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Qu’allait-on faire ? « ''Marcher jour après jour vers la [[Révolution_socialiste|révolution socialiste]]'' », déclaraient les mandataires du peuple. Ils instituaient le [[Contrôle_ouvrier|contrôle ouvrier]] de la production, facilité par la forte [[Centralisation_du_capital|centralisation]] des [[Industries|industries]] du bois, du papier, du textile ; ils réussissaient à enrayer le sabotage des banques. La vie publique et la production reprirent très vite un cours à peu près normal.
 
Qu’allait-on faire ? « ''Marcher jour après jour vers la [[Révolution_socialiste|révolution socialiste]]'' », déclaraient les mandataires du peuple. Ils instituaient le [[Contrôle_ouvrier|contrôle ouvrier]] de la production, facilité par la forte [[Centralisation_du_capital|centralisation]] des [[Industries|industries]] du bois, du papier, du textile ; ils réussissaient à enrayer le sabotage des banques. La vie publique et la production reprirent très vite un cours à peu près normal.
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La [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] était-elle possible ? S’imposait-elle ? Les dirigeants du mouvement ne le pensaient pas, bien que l’industrie occupât 500 000 personnes environ sur une population de 3 millions. Prolétaires et journaliers agricoles formaient une masse d’un demi-million d’hommes. Les agriculteurs petits et moyens, en majorité dans les campagnes, pouvaient être conquis à la révolution ou neutralisés par elle. Par malheur, « ''jusqu’à la défaite, la plupart des dirigeants ne se rendirent pas nettement compte des buts de la révolution'' » ([[Otto_Wille_Kuusinen|Kuusinen]]). Ils entendaient établir, sans [[Expropriation|expropriation]] des [[Classes_possédantes|possédants]] ni [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]], une démocratie parlementaire au sein de laquelle le [[Prolétariat|prolétariat]] eût été la classe politiquement dirigeante.
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La [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] était-elle possible ? S’imposait-elle ? Les dirigeants du mouvement ne le pensaient pas, bien que l’industrie occupât 500 000 personnes environ sur une population de 3 millions. Prolétaires et journaliers agricoles formaient une masse d’un demi-million d’hommes. Les agriculteurs petits et moyens, en majorité dans les campagnes, pouvaient être conquis à la révolution ou neutralisés par elle. Par malheur, « ''jusqu’à la défaite, la plupart des dirigeants ne se rendirent pas nettement compte des buts de la révolution'' » ([[Otto_Wille_Kuusinen|Kuusinen]]). Ils entendaient établir, sans [[Expropriation|expropriation]] des [[Classes_possédantes|possédants]] ni [[Etat_ouvrier|État ouvrier]], une démocratie parlementaire au sein de laquelle le [[Prolétariat|prolétariat]] eût été la classe politiquement dirigeante.
    
[[File:FinnishCivilWarMapBegin.svg|border|right|365x452px|Carte de la guerre civile. Les zones rouges sont contrôlées par les communistes.]]Les principales mesures appliquées par le Conseil des mandataires du peuple furent la [[Journée de huit heures|journée de huit heures]], le paiement obligatoire des salaires des journées de grève révolutionnaire, l’émancipation des domestiques et valets de ferme (loués à l’année par les agriculteurs et soumis à un statut d’une extrême sévérité), l’abolition de la [[Peine_de_mort|peine de mort]] (très rarement appliquée auparavant), l’exonération fiscale des pauvres (le minimum de revenu taxé fut désormais de 2400 marks dans les villes et de 1400 marks dans les campagnes au lieu de 800 et 400 marks, un impôt spécial frappa les revenus de plus de 20 000 marks), l’impôt sur les logements de plus d’une pièce ; la libération de la presse encore soumise à d’anciennes réglementations, le contrôle des usines par les ouvriers.
 
[[File:FinnishCivilWarMapBegin.svg|border|right|365x452px|Carte de la guerre civile. Les zones rouges sont contrôlées par les communistes.]]Les principales mesures appliquées par le Conseil des mandataires du peuple furent la [[Journée de huit heures|journée de huit heures]], le paiement obligatoire des salaires des journées de grève révolutionnaire, l’émancipation des domestiques et valets de ferme (loués à l’année par les agriculteurs et soumis à un statut d’une extrême sévérité), l’abolition de la [[Peine_de_mort|peine de mort]] (très rarement appliquée auparavant), l’exonération fiscale des pauvres (le minimum de revenu taxé fut désormais de 2400 marks dans les villes et de 1400 marks dans les campagnes au lieu de 800 et 400 marks, un impôt spécial frappa les revenus de plus de 20 000 marks), l’impôt sur les logements de plus d’une pièce ; la libération de la presse encore soumise à d’anciennes réglementations, le contrôle des usines par les ouvriers.

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