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== Le drame du prolétariat autrichien ==
 
== Le drame du prolétariat autrichien ==
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Cette défaite tragique s'inscrivait en fait dans la suite des reculades et trahisons de la social-démocratie autrichienne depuis la fin de la guerre, malgré une utilisation abondante, sous l'étiquette d'austro-marxisme, de phrases « révolutionnaires ». « ''L'austro-marxisme est une théorie érudite et maniérée de la passivité et de la capitulation'' », écrivait en 1921 Trotsky, qui avait vécu en Autriche entre 1907 et 1914 et avait eu l'occasion de le connaître de l'intérieur.
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Cette défaite tragique s'inscrivait en fait dans la suite des reculades et trahisons de la social-démocratie autrichienne depuis la fin de la guerre, malgré une utilisation abondante, sous l'étiquette d'austro-marxisme, de phrases « révolutionnaires ». « ''L'austro-marxisme est une théorie érudite et maniérée de la passivité et de la capitulation'' », écrivait en 1921 Trotski, qui avait vécu en Autriche entre 1907 et 1914 et avait eu l'occasion de le connaître de l'intérieur.
    
Le Parti ouvrier social-démocrate autrichien était devenu, au lendemain de la guerre, le plus puissant d'Europe, eu égard à la population du pays. Mais en 1919, alors que l'écroulement de la dynastie des Habsbourg avait ouvert une situation révolutionnaire, la social-démocratie utilisa sa force considérable pour sauver l'ordre bourgeois. Voici comment Otto Bauer, un des principaux dirigeants du parti, assuma par la suite cette politique : «''Dans ces journées où toutes les autorités surannées s'écroulaient, celle de la social-démocratie était plus forte que jamais. C'était elle, et elle seule, qui pouvait encore discipliner ces foules de prolétaires armés qui se rassemblaient dans les casernes, les mettre sous sa direction, les remplir de son idéologie et les empêcher par là de faire abus de leurs armes.'' »
 
Le Parti ouvrier social-démocrate autrichien était devenu, au lendemain de la guerre, le plus puissant d'Europe, eu égard à la population du pays. Mais en 1919, alors que l'écroulement de la dynastie des Habsbourg avait ouvert une situation révolutionnaire, la social-démocratie utilisa sa force considérable pour sauver l'ordre bourgeois. Voici comment Otto Bauer, un des principaux dirigeants du parti, assuma par la suite cette politique : «''Dans ces journées où toutes les autorités surannées s'écroulaient, celle de la social-démocratie était plus forte que jamais. C'était elle, et elle seule, qui pouvait encore discipliner ces foules de prolétaires armés qui se rassemblaient dans les casernes, les mettre sous sa direction, les remplir de son idéologie et les empêcher par là de faire abus de leurs armes.'' »

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