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[[File:LogosFrontDeGauche.jpg|right|427x161px|Logo du Front de Gauche]]Le '''Front de Gauche''' est le cartel électoral entre le [[Parti_de_Gauche|Parti de Gauche]], le [[Parti_Communiste_Français|Parti Communiste Français]] et la [[Gauche_Unitaire|Gauche Unitaire]], mis en place depuis 2009, autour du charismatique [[Jean-Luc_Mélenchon|Jean-Luc Mélenchon]].
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[[File:LogosFrontDeGauche.jpg|right|427x161px|Logo du Front de Gauche]]Le '''Front de Gauche''' est le cartel électoral entre le [[Parti_de_Gauche|Parti de Gauche]], le [[Parti_Communiste_Français|Parti Communiste Français]] et la [[Gauche_Unitaire|Gauche Unitaire]], mis en place en 2009, autour du charismatique [[Jean-Luc_Mélenchon|Jean-Luc Mélenchon]], et dissout en 2016, suite à un désaccord entre le Parti de Gauche et le PCF qui a amené à la fondation du mouvement La France insoumise.
    
== Historique ==
 
== Historique ==
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Le Parti communiste s'est lui empressé, en mars 2010, de devenir propriétaire du nom Front populaire de gauche.
 
Le Parti communiste s'est lui empressé, en mars 2010, de devenir propriétaire du nom Front populaire de gauche.
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== Disparition ==
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=== Départ du Parti de gauche et création de La France insoumise ===
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En vue de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], Jean-Luc Mélenchon lance en février 2016 un nouveau mouvement, [[La France insoumise]]<ref>{{Lien web|titre=Jean-Luc Mélenchon, le vent dans le dos|url=http://www.liberation.fr/france/2016/10/14/jean-luc-melenchon-le-vent-dans-le-dos_1521979|site=liberation.fr|date=15/11/2016}}.</ref>.
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Dans une note de blog de 2017, Jean-Luc Mélenchon écrit que le Front de gauche «&nbsp;n'existe plus depuis deux ans&nbsp;», la coalition ayant pris fin pour lui lors des régionales de 2015<ref>{{Lien web|titre=Deux jours avant de régler son compte à Le Pen|url=http://melenchon.fr/2017/05/05/deux-jours-de-regler-compte-a-pen/|site=Jean-Luc Mélenchon|date=2017-05-05|consulté le=2017-05-10}}.</ref>{{refins}}. Il disait alors «&nbsp;On ne m’y recollera plus. J’en ai assez de devoir rendre des comptes pour des situations qui m’ont été imposées de force et que je désapprouve totalement. Les déclarations unitaires suivies de noirs sectarismes, les « constructions originales » qui sont des feuilles de vigne sur les vieilles pratiques bureaucratiques, rien de tout cela ne correspondait déjà à la période précédente. Dans le contexte, c’est tout simplement le néant groupusculaire assuré<ref>{{Lien web|titre=Front de Gauche : l'état d'imbroglio permanent|url=http://melenchon.fr/2015/12/02/front-de-gauche-letat-dimbroglio-permanent/|site=Jean-Luc Mélenchon|date=2015-12-02|consulté le=2017-05-10}}.</ref>{{refins}}.&nbsp;»
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Le 3 juillet 2016, Jean-Luc Mélenchon annonce unilatéralement la fin du Front de gauche, regrettant les propos critiques des dirigeants communistes à son encontre<ref>{{Lien web|titre=Jean-Luc Mélenchon signe l'acte de décès du Front de gauche et éreinte le PCF|url=http://lelab.europe1.fr/jean-luc-melenchon-signe-lacte-de-deces-du-front-de-gauche-et-ereinte-le-pcf-2789458|date=3 juillet 2016|consulté le=2016-07-05}}.</ref>. [[Pierre Laurent (homme politique)|Pierre Laurent]] reproche ces propos à Jean-Luc Mélenchon et indique : «&nbsp;Je n'enterre pas le Front de gauche. Nous avons eu une discussion lors de notre congrès pour savoir si nous tournions la page du Front de gauche, et la conclusion de notre congrès a été très claire : il faut essayer de poursuivre le Front de gauche et de l'élargir encore&nbsp;»<ref>[http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/presidentielle-de-2017-pierre-laurent-egratigne-jean-luc-melenchon-et-tend-la-main-arnaud-montebourg-803673 Présidentielle de 2017: Pierre Laurent égratigne Jean-Luc Mélenchon et tend la main à Arnaud Montebourg] ''France Info'', 6 juillet 2016</ref>.
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=== Élections législatives de 2017 ===
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À l'approche des élections législatives de 2017, des négociations bi-latérales s'ouvrent entre les deux formations France insoumise / PCF dans un climat tendu. L'équipe dirigeante de la France insoumise condamne ainsi ce qu'elle qualifie d'instrumentalisation du Front de gauche et de la candidature du candidat [[La France insoumise|FI]] par les candidats communistes aux législatives : selon elle «&nbsp;Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de la France insoumise en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon<ref>{{Lien web|titre=Législatives : Mise au point de la France insoumise|url=https://lafranceinsoumise.fr/2017/05/04/legislatives-mise-point-de-france-insoumise/|site=[[La France insoumise]]|date=2017-05-04|consulté le=2017-05-09}}.</ref>.&nbsp;»
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Le <time class="nowrap date-lien" datetime="2017-05-09">9 mai 2017</time>, [[Manuel Bompard]], ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon indique dans un communiqué que «&nbsp;Pierre Laurent a décidé de rompre les discussions sur les candidatures aux élections législatives. [...] La direction du PCF a donc lancé la campagne de tous ses candidats sous le sigle du PCF, membre d'un Front de gauche pourtant aujourd'hui inexistant. J'en prends acte. Je le déplore<ref>{{Lien web|auteur1=Raphaëlle Besse Desmoulières|titre=Législatives : pas d'accord entre le PCF et La France insoumise|site=[[Le Monde]]|date=2017-05-09|url=https://www.lemonde.fr/elections-legislatives-2017/article/2017/05/09/legislatives-pas-d-accord-entre-le-pcf-et-la-france-insoumise_5125133_5076653.html}}.</ref>.&nbsp;»
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Le lendemain, Pierre Laurent, secrétaire national du [[Parti communiste français|PCF]], répond par voie de communiqué que «&nbsp;cette rupture, ni moi, ni la direction du PCF, ne l'avons ni décidé, ni souhaité. Ceux qui affirment le contraire mentent et cherchent à se dédouaner de leurs responsabilités. [...] Je sentais grandir le risque puisque nos interlocuteurs écartaient depuis déjà dix jours toute possibilité d'un accord national qui n'aurait pas lieu sous la tutelle unique de la France insoumise, poussant ainsi à la multiplicité des candidatures issues des diverses forces ayant soutenu Jean-Luc Mélenchon, et à la division des électeurs réunis par son bulletin de vote le <time class="nowrap date-lien" datetime="04-23">23 avril</time>. Depuis, nous en étions réduits à des discussions rabougries comme peau de chagrin, concernant une poignée de circonscriptions, 26 exactement sur 577 lors de la dernière discussion de lundi. Nous les poursuivions tout de même, avec la volonté d'aboutir à un accord pourtant insuffisant mais dont nous espérions qu'il envoie un signal unitaire positif. Le communiqué de France insoumise rompt cette dernière discussion. C'est irresponsable. [...] Je demande aux candidats que nous avons investi d’entrer en campagne partout, en maintenant la main tendue et ouverte à tout accord qui permettra localement ou nationalement de dépasser cette situation<ref>{{Lien web|auteur1=[[Pierre Laurent (homme politique)|Pierre Laurent]]|titre=Je regrette profondément le refus des dirigeants nationaux de France insoumise|site=[[Parti communiste français]]|date=2017-05-10|url=http://www.pcf.fr/99703}}.</ref>.&nbsp;»
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=== XXXVIII<sup>e</sup>&nbsp;congrès du PCF ===
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Cependant, la question de la fin ''de facto'' du Front de gauche dépasse le seul enjeu de désaccord entre la France insoumise et le PCF. En 2017 et 2018, le site internet et les [[tract]]s d'[[Ensemble !]], ou de République et socialisme, revendiquent toujours leur appartenance au Front de gauche. Par ailleurs, pour les [[élections législatives françaises de 2017]], les candidats communistes portent l'étiquette «&nbsp;PCF - Front de gauche&nbsp;»<ref>{{Lien web |titre=Législatives 2017 - Des candidats du PCF – Front de gauche dans les <abbr class="abbr" title="Première">1<sup>re</sup></abbr> et 2<sup>e</sup> circonscriptions de l’Arrageois |url=http://www.lavoixdunord.fr/163463/article/2017-05-16/des-candidats-du-pcf-front-de-gauche-dans-les-1re-et-2e-circonscriptions-de-l |site=[[La Voix du Nord]] |date=2017-05-16 |consulté le=2018-08-07}}.</ref>. En <time class="nowrap date-lien" datetime="2018-11">novembre 2018</time>, le [[XXXVIIIe congrès du Parti communiste français|XXXVIII<sup>e</sup>&nbsp;congrès communiste]] acte la fin du Front de gauche, le PCF reprenant son autonomie pour pouvoir s'allier soit à La France insoumise soit au [[Parti socialiste (France)|PS]] au niveau local<ref>{{Lien web |titre= La nouvelle direction communiste acte la rupture avec les Insoumis |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/251118/la-nouvelle-direction-communiste-acte-la-rupture-avec-les-insoumis|site=[[Mediapart]]|date=26 novembre 2018|auteur=Pauline Graulle|consulté le=6 décembre 2018}}.</ref>.
 
== Notes et sources ==
 
== Notes et sources ==
  
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