Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
230 octets ajoutés ,  13 juillet 2022 à 01:14
aucun résumé des modifications
Ligne 65 : Ligne 65 :  
[[Karl Marx|Marx]] faisait l'analyse suivante de la petite propriété parcellaire [[Paysannerie|paysanne]] :
 
[[Karl Marx|Marx]] faisait l'analyse suivante de la petite propriété parcellaire [[Paysannerie|paysanne]] :
 
<blockquote>
 
<blockquote>
«&nbsp;La propriété parcellaire exclut de par sa nature même le développement des forces productives sociales du travail, l'établissement de formes sociales de travail, la concentration sociale des capitaux, l'élevage à grande échelle, l'application progressive de la science à la culture. L'usure et les impôts la ruinent partout fatalement. Le débours de capital pour l'achat de la terre fait qu'il ne peut être investi dans la culture. Les moyens de production sont éparpillés à l'infini, le producteur lui-même se trouve isolé. [Les coopératives, c'est-à dire les associations de petits paysans, qui jouent un rôle progressif bourgeois des plus considérables, ne peuvent qu'affaiblir cette tendance, mais non la supprimer&nbsp;; il ne faut pas oublier non plus que ces coopératives donnent beaucoup aux paysans aisés, et très peu ou presque rien à la masse des paysans pauvres, et qu'ensuite ces associations finissent par exploiter elles mêmes le travail salarié.] Le gaspillage de force humaine est immense. La détérioration progressive des conditions de production et le renchérissement des moyens de production sont une loi inéluctable de la propriété parcellaire.&nbsp;»<ref>Karl Marx, [[:fr:Le Capital, Livre III/53/Ch. 47 : La genèse de la rente foncière capitaliste|Le Capital, Livre III - Ch. 47 : La genèse de la rente foncière capitaliste]], 1867</ref>
+
«&nbsp;La propriété parcellaire exclut de par sa nature même le développement des forces productives sociales du travail, l'établissement de formes sociales de travail, la concentration sociale des capitaux, l'élevage à grande échelle, l'application progressive de la science à la culture. L'usure et les impôts la ruinent partout fatalement. Le débours de capital pour l'achat de la terre fait qu'il ne peut être investi dans la culture. Les moyens de production sont éparpillés à l'infini, le producteur lui-même se trouve isolé. Le gaspillage de force humaine est immense. La détérioration progressive des conditions de production et le renchérissement des moyens de production sont une loi inéluctable de la propriété parcellaire.&nbsp;»<ref>Karl Marx, [[:fr:Le Capital, Livre III/53/Ch. 47 : La genèse de la rente foncière capitaliste|Le Capital, Livre III - Ch. 47 : La genèse de la rente foncière capitaliste]], 1867</ref>
 
</blockquote>
 
</blockquote>
Le biologiste [[J.B.S._Haldane|J.B.S. Haldane]], qui deviendra [[Marxiste|marxiste]] par la suite, disait dans une conférence tenue en 1923&nbsp;:
+
A propos de cette tendance à la ruine des petits paysans parcellaires, [[Lénine]] ajoutait la remarque suivante :
 +
<blockquote>
 +
« Les coopératives, c'est-à dire les associations de petits paysans, qui jouent un rôle progressif bourgeois des plus considérables, ne peuvent qu'affaiblir cette tendance, mais non la supprimer&nbsp;; il ne faut pas oublier non plus que ces coopératives donnent beaucoup aux paysans aisés, et très peu ou presque rien à la masse des paysans pauvres, et qu'ensuite ces associations finissent par exploiter elles mêmes le travail salarié. »<ref>Lénine, [[:fr:Karl Marx (par Lénine, 1914)|Karl Marx - La doctrine économique de Marx]], 1914</ref>
 +
</blockquote>
 +
Le biologiste [[J.B.S. Haldane]], qui deviendra [[marxiste]] par la suite, disait dans une conférence tenue en 1923&nbsp;:
 
<blockquote>
 
<blockquote>
 
''«&nbsp;Personnellement, je ne regrette pas la probable disparition du travailleur agricole au profit de l’ouvrier d’usine, qui me semble un type de personne supérieur à presque tous les points de vue. Le progrès humain a toujours été le progrès des villes entraînant avec elles une campagne réticente. La nourriture synthétique mettra le jardin d’ornement et l’usine à la place du tas de fumier et de l’abattoir, et rendra enfin la ville autosuffisante.&nbsp;»<ref>J.B.S. Haldane, ''Dédale ou la science de l’avenir'', 1923</ref>''
 
''«&nbsp;Personnellement, je ne regrette pas la probable disparition du travailleur agricole au profit de l’ouvrier d’usine, qui me semble un type de personne supérieur à presque tous les points de vue. Le progrès humain a toujours été le progrès des villes entraînant avec elles une campagne réticente. La nourriture synthétique mettra le jardin d’ornement et l’usine à la place du tas de fumier et de l’abattoir, et rendra enfin la ville autosuffisante.&nbsp;»<ref>J.B.S. Haldane, ''Dédale ou la science de l’avenir'', 1923</ref>''

Menu de navigation