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[[File:Carte-SFIO-Jaurès.jpg|right|376x284px|Carte-SFIO-Jaurès.jpg]]Les principes officiels de la nouvelle SFIO satisfont les révolutionnaires, car  elle est proclamée parti « de lutte de classes et de révolution ».
 
[[File:Carte-SFIO-Jaurès.jpg|right|376x284px|Carte-SFIO-Jaurès.jpg]]Les principes officiels de la nouvelle SFIO satisfont les révolutionnaires, car  elle est proclamée parti « de lutte de classes et de révolution ».
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Cependant le centre de gravité sera surtout le courant jauressien. En effet, ils représentent le tiers de la direction, même si [[Jean_Jaurès|Jaurès]] lui-même n'y siège pas, car les élus ne peuvent en être membre. À l'inverse des autres partis socialistes européens, la SFIO est un parti peu centralisé, laissant une grande autonomie à ses élus et aux échelons locaux. Sa direction ne dispose que de maigres moyens humains et financiers d'autant que, contrairement à ses homologues britannique et allemand, elle ne peut s'appuyer sur les organisations syndicales, lesquelles défendent leur [[Indépendance_syndicale|indépendance]] (la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]] est adoptée par la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] en 1906). Dans ces conditions, le secrétaire général [[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]] n'exerce qu'une fonction administrative et c'est le chef du groupe parlementaire et directeur du quotidien ''[[L'Humanité|L'Humanité]]'', [[Jean_Jaurès|Jaurès]], qui apparait comme le véritable chef du parti.
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Cependant le centre de gravité sera surtout le courant jauressien. En effet, ils représentent le tiers de la direction, même si [[Jean_Jaurès|Jaurès]] lui-même n'y siège pas, car les élus ne peuvent en être membre. À l'inverse des autres partis socialistes européens, la SFIO est un parti peu centralisé, laissant une grande autonomie à ses élus et aux échelons locaux. Sa direction ne dispose que de maigres moyens humains et financiers d'autant que, contrairement à ses homologues britannique et allemand, elle ne peut s'appuyer sur les organisations syndicales, lesquelles défendent leur [[Indépendance_syndicale|indépendance]] (la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]] est adoptée par la [[CGT (France)|CGT]] en 1906). Dans ces conditions, le secrétaire général [[Louis_Dubreuilh|Louis Dubreuilh]] n'exerce qu'une fonction administrative et c'est le chef du groupe parlementaire et directeur du quotidien ''[[L'Humanité|L'Humanité]]'', [[Jean_Jaurès|Jaurès]], qui apparait comme le véritable chef du parti.
    
La SFIO prend position contre la politique coloniale et le [[Nationalisme|nationalisme]] [[Belliciste|belliciste]]. Cependant il y a encore des divergences sur les questions d'actualité. La rupture entre Vaillant et Guesde intervient dès 1906, quand la majorité accepte la [[Charte_d'Amiens|résolution du congrès d'Amiens]] sur l'indépendance syndicale. Mais c'est sur la question de la guerre que la rupture intervient nettement. Jaurès, suivant la doctrine de l'Internationale, en appelle à la [[Grève_générale|grève générale]], voire à l'insurrection, afin de prévenir ou d'arrêter le conflit. Guesde pense lui que la guerre peut détruire le [[Capitalisme|capitalisme]], et redoute que la grève affaiblisse les pays les plus industrialisés, ceux où l'organisation ouvrière serait plus forte. C'est une des raisons pour lesquelles les idées de Guesde sont de moins en moins approuvées par les adhérents SFIO qui se rangent du côté de Jaurès.
 
La SFIO prend position contre la politique coloniale et le [[Nationalisme|nationalisme]] [[Belliciste|belliciste]]. Cependant il y a encore des divergences sur les questions d'actualité. La rupture entre Vaillant et Guesde intervient dès 1906, quand la majorité accepte la [[Charte_d'Amiens|résolution du congrès d'Amiens]] sur l'indépendance syndicale. Mais c'est sur la question de la guerre que la rupture intervient nettement. Jaurès, suivant la doctrine de l'Internationale, en appelle à la [[Grève_générale|grève générale]], voire à l'insurrection, afin de prévenir ou d'arrêter le conflit. Guesde pense lui que la guerre peut détruire le [[Capitalisme|capitalisme]], et redoute que la grève affaiblisse les pays les plus industrialisés, ceux où l'organisation ouvrière serait plus forte. C'est une des raisons pour lesquelles les idées de Guesde sont de moins en moins approuvées par les adhérents SFIO qui se rangent du côté de Jaurès.
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===Années 1920===
 
===Années 1920===
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[[File:Leon blum.jpg|right|Leon blum.jpg]]Les années 1919 et 1920 marquent un [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|développement important du mouvement ouvrier]], la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] multiplie par deux ses effectifs en 1919. La SFIO aborde les [[Élections_législatives_françaises_de_1919|élections législatives de novembre 1919]] assez sereinement, elle présente un nouveau programme rédigé par [[Léon_Blum|Léon Blum]] qui renvoie la perspective révolutionnaire en disant « elle viendra à son heure historique ». Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile et dans les banques. Ces grèves provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s'affrontent : les « [[Conférence_de_Zimmerwald|zimmerwaldiens]] » et la SFIO réformiste. Cependant, la SFIO refuse d'appeler à la [[Grève_générale|grève générale]]. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92 % le retrait de la SFIO de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], discréditée par son attitude favorable à la guerre.
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[[File:Leon blum.jpg|right|Leon blum.jpg]]Les années 1919 et 1920 marquent un [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|développement important du mouvement ouvrier]], la [[CGT (France)|CGT]] multiplie par deux ses effectifs en 1919. La SFIO aborde les [[Élections_législatives_françaises_de_1919|élections législatives de novembre 1919]] assez sereinement, elle présente un nouveau programme rédigé par [[Léon_Blum|Léon Blum]] qui renvoie la perspective révolutionnaire en disant « elle viendra à son heure historique ». Dès mars 1919, des grèves démarrent dans les mines, le textile et dans les banques. Ces grèves provoquent de fortes pressions sur la SFIO, où deux franges s'affrontent : les « [[Conférence_de_Zimmerwald|zimmerwaldiens]] » et la SFIO réformiste. Cependant, la SFIO refuse d'appeler à la [[Grève_générale|grève générale]]. En février 1920, au congrès de Strasbourg, les adhérents acceptent à 92 % le retrait de la SFIO de la [[Deuxième_Internationale|Deuxième Internationale]], discréditée par son attitude favorable à la guerre.
    
====Scission entre communistes et socialistes====
 
====Scission entre communistes et socialistes====
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De son côté, la nouvelle SFIO n'est pas un parti important du point de vue du nombre d'adhérents (55000 en 1923), mais conserve la plupart des élus opportunistes et le poids électoral avec 101 députés aux [[Élections_législatives_françaises_de_1924|élections de mai 1924]]. La SFIO adhère à la nouvelle [[Internationale_ouvrière_socialiste|Internationale ouvrière socialiste]].
 
De son côté, la nouvelle SFIO n'est pas un parti important du point de vue du nombre d'adhérents (55000 en 1923), mais conserve la plupart des élus opportunistes et le poids électoral avec 101 députés aux [[Élections_législatives_françaises_de_1924|élections de mai 1924]]. La SFIO adhère à la nouvelle [[Internationale_ouvrière_socialiste|Internationale ouvrière socialiste]].
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Une scission syndicale, entre [[Confédération_générale_du_travail|CGT]] et [[CGTU|CGTU]], suit la scission politique.
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Une scission syndicale, entre [[CGT (France)|CGT]] et [[CGTU|CGTU]], suit la scission politique.
    
====Cartel des gauches====
 
====Cartel des gauches====

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