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Le [[Syndicats en France|syndicalisme en France]] commence à se structurer réellement à la fin du 19<sup>e</sup> siècle. D'abord interdit, il est légalisé par la [[loi Waldeck-Rousseau]] du 21 mars 1884.
 
Le [[Syndicats en France|syndicalisme en France]] commence à se structurer réellement à la fin du 19<sup>e</sup> siècle. D'abord interdit, il est légalisé par la [[loi Waldeck-Rousseau]] du 21 mars 1884.
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Deux ans plus tard, le 11 octobre 1886, à l’occasion du 1<sup>er</sup> Congrès des syndicats ouvriers réuni à Lyon, est créée la Fédération Nationale des Syndicats et groupes corporatif (FNS). Pendant un temps, celle-ci est majoritairement influencée par les [[Jules Guesde|guesdistes]] du [[Parti ouvrier français]] (POF). Jules Guesde était le leader du courant se revendiquant du [[marxisme]] en France, bien qu'il ait beaucoup été critiqué pour avoir représenté un marxisme caricatural.
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Deux ans plus tard, le 11 octobre 1886, à l’occasion du 1<sup>er</sup> Congrès des syndicats ouvriers réuni à Lyon, est créée la [[Fédération nationale des syndicats|Fédération Nationale des Syndicats et groupes corporatif]] (FNS). Pendant un temps, celle-ci est majoritairement influencée par les [[Jules Guesde|guesdistes]] du [[Parti ouvrier français]] (POF). Jules Guesde était le leader du courant se revendiquant du [[marxisme]] en France, bien qu'il ait beaucoup été critiqué pour avoir représenté un marxisme caricatural.
    
Les guesdistes perdent peu à peu la prépondérance, à la fois dans la FNS et dans une nouvelle fédération qui se créé en 1892, la fédération des [[bourses du Travail]]. Cela a été le fruit d'une sorte de [[Front unique ouvrier|front commun]] des diverses forces opposées aux guesdistes ([[Jean Allemane|allemanistes]], [[blanquistes]], [[Anarchisme|anarchistes]]...), mais cela a été grandement facilité par la position sectaire et erronnée des guesdistes sur la [[grève générale]].  
 
Les guesdistes perdent peu à peu la prépondérance, à la fois dans la FNS et dans une nouvelle fédération qui se créé en 1892, la fédération des [[bourses du Travail]]. Cela a été le fruit d'une sorte de [[Front unique ouvrier|front commun]] des diverses forces opposées aux guesdistes ([[Jean Allemane|allemanistes]], [[blanquistes]], [[Anarchisme|anarchistes]]...), mais cela a été grandement facilité par la position sectaire et erronnée des guesdistes sur la [[grève générale]].  
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[[Fichier:CGT-Lyon-1919.jpg|vignette|Affiche popularisant l'organisation parallèle des fédérations de métier et des branches locales]]
 
[[Fichier:CGT-Lyon-1919.jpg|vignette|Affiche popularisant l'organisation parallèle des fédérations de métier et des branches locales]]
 
En 1895, les deux fédérations tiennent un congrès commun à Limoges, et se mettent d'accord pour fonder la ''Confédération générale du travail''. Le courant qui est alors dominant en son sein est le [[syndicalisme révolutionnaire]] (SR), tandis que les guesdistes s'en tiennent à l'écart. Proche de l'[[anarchisme]], ses principaux leaders voient le syndicat comme l'[[auto-organisation]] de la classe ouvrière, et l'outil qui conduira à la [[Grève générale insurrectionnelle|grève générale]] et l'[[Abolition du travail salarié|abolition du salariat]].
 
En 1895, les deux fédérations tiennent un congrès commun à Limoges, et se mettent d'accord pour fonder la ''Confédération générale du travail''. Le courant qui est alors dominant en son sein est le [[syndicalisme révolutionnaire]] (SR), tandis que les guesdistes s'en tiennent à l'écart. Proche de l'[[anarchisme]], ses principaux leaders voient le syndicat comme l'[[auto-organisation]] de la classe ouvrière, et l'outil qui conduira à la [[Grève générale insurrectionnelle|grève générale]] et l'[[Abolition du travail salarié|abolition du salariat]].
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La CGT doit affronter non seulement le patronat, mais aussi certains ouvriers minoritaires qui forment des [[syndicats jaunes]], ainsi que les idéologies paternalistes et [[Corporatisme (idéologie)|corporatistes]] qui font tout pour étouffer la lutte des classes. Par exemple en 1899 la [[w:Schneider et Cie|compagnie Schneider]] inflige un revers décisif à la CGT dans les mines du Creusot, réussissant à liquider le syndicat et à licencier 2000 ouvriers syndiqués.<ref>JP Le Crom, ''[https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00191101/document L'introuvable démocratie salariale Le droit de la représentation du personnel dans l'entreprise]'' (1890-2002)</ref> Ce danger pouvait venir aussi de faux amis socialistes. Ainsi le premier socialiste à [[Ministérialisme|entrer dans un gouvernement]] (bourgeois), [[Alexandre Millerand|Millerand]], dépose en 1900 un projet de loi d'inspiration corporatiste (qui sera enterré) visant à instaurer un arbitrage obligatoire des conflits du travail.
    
{{See also|Charte d'Amiens}}
 
{{See also|Charte d'Amiens}}

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