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L'expression de ''«&nbsp;grève générale&nbsp;»'' est née en France à la fin du 19<sup>e</sup>&nbsp;siècle dans les milieux du [[Syndicalisme|syndicalisme]]. Théorisée, entre autres, par [[Joseph_Tortelier|Joseph Tortelier]] et [[Aristide_Briand|Aristide Briand]], elle devait être une grève générale expropriatrice, synonyme de révolution. Mais le courant marxiste français, autour de [[Jules Guesde]], était dominé par un [[dogmatisme]] couvrant une politique à la fois [[Secte politique|sectaire]] et [[Opportunisme|opportuniste]]. Il s'opposait à l'idée de grève générale comme une chimère trop lointaine, tout en mettant de plus en plus exclusivement ses forces dans les [[Socialisme municipal|élections locales]] et [[Parlementarisme|parlementaires]], parlant de révolution mais de façon seulement abstraite. Cette position précipita la perte d'influence du marxisme dans le syndicalisme français, et l'évolution de ce dernier vers les positions « apolitiques » et [[Syndicalisme révolutionnaire|syndicalistes révolutionnaires]] (évolution que [[Fernand Pelloutier]] incarne en un sens), qui culmineront dans la [[Charte d'Amiens]].
 
L'expression de ''«&nbsp;grève générale&nbsp;»'' est née en France à la fin du 19<sup>e</sup>&nbsp;siècle dans les milieux du [[Syndicalisme|syndicalisme]]. Théorisée, entre autres, par [[Joseph_Tortelier|Joseph Tortelier]] et [[Aristide_Briand|Aristide Briand]], elle devait être une grève générale expropriatrice, synonyme de révolution. Mais le courant marxiste français, autour de [[Jules Guesde]], était dominé par un [[dogmatisme]] couvrant une politique à la fois [[Secte politique|sectaire]] et [[Opportunisme|opportuniste]]. Il s'opposait à l'idée de grève générale comme une chimère trop lointaine, tout en mettant de plus en plus exclusivement ses forces dans les [[Socialisme municipal|élections locales]] et [[Parlementarisme|parlementaires]], parlant de révolution mais de façon seulement abstraite. Cette position précipita la perte d'influence du marxisme dans le syndicalisme français, et l'évolution de ce dernier vers les positions « apolitiques » et [[Syndicalisme révolutionnaire|syndicalistes révolutionnaires]] (évolution que [[Fernand Pelloutier]] incarne en un sens), qui culmineront dans la [[Charte d'Amiens]].
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La cessation de toute activité productive conduisant obligatoirement à l'effondrement du [[Capitalisme|capitalisme]], [[Georges_Sorel|Georges Sorel]] en fit l'apologie en 1905-1906 en la présentant sous la forme d'un mythe mobilisateur censé remplacer la théorie marxiste de la catastrophe finale du capitalisme, jugée fataliste (voir ses ''Réflexions sur la violence''). Elle fut à ce titre au centre de la théorie du [[Syndicalisme_révolutionnaire|syndicalisme révolutionnaire]] et considérée comme le prolongement de la politique d'[[Action_directe|action directe]]. L'échec des grèves générales lancées par la [[CGT|CGT]], notamment le [[premier_mai|premier mai]] 1906, contribua au déclin du mythe révolutionnaire qu'elle représentait.
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La cessation de toute activité productive conduisant obligatoirement à l'effondrement du [[Capitalisme|capitalisme]], [[Georges_Sorel|Georges Sorel]] en fit l'apologie en 1905-1906 en la présentant sous la forme d'un mythe mobilisateur censé remplacer la théorie marxiste de la catastrophe finale du capitalisme, jugée fataliste (voir ses ''Réflexions sur la violence''). Elle fut à ce titre au centre de la théorie du [[Syndicalisme_révolutionnaire|syndicalisme révolutionnaire]] et considérée comme le prolongement de la politique d'[[Action_directe|action directe]]. L'échec des grèves générales lancées par la [[CGT (France)|CGT]], notamment le [[premier_mai|premier mai]] 1906, contribua au déclin du mythe révolutionnaire qu'elle représentait.
    
===L'expérience russe de 1905===
 
===L'expérience russe de 1905===

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