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[[File:Праздник в честь открытия II конгресса Коминтерна 19 июля 1920 года. Демонстрация на площади Урицкого.jpg|right|479x230px|Fête du Kominterm du 19 juillet 1920 par Boris Koustodiev]]  

[[File:Праздник в честь открытия II конгресса Коминтерна 19 июля 1920 года. Демонстрация на площади Урицкого.jpg|479x230px|Fête du Komintern du 19 juillet 1920 par [[W:Boris Koustodiev|Boris Koustodiev]]|alt=|vignette]]  

Le '''deuxième congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]]''' a lieu en juillet 1920 à [[Pétrograd|Pétrograd]].

Le '''deuxième congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]]''' a lieu en juillet 1920 à [[Pétrograd|Pétrograd]].{{AjoutDates|17/07/1920|07/08/1920}}

== Contexte ==

==Contexte==

Après le [[Premier_congrès_de_l'Internationale_communiste|premier congrès]] de mars 1919 qui n'avait qu'une très faible représentativité du mouvement ouvrier européen, le deuxième est le vrai congrès de fondation de la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]].

Après le [[Premier_congrès_de_l'Internationale_communiste|premier congrès]] de mars 1919 qui n'avait qu'une très faible représentativité du mouvement ouvrier européen, le deuxième est le vrai congrès de fondation de la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]].

Le congrès s'ouvrit à Pétrograd, le 17 juillet 1920 et se termina le 7 août.

Le congrès s'ouvrit à Pétrograd, le 17 juillet 1920 et se termina le 7 août.

== Sujets abordés ==

==Sujets abordés==

=== Les 21 conditions ===

===Les 21 conditions===

Lors de ce deuxième congrès, l'IC fixe des conditions précises pour l'appartenance d'un parti à la nouvelle internationale, connues comme les "[[21_conditions|21 conditions]]". Celles-ci visaient à assurer que la rupture avec la [[Deuxième_internationale|Deuxième internationale]] soit complète, pour que les nouveaux [[Parti_communiste|partis communistes]] soient clairement [[Parti_révolutionnaire|révolutionnaires]].

Lors de ce deuxième congrès, l'IC fixe des conditions précises pour l'appartenance d'un parti à la nouvelle internationale, connues comme les "[[21_conditions|21 conditions]]". Celles-ci visaient à assurer que la rupture avec la [[Deuxième_internationale|Deuxième internationale]] soit complète, pour que les nouveaux [[Parti_communiste|partis communistes]] soient clairement [[Parti_révolutionnaire|révolutionnaires]].

Ces règles seront très critiquées et débattues lors de ce Congrès et après. Elle reçurent de nombreuses critiques de le part des éléments opportunistes issus du socialisme, notamment parce qu'elles obligeaient les parlementaires et autres élus à se soumettre à la [[Discipline_de_parti|discipline de parti]]. Ces conditions obligeaient aussi les partis à lutter frontalement contre le [[Colonialisme|colonialisme]], prenant frontalement le contre-pied du [[Chauvinisme|chauvinisme]] bien installé dans la social-démocratie. Les 21 conditions furent également critiquée comme trop centralisatrices par des [[Gauche_communiste|courants de gauche]].

Ces règles seront très critiquées et débattues lors de ce Congrès et après. Elle reçurent de nombreuses critiques de le part des éléments opportunistes issus du socialisme, notamment parce qu'elles obligeaient les parlementaires et autres élus à se soumettre à la [[Discipline_de_parti|discipline de parti]]. Ces conditions obligeaient aussi les partis à lutter frontalement contre le [[Colonialisme|colonialisme]], prenant frontalement le contre-pied du [[Chauvinisme|chauvinisme]] bien installé dans la social-démocratie. Les 21 conditions furent également critiquée comme trop centralisatrices par des [[Gauche_communiste|courants de gauche]].

=== Scissions socialistes-communistes ===

===Scissions socialistes-communistes===

La direction de l'Internationale cherhait à favoriser dans tous les pays la formation de partis nettement délimités, en poussant à la rupture des révolutionnaires d'avec les [[Réformistes|réformistes]] et les [[Centristes|centristes]]. De nombreux débats avaient lieu au cas par cas sur la caractérisation de tel ou tel parti, sur l'opportunité de provoquer une scission immédiate ou de tenter de convaincre plus largement...

La direction de l'Internationale cherhait à favoriser dans tous les pays la formation de partis nettement délimités, en poussant à la rupture des révolutionnaires d'avec les [[Réformistes|réformistes]] et les [[Centristes|centristes]]. De nombreux débats avaient lieu au cas par cas sur la caractérisation de tel ou tel parti, sur l'opportunité de provoquer une scission immédiate ou de tenter de convaincre plus largement...

Toute une série de partis qui sortirent de la II° Internationale se refusèrent à entrer dans l'Internationale communiste, constituant une « Union Internationale des Partis socialistes », communément appelée [[Internationale_2½|l'Internationale deux et demi]], parce que, dans toutes les questions, elle oscille entre la II° et III° Internationale.

Toute une série de partis qui sortirent de la II° Internationale se refusèrent à entrer dans l'Internationale communiste, constituant une « Union Internationale des Partis socialistes », communément appelée [[Internationale_2½|l'Internationale deux et demi]], parce que, dans toutes les questions, elle oscille entre la II° et III° Internationale.

=== Syndicalisme ===

===Syndicalisme===

En ce qui concerne les syndicats, « les communistes doivent y entrer pour en faire des formations de combat contre le capitalisme et des écoles de communistes ». La sortie des communistes hors des syndicats aurait pour résultat de livrer les masses aux chefs opportunistes qui travaillent avec la bourgeoisie. L'Internationale tente ainsi de lutter contre des tentations [[Gauchistes|gauchistes]] en réaction à l'opportunisme qui dominait précédemment. Cependant, dans les syndicats, les communistes doivent lutter contre l'Internationale syndicale d'Amsterdam.

En ce qui concerne les syndicats, « les communistes doivent y entrer pour en faire des formations de combat contre le capitalisme et des écoles de communistes ». La sortie des communistes hors des syndicats aurait pour résultat de livrer les masses aux chefs opportunistes qui travaillent avec la bourgeoisie. L'Internationale tente ainsi de lutter contre des tentations [[Gauchistes|gauchistes]] en réaction à l'opportunisme qui dominait précédemment. Cependant, dans les syndicats, les communistes doivent lutter contre l'Internationale syndicale d'Amsterdam.

=== Autres sujets ===

===Autres sujets===

D'autres résolutions furent adoptées sur la question des [[conseils_ouvriers|conseils ouvriers]] et des [[conseils_de_fabrique|conseils de fabrique]], sur le [[parlementarisme|parlementarisme]], sur la question [[Réforme_agraire|agraire]] et [[Colonialisme|coloniale]]. Enfin, on adopta les statuts de l'Internationale communiste.

D'autres résolutions furent adoptées sur la question des [[conseils_ouvriers|conseils ouvriers]] et des [[conseils_de_fabrique|conseils de fabrique]], sur le [[parlementarisme|parlementarisme]], sur la question [[Réforme_agraire|agraire]] et [[Colonialisme|coloniale]]. Enfin, on adopta les statuts de l'Internationale communiste.

=== Faible retour sur l'expérience russe ===

===Faible retour sur l'expérience russe===

Paradoxalement, alors que la révolution russe était extrêmement riche d'enseignements (dont la plupart ne pouvaient pas être tirés de l'expérience [[Social-démocrate|social-démocrate]]) les bolchéviks ont peu formalisé ces enseignements dans les années qui suivent immédiatement la révolution. La première raison est que l'urgence était la [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|révolution en Europe]] qui semblait imminente. ''«&nbsp;Après Octobre, il semblait que les événements en Europe se dévelop­peraient d'eux-mêmes avec une telle rapidité qu'ils ne nous lais­seraient même pas le temps de nous assimiler théoriquement les leçons d'Octobre&nbsp;»<ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1924/09/19240915a.htm Les leçons d'Octobre]'', 1924</ref>''. Par ailleurs une autre raison était probablement que les leaders bolchéviks s'étaient trouvés extrêmement divisés aux moments clés de la révolution, voire opposés à [[Lénine|Lénine]] ([[Thèses_d'avril|thèses d'avril]], [[Insurrection_d'Octobre_1917|insurrection]]), et ne voulaient pas rappeler certains débats...

Paradoxalement, alors que la révolution russe était extrêmement riche d'enseignements (dont la plupart ne pouvaient pas être tirés de l'expérience [[Social-démocrate|social-démocrate]]) les bolchéviks ont peu formalisé ces enseignements dans les années qui suivent immédiatement la révolution. La première raison est que l'urgence était la [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|révolution en Europe]] qui semblait imminente. ''«&nbsp;Après Octobre, il semblait que les événements en Europe se dévelop­peraient d'eux-mêmes avec une telle rapidité qu'ils ne nous lais­seraient même pas le temps de nous assimiler théoriquement les leçons d'Octobre&nbsp;»<ref>Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1924/09/19240915a.htm Les leçons d'Octobre]'', 1924</ref>''. Par ailleurs une autre raison était probablement que les leaders bolchéviks s'étaient trouvés extrêmement divisés aux moments clés de la révolution, voire opposés à [[Lénine|Lénine]] ([[Thèses_d'avril|thèses d'avril]], [[Insurrection_d'Octobre_1917|insurrection]]), et ne voulaient pas rappeler certains débats...

== Bibliographie ==

==Bibliographie==

*Pierre Frank, ''Histoire de l’Internationale communiste (1919-1943)'', Montreuil, La Brèche, 1979, 462 pages.  

*Pierre Frank, ''Histoire de l’Internationale communiste (1919-1943)'', Montreuil, La Brèche, 1979, 462 pages.

*[http://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/index.htm Documents sur marxists.org]  

*[http://www.marxists.org/francais/inter_com/1920/index.htm Documents sur marxists.org]

<references />

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[[Catégorie:Congrès]]

[[Catégorie:Congrès]]