| <blockquote>''« Mais le mot d’ordre « Le pouvoir aux soviets » est très fréquemment, sinon dans la plupart des cas, compris de façon absolument fausse, dans le sens de « ministère formé par les partis qui ont la majorité dans les soviets » […]. « Le pouvoir aux soviets », cela signifie une refonte radicale de tout l’ancien appareil d’État, appareil bureaucratique qui entrave toute initiative démocratique ; la suppression de cet appareil et son remplacement par un appareil nouveau, populaire, authentiquement démocratique, celui des soviets, c’est-à-dire de la majorité organisée et armée du peuple, des ouvriers, des soldats et des paysans ; la faculté donnée à la majorité du peuple de faire preuve d’initiative et d’indépendance non seulement pour l’élection des députés, mais encore dans l’administration de l’État, dans l’application de réformes et de transformations sociales. »<ref name="Qfondam" />''</blockquote> | | <blockquote>''« Mais le mot d’ordre « Le pouvoir aux soviets » est très fréquemment, sinon dans la plupart des cas, compris de façon absolument fausse, dans le sens de « ministère formé par les partis qui ont la majorité dans les soviets » […]. « Le pouvoir aux soviets », cela signifie une refonte radicale de tout l’ancien appareil d’État, appareil bureaucratique qui entrave toute initiative démocratique ; la suppression de cet appareil et son remplacement par un appareil nouveau, populaire, authentiquement démocratique, celui des soviets, c’est-à-dire de la majorité organisée et armée du peuple, des ouvriers, des soldats et des paysans ; la faculté donnée à la majorité du peuple de faire preuve d’initiative et d’indépendance non seulement pour l’élection des députés, mais encore dans l’administration de l’État, dans l’application de réformes et de transformations sociales. »<ref name="Qfondam" />''</blockquote> |
− | Les bolchéviks défendent cette ligne dans la [[Conférence_démocratique_(Russie)|conférence]], mais il y avait en réalité des visions différentes parmi le Comité central : pour [[Trotsky|Trotsky]] (comme [[Lénine|Lénine]]), cette tactique était une transition vers la [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] et de la paysannerie pauvre, pour [[Kamenev|Kamenev]] cela devait être durable, car il n'était toujours pas convaincu par les [[Thèses_d'avril|thèses d'avril]]. Une frange à la gauche du parti trouve le tournant de Lénine trop opportuniste<ref name="Rabino">Alexander Rabinowitch, [https://www.contretemps.eu/bolcheviks-revolution-rabinowitch/ ''Les bolcheviks prennent le pouvoir. La révolution de 1917 à Petrograd''], Paris, La Fabrique, 2016</ref>. | + | Les bolchéviks défendent cette ligne dans la [[Conférence_démocratique_(Russie)|conférence]], mais il y avait en réalité des visions différentes parmi le Comité central : pour [[Trotski|Trotski]] (comme [[Lénine|Lénine]]), cette tactique était une transition vers la [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] et de la paysannerie pauvre, pour [[Kamenev|Kamenev]] cela devait être durable, car il n'était toujours pas convaincu par les [[Thèses_d'avril|thèses d'avril]]. Une frange à la gauche du parti trouve le tournant de Lénine trop opportuniste<ref name="Rabino">Alexander Rabinowitch, [https://www.contretemps.eu/bolcheviks-revolution-rabinowitch/ ''Les bolcheviks prennent le pouvoir. La révolution de 1917 à Petrograd''], Paris, La Fabrique, 2016</ref>. |
| Après quoi, vu la fin de non recevoir des [[Conciliateurs|conciliateurs]] qui font à nouveau une coalition, et vu la majorité obtenue dans les principaux soviets, il soutient que les bolchéviks doivent immédiatement passer à l'[[Insurrection_d'Octobre_1917|insurrection]]. | | Après quoi, vu la fin de non recevoir des [[Conciliateurs|conciliateurs]] qui font à nouveau une coalition, et vu la majorité obtenue dans les principaux soviets, il soutient que les bolchéviks doivent immédiatement passer à l'[[Insurrection_d'Octobre_1917|insurrection]]. |