.
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Le problème essentiel avec la presse bourgeoise n'est pas de l'ordre des « faits » (faits cachés, faits inventés). Il vient du traitement idéologique de l’information : le fait de mettre en avant plutôt telle information, de l’interpréter d’une certaine façon, de l’instrumentaliser pour faire passer tel message. Le Figaro ne va pas construire sa Une de la même façon que Libération, Valeurs actuelles va se jeter sur un attentat pour distiller son racisme, etc. Ce qui nous fait parler de presse bourgeoise, c’est le fait qu’au-delà de leurs différences, on ne verra jamais ces médias dénoncer ouvertement la classe capitaliste : au contraire, ils s'attachent à masquer son pouvoir sur la société, perpétuer l'idée de l'État comme garant de "l'interêt général", véhiculer les illusions électorales et le réformisme, etc.
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Ce point commun idéologique n’est pas le fruit d’un conclave secret de capitalistes se mettant d’accord sur la propagande, mais le fruit de la sociologie des dominants. Les grands journalistes (les présentateurs de JT, les « éditocrates »…) font carrière dans les mêmes milieux que les politiciens et les patrons, partagent les mêmes idées, ces idées confortables qui en font « l’élite éclairée » méritant sa position sociale. Cela ne peut fonctionner que parce que hors [[période révolutionnaire]], suffisamment de personnes dans les couches sociales intermédiaires, mais aussi dans la classe ouvrière, sont soit convaincues soit ne voient pas d’alternative.
    
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