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Le nombre de grèves peut être considéré comme un indicateur de la combativité générale de la classe ouvrière.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1913/jan/19.htm Experience Teaches]'', Pravda n°15, 19 janvier 1913</ref><ref name="TK-revrusse">Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr03.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>
 
Le nombre de grèves peut être considéré comme un indicateur de la combativité générale de la classe ouvrière.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1913/jan/19.htm Experience Teaches]'', Pravda n°15, 19 janvier 1913</ref><ref name="TK-revrusse">Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr03.htm Histoire de la révolution russe]'', 1930</ref>
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== Droit de grève ==
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Le [[droit de grève]] ne va pas de soi. De nombreux gouvernements le limitent ou l'interdisent, espérant par là offrir au patronat de meilleures conditions d'exploitation ou pour éviter que des grèves politiques ne les menacent. Néanmoins, dans les pays où le mouvement ouvrier a atteint une grande puissance, le droit de grève a souvent été finalement accordé, à la fois sous la pression, et à la fois parce que cela devient un moyen de canaliser les mouvements : une fois autorisés, les organisations et leurs leaders sont connus, il devient possible de parlementer avec eux, les soudoyer ou les assagir [[Aristocratie du travail|par un embourgeoisement partiel]], etc.
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Dans le cas de la France, le droit de grève a été interdit au moment même ou s'ouvrait l'ère bourgeoise, pendant la [[Révolution française]]. En effet la Révolution va abolir les [[corporations]] de l'[[Ancien Régime|Ancien régime]], qui étaient alors impopulaires de par le conservatisme qu'elles entretenaient (défense des intérêts des [[maîtres de jurande]]...). L'idéologie majoritaire parmi les révolutionnaires était qu'il ne devait y avoir aucun corps intermédiaire entre la Nation dans son ensemble et l'État républicain, et cela convenait assez bien à la [[bourgeoisie]] montante, qui pouvait ainsi espérer s'enrichir au delà des limites protectionnistes corporatives. Or, cette reglementation ([[w:Loi d'Allarde|loi d'Allarde]] puis [[Loi Le Chapelier|loi le Chapelier]]) va ensuite être appliquée pour nier le [[droit de grève]] et interdire la formation de [[syndicats]]. L'interdiction est ainsi explicite dans le Code pénal de 1810.
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Sous le Second Empire, Napoléon III a tenté de jouer la carte de la « compassion sociale », espérant ainsi dépolitiser les revendications ouvrières et les couper de toute revendication anti-gouvernementale. Il [[w:Loi Ollivier|autorise ainsi les grèves en 1864]]. Mais cela ne fonctionne pas, le [[socialisme]] se renforce lentement mais sûrement. Mais les syndicats sont toujours interdits.
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Finalement, c'est la [[Grande grève des mineurs d'Anzin|grande grève des mineurs de 1884]], celle qui inspirera [[w:Germinal (roman)|Germinal]] à Zola, qui débouchere sur la [[w:Loi relative à la création des syndicats professionnels|légalisation des syndicats]]. Mais pendant encore des décennies, les gouvernements n'hésiteront pas à s'appuyer sur le délit dit « d’atteinte à la liberté du travail » (articles 414 et 415 du Code pénal) pour faire réprimer des grèves par l’armée et emprisonner des syndicalistes et des grévistes.
    
==Types de grèves==
 
==Types de grèves==

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