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===Première Douma===
 
===Première Douma===
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Sous l'effet de la [[révolution de 1905]], le tsar Nicolas II promet de convoquer une Douma représentative et en confie la tâche au ministre de l’Intérieur Boulyguine. Les statuts publiés le 6 août lui confèrent un pouvoir très limité, et son processus électoral est très peu démocratique (les électeurs sont être divisés selon leur « [[Caste|état]] »  et le vote d’un propriétaire terrien valait trois votes bourgeois urbains, 15 votes paysans, et 45 votes ouvriers), même si une légère amélioration sera apportée le 11 décembre. <ref>Tony Cliff, ''[http://www.contretemps.eu/russie-reaction-noire/ Lénine : 1893-1914. Construire le parti – chapitre 13 – Victoire de la réaction noire]'', 1975</ref>
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Sous l'effet de la [[Révolution_de_1905|révolution de 1905]], le tsar Nicolas II promet de convoquer une Douma représentative et en confie la tâche au ministre de l’Intérieur Boulyguine.
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Cette Douma constituait la Chambre basse de l'Empire russe, tandis que le Conseil d'État de l'Empire russe en devenait la Chambre haute. La Russie devient une [[Monarchie_constitutionnelle|monarchie constitutionnelle]] mais non parlementaire (et très peu démocratique en pratique), puisque le ministre, nommé par l'empereur, ne dépend pas de l'Assemblée.
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L'élan révolutionnaire semble pouvoir aller plus loin, et dans ce contexte la Douma apparaît pour les  révolutionnaires comme une diversion. Dès leur [[Troisième congrès du POSDR|3<sup>e</sup> congrès]] (avril 1905), les [[bolchéviks]] se positionnent pour un [[boycott]] actif. Lénine écrivait :
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« A l’encontre d’une abstention passive, le boycottage actif doit comporter le décuplement de notre agitation, l’organisation de réunions, partout où c’est possible, l’utilisation des réunions électorales, dût-on même y pénétrer de force, la mise sur pied de manifestations, de grèves politiques, etc. »<ref>Lénine, ''Le boycottage de la Douma de Boulyguine et l’insurrection'', Août 1905.</ref>
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Au début de septembre 1905, une conférence de tous les social-démocrates – bolcheviks, mencheviks, [[SDKPiL|social-démocrates lithuaniens, polonais]], le [[Union générale des travailleurs juifs|Bund]], et le [[Parti ouvrier social-démocrate ukrainien|parti  ukrainien]] – décida, à l’exception des représentants mencheviks, de soutenir le boycott.
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L'élan révolutionnaire semble pouvoir aller plus loin, et dans ce contexte la Douma apparaît pour les partis révolutionnaires comme une diversion. Les [[Parti_ouvrier_social-démocrate_de_Russie|social-démocrates]] (POSDR) décident de [[Boycott|boycotter]], tout comme le parti [[Socialiste-révolutionnaire|socialiste-révolutionnaire]] (SR). Les [[élections]] doivent être reportées du fait de la grève générale d'octobre 1905.<ref name="NotePub">Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170922b.htm Notes d'un publiciste]'', Septembre 1917</ref>
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Les [[élections]], prévues fin 1905, doivent être reportées du fait de la [[grève générale]] d'octobre 1905.<ref name="NotePub2">Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170922b.htm Notes d'un publiciste]'', Septembre 1917</ref>
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Les social-démocrates sont à ce moment-là unis sur cette décision, sous l'effet de la vague révolutionnaire. Aussi bien les [[bolchéviks]] lors du [[Troisième congrès du POSDR|3<sup>e</sup> congrès]], que les [[menchéviks]] (tenant une conférence séparée), sont pour le boycott.
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Une [[1ère Conférence du POSDR|conférence bolchevique se réunit à Tammerfors]] (Finlande) du 12 au 17 décembre 1905. Elle appelle au [[boycott]] des élections à la Douma et à l'agitation pour une [[insurrection]].
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Une conférence [[bolchevique]] se réunit à Tammerfors (Finlande) du 12 au 17 décembre 1905. Elle appelle au [[boycott]] des élections à la Douma et à l'agitation pour une [[insurrection]].
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Finalement, les [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie|social-démocrates]] (menchéviks compris) décident de [[Boycott|boycotter]], tout comme le parti [[socialiste-révolutionnaire]] (SR).
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La première Douma fut finalement convoquée le 27 avril 1906 par le tsar. Une minorité de SR scissionne et se présente tout de même aux élections, le [[Parti_troudovik|Parti troudovik]]. Ceux sont donc les libéraux bourgeois du [[Parti_constitutionnel_démocratique|Parti constitutionnel démocratique]] (KD) qui obtiennent le plus grand nombre de sièges, suivis par les [[Troudoviks|troudoviks]].
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La première Douma fut finalement convoquée le 27 avril 1906 par le tsar. Une minorité de SR scissionne et se présente tout de même aux élections, le [[Parti_troudovik|Parti troudovik]]. Certain social-démocrates individuels refusèrent également d’appliquer les instructions du parti, et beaucoup d’entre eux connurent un succès relatif.  
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Cette Douma constituait la Chambre basse de l'Empire russe, tandis que le Conseil d'État de l'Empire russe en devenait la Chambre haute. La Russie devient une [[Monarchie_constitutionnelle|monarchie constitutionnelle]] mais non parlementaire (et très peu démocratique en pratique), puisque le ministre, nommé par l'empereur, ne dépend pas de l'Assemblée.
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Lorsque la Douma se réunit le 28 avril 1906, un certain nombre de social-démocrates se trouvaient parmi les députés. Quatorze d’entre eux s’organisèrent en un groupe social-démocrate distinct. Ceux sont  les libéraux bourgeois du [[Parti_constitutionnel_démocratique|Parti constitutionnel démocratique]] (KD) qui obtiennent le plus grand nombre de sièges, suivis par les [[Troudoviks|troudoviks]]. Les menchéviks changent aussitôt d'avis et considèrent qu'il s'agit d'une Douma jouant un rôle progressiste. Dans des élections ultérieures, ils  réussirent à ajouter cinq membres au nombre de leurs élus, notamment dans le Caucase. En mai, Lénine commentait cette victoire ainsi :
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Nous saluons la victoire de nos camarades caucasiens… Nos lecteurs savent que nous étions pour le boycottage de la Douma… Mais il va de soi que maintenant, si c’est réellement par les voies du parti que sont entrés à la Douma des social-démocrates représentant réellement le parti, nous tous, à titre de membres du même parti, nous les aiderons dans la mesure de nos forces à remplir leur difficile tâche.<ref>Lénine, ''La victoire électorale de la social-démocratie à Tiflis, mai 1906''</ref>
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Au [[Quatrième congrès du POSDR|4<sup>e</sup> congrès du POSDR]] (avril 1906), les [[Mencheviks|menchéviks]] de Transcaucasie proposèrent que le parti renonce à son boycott et désigne des candidats aux élections encore en cours. La fraction bolchevique accusa les mencheviks de trahison. Mais, à leur grande consternation, ils découvrirent que Lénine était le seul délégué bolchevik à se ranger du côté des mencheviks. En fait, il ignora la discipline de fraction et vota avec les mencheviks.
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Au [[Quatrième congrès du POSDR|4<sup>e</sup> congrès du POSDR]] (avril 1906), les [[Mencheviks|menchéviks]] déclarent finalement que c'était une mauvaise décision que de boycotter les élections, et font passer une résolution pour la participation à la 2<sup>e</sup> Douma.
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A la fin juin 1906, il justifiait sa position :
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Mais le boycottage entraîne-t-il obligatoirement le refus de former à la Douma notre propre fraction du parti ? Nullement. Les boycotteurs qui le pensent (…) se trompent. Nous devions tout faire — et nous avons tout fait – pour empêcher la convocation d’une représentation d’hommes de paille. C’est un fait. Mais puisque, malgré tous nos efforts, la représentation a été convoquée, nous ne pouvons pas refuser de l’utiliser.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1906/jul/01.htm The Unsound Arguments of the “Non-Party” Boycotters]'', ''Ekho'' No. 9, July 1, 1906</ref>
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Le 12 août, il se prononça de manière non équivoque pour l’arrêt du boycottage :
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Les social-démocrates de l’aile gauche doivent réviser la question du boycottage de la Douma. Il convient de se rappeler que nous avons toujours posé cette question dans la réalité concrète, par rapport à une situation politique déterminée. (...) Le temps est () venu, pour les social-démocrates révolutionnaires, de cesser le boycottage. Nous ne refuserons pas d’entrer dans la seconde Douma, lorsqu’elle sera (ou « si » elle est) convoquée. Nous ne refuserons pas d’utiliser cette arène de combat, sans toutefois nous en exagérer la portée modeste, mais en la subordonnant entièrement, au contraire, comme nous l’a enseigné l’histoire, à une autre forme de lutte, la grève, l’insurrection, etc.<ref>Lénine, ''[https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1906/aug/21b.htm The Boycott]'', August 12 ([[n.s]] 25), 1906</ref>
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Après ce changement de ligne, Lénine se trouva isolé des autres bolcheviks. A la 3<sup>e</sup> Conférence du POSDR, tenue à Kotka (Finlande) du 21 au 23 juillet 1907, il proposa une résolution contre le boycottage (le porte-parole officiel des bolcheviks, Bogdanov, posa une résolution pour). Pas un seul délégué bolchevik ne soutint Lénine, qui fut accusé de trahir le bolchevisme.
    
===Deuxième Douma===
 
===Deuxième Douma===
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Le gouvernement tsariste (dirigé par le premier ministre Stolypine) entre en conflit avec la Douma, dans un contexte où le reflux des luttes favorise la [[Réaction|réaction]]. Le 1er juin 1907, Stolypine accuse les social-démocrates de fomenter une insurrection et exige leur démission. Quand son ultimatum expire et que la Douma refuse, il dissout la Douma par [[Oukase|oukase]] (''«&nbsp;coup de juin 1907&nbsp;»'').
 
Le gouvernement tsariste (dirigé par le premier ministre Stolypine) entre en conflit avec la Douma, dans un contexte où le reflux des luttes favorise la [[Réaction|réaction]]. Le 1er juin 1907, Stolypine accuse les social-démocrates de fomenter une insurrection et exige leur démission. Quand son ultimatum expire et que la Douma refuse, il dissout la Douma par [[Oukase|oukase]] (''«&nbsp;coup de juin 1907&nbsp;»'').
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Stolypine et le tsar font alors passer une réforme électorale qui défavorise les partis socialistes dans les élections à la 3<sup>e</sup> Douma, en donnant plus de poids aux propriétaires terriens et moins aux [[ouvriers]] et aux [[Mouvement paysan en Russie|paysans]], accusés d'être ''«&nbsp;mal dirigés&nbsp;»''.
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Stolypine et le tsar font alors passer une réforme électorale qui défavorise les partis socialistes dans les élections à la 3<sup>e</sup> Douma, en donnant encore plus de poids aux propriétaires terriens et moins aux [[ouvriers]] et aux [[Mouvement paysan en Russie|paysans]], accusés d'être ''«&nbsp;mal dirigés&nbsp;»''.
    
===Troisième Douma===
 
===Troisième Douma===
 
Face à a ces élections ouvertement inéquitables, la majorité des bolchéviks est partisane du boycott. Mais Lénine estime désormais que la situation est celle d'un profond recul, et que le boycott isolerait encore plus les révolutionnaires, qui doivent donc saisir cette tribune même très limitée. Il n'hésite pas, à la conférence de Kotka, en juillet 1907, à voter, seul avec les mencheviks, pour la participation aux [[élections]].  
 
Face à a ces élections ouvertement inéquitables, la majorité des bolchéviks est partisane du boycott. Mais Lénine estime désormais que la situation est celle d'un profond recul, et que le boycott isolerait encore plus les révolutionnaires, qui doivent donc saisir cette tribune même très limitée. Il n'hésite pas, à la conférence de Kotka, en juillet 1907, à voter, seul avec les mencheviks, pour la participation aux [[élections]].  
 
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''«&nbsp;Pourquoi la tactique du boycott de la Ill° Douma était-elle erronée&nbsp;? Parce qu'elle s'appuyait seulement sur l'“éclat” du mot d'ordre de boycott et sur le dégoût provoqué par le caractère très grossièrement réactionnaire de l'“écurie” du 3 juin. Mais la situation objective était que, d'une part, la révolution connaissait un déclin très marqué et continuait à décliner. Pour la relever, un soutien parlementaire (même de l'intérieur d'une “ écurie 3 ”) acquérait une énorme importance politique&nbsp;; car il n'existait presque plus de moyens de diffusion, de propagande, d'organisation extra parlementaires, ou bien ils étaient extrêmement faibles. D'autre part, le caractère très grossièrement réactionnaire de la Ill° Douma ne l'empêchait pas d'être l'expression des rapports réels entre les classes, à savoir&nbsp;: l'expression de l'alliance réalisée à la Stolypine entre la monarchie et la bourgeoisie. Ce nouveau rapport des classes, le pays devait l'éliminer.&nbsp;»<ref name="NotePub" />''
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''«&nbsp;Pourquoi la tactique du boycott de la Ill° Douma était-elle erronée&nbsp;? Parce qu'elle s'appuyait seulement sur l'“éclat” du mot d'ordre de boycott et sur le dégoût provoqué par le caractère très grossièrement réactionnaire de l'“écurie” du 3 juin. Mais la situation objective était que, d'une part, la révolution connaissait un déclin très marqué et continuait à décliner. Pour la relever, un soutien parlementaire (même de l'intérieur d'une “ écurie 3 ”) acquérait une énorme importance politique&nbsp;; car il n'existait presque plus de moyens de diffusion, de propagande, d'organisation extra parlementaires, ou bien ils étaient extrêmement faibles. D'autre part, le caractère très grossièrement réactionnaire de la Ill° Douma ne l'empêchait pas d'être l'expression des rapports réels entre les classes, à savoir&nbsp;: l'expression de l'alliance réalisée à la Stolypine entre la monarchie et la bourgeoisie. Ce nouveau rapport des classes, le pays devait l'éliminer.&nbsp;»<ref name="NotePub">Lénine, ''[https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170922b.htm Notes d'un publiciste]'', Septembre 1917</ref>''
 
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Aux élections à la 3<sup>e</sup> <span class="new">Douma</span> (novembre 1907), la présence des sociaux-démocrates est réduite à 19. Leur chef de file est [[Nicolas Tchkhéidzé]], brillant orateur.
 
Aux élections à la 3<sup>e</sup> <span class="new">Douma</span> (novembre 1907), la présence des sociaux-démocrates est réduite à 19. Leur chef de file est [[Nicolas Tchkhéidzé]], brillant orateur.
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===Quatrième Douma===
 
===Quatrième Douma===
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La 4e Douma est élue en 1912. Les mencheviks ont 5 membres et les bolcheviks 7, dont [[Roman_Malinovski|Malinovski]], qui s'avérera être un agent de l'[[Okhrana|Okhrana]].
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La 4<sup>e</sup> Douma est élue en 1912. Les mencheviks ont 5 membres et les bolcheviks 7.
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Les bolcheviks mènent une campagne autour de trois mots d’ordre : «&nbsp;République démocratique&nbsp;», «&nbsp;journée de 8 heures&nbsp;», et «&nbsp;Confiscation des terres des grands propriétaires&nbsp;». Le mécanisme électoral, à deux niveaux, prévoit des élections par différentes couches de la population, avec dans certaines villes des votes par curies ouvrières. Les bolcheviks gagnent 6 des 9 curies ouvrières qui regroupent selon [[Alexeï_Badaïev|Badaïev]] un million d’ouvriers. Ce dernier affirme que ''«&nbsp;les bolcheviks représentent au moins les trois quarts des ouvriers révolutionnaires&nbsp;»'', et que ''«&nbsp;les bolcheviks ont obtenu les votes de 5 fois plus d’ouvriers que les mencheviks&nbsp;»''<ref>Alexeï Badaïev, ''Les bolcheviks au parlement tsariste'', Bureau d’éditions, 1932</ref>.
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Lénine insista pour que les groupes parlementaires soient bien distincts&nbsp;: d'un côté la ''«&nbsp;Fraction ouvrière social-démocrate de Russie&nbsp;»'' (bolchéviks), de l'autre la ''«&nbsp;Fraction social démocrate&nbsp;»'' dirigée par [[Tchkhéidzé]].
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Non seulement la ligne des députés était contrôlée de près, mais ils collaboraient activement à la rédaction de la ''Pravda'', au financement, à l'aide des militants. Et ce malgré la présence à tous les niveaux d'agents de la police tsariste ([[Okhrana]]), le plus célèbre étant l'ouvrier [[Roman Malinovski|Malinovski]], chef des députés bolchéviks (ce dont Lénine était fier) et trésorier de la ''[[Pravda]]'' (qui remplace la ''[[Zvezda]]'').
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Les [[Bolchéviks|bolchéviks]] deviennent définitivement un parti distinct des menchéviks. Lénine insiste pour que les députés social-démocrates à la Douma forment deux groupes distincts. Ils mènent une campagne autour de trois mots d’ordre : «&nbsp;République démocratique&nbsp;», «&nbsp;journée de 8 heures&nbsp;», et «&nbsp;Confiscation des terres des grands propriétaires&nbsp;». Le mécanisme électoral, à deux niveaux, prévoit des élections par différentes couches de la population, avec dans certaines villes des votes par curies ouvrières. Les bolcheviks gagnent 6 des 9 curies ouvrières qui regroupent selon [[Alexeï_Badaïev|Badaïev]] un million d’ouvriers. Ce dernier affirme que «&nbsp;les bolcheviks représentent au moins les trois quarts des ouvriers révolutionnaires&nbsp;», que «&nbsp;les bolcheviks ont obtenu les votes de 5 fois plus d’ouvriers que les mencheviks&nbsp;»<ref>Alexeï Badaïev, ''Les bolcheviks au parlement tsariste'', Bureau d’éditions, 1932</ref>.
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Malinovski prononçait les discours écrits par [[Lénine]] et relus par la [[police]]... Il lui arrivait dans son double-jeu de supprimer une attaque trop violente de Lénine ou bien d'en rétablir une censurée par la police. Il prétextait ensuite des étourderies. Mais dans tous les cas, c'était le discours original écrit par Lénine qui était ensuite publié dans la ''[[Pravda]]''. Le but principal des bolchéviks étant bien plus l'utilisation de la députation comme tribune que comme moyen de parlementer avec les [[Cent-noirs|Cent-Noirs]] et les [[Parti constitutionnel démocratique|Cadets]], le rôle de Malinovski ne fut pas forcément négatif...
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La ''[[Zvezda]]'' bolchévique est remplacée par la ''[[Pravda]]'', qui s'oriente davantage vers les masses.
      
Quand la [[Première guerre mondiale|guerre éclate en 1914]], l'opposition libérale à la Douma, regroupée dans un "bloc progressiste" autour du [[Parti_constitutionnel_démocratique|Parti constitutionnel démocratique]] (KD), critiquait non pas la guerre mais l'incapacité du gouvernement tsariste. Elle multipliait donc les appels à un gouvernement de coalition.
 
Quand la [[Première guerre mondiale|guerre éclate en 1914]], l'opposition libérale à la Douma, regroupée dans un "bloc progressiste" autour du [[Parti_constitutionnel_démocratique|Parti constitutionnel démocratique]] (KD), critiquait non pas la guerre mais l'incapacité du gouvernement tsariste. Elle multipliait donc les appels à un gouvernement de coalition.

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