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*les majoritaires sont les jacobins, les blanquistes et les indépendants ; pour eux, le politique l'emporte sur le social ; se voulant les continuateurs de l'action des « [[Montagne_(Révolution_française)|montagnards]] » de 1793, ils ne sont pas hostiles aux mesures centralisatrices, voire autoritaires ; ils voteront cependant toutes les mesures sociales de la Commune ;
 
*les majoritaires sont les jacobins, les blanquistes et les indépendants ; pour eux, le politique l'emporte sur le social ; se voulant les continuateurs de l'action des « [[Montagne_(Révolution_française)|montagnards]] » de 1793, ils ne sont pas hostiles aux mesures centralisatrices, voire autoritaires ; ils voteront cependant toutes les mesures sociales de la Commune ;
 
*les minoritaires sont les radicaux et les « internationalistes », collectivistes ou proudhoniens ; ils s'attachent à promouvoir des mesures sociales et anti-autoritaires ; ils sont les partisans de la République sociale.
 
*les minoritaires sont les radicaux et les « internationalistes », collectivistes ou proudhoniens ; ils s'attachent à promouvoir des mesures sociales et anti-autoritaires ; ils sont les partisans de la République sociale.
 
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[[Fichier:Carte Paris 1871.jpg|droite|sans_cadre]]
 
Ces tendances se cristallisent le 28 avril à propos de la création d'un [[Comité_de_salut_public_(1871)|Comité de Salut public]], organisme que les minoritaires refusent comme contraire à l'aspiration démocratique et autonomiste de la Commune. Les majoritaires en imposent la création le <abbr class="abbr" title="Premier">1<sup>er</sup></abbr> mai par 45 voix contre 23. La [[W:Minorité au conseil de la Commune|minorité au conseil de la Commune]] publie un Manifeste le 15 mai qui proteste contre la dictature du Comité de Salut public et annonce que ses membres se retirent dans leurs arrondissements respectifs. Mais ce manifeste qui réjouit le gouvernement d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers Adolphe Thiers], n'est pas compris par les communards parisiens. Les deux tendances feront combat commun dès l'entrée des troupes versaillaises dans Paris.
 
Ces tendances se cristallisent le 28 avril à propos de la création d'un [[Comité_de_salut_public_(1871)|Comité de Salut public]], organisme que les minoritaires refusent comme contraire à l'aspiration démocratique et autonomiste de la Commune. Les majoritaires en imposent la création le <abbr class="abbr" title="Premier">1<sup>er</sup></abbr> mai par 45 voix contre 23. La [[W:Minorité au conseil de la Commune|minorité au conseil de la Commune]] publie un Manifeste le 15 mai qui proteste contre la dictature du Comité de Salut public et annonce que ses membres se retirent dans leurs arrondissements respectifs. Mais ce manifeste qui réjouit le gouvernement d'[https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers Adolphe Thiers], n'est pas compris par les communards parisiens. Les deux tendances feront combat commun dès l'entrée des troupes versaillaises dans Paris.
    
===Intenses débats et autogestion===
 
===Intenses débats et autogestion===
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Dès lors, les travailleurs parisiens s'investissement pleinement dans la vie politique et cherchent à tâtons une façon d'organiser la cité dans leur intérêt. Ils se réunissent dans de nombreux clubs populaires, des Comités de vigilance, ou via les organes de la Garde nationale, et font directement entendre leurs revendications à leurs élus. Des élections complémentaires ont lieu le 16 avril, et le 28, un Comité de Salut Public est mis sur pied. De façon empirique et par souci d'efficacité, les parisiens réalisent peu à peu une auto-centralisation (fédération des clubs...).
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Dès lors, les travailleurs parisiens s'investissent pleinement dans la vie politique et cherchent à tâtons une façon d'organiser la cité dans leur intérêt. Ils se réunissent dans de nombreux clubs populaires, des Comités de vigilance, ou via les organes de la Garde nationale, et font directement entendre leurs revendications à leurs élus. Des élections complémentaires ont lieu le 16 avril, et le 28, un Comité de Salut Public est mis sur pied. De façon empirique et par souci d'efficacité, les parisiens réalisent peu à peu une auto-centralisation (fédération des clubs...).
    
Des mesures sociales radicales sont prises, sous l'initiative populaire bien plus que par idéologie&nbsp;: en pratique, c'est la [[Socialisation (économie)|socialisation]] sur un mode quasi-communiste qui se dessine, et non des schémas [[Blanquistes|blanquistes]] ou [[Pierre-Joseph_Proudhon|proudhoniens]]. Mais toute cette spontanéité, si elle est remarquable par sa démonstration que le [[Prolétariat|prolétariat]] est réellement porteur d'une société nouvelle, se fait sans clairvoyance, sans priorités, et laisse les mains libres à toute la [[Réaction|réaction]] de France de se renforcer à Versailles. En dehors des mesures socialistes à Paris, les communards accordent trop de temps aux symboles (colonne Vendôme abattue par [[Antimilitarisme|antimilitarisme]]) et pas assez aux vrais lieux de pouvoir (Banque de France laissée intacte alors qu'elle finance Versailles pendant ce temps).
 
Des mesures sociales radicales sont prises, sous l'initiative populaire bien plus que par idéologie&nbsp;: en pratique, c'est la [[Socialisation (économie)|socialisation]] sur un mode quasi-communiste qui se dessine, et non des schémas [[Blanquistes|blanquistes]] ou [[Pierre-Joseph_Proudhon|proudhoniens]]. Mais toute cette spontanéité, si elle est remarquable par sa démonstration que le [[Prolétariat|prolétariat]] est réellement porteur d'une société nouvelle, se fait sans clairvoyance, sans priorités, et laisse les mains libres à toute la [[Réaction|réaction]] de France de se renforcer à Versailles. En dehors des mesures socialistes à Paris, les communards accordent trop de temps aux symboles (colonne Vendôme abattue par [[Antimilitarisme|antimilitarisme]]) et pas assez aux vrais lieux de pouvoir (Banque de France laissée intacte alors qu'elle finance Versailles pendant ce temps).

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