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[[File:ChômeursLevezVous.png|right|601x192px|ChômeursLevezVous.png]]Le '''chômage''' est la situation d'un-e [[Travailleur|travailleur-se]] privé-e d'emploi. Le chômage de masse est devenu un fléau de la [[Classe_laborieuse|classe laborieuse]] dans le [[Capitalisme|système capitaliste]].
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[[File:ChômeursLevezVous.png|right|497x497px|ChômeursLevezVous.png]]Le '''chômage''' est la situation d'un-e [[Travailleur|travailleur-se]] privé-e d'emploi.  
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Hormis quelques rares périodes de '''plein emploi''', le  '''chômage de masse''' est un fléau de la [[Classe_laborieuse|classe laborieuse]] dans le [[Capitalisme|système capitaliste]].
    
==Définition==
 
==Définition==
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Le contexte de la [[Belle-Époque]], avec une croissance relativement soutenue et donc un chômage relativement faible, pouvait apporter un semblant de crédibilité à cette théorie.
 
Le contexte de la [[Belle-Époque]], avec une croissance relativement soutenue et donc un chômage relativement faible, pouvait apporter un semblant de crédibilité à cette théorie.
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=== Doctrine keynésienne ===
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===Doctrine keynésienne===
 
La [[Grande dépression (1929-1939)|Grande dépression]] (1929-1939) porta le chômage à un niveau si élevé qu'il n'était plus tenable de soutenir que le laissez-faire était incompatible avec le chômage.
 
La [[Grande dépression (1929-1939)|Grande dépression]] (1929-1939) porta le chômage à un niveau si élevé qu'il n'était plus tenable de soutenir que le laissez-faire était incompatible avec le chômage.
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Certains militant.es en viennent à préconiser le chômage (souvent associé à la sobriété volontaire ou à la débrouille) comme échappatoire individuel, et parfois à mépriser le/la travailleur.se moyen.ne qui vit sa vie [[Aliénée|aliénée]] de ''« métro-boulot-dodo »''. Même si la réaction est compréhensible, cette attitude est, pour les [[Communistes_révolutionnaires|communistes révolutionnaires]], du [[Gauchisme|gauchisme]].
 
Certains militant.es en viennent à préconiser le chômage (souvent associé à la sobriété volontaire ou à la débrouille) comme échappatoire individuel, et parfois à mépriser le/la travailleur.se moyen.ne qui vit sa vie [[Aliénée|aliénée]] de ''« métro-boulot-dodo »''. Même si la réaction est compréhensible, cette attitude est, pour les [[Communistes_révolutionnaires|communistes révolutionnaires]], du [[Gauchisme|gauchisme]].
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== Revendications communistes ==
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==Revendications communistes==
 
Les communistes défendent, en tant que [[Programme minimum|mesures immédiates]], les systèmes de cotisations sociales permettant aux travailleur·ses privé·es d'emploi de continuer à vivre dignement.
 
Les communistes défendent, en tant que [[Programme minimum|mesures immédiates]], les systèmes de cotisations sociales permettant aux travailleur·ses privé·es d'emploi de continuer à vivre dignement.
    
Mais pour régler le problème à la racine, les communistes défendent la [[Échelle mobile des heures de travail|répartition du travail entre tous et tous]] : diminuer le [[temps de travail]] - sans diminution de salaire - de celles et ceux qui ont un emploi jusqu'à ce que tous les sans-emploi puissent être embauché·es. Il est absurde d'un point de vue humain que certains soient sur-exploités dans des journées de travail que les patrons voudraient toujours plus longues, tandis que d'autres sont jetés hors de la société.
 
Mais pour régler le problème à la racine, les communistes défendent la [[Échelle mobile des heures de travail|répartition du travail entre tous et tous]] : diminuer le [[temps de travail]] - sans diminution de salaire - de celles et ceux qui ont un emploi jusqu'à ce que tous les sans-emploi puissent être embauché·es. Il est absurde d'un point de vue humain que certains soient sur-exploités dans des journées de travail que les patrons voudraient toujours plus longues, tandis que d'autres sont jetés hors de la société.
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Évidemment, une telle revendication est conçue comme [[revendication transitoire]] : elle est incompatible avec la rentabilité capitaliste. Comme le rappelait Marx :<blockquote>« Tout capitaliste a absolument intérêt à extorquer une quantité de travail déterminée d'un nombre plus restreint de travailleurs, plutôt qu'une quantité de travail aussi bon marché, voire meilleur marché d'un nombre de travailleurs plus important. Dans le dernier cas l'avance de [[capital constant]] croît proportionnellement à la masse de travail mise en mouvement, dans le premier cas, elle croît beaucoup plus lentement. (...) La condamnation d'une partie de la classe ouvrière à une oisiveté forcée par le surcroît de travail de l'autre, et inversement, devient un moyen d'enrichissement du capitaliste »<ref>Karl Marx, ''Le Capital, Livre I, Chapitre XXV : Loi générale de l’accumulation capitaliste, I.'', 1867 (traduction de la 4<sup>e</sup> édition allemande, Editions sociales)</ref></blockquote>Concrètement : pour passer d'une même production réalisée par une personne payée 2000 € à deux personnes, même à masse salariale égale (chacune payée 1000 €), il faut deux postes de travail au lieu d'un, c'est-à-dire une dépense en [[moyens de production]] plus importante.
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Évidemment, une telle revendication est conçue comme [[revendication transitoire]] : elle est incompatible avec la rentabilité capitaliste. Comme le rappelait Marx :
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« Tout capitaliste a absolument intérêt à extorquer une quantité de travail déterminée d'un nombre plus restreint de travailleurs, plutôt qu'une quantité de travail aussi bon marché, voire meilleur marché d'un nombre de travailleurs plus important. Dans le dernier cas l'avance de [[capital constant]] croît proportionnellement à la masse de travail mise en mouvement, dans le premier cas, elle croît beaucoup plus lentement. (...) La condamnation d'une partie de la classe ouvrière à une oisiveté forcée par le surcroît de travail de l'autre, et inversement, devient un moyen d'enrichissement du capitaliste »<ref>Karl Marx, ''Le Capital, Livre I, Chapitre XXV : Loi générale de l’accumulation capitaliste, I.'', 1867 (traduction de la 4<sup>e</sup> édition allemande, Editions sociales)</ref>
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Concrètement : pour passer d'une même production réalisée par une personne payée 2000 € à deux personnes, même à masse salariale égale (chacune payée 1000 €), il faut deux postes de travail au lieu d'un, c'est-à-dire une dépense en [[moyens de production]] plus importante.
    
Il faut ajouter à cela (par rapport à l'époque de Marx), qu'embaucher deux personnes implique aussi que le patron doit payer deux fois des cotisations sociales. Il a ainsi tout intérêt à plutôt sur-exploiter le travailleur déjà embauché, quitte, dans le pire des cas à lui donner une prime (sur laquelle il ne paie généralement pas de cotisations).
 
Il faut ajouter à cela (par rapport à l'époque de Marx), qu'embaucher deux personnes implique aussi que le patron doit payer deux fois des cotisations sociales. Il a ainsi tout intérêt à plutôt sur-exploiter le travailleur déjà embauché, quitte, dans le pire des cas à lui donner une prime (sur laquelle il ne paie généralement pas de cotisations).

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