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La '''terreur rouge''' est le nom donné à l'ensemble des actions de répression politique exercée par le [[Prolétariat|prolétariat]] contre les anciennes [[Classes_dominantes|classes dominantes]].
 
La '''terreur rouge''' est le nom donné à l'ensemble des actions de répression politique exercée par le [[Prolétariat|prolétariat]] contre les anciennes [[Classes_dominantes|classes dominantes]].
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La question de l'utilisation de la Terreur lors de la révolution continue à faire l'objet de profonds débats dans l'[[Extrême-gauche|extrême gauche]]. [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] écrivait par exemple : ''« La révolution prolétarienne n'a nul besoin de la terreur pour réaliser ses objectifs. Elle hait et abhorre l'assassinat. Elle n'a pas besoin de recourir à ces moyens de lutte parce qu'elle ne combat pas des individus, mais des institutions, parce qu'elle n'entre pas dans l'arène avec des illusions naïves qui, déçues, entraîneraient une vengeance sanglante. Ce n'est pas la tentative désespérée d'une minorité pour modeler par la force le monde selon son idéal, c'est l'action de la grande masse des millions d'hommes qui composent le peuple, appelés à remplir leur mission historique et à faire de la nécessité historique une réalité. » ''alors que [[Léon_Trotsky|Trotsky]] écrivait : ''« La révolution exige de la classe révolutionnaire qu'elle mette tous les moyens en œuvre pour atteindre ses fins; par l'insurrection armée, s'il le faut; par le terrorisme, si c'est nécessaire. »''
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La question de l'utilisation de la Terreur lors de la révolution continue à faire l'objet de profonds débats dans l'[[Extrême-gauche|extrême gauche]]. [[Rosa_Luxemburg|Rosa Luxemburg]] écrivait par exemple : ''« La révolution prolétarienne n'a nul besoin de la terreur pour réaliser ses objectifs. Elle hait et abhorre l'assassinat. Elle n'a pas besoin de recourir à ces moyens de lutte parce qu'elle ne combat pas des individus, mais des institutions, parce qu'elle n'entre pas dans l'arène avec des illusions naïves qui, déçues, entraîneraient une vengeance sanglante. Ce n'est pas la tentative désespérée d'une minorité pour modeler par la force le monde selon son idéal, c'est l'action de la grande masse des millions d'hommes qui composent le peuple, appelés à remplir leur mission historique et à faire de la nécessité historique une réalité. » ''alors que [[Léon_Trotski|Trotski]] écrivait : ''« La révolution exige de la classe révolutionnaire qu'elle mette tous les moyens en œuvre pour atteindre ses fins; par l'insurrection armée, s'il le faut; par le terrorisme, si c'est nécessaire. »''
    
== Marx et Engels ==
 
== Marx et Engels ==
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==Commune de Paris==
 
==Commune de Paris==
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Selon [[Léon Trotsky|Trotsky]] dans son ouvrage ''[[Terrorisme et communisme]]'' :
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Selon [[Léon Trotski|Trotski]] dans son ouvrage ''[[Terrorisme et communisme]]'' :
 
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''«&nbsp;Poussée par la logique de la lutte, celle-ci entra en matière de principe dans la voie de l'intimidation. La création du Comité de Salut public était dictée pour beaucoup de ses partisans par l'idée de la terreur rouge. Ce comité avait pour objet de "faire tomber les têtes des traîtres" et de "réprimer les trahisons" (séances du 30 avril et du 1er mai). Parmi les décrets d'"intimidation", il convient de signaler l'ordonnance (du 3 avril) sur la séquestration des biens de Thiers et de ses ministres, la démolition de sa maison, le renversement de la colonne Vendôme, et en particulier le décret sur les otages. Pour chaque prisonnier ou partisan de la Commune fusillé par les Versaillais, on devait fusiller trois otages. Les mesures prises par la Préfecture de police, dirigée par Raoul Rigault, étaient d'un caractère purement terroriste, quoiqu'elles ne fussent pas toujours adaptées au but poursuivi. L'efficacité de toutes ces mesures d'intimidation fut paralysée par l'inconsistance et l'état d'esprit conciliateur des éléments dirigeants de la Commune, par leurs efforts pour faire accepter le fait accompli à la bourgeoisie au moyen de phrases pitoyables, par leurs oscillations entre la fiction de la démocratie et la réalité de la dictature [...]&nbsp;Si la Commune de Paris n'était pas tombée, si elle avait pu se maintenir dans une lutte ininterrompue, il ne peut y avoir de doute qu'elle aurait été obligée de recourir à des mesures de plus en plus rigoureuses pour écraser la contre-révolution. Il est vrai que Kautsky n'aurait pas eu alors la possibilité d'opposer les communards humanitaires aux bolcheviks inhumains. En revanche, Thiers n'aurait pu commettre sa monstrueuse saignée du prolétariat de Paris. L'histoire y aurait peut-être trouvé son compte.&nbsp;»''
 
''«&nbsp;Poussée par la logique de la lutte, celle-ci entra en matière de principe dans la voie de l'intimidation. La création du Comité de Salut public était dictée pour beaucoup de ses partisans par l'idée de la terreur rouge. Ce comité avait pour objet de "faire tomber les têtes des traîtres" et de "réprimer les trahisons" (séances du 30 avril et du 1er mai). Parmi les décrets d'"intimidation", il convient de signaler l'ordonnance (du 3 avril) sur la séquestration des biens de Thiers et de ses ministres, la démolition de sa maison, le renversement de la colonne Vendôme, et en particulier le décret sur les otages. Pour chaque prisonnier ou partisan de la Commune fusillé par les Versaillais, on devait fusiller trois otages. Les mesures prises par la Préfecture de police, dirigée par Raoul Rigault, étaient d'un caractère purement terroriste, quoiqu'elles ne fussent pas toujours adaptées au but poursuivi. L'efficacité de toutes ces mesures d'intimidation fut paralysée par l'inconsistance et l'état d'esprit conciliateur des éléments dirigeants de la Commune, par leurs efforts pour faire accepter le fait accompli à la bourgeoisie au moyen de phrases pitoyables, par leurs oscillations entre la fiction de la démocratie et la réalité de la dictature [...]&nbsp;Si la Commune de Paris n'était pas tombée, si elle avait pu se maintenir dans une lutte ininterrompue, il ne peut y avoir de doute qu'elle aurait été obligée de recourir à des mesures de plus en plus rigoureuses pour écraser la contre-révolution. Il est vrai que Kautsky n'aurait pas eu alors la possibilité d'opposer les communards humanitaires aux bolcheviks inhumains. En revanche, Thiers n'aurait pu commettre sa monstrueuse saignée du prolétariat de Paris. L'histoire y aurait peut-être trouvé son compte.&nbsp;»''
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Aussitôt après la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, et de restriction des libertés publiques.
 
Aussitôt après la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, et de restriction des libertés publiques.
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Dès le 30 octobre 1917, [[Trotsky|Trotsky]] menace dans les ''[[Izvestia|Izvestia]]'' les contre-révolutionnaires :
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Dès le 30 octobre 1917, [[Trotski|Trotski]] menace dans les ''[[Izvestia|Izvestia]]'' les contre-révolutionnaires :
 
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''«&nbsp;Nous détenons les KD comme prisonniers et otages. Si nos hommes tombent aux mains de l’ennemi, que celui-ci sache bien que pour chaque ouvrier et pour chaque soldat, nous exigerons cinq cadets. Ils pensaient que nous resterions passifs mais nous leur avons montré que nous pouvions être impitoyables lorsqu’il s’agit de défendre les conquêtes de la Révolution.&nbsp;»<ref name="Ferro1980" />''
 
''«&nbsp;Nous détenons les KD comme prisonniers et otages. Si nos hommes tombent aux mains de l’ennemi, que celui-ci sache bien que pour chaque ouvrier et pour chaque soldat, nous exigerons cinq cadets. Ils pensaient que nous resterions passifs mais nous leur avons montré que nous pouvions être impitoyables lorsqu’il s’agit de défendre les conquêtes de la Révolution.&nbsp;»<ref name="Ferro1980" />''
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''«&nbsp;En tout cas, les bolcheviks ont conscience que ce prix doit être payé si l'on veut éviter dans l'avenir des notes plus lourdes encore en vies humaines. Fidèles à leurs principes, leurs dirigeants ne dissimulent ni ne renient leur politique terroriste. Au soviet de Kazan, Trotsky déclare&nbsp;: «&nbsp;Maintenant qu’on accuse les ouvriers de faire preuve de cruauté dans la guerre civile, nous disons, instruits par l'expérience&nbsp;: l'indulgence envers les classes ennemies serait la seule faute impardonnable que puisse commettre en ce moment la classe ouvrière russe. Nous nous battons, au nom du plus grand bien de l'humanité, au nom de la régénérescence de l'humanité, pour la tirer des ténèbres et de l'esclavage&nbsp;». Et s'adressant aux ouvriers américains, instruits de toutes les atrocités de la Terreur rouge, Lénine dit&nbsp;: «&nbsp;Nos fautes ne nous font pas peur. Les hommes ne sont pas devenus des saints du fait que la révolution a commencé. Les classes laborieuses opprimées, abêties, maintenues de force dans l'étau de la misère, de l'ignorance, de la barbarie, pendant des siècles, ne peuvent accomplir la révolution sans commettre d'erreurs. [ ... ] On ne peut enfermer dans un cercueil le cadavre de la société bourgeoise et l'enterrer. Le capitalisme abattu pourrit, se décompose parmi nous, infestant l'air de ses miasmes, empoisonnant notre vie&nbsp;: ce qui est ancien, pourri, mort s'accroche par des milliers de fils et de liens à tout ce qui est nouveau, frais, vivant&nbsp;»''
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''«&nbsp;En tout cas, les bolcheviks ont conscience que ce prix doit être payé si l'on veut éviter dans l'avenir des notes plus lourdes encore en vies humaines. Fidèles à leurs principes, leurs dirigeants ne dissimulent ni ne renient leur politique terroriste. Au soviet de Kazan, Trotski déclare&nbsp;: «&nbsp;Maintenant qu’on accuse les ouvriers de faire preuve de cruauté dans la guerre civile, nous disons, instruits par l'expérience&nbsp;: l'indulgence envers les classes ennemies serait la seule faute impardonnable que puisse commettre en ce moment la classe ouvrière russe. Nous nous battons, au nom du plus grand bien de l'humanité, au nom de la régénérescence de l'humanité, pour la tirer des ténèbres et de l'esclavage&nbsp;». Et s'adressant aux ouvriers américains, instruits de toutes les atrocités de la Terreur rouge, Lénine dit&nbsp;: «&nbsp;Nos fautes ne nous font pas peur. Les hommes ne sont pas devenus des saints du fait que la révolution a commencé. Les classes laborieuses opprimées, abêties, maintenues de force dans l'étau de la misère, de l'ignorance, de la barbarie, pendant des siècles, ne peuvent accomplir la révolution sans commettre d'erreurs. [ ... ] On ne peut enfermer dans un cercueil le cadavre de la société bourgeoise et l'enterrer. Le capitalisme abattu pourrit, se décompose parmi nous, infestant l'air de ses miasmes, empoisonnant notre vie&nbsp;: ce qui est ancien, pourri, mort s'accroche par des milliers de fils et de liens à tout ce qui est nouveau, frais, vivant&nbsp;»''
 
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En avril 1918, le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (présidé par [[Trotsky|Trotsky]]) prend des mesures de surveillance drastiques de la [[Liberté_de_réunion|liberté de réunion]] et d'association&nbsp;:
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En avril 1918, le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (présidé par [[Trotski|Trotski]]) prend des mesures de surveillance drastiques de la [[Liberté_de_réunion|liberté de réunion]] et d'association&nbsp;:
 
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Décret sur la liberté de réunion et d’association<br /> 1.&nbsp;Tous les syndicats, sociétés et associations —&nbsp;économiques, artistiques, religieuses,&nbsp;etc. —&nbsp;formés sur le territoire de la Commune de la Région du Nord, doivent être enregistrés au Soviet ou au Comité des paysans pauvres.<br /> 2.&nbsp;Pour former une association ou un syndicat, il faut fournir la liste des fondateurs et des membres du Comité, avec noms et adresses, ainsi que la liste de tous les membres avec noms et adresses qui doivent être enregistrés.<br /> 3.&nbsp;Toutes les publications et archives doivent être mises à la disposition des dirigeants du Soviet pour inspection.<br /> 4.&nbsp;Les avis de réunion, publique ou privée, doivent être déposés, trois jours à l’avance, au Soviet ou au Comité des pauvres.<br /> 5.&nbsp;Toutes les réunions doivent être ouvertes aux représentants des autorités, c’est-à-dire du Soviet local, du Comité des pauvres ou des membres de la police secrète.<br /> 6.&nbsp;Syndicats et associations qui n’auraient pas rempli ces obligations seront considérés comme contre-révolutionnaires et traités comme tels<ref name="Ferro1980">Cité par Marc Ferro dans ''Des soviets au communisme bureaucratique'' (1980)</ref>
 
Décret sur la liberté de réunion et d’association<br /> 1.&nbsp;Tous les syndicats, sociétés et associations —&nbsp;économiques, artistiques, religieuses,&nbsp;etc. —&nbsp;formés sur le territoire de la Commune de la Région du Nord, doivent être enregistrés au Soviet ou au Comité des paysans pauvres.<br /> 2.&nbsp;Pour former une association ou un syndicat, il faut fournir la liste des fondateurs et des membres du Comité, avec noms et adresses, ainsi que la liste de tous les membres avec noms et adresses qui doivent être enregistrés.<br /> 3.&nbsp;Toutes les publications et archives doivent être mises à la disposition des dirigeants du Soviet pour inspection.<br /> 4.&nbsp;Les avis de réunion, publique ou privée, doivent être déposés, trois jours à l’avance, au Soviet ou au Comité des pauvres.<br /> 5.&nbsp;Toutes les réunions doivent être ouvertes aux représentants des autorités, c’est-à-dire du Soviet local, du Comité des pauvres ou des membres de la police secrète.<br /> 6.&nbsp;Syndicats et associations qui n’auraient pas rempli ces obligations seront considérés comme contre-révolutionnaires et traités comme tels<ref name="Ferro1980">Cité par Marc Ferro dans ''Des soviets au communisme bureaucratique'' (1980)</ref>
 
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Le pouvoir prive les réactionnaires de droits politiques et suspend leurs journaux. Les mesures d'interdiction s'étendent de plus en plus à d'autres types d'opposants, comme les [[Menchéviks|menchéviks]], les [[Socialistes-Révolutionnaires|SR]] et les [[Anarchisme_russe|anarchistes]]. Il s'agissait, comme l'écrivait Lénine, de mesures ''«&nbsp;essentiellement russes&nbsp;»''&nbsp;: des mesures d'exception, de légitime défense. Trotsky écrivait également&nbsp;:
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Le pouvoir prive les réactionnaires de droits politiques et suspend leurs journaux. Les mesures d'interdiction s'étendent de plus en plus à d'autres types d'opposants, comme les [[Menchéviks|menchéviks]], les [[Socialistes-Révolutionnaires|SR]] et les [[Anarchisme_russe|anarchistes]]. Il s'agissait, comme l'écrivait Lénine, de mesures ''«&nbsp;essentiellement russes&nbsp;»''&nbsp;: des mesures d'exception, de légitime défense. Trotski écrivait également&nbsp;:
 
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''«&nbsp;''Aux époques difficiles de la vie des peuples et des classes correspondent des mesures sévères. ''Plus nous avancerons, plus ce sera facile, plus chaque citoyen se sentira libre, et moins se fera sentir la force de coercition de l'Etat prolétarien. Peut-être autoriserons-nous alors les journaux mencheviks, en admettant qu'à cette époque il y ait encore des mencheviks.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme - 9. Les questions d'organisation du travail]'', 1920</ref>
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''«&nbsp;''Aux époques difficiles de la vie des peuples et des classes correspondent des mesures sévères. ''Plus nous avancerons, plus ce sera facile, plus chaque citoyen se sentira libre, et moins se fera sentir la force de coercition de l'Etat prolétarien. Peut-être autoriserons-nous alors les journaux mencheviks, en admettant qu'à cette époque il y ait encore des mencheviks.&nbsp;»''<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme - 9. Les questions d'organisation du travail]'', 1920</ref>
 
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[[Lénine|Lénine]] écrit le 9&nbsp;août 1918 au Soviet de Nijni-Novgorod&nbsp;: ''«&nbsp;Une insurrection de gardes blancs est en cours de préparation à Nijni. Il faut faire le maximum, déclencher une action terroriste de masse, fusiller et déporter des centaines de prostituées qui enivrent les soldats, etc. Ne pas perdre une seule minute. Fusiller les détenteurs d’armes. Déportation massive des mencheviks et des éléments peu sûrs&nbsp;»''
 
[[Lénine|Lénine]] écrit le 9&nbsp;août 1918 au Soviet de Nijni-Novgorod&nbsp;: ''«&nbsp;Une insurrection de gardes blancs est en cours de préparation à Nijni. Il faut faire le maximum, déclencher une action terroriste de masse, fusiller et déporter des centaines de prostituées qui enivrent les soldats, etc. Ne pas perdre une seule minute. Fusiller les détenteurs d’armes. Déportation massive des mencheviks et des éléments peu sûrs&nbsp;»''
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En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition. Il affirme qu'au congrès du parti social-démocrate de Coppenhague de l'été 1910, en les nommant l'un après l'autre, les Bolcheviks s'étaient à l'unanimité prononcés à main levée pour l'abolition de la peine de mort <ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref> [[Kautsky|Kautsky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
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En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition. Il affirme qu'au congrès du parti social-démocrate de Coppenhague de l'été 1910, en les nommant l'un après l'autre, les Bolcheviks s'étaient à l'unanimité prononcés à main levée pour l'abolition de la peine de mort <ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref> [[Kautsky|Kautsky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotski écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
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Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>  
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Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotski montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>  
    
===Le prétendu massacre des Romanov===
 
===Le prétendu massacre des Romanov===

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