Bureaucrates, Administrateurs d’interface, Administrateurs (MediaWiki Sémantique), Conservateurs (Médiawiki Sémantique), Éditeurs (MediaWiki Sémantique), Administrateurs
124 272
modifications
Modifications
Aller à la navigation
Aller à la recherche
Ligne 211 :
Ligne 211 : − + + + + + + + + + + +
aucun résumé des modifications
{{See also|w:Étrangers dans la Commune de Paris{{!}}Étrangers dans la Commune de Paris}}
{{See also|w:Étrangers dans la Commune de Paris{{!}}Étrangers dans la Commune de Paris}}
[[Fichier:Leó Frankel.jpg|vignette|191x191px|[[Leó Frankel]], naturalisé et placé à la tête de la Commission du Travail par la Commune]]
[[Fichier:Leó Frankel.jpg|vignette|191x191px|[[Leó Frankel]], naturalisé et placé à la tête de la Commission du Travail par la Commune]]
Les étrangers furent des centaines à participer à la Commune et, fait unique dans l'histoire mondiale, plusieurs d'entre eux occupèrent des postes de direction : les meilleurs généraux étaient polonais ([[w:Jarosław Dombrowski|Dombrowski]] et [[w:Walery Wroblewski|Wroblewski]]) et le ministre du Travail fut un Juif hongrois, ouvrier bijoutier, [[Léo Frankel]]. Il avait été élu au conseil général de la Commune suivant les recommandations ci-après de la commission des élections :
Paris comptait environ 5% d'étranger·ères, pour la plupart des Allemands (70 000), des Belges (45 000) et des Suisses (30 000). Le déclenchement de la guerre avait entraîné une expulsion des Allemands de Paris. Ils reviennent après l'armistice, mais de la germanophobie continue à se manifester sous la Commune, de façon moindre.<ref name=":42">{{Article |auteur1=Mareike König |titre=Les immigrés allemands à Paris 1870/71: entre expulsion, naturalisation et lutte sur
les barricades |périodique=Migrance |lieu=Paris |éditeur=Mémoire-Génériques |date=2010 |lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00979336/document |pages=60-70 }}</ref>
Les communards se montrèrent globalement [[Internationalisme|internationalistes]]. Les étrangers furent des centaines à participer à la Commune, furent déclarés français, et plusieurs d'entre eux occupèrent des postes de direction : les meilleurs généraux étaient polonais ([[w:Jarosław Dombrowski|Dombrowski]] et [[w:Walery Wroblewski|Wroblewski]]) et un étranger fut élu au Conseil, le Juif hongrois, [[Léo Frankel]], ouvrier bijoutier. Son poste fait de lui en quelque sorte le premier ministre du Travail de France.
<blockquote>
<blockquote>
''« Considérant que le drapeau de la Commune est celui de la République universelle ; considérant que toute cité a le droit de donner le titre de citoyen aux étrangers qui la servent (...), la commission est d'avis que les étrangers peuvent être admis, et vous propose l'admission du citoyen Frankel. »''
''« Considérant que le drapeau de la Commune est celui de la République universelle ; considérant que toute cité a le droit de donner le titre de citoyen aux étrangers qui la servent (...), la commission est d'avis que les étrangers peuvent être admis, et vous propose l'admission du citoyen Frankel. »''
</blockquote>
</blockquote>
[[Fichier:Anna Jaclard.jpg|vignette|182x182px|[[w:Anna Jaclard|Anna Vassilievna Korvine-Kroukovskaïa]], socialiste féministe russe ]]
Anys al-Bitar, un syro-libanais est nommé par [[w:Élie_Reclus|Élie Reclus]] au [[w:Département_des_Manuscrits_de_la_Bibliothèque_nationale_de_France|département des manuscrits]] de la Bibliothèque Nationale de France<ref>{{Lien web|titre=ANYS-EL-BITTAR - Maitron|url=https://maitron.fr/spip.php?article51311|site=maitron.fr|date=16 septembre 2018|consulté le=2021-04-07}}</ref> bien que ce ne soit pas sans difficultés<ref>{{Article |prénom1=Marie |nom1=Galvez |titre=La Bibliothèque nationale et la Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871) |périodique=Revue de la BNF |volume={{n°|50}} |numéro=2 |date=2015 |issn=1254-7700 |issn2=2118-3376 |doi=10.3917/rbnf.050.0070 |lire en ligne=https://doi.org/10.3917/rbnf.050.0070 |consulté le=2021-04-07 |pages=70 }}</ref>. On peut également citer les russes [[Élisabeth Dmitrieff|Elisabeth Dmitrieff]] et [[Anna Jaclard]], proches de Marx.
Il faut souligner également que parmi les nombreux prolétaires venu·es du reste de la France travailler à Paris, beaucoup ne parlaient pas ou pas bien le français de Paris, tendaient à se regrouper par communautés (au sein des quartiers populaires de l'Est très majoritairement), et que d'un certain point de vue, ils étaient [[Racisme anti-provinciaux|racialisés]] par les bourgeois parisiens.<ref name=":6">{{Article |langue= |auteur1=Henri Wehenkel |titre=Nouveaux regards sur la Commune de Paris |périodique=Forum Nr. 305 |date=mars 2011 |issn= |lire en ligne=https://www.forum.lu/wp-content/uploads/2015/11/7117_305_Wehenkel.pdf }}</ref>
A l'inverse, la victoire des Versaillais entraînera un déferlement de xénophobie. On accusera la Commune d'être l’œuvre d'une influence étrangère, en particulier de l'[[Association Internationale des Travailleurs|Internationale]].<ref name=":12">{{Lien web|titre=Universalité de la Commune|url=https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/dossier-thematique/democratie-laicite-oeuvre-sociale/873-universalite-de-la-commune|site=www.commune1871.org|consulté le=2021-03-31}}</ref><ref>{{Lien web|titre=La commune et les étrangers {{!}} Musée national de l'histoire de l'immigration|url=http://www.histoire-immigration.fr/opac/36262/show|site=www.histoire-immigration.fr|consulté le=2021-03-31}}</ref>
===Approvisionnement et distribution===
===Approvisionnement et distribution===
La question de l’approvisionnement de Paris était cruciale pour la Commune. Les Prussiens eux-mêmes ne faisaient pas un blocus strict car il n'y avait plus d'enjeu militaire, mais les Versaillais s’ingéniaient à rendre le ravitaillement difficile, même si la réduction de la population parisienne depuis 1870 limitait la situation de crise. Surtout, l'insurrection du 18 mars avait fait fuir de nombreux fournisseurs, négociants et fonctionnaires, désorganisant les circuits ([[w:Halles de Paris|Halles]], abattoirs...).
La question de l’approvisionnement de Paris était cruciale pour la Commune. Les Prussiens eux-mêmes ne faisaient pas un blocus strict car il n'y avait plus d'enjeu militaire, mais les Versaillais s’ingéniaient à rendre le ravitaillement difficile, même si la réduction de la population parisienne depuis 1870 limitait la situation de crise. Surtout, l'insurrection du 18 mars avait fait fuir de nombreux fournisseurs, négociants et fonctionnaires, désorganisant les circuits ([[w:Halles de Paris|Halles]], abattoirs...).