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*Trotski soutient que seules les classes urbaines peuvent exercer réellement le pouvoir, le prolétariat étant donc la classe dirigeante de la révolution, ce qui transformera aussitôt la révolution en dictature du prolétariat (c'était le début de sa [[Théorie_de_la_révolution_permanente|théorie de la révolution permanente]]).
 
*Trotski soutient que seules les classes urbaines peuvent exercer réellement le pouvoir, le prolétariat étant donc la classe dirigeante de la révolution, ce qui transformera aussitôt la révolution en dictature du prolétariat (c'était le début de sa [[Théorie_de_la_révolution_permanente|théorie de la révolution permanente]]).
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Pendant une  période, il était possible de mener une activité politique au grand jour, et de profiter du droit de réunion pour [[Démocratie interne|organiser plus démocratiquement le parti]] qu'en période clandestine (c'était auparavant la [[Cooptation|cooptation]] qui primait). Lénine recommande aussitôt une adaptation du parti et une généralisation des élections des organes par la base.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1905/11/vil19051116.html La réorganisation du parti]'', Novembre 1905</ref> Il soutenait qu'il fallait s'appuyer sur le dynamisme de la [[jeunesse]], sans craindre une ''«&nbsp;adhésion fulgurante et massive de personnes qui ne sont pas des so­cial-démocrates&nbsp;»''. Il soulignait, face aux résistances des [[comitards]], que cela a toujours été la position  bolchévique&nbsp;:
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Pendant une  période, il était possible de mener une activité politique au grand jour, et de profiter du droit de réunion pour [[Démocratie interne|organiser plus démocratiquement le parti]] qu'en période clandestine (c'était auparavant la [[Cooptation|cooptation]] qui primait). Lénine recommande aussitôt une adaptation du parti et une généralisation des élections des organes par la base.<ref name=":3">Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1905/11/vil19051116.html La réorganisation du parti]'', Novembre 1905</ref> Il soutenait qu'il fallait s'appuyer sur le dynamisme de la [[jeunesse]], sans craindre une ''«&nbsp;adhésion fulgurante et massive de personnes qui ne sont pas des so­cial-démocrates&nbsp;»''. Il soulignait, face aux résistances des [[comitards]], que cela a toujours été la position  bolchévique&nbsp;:
 
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''«&nbsp;Nous autres, représentants de la social-démocratie révolutionnaire, partisans de la «&nbsp;majorité&nbsp;» [bolchévique], nous avons dit bien des fois que la démocratisation du parti, réalisée jusqu’au bout, était impos­sible dans les conditions du travail conspirateur, que le «&nbsp;principe électif&nbsp;» dans cette situation était un vain mot. La vie à confirmé nos paroles. (…) Mais la nécessité d’adopter le principe électif dans de nouvelles conditions, lors de l’accession à la liberté politique, nous autres, bolcheviks, nous l’avons toujours reconnue.&nbsp;»''
 
''«&nbsp;Nous autres, représentants de la social-démocratie révolutionnaire, partisans de la «&nbsp;majorité&nbsp;» [bolchévique], nous avons dit bien des fois que la démocratisation du parti, réalisée jusqu’au bout, était impos­sible dans les conditions du travail conspirateur, que le «&nbsp;principe électif&nbsp;» dans cette situation était un vain mot. La vie à confirmé nos paroles. (…) Mais la nécessité d’adopter le principe électif dans de nouvelles conditions, lors de l’accession à la liberté politique, nous autres, bolcheviks, nous l’avons toujours reconnue.&nbsp;»''
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Mais en réalité dans les deux camps, les dirigeants sous pression se mettent dans l'optique d'une réunification.  De nombreux comités bolcheviques et mencheviques fusionnent, sans attendre une décision centrale. Les nouveaux, d'ailleurs, comprennent mal l'importance des désaccords passés.
 
Mais en réalité dans les deux camps, les dirigeants sous pression se mettent dans l'optique d'une réunification.  De nombreux comités bolcheviques et mencheviques fusionnent, sans attendre une décision centrale. Les nouveaux, d'ailleurs, comprennent mal l'importance des désaccords passés.
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[[File:Affiche-POSDR.jpg|center|Affiche-POSDR.jpg]]
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===La caution de Kautsky===
 
===La caution de Kautsky===
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===4<sup>e</sup> congrès (1906)&nbsp;: réunification des fractions===
 
===4<sup>e</sup> congrès (1906)&nbsp;: réunification des fractions===
{{See also|1=4e congrès du POSDR}}Les dirigeants ([[Lénine]] et [[Julius Martov|Martov]] en premier lieu) s'accordent, et les deux fractions élisent des délégués sur la base de deux plates-formes, avec représentation proportionnelle au nombre des voix.
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{{See also|1=4e congrès du POSDR}}La nécessité du rapprochement était réclamée par la base depuis longtemps. Lénine appela à l’unité à partir de février 1905, d'autant plus qu'il paraissait désormais possible de tenir des réunions plus démocratiques où il serait possible de voter.<ref name=":3" /> A l’été 1905, toute une série de comités bolcheviks et mencheviks fusionnèrent de leur propre initiative.<ref>Tony Cliff, ''[http://www.contretemps.eu/lenine-unite-bolcheviks-mencheviks/ Lénine : 1893-1914. Construire le parti – Chapitre 15 – Semi-unité avec les mencheviks]'', 1975</ref>
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Les dirigeants ([[Lénine]] et [[Julius Martov|Martov]] en premier lieu) s'accordent, et les deux fractions élisent des délégués sur la base de deux plates-formes, avec représentation proportionnelle au nombre des voix.
    
Le 4<sup>e</sup> congrès se tient à Stockholm en avril 1906. Les menchéviks sont alors majoritaires (environ 34 000 militants contre 14 000 pour les bolchéviks) et font globalement passer leurs positions. Lénine accepte d'être minoritaire, convaincu que l'essor révolutionnaire va pousser les menchéviks à gauche.
 
Le 4<sup>e</sup> congrès se tient à Stockholm en avril 1906. Les menchéviks sont alors majoritaires (environ 34 000 militants contre 14 000 pour les bolchéviks) et font globalement passer leurs positions. Lénine accepte d'être minoritaire, convaincu que l'essor révolutionnaire va pousser les menchéviks à gauche.

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