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Le rapport de force dans une entreprise donnée n'est jamais acquis, et le syndicalisme représente le premier stade de la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] [[Classe_ouvrière|ouvrière]]. Stratégiquement, une victoire des travailleurs est toujours un bon point de départ pour une prochaine lutte. De plus, la lutte immédiate et la perspective révolutionnaire sont [[Dialectique|dialectiquement]] liées et non pas juxtaposées : une montée des victoires ouvrières (conventions collectives, augmentations...) permet l'affermissement de la confiance des travailleurs en leur pouvoir. Les avancées comme la diminution du temps de travail, l'octroi de temps de pause, de congés payés, etc... constituent une dés-[[Aliénation|aliénation]], favorisant en retour la conscience. En revanche, défaites sur défaites entraînent démoralisation et renoncement à la lutte collective, avec repli individualiste et avancées réactionnaires (divisions racistes, sexistes...). De même les droits syndicaux acquis (droit syndical -contre la répression...- , journées d’information syndicales...) renforcent les syndicats.
 
Le rapport de force dans une entreprise donnée n'est jamais acquis, et le syndicalisme représente le premier stade de la [[Conscience_de_classe|conscience de classe]] [[Classe_ouvrière|ouvrière]]. Stratégiquement, une victoire des travailleurs est toujours un bon point de départ pour une prochaine lutte. De plus, la lutte immédiate et la perspective révolutionnaire sont [[Dialectique|dialectiquement]] liées et non pas juxtaposées : une montée des victoires ouvrières (conventions collectives, augmentations...) permet l'affermissement de la confiance des travailleurs en leur pouvoir. Les avancées comme la diminution du temps de travail, l'octroi de temps de pause, de congés payés, etc... constituent une dés-[[Aliénation|aliénation]], favorisant en retour la conscience. En revanche, défaites sur défaites entraînent démoralisation et renoncement à la lutte collective, avec repli individualiste et avancées réactionnaires (divisions racistes, sexistes...). De même les droits syndicaux acquis (droit syndical -contre la répression...- , journées d’information syndicales...) renforcent les syndicats.
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Tout cela n’a pas été accordé par la bourgeoisie pour nous faire plaisir, mais arraché par des luttes syndicales et politiques des travailleurs. Des « embryons de démocratie prolétarienne au sein du capitalisme » (Trotsky)
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Tout cela n’a pas été accordé par la bourgeoisie pour nous faire plaisir, mais arraché par des luttes syndicales et politiques des travailleurs. Des « embryons de démocratie prolétarienne au sein du capitalisme » (Trotski)
    
==Nature des syndicats==
 
==Nature des syndicats==
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===Syndicalisme révolutionnaire et anarcho-syndicalisme===
 
===Syndicalisme révolutionnaire et anarcho-syndicalisme===
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Les anarchistes et les syndicalistes révolutionnaires ne se donnent pas les moyens de résoudre ce problème. Pour eux, le syndicat est à la fois la forme d’organisation des travailleurs en dehors des périodes révolutionnaires et la forme du pouvoir des travailleurs lors de et après la révolution. Cela les conduit à ne pas résoudre la question de la prise du pouvoir, comme l’expérience de l’[[Révolution espagnole (1931-1939)|Espagne en 1936]] le démontre. De plus, pour la période post-révolutionnaire, leur conception ne permet pas de séparer syndicats et [[État ouvrier|Etat ouvrier]]. Celle-ci est pourtant nécessaire à la fois pour qu’un Etat ouvrier existe et puisse organiser la transition vers le communisme et pour que les travailleurs puisse se protéger, syndicalement, contre les dérives de tout Etat (voir la discussion entre [[Lénine]] et [[Léon Trotsky|Trotsky]] sur la «[[Militarisation des syndicats| militarisation des syndicats]] »).
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Les anarchistes et les syndicalistes révolutionnaires ne se donnent pas les moyens de résoudre ce problème. Pour eux, le syndicat est à la fois la forme d’organisation des travailleurs en dehors des périodes révolutionnaires et la forme du pouvoir des travailleurs lors de et après la révolution. Cela les conduit à ne pas résoudre la question de la prise du pouvoir, comme l’expérience de l’[[Révolution espagnole (1931-1939)|Espagne en 1936]] le démontre. De plus, pour la période post-révolutionnaire, leur conception ne permet pas de séparer syndicats et [[État ouvrier|Etat ouvrier]]. Celle-ci est pourtant nécessaire à la fois pour qu’un Etat ouvrier existe et puisse organiser la transition vers le communisme et pour que les travailleurs puisse se protéger, syndicalement, contre les dérives de tout Etat (voir la discussion entre [[Lénine]] et [[Léon Trotski|Trotski]] sur la «[[Militarisation des syndicats| militarisation des syndicats]] »).
    
===Un syndicat regroupe une population « avancée »===
 
===Un syndicat regroupe une population « avancée »===
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Aux Etats-Unis les syndicats et partis ouvriers ont toujours connu une relative indépendance. En France, le problème des rapports entre partis et syndicats est particulièrement à vif avant 1914 (autour de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]]) et après 1968. La CGT nie, contre toute évidence, sa subordination au [[PCF|PCF]]. À l’inverse, certains syndicats, telle la [[CFDT|CFDT]], refusent de voir leurs droits définis par les partis.
 
Aux Etats-Unis les syndicats et partis ouvriers ont toujours connu une relative indépendance. En France, le problème des rapports entre partis et syndicats est particulièrement à vif avant 1914 (autour de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]]) et après 1968. La CGT nie, contre toute évidence, sa subordination au [[PCF|PCF]]. À l’inverse, certains syndicats, telle la [[CFDT|CFDT]], refusent de voir leurs droits définis par les partis.
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Dans une lettre à [[Pierre_Monatte|Pierre Monatte]] de juillet 1921, [[Trotski|Trotski]] préconisait de se fixer, malgré les réticences des militants français, l'objectif de la ''«&nbsp;fusion totale des syndicalistes révolutionnaires et des communistes en un seul parti&nbsp;»''.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1921/07/lt19210713.htm Lettre à P. Monatte]'', 13 juillet 1921</ref>
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Dans une lettre à [[Pierre_Monatte|Pierre Monatte]] de juillet 1921, [[Trotski|Trotski]] préconisait de se fixer, malgré les réticences des militants français, l'objectif de la ''«&nbsp;fusion totale des syndicalistes révolutionnaires et des communistes en un seul parti&nbsp;»''.<ref>Léon Trotski, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1921/07/lt19210713.htm Lettre à P. Monatte]'', 13 juillet 1921</ref>
    
==Les marxistes et le syndicalisme==
 
==Les marxistes et le syndicalisme==

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