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===France===
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Les intentions du gouvernement sont claires dès le 19 juillet 1913, lorsqu'il fait passer la Loi des trois ans qui instaure un service militaire de trois ans en vue de préparer l'armée française à la guerre avec l'Allemagne. Les socialistes affirment une opposition de principe, mais ne cherchent pas à mobiliser leur base ouvrière. Les directions de la [[SFIO|SFIO]] et de la [[CGT (France)|CGT]] sont rongés par l'[[Opportunisme|opportunisme]] et le [[Réformisme|réformisme]]. Ce qui conduit des hommes foncièrement honnêtes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] à faire du pacifisme un combat [[Idéaliste|idéaliste]], à croire qu'ils pourraient convaincre au sommet de l'[[État|État]] de "l'erreur" que représentait la guerre. L'échec fut cinglant : les socialistes furent soit traîtres soit impuissants dans cette période.
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Les intentions du gouvernement sont claires dès le 19 juillet 1913, lorsqu'il fait passer la ''[[w:Loi des Trois ans|Loi des trois ans]]'' qui instaure un [[service militaire]] de trois ans en vue de préparer l'armée française à la guerre avec l'Allemagne. Les socialistes affirment une opposition de principe, mais ne cherchent pas à mobiliser leur base ouvrière. Les directions de la [[SFIO|SFIO]] et de la [[CGT (France)|CGT]] sont révolutionnaires en paroles, mais leur pratique est [[Réformisme|réformiste]]. Ce qui conduit des hommes foncièrement honnêtes comme [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] à faire du pacifisme un combat [[Idéaliste|idéaliste]], à croire qu'ils pourraient convaincre au sommet de l'[[État|État]] de « l'erreur » que représentait la guerre. L'échec fut cinglant : les socialistes furent soit traîtres soit impuissants dans cette période.
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[[Fichier:Manifestation au Pré-Saint-Gervais contre la loi des trois ans (25 mai 1913)- discours de Jean Jaurès.jpeg|vignette|337x337px|Discours de Jaurès lors de la manifestation au Pré-Saint-Gervais contre la loi des trois ans (25 mai 1913), ]]
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Dans la SFIO, on croyait plus à la [[diplomatie]] pour empêcher la guerre, qu'à des mobilisations ouvrières. Ils accusaient le gouvernement de bellicisme, mais se contenter de vouloir infléchir sa politique. Jaurès en particulier était particulièrement investi sur ce terrain, essayant de désamorcer les tensions franco-allemandes. Dans son discours du 25 mai 1913 contre la Loi des trois ans, Jaurès disait : ''« L’ennemi du prolétariat, ce sera le gouvernement qui refuse l’arbitrage »''. Or, chaque gouvernement, dont le français, rejette la responsabilité sur l'ennemi, et les socialistes finissent par cautionner les justifications idéologiques nationalistes, notamment lorsque la [[w:Crise de juillet|crise diplomatique s'emballe]] en juillet 1914.
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''« On s’est mis à la remorque du gouvernement et de sir Edward Grey et on continue »'' déplorait [[Rosmer|Rosmer]] fin juillet.
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La CGT, de par sa tradition [[Syndicalisme révolutionnaire|SR]] de méfiance à l'égard de l'État et des socialistes plus intégrés à celui-ci, était un peu plus indépendante. Mais elle approuvait aussi globalement la « politique de paix » du gouvernement. Elle est donc dans la confusion lorsque la marche à la guerre s'amorce. [[Léon Jouhaux]], secrétaire général de la CGT, lance « À bas la guerre ! » et appelle à manifester contre la guerre le 27 juillet<ref>« ''Guerre à la guerre !'' », déclaration de Léon Jouhaux, [[La Bataille Syndicaliste]], 26 juillet 1914</ref>, ce qui réunit de nombreuses personnes sur les Grands Boulevards à Paris. Mais dans le même temps, la direction rassurait le gouvernement et un compromis tacite eut lieu : la CGT ne gênera pas la mobilisation, et le gouvernement n'utilisera pas le Carnet B<ref>Le Carnet B, créé par le [[général Boulanger]] en 1886, était une liste tenue par la gendarmerie de toutes les personnes susceptibles de s'opposer à la mobilisation.</ref> pour décapiter la CGT. Quand la guerre est déclarée entre l’Autriche et la Serbie, le 28 juillet, la CGT appelle encore les ouvriers à rester fermes.
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Pendant les derniers jours de juillet 1914 et les premiers jours d'août, le mot d'ordre « ''Non à la guerre'' » se transforme en celui de « ''Défense nationale d'abord'' ». Après l'assassinat de Jean Jaurès le <span class="date-lien nowrap datasortkey" data-sort-value="1914-07-31">31 juillet 1914</span>, [[Miguel_Almereyda|Miguel Almereyda]] écrit dans ''[[Le_Bonnet_rouge|Le Bonnet rouge]]'' du 1<sup>er</sup> a<span class="date-lien nowrap datasortkey" data-sort-value="1914-08-01">oût 1914</span> : « ''Bloc autour de la France menacée ! Le bloc que nous réclamions, il y a quatre mois, pour le salut de la république, nous l'appelons de tout notre cœur pour le salut de la patrie'' ». Le <span class="date-lien nowrap datasortkey" data-sort-value="1914-08-04">4 août 1914</span>, [[Léon_Jouhaux|Léon Jouhaux]], secrétaire général de la CGT, sur la tombe de Jean Jaurès, prétend exprimer le sentiment de « ''la classe ouvrière au cœur meurtri'' » en rejetant la responsabilité de la guerre sur les empereurs et les aristocraties d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Les ouvriers deviennent des « ''soldats de la liberté'' » appelés à défendre la patrie où naquit l'idéal <span class="mw-redirect">révolutionnaire</span>. Le chanteur socialiste [[Montéhus|Montéhus]] se rallie aussi à l'Union sacrée.<ref>Montéhus, [https://www.youtube.com/watch?v=C_Rg5iadkMg ''Lettre d'un socialo''], 1914 </ref>
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Le gouvernement réprime sévèrement les actions de la CGT, interdit ses réunions, arrête ses membres... De plus la SFIO ne soutient pas la CGT, et fait pression sur ses dirigeants pour qu'ils se rallient à leur approche institutionnelle. Même Jaurès soutient qu'il faut attendre d'arriver à s'entendre sur une action coordonnée du mouvement ouvrier en Europe avant d'agir. Il finit par obtenir un congrès de l’Internationale à Paris, prévu pour le 9 août. La direction de la CGT va très vite fléchir. Pendant les derniers jours de juillet 1914 et les premiers jours d'août, le mot d'ordre « ''Non à la guerre'' » se transforme en celui de « ''Défense nationale d'abord'' ». [[Alfred Rosmer|Rosmer]] déplorait fin juillet : ''« On s’est mis à la remorque du gouvernement et de [[w:Edward Grey (1er vicomte Grey de Fallodon)|sir Edward Grey]] et on continue »''. CGT et SFIO apparaissent ensemble derrière la position molle de Jaurès le 31 juillet 1914, le jour même où ce dernier est assassiné par [[w:Raoul Villain|un nationaliste]].
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Le terme d'union sacrée fut utilisé pour la première fois par le Président Raymond Poincaré dans son message à la Chambre des députés le 4 août 1914 :
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De nombreux dirigeants craignent une révolte massive, préparent même deux régiments face à cette éventualité. Mais dans la soirée, le comité confédéral de la CGT prend la décision de renoncer à la grève générale, et la direction de la SFIO fait savoir au gouvernement qu'elle n'appellera à aucune manifestation.
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Un socialiste (ex anarchiste) proche de Jaurès, [[Miguel_Almereyda|Almereyda]], écrit dans ''[[Le Bonnet rouge]]'' du 1<sup>er</sup> a<span class="date-lien nowrap datasortkey" data-sort-value="1914-08-01">oût 1914</span> : « ''Bloc autour de la France menacée ! Le bloc que nous réclamions, il y a quatre mois, pour le salut de la république, nous l'appelons de tout notre cœur pour le salut de la patrie'' ».
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Pour beaucoup, il ne semble plus y avoir d'espoir de paix. La SFIO affirme alors qu'il ne reste désormais pour la classe ouvrière que son « devoir envers la patrie ». La CGT se déclare impuissante<ref>La Bataille Syndicaliste, 2 août 1914</ref>, et le <span class="date-lien nowrap datasortkey" data-sort-value="1914-08-04">4 août 1914</span>, [[Léon_Jouhaux|Jouhaux]], sur la tombe de Jaurès, prétend exprimer le sentiment de « ''la classe ouvrière au cœur meurtri'' » en rejetant la responsabilité de la guerre sur les monarchies d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Les ouvriers deviennent des « ''soldats de la liberté'' » appelés à défendre la patrie où naquit l'idéal <span class="mw-redirect">révolutionnaire</span>. C'est un point de basculement pour la CGT, où l'on avait l'habitude de dire « les ouvriers n'ont pas de patrie ». Le chanteur socialiste [[Montéhus]], auparavant connu pour son antimilitarisme, se rallie à la ferveur chauvine.<ref>Montéhus, ''[https://lachansonfrancaise.net/2014/06/18/montehus-le-chanteur-engage-de-1900/ Lettre d'un socialo]'', 1914 </ref>
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Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 1<sup>er</sup> août, aucune opposition sérieuse n'est entendue, et on dénombrera seulement 1,5% de désertions.
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Le terme d'union sacrée fut utilisé pour la première fois par le président [[w:Raymond Poincaré|Poincaré]] dans son message à la Chambre des députés le 4 août 1914 :
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« Dans la guerre qui s'engage, la France [...] sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'''union sacrée'' et qui sont aujourd'hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l'agresseur et dans une même foi patriotique »
« Dans la guerre qui s'engage, la France [...] sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'''union sacrée'' et qui sont aujourd'hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l'agresseur et dans une même foi patriotique »
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Et effectivement, l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches ([[CGT (France)|CGT]] et [[Section_Française_de_l'Internationale_Ouvrière|SFIO]] en tête) proclamèrent le soutien à l'unité de la Nation. Cette unanimité nationale persista, mis à part quelques dissidences de gauche, jusqu’à la fin du conflit. Les principaux dirigeants basculent vers le [[Social-chauvinisme|social-chauvinisme]] : [[Renaudel|Renaudel]], [[Guesde|Guesde]], [[Marcel_Sembat|Sembat]], [[Édouard_Vaillant|Vaillant]]... même [[Gustave_Hervé|Hervé]], qui était auparavant le plus antinationaliste (de façon même caricaturale).
Et effectivement, l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches ([[CGT (France)|CGT]] et [[Section_Française_de_l'Internationale_Ouvrière|SFIO]] en tête) proclamèrent le soutien à l'unité de la Nation. Cette unanimité nationale persista, mis à part quelques dissidences de gauche, jusqu’à la fin du conflit. Les principaux dirigeants basculent vers le [[Social-chauvinisme|social-chauvinisme]] : [[Renaudel|Renaudel]], [[Guesde|Guesde]], [[Marcel_Sembat|Sembat]], [[Édouard_Vaillant|Vaillant]]... même [[Gustave_Hervé|Hervé]], qui était auparavant le plus antinationaliste (de façon même caricaturale).
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Un courant [[Centriste|centriste]] se dessina autour de Longuet (les longuettistes) et Pressmane et autour de Bourderon et Merrheim.
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Seule une minorité proteste dès le début contre le ralliement de la CGT : le [[w:Syndicat national des instituteurs|Syndicat des Instituteurs]], [[Alfred Rosmer|Rosmer]] de « La Bataille syndicaliste », [[Pierre Monatte|Monatte]], [[Raoul Lenoir|Lenoir]], et [[Raymond Péricat|Péricat]], qui a immédiatement demandé l’insurrection contre la guerre et la grève générale.<ref>''Le Mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale'', Alfred Rosmer, Les Bons Caractères</ref> Quelques anarchistes protestent également, mais leurs principales organisations comme la [[Fédération communiste anarchiste|FCA]] sont vite neutralisées.
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Le 27 juillet, la CGT appelait encore à une manifestation qui réunit de nombreuses personnes sur les Grands Boulevards à Paris. Mais dans le même temps, la direction rassurait le gouvernement et un compromis tacite eut lieu : la CGT ne gênera pas la mobilisation, et le gouvernement n'utilisera pas le Carnet B<ref>Le Carnet B, créé par le [[général Boulanger]] en 1886, était une liste tenue par la gendarmerie de toutes les personnes susceptibles de s'opposer à la mobilisation.</ref> pour décapiter la CGT.
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Un courant [[centriste]] se dessina autour de [[Jean Longuet|Longuet]] (qui fonde ''[[Le Populaire]]'') et [[Adrien Pressemane|Pressemane]] et autour de [[Albert Bourderon|Bourderon]] et [[Alphonse Merrheim|Merrheim]].
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Le 31 juillet, [[Jaurès|Jaurès]] est assassiné, et de nombreux dirigeants craignent une révolte massive, préparent même deux régiments prêts à cette éventualité. Mais dans la soirée, le comité confédéral de la CGT prend la décision de renoncer à la grève générale, et la direction de la SFIO fait savoir au gouvernement qu'elle n'appellera à aucune manifestation.
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Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 1<sup>er</sup> août, aucune opposition sérieuse n'est entendue, et on dénombrera seulement 1,5% de désertions.
Lors du Conseil national de la CGT, tenu du 26 novembre au 5 décembre 1914, seule une minorité se prononce contre la guerre. La guerre fait chuter les effectifs à 50 000 adhérents.
Lors du Conseil national de la CGT, tenu du 26 novembre au 5 décembre 1914, seule une minorité se prononce contre la guerre. La guerre fait chuter les effectifs à 50 000 adhérents.
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Le 3 janvier 1915, [[Pierre_Monatte|Pierre Monatte]] démissionne en protestation contre le ralliement à l'Union Sacrée. [[Alfred_Rosmer|Alfred Rosmer]] et Pierre Monatte sont en désaccord avec la politique de l’union sacrée. Ils refusent de soumettre à la censure [[La_Vie_Ouvrière|la Vie Ouvrière]] (journal de la CGT, dirigé par Monatte) qui cesse par conséquent de paraître. Rosmer est mobilisé, mais reste proche de Paris et peut poursuivre ses activités militantes. Toujours en phase avec Monatte, il devient l’âme d’un petit groupe internationaliste, le Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CRRI), qui donnera naissance au <span class="new">Comité de la troisième Internationale</span>, avec [[Boris_Souvarine|Boris Souvarine]], [[Fernand_Loriot|Fernand Loriot]], [[Charles_Rappoport,|Charles Rappoport,]] [[Jules_Hattenberger|Jules Hattenberger]], etc. Rosmer organise la diffusion clandestine en France de l'« Au-dessus de la mêlée » publié en Suisse, par [[Romain_Rolland|Romain Rolland]].
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Le 3 janvier 1915, [[Pierre_Monatte|Pierre Monatte]] démissionne en protestation contre le ralliement à l'Union Sacrée. [[Alfred_Rosmer|Alfred Rosmer]] et Pierre Monatte sont en désaccord avec la politique de l’union sacrée. Ils refusent de soumettre à la censure [[La_Vie_Ouvrière|la Vie Ouvrière]] (journal de la CGT, dirigé par Monatte) qui cesse par conséquent de paraître. Rosmer est mobilisé, mais reste proche de Paris et peut poursuivre ses activités militantes. Toujours en phase avec Monatte, il devient l’âme d’un petit groupe internationaliste, le Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CRRI), qui donnera naissance au <span class="new">Comité de la troisième Internationale</span>, avec [[Boris_Souvarine|Souvarine]], [[Fernand_Loriot|Loriot]], [[Charles_Rappoport,|Rappoport,]] [[Jules_Hattenberger|Hattenberger]], etc. Rosmer organise la diffusion clandestine en France de l'« Au-dessus de la mêlée » publié en Suisse, par [[Romain_Rolland|Romain Rolland]].
===Allemagne (Burgfrieden)===
===Allemagne (Burgfrieden)===
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==Fin de l'Union sacrée==
==Fin de l'Union sacrée==
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L'union sacrée a d'abord été progressivement égratignée pendant la guerre, par quelques minorités d'opposition. Mais les conditions difficiles, notamment l'état d'exception (censure, militarisme omniprésent...) contenaient les luttes. Il n'y a qu'[[Révolution russe (1917)|en Russie en 1917]] puis [[Révolution allemande (1918-1923)|en Allemagne en 1918]] que la lutte des classes sera suffisamment forte pour faire sortir leurs pays de la guerre. Et la fin de la guerre, précipitée par ces deux grands événements, va ensuite ouvrir une [[Vague révolutionnaire de 1917-1923|vague révolutionnaire]].
===Russie===
===Russie===
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C'est la gauche [[Révolutionnaire|révolutionnaire]] et [[Internationaliste|internationaliste]] qui donnera naissance à la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]] (même si des menchéviks et des SR participaient à ces conférences), qui sera lancée à l'initiative des [[Bolchéviks|bolchéviks]] victorieux en [[Révolution_russe_(1917)|Russie en 1917]] (qui seront nommés et se nommeront par démarcation "[[Communistes|communistes]]").<!--cke_bookmark_172S--><!--cke_bookmark_172E-->
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C'est la gauche [[Révolutionnaire|révolutionnaire]] et [[Internationaliste|internationaliste]] qui donnera naissance à la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]] (même si des menchéviks et des SR participaient à ces conférences), qui sera lancée à l'initiative des [[Bolchéviks|bolchéviks]] victorieux en [[Révolution_russe_(1917)|Russie en 1917]] (qui seront nommés et se nommeront par démarcation "[[Communistes|communistes]]").
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==Bibliographie==
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