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[[File:Korovin Mir.jpg|right|397x439px|Korovin Mir.jpg]]  

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Les '''Mir''' (мир, "société"), ou '''Obchtchina''' (общи́на|p, "commune"), ou encore '''Selskoye obshestvo''' (Cельское общество, "communauté rurale", terme officiel aux 19^e et 20^e s.) étaient des communautés villageoises de paysans. Dans l'[[Empire_russe|Empire russe]], ce fonctionnement prédominait, à côté des fermes individuelles (''khoutor'').

Les '''Mir''' (мир, "commune"), ou '''Obchtchina''' (общи́на|p, "société"), ou encore '''Selskoye obshestvo''' (Cельское общество, "société rurale", terme officiel aux 19^e et 20^e s.) étaient des communautés villageoises de paysans. Dans l'[[Empire_russe|Empire russe]], ce fonctionnement prédominait, à côté des fermes individuelles (''khoutor'').

== Structure ==

== Structure ==

Après la [[Révolution_de_Février_1917|révolution de Février 1917]], la revendication du [[Partage_des_terres|partage des terres]] des [[Nobles|nobles]] se renforce rapidement. Elle est souvent portée par les paysans des Mir, et s'accompagne de violences contre les quelques paysans acquéreurs de lots individuels qui refusaient de rentrer dans la commune. Selon [[Trotski|Trotski]] :

Après la [[Révolution_de_Février_1917|révolution de Février 1917]], la revendication du [[Partage_des_terres|partage des terres]] des [[Nobles|nobles]] se renforce rapidement. Elle est souvent portée par les paysans des Mir, et s'accompagne de violences contre les quelques paysans acquéreurs de lots individuels qui refusaient de rentrer dans la commune. Selon [[Trotski|Trotski]] :

<blockquote>''«&nbsp;Devant la grande révolution agraire, avant une péréquation générale des terres, la paysannerie veut se présenter comme un seul tout. Des cloisonnements à l'intérieur peuvent créer des empêchements. Le mir doit marcher comme un seul homme. La lutte pour la conquête des terres nobles s'accompagne, par conséquent, de violences sur les fermes, c'est-à-dire sur les cultivateurs individualistes.&nbsp;»<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr20.htm Histoire de la révolution russe - 20. La paysannerie ]'', 1930</ref>''</blockquote>  

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''«&nbsp;Devant la grande révolution agraire, avant une péréquation générale des terres, la paysannerie veut se présenter comme un seul tout. Des cloisonnements à l'intérieur peuvent créer des empêchements. Le mir doit marcher comme un seul homme. La lutte pour la conquête des terres nobles s'accompagne, par conséquent, de violences sur les fermes, c'est-à-dire sur les cultivateurs individualistes.&nbsp;»<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/hrrusse/hrr20.htm Histoire de la révolution russe - 20. La paysannerie ]'', 1930</ref>''

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Plus tard, après les collectivisations forcées de Staline, ce qui restait de Mir disparaît.

Plus tard, après les collectivisations forcées de Staline, ce qui restait de Mir disparaît.

Engels disait déjà cela en 1875&nbsp;:

Engels disait déjà cela en 1875&nbsp;:

<blockquote>''«&nbsp; la propriété communautaire a dépassé de longue date la période de son épanouissement et (…) elle s’achemine selon toute apparence vers sa décomposition. On ne peut nier toutefois qu’il soit possible de&nbsp; changer cette forme sociale en une forme supérieure, si et seulement si elle se maintient jusqu’à ce que les circonstances propices à cette transformation aient mûri et si elle se révèle capable de se développer de façon à ce que les paysans travaillent la terre en commun et non séparément ; cette transition vers une forme supérieure devra, du reste, s’effectuer sans que les paysans russes passent par le degré intermédiaire de la propriété parcellaire bourgeoise. Cela ne pourra se produire que dans le cas où s’accomplira en Europe occidentale, avant la désintégration définitive de la propriété communautaire, une révolution prolétarienne victorieuse qui offrira au paysan russe les conditions nécessaires à cette transition, notamment les ressources matérielles dont il aura besoin pour opérer le bouleversement imposé de ce fait dans tout son système d’agriculture ».<ref>Friedrich Engels, ''Réflexions sur la commune agricole russe'' (édité dans le recueil « Sur les sociétés précapitalistes », Editions Sociales, 1978)</ref>''</blockquote>  

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''«&nbsp; la propriété communautaire a dépassé de longue date la période de son épanouissement et (…) elle s’achemine selon toute apparence vers sa décomposition. On ne peut nier toutefois qu’il soit possible de&nbsp; changer cette forme sociale en une forme supérieure, si et seulement si elle se maintient jusqu’à ce que les circonstances propices à cette transformation aient mûri et si elle se révèle capable de se développer de façon à ce que les paysans travaillent la terre en commun et non séparément ; cette transition vers une forme supérieure devra, du reste, s’effectuer sans que les paysans russes passent par le degré intermédiaire de la propriété parcellaire bourgeoise. Cela ne pourra se produire que dans le cas où s’accomplira en Europe occidentale, avant la désintégration définitive de la propriété communautaire, une révolution prolétarienne victorieuse qui offrira au paysan russe les conditions nécessaires à cette transition, notamment les ressources matérielles dont il aura besoin pour opérer le bouleversement imposé de ce fait dans tout son système d’agriculture ».<ref>Friedrich Engels, ''Réflexions sur la commune agricole russe'' (édité dans le recueil « Sur les sociétés précapitalistes », Editions Sociales, 1978)</ref>''

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En 1893, Engels se montre quasi certain que le mir ne pourra constituer un appui en vue du socialisme.

En 1893, Engels se montre quasi certain que le mir ne pourra constituer un appui en vue du socialisme.