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S.L. compléments
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Le mouvement postmoderne (gauche type US) et les néoconservateurs (dont venant d'une gauche maoïste et anticommuniste) donne des arguments à la politique de droite contre les projets d'une politique éducative de gauche.
 
Le mouvement postmoderne (gauche type US) et les néoconservateurs (dont venant d'une gauche maoïste et anticommuniste) donne des arguments à la politique de droite contre les projets d'une politique éducative de gauche.
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Les discours des pédagogues post-68 ne sont pas mauvais en soi d'une point de vue ontologique car ciblant le bien-être par la lutte contre les discriminations de l'être. Mais, ils sont restés ancrés dans l'idéalisme de l'Éducation Nouvelle déjà critiqué par Wallon. Le sensualisme de <dfn>[[Maria Montessori]]</dfn> reste enfermer dans le spiritualisme et l'être absolu oubliant le vivre. Ils ne sont pas allés à la pratique scientifique (DiaMaNat<ref>DIAlectique, MAtérialisme, mode opératoire NaTuraliste </ref>) contrairement à <dfn>[[Ovide Decroly]]</dfn> et Henri Wallon.
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Par ce manque de « rigueur », les conservateurs et les neuro-cognitivistes ont ainsi diffamé et accusé de tous les maux l'éducation nouvelle et la psychanalyse. Comme <dfn>[[Herr Vogt]]</dfn>, ils accusent d'affamer et d'abêtir les enfants. Or, ce qui génère la liquéfaction de l'instruction c'est :
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« bien la politique désastreuse de ministres de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur liés aux pouvoirs de droite [...], sans en exclure les deux PS Jacques Lang et Claude Allègre sous Mitterrand et Jospin, et qui seraient ce que l'on a connu quasiment de pire (Jalley CPUF1 et 2, GP 1 et 2). Il y a lieu de ne pas oublier non plus, du côté de la dénommé « gauche » que la sottise crasse des gauchistes et des maos ne manquait pas au rendez-vous, qui militait à l'époque au sein même des Écoles Normales Supérieures pour la destruction de celles-ci. » (<dfn>[[Émile Jalley]]</dfn>, 2013)
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Effectivement dans ''Réforme ou sabotage de l'enseignement,'' Henri Wallon montre
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« '''L'enseignement dépend de la politique'''. [...] Du jour où, sous l'influence de l'Amérique, on a fait une discrimination dans la majorité, eh bien ! de ce jour-là il est évident que la réforme [de la Commission Langevin] devenait irréalisable parce qu'en opposition avec la politique d'abaissement national. »
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Depuis les années 90, victoire de la finance sur le social, en occident, il n'existe plus d'opposition nationale forte à la mondialisation conduit par l'Empire US et ses compradors.
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Cependant,
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« Il nous appartient de lutter pour changer les évènements politiques et dans la même mesure de lutter pour changer le régime de notre enseignement, d'empêcher que la réforme puisse réussir. '''Nous devons reprendre le projet de la commission Langevin.''' Nous devons montrer comment il est favorable aux intérêts des hommes et à l'avenir du pays [pas spécialement aux capitalistes et aux conservateurs]. »
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Ce projet d'« économicisation »<ref name=":1">Bongrand Philippe, « La mise en système et l'économicisation de l'enseignement en France au début des années 1950 : la fonctionnalisation d'une institution », Politix, 2/2012 (n° 98), p. 35-56. URL : <nowiki>https://www.cairn.info/revue-politix-2012-2-page-35.htm</nowiki></ref> de l'enseignement par Brunold semble avoir capoter suite aux mouvements syndicaux. Mais, les politiques ont toujours eu des moyens d'imposer leur diktat sans en avoir l'air. Même impopulaire, des programmes ont été mis en place au détriment du peuple sous couvert de bienveillance comme la loi Savary de 1984 contre les Universités, comme les lois sur les lycées professionnels au détriment des lycées généraux, comme les nouvelles lois sur l'apprentissage au détriment des universités. Ce fut le cas du projet Brunold qui est passé en douce sous la barde des syndicats<ref name=":1" /> et qui continue d'être actif.
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La sélection est encore plus puissante depuis les années 80. Si il y avait 37% d'enfants ouvriers dans les grandes écoles des années 50, il y en a seulement 5% au XXI malgré la « discrimination positive » issue des politiques US. La « discrimination positive » s'oppose en fait à « l'égalité des chances » promue par le rapport Langevin-Wallon. Mais, la sélection n'est pas encore suffisante pour la droite aristocratique (comme le LR, FN, LREM en France). Elle veut détruire sous couvert de techno-scientisme (<dfn>Evidence based</dfn> ''Practice'') les gardes fous protecteurs institués par les Républicains authentiques afin de motiver l'élitisme soit l'eugénisme social.
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On peut aussi deviner que sous les discours d'apparence « Langevin-Wallon » et de « l'Éducation Nouvelle » des « charlatans sociaux »<ref>Expression d'Engels accusant les personnes qui prônent des mesures sociales sans toucher et encore moins sans abolir le capitalisme contrairement aux utopistes.</ref> (les faux-socialistes du PS en France) se cachent des enjeux qui intensifient le sabotage de l'enseignement afin de perpétuer l'ordre capitaliste et petit-bourgeois : <dfn>[[Intelligence#c%20Corr.C3.A9lation%20entre%20spiritualit.C3.A9s%20et%20classes.2C%20et%20contradiction|le savoir-être, le savoir-faire, le savoir dire]]</dfn> sous-couvert de bienveillance bourgeoise (traditionaliste, galtonienne, spencerienne et postmoderne).
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En effet :
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* pour le conservateur '''Helmuth Karl Bernhard von Moltke''' du II Reich qui fait échos à l'Empire « républicain » US : « La paix éternelle est un rêve qui est loin d'être agréable. Quant à la guerre, elle constitue une partie essentielle du plan divin à l'égard du monde… Sans elle, le monde sombrerait dans le <dfn>matérialisme</dfn>. »
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* pour le patriarche du néolibéralisme '''Herbert Spencer''' et ses prophètes : « Le bien être de l’humanité existante et le progrès vers la perfection finale sont assurés l’un et l’autre par cette discipline bienfaisante mais sévère, à laquelle toute la nature animée est assujettie : discipline impitoyable, loi inexorable qui mènent au bonheur mais qui ne fléchissent jamais pour éviter des souffrances partielles et temporaires. La pauvreté des incapables, la détresse des imprudents, le dénuement des paresseux, cet écrasement des faibles par les forts, qui laisse un si grand nombre ‘dans les bas-fonds et la misère’ (en français dans le texte) sont les décrets d’une bienveillance immense et prévoyante.<ref>''L’Individu contre l’État'' (1884), Herbert Spencer (trad. J. Gerschel), éd. Manucius, coll. « Le Philosophe », 2008  (<nowiki>ISBN 978-2-84578-094-1</nowiki>), p. 96</ref>
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Dans un monde sous le joug de la dynamique fascisante « traditionalisme <> capitalisme » :
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'''« la bienveillance est le « cache-misère de la sélection sociale à l'école » »'''<ref>Clothilde Dozier & Samuel Dumoulin, <dfn>Féroce douceur d’une notion en vogue - La « bienveillance », cache-misère de la sélection sociale à l’école</dfn>. ''Monde diplomatique'' (septembre 2019, p.4-5.) <br />URL: https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/DOZIER/60366</ref>
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D'où la nécessité d'actualiser le rapport Langevin-Wallon avec l'apport de la théorie CUP d'Yves Richez sur le talent et la potentialisation des personnes.
    
==Références==
 
==Références==
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