| L’agitation antisémite atteint alors son apogée, la période des émeutes s’étend sur plus de dix-huit mois, de janvier 1898 à août 1899. De mi-janvier à fin février 1898 de graves émeutes éclatent à Paris, à Marseille, à Lyon, à Nancy, à Bordeaux, à Perpignan, à Nantes, à Angers, à Rouen et à Chalon-sur-Saône. Les manifestations vont du simple chahut de lycéens au cortège de plusieurs milliers de personnes qui saccagent les boutiques réputées juives. Ils sont 4000 à Marseille, à Bordeaux et à Angers, 3000 à Nantes, 2000 à Rouen, de 1000 à 2000 dans l’Est, à Nancy, à Bar-le-duc, à Saint-Dié, à Reims, à Lyon, à Dijon. Les manifestations durent entre trois jours et plus d’une semaine selon les villes. Mais c’est en Algérie française que les manifestations antisémites y sont le plus nombreuses, le journal ''L’Antijuif'' d’Alger tire à 20 000 exemplaires, pour une population européenne d’un million d’habitants. D’ailleurs, sur les six députés d’Algérie, en 1898, quatre sont antisémites, dont Drumont. | | L’agitation antisémite atteint alors son apogée, la période des émeutes s’étend sur plus de dix-huit mois, de janvier 1898 à août 1899. De mi-janvier à fin février 1898 de graves émeutes éclatent à Paris, à Marseille, à Lyon, à Nancy, à Bordeaux, à Perpignan, à Nantes, à Angers, à Rouen et à Chalon-sur-Saône. Les manifestations vont du simple chahut de lycéens au cortège de plusieurs milliers de personnes qui saccagent les boutiques réputées juives. Ils sont 4000 à Marseille, à Bordeaux et à Angers, 3000 à Nantes, 2000 à Rouen, de 1000 à 2000 dans l’Est, à Nancy, à Bar-le-duc, à Saint-Dié, à Reims, à Lyon, à Dijon. Les manifestations durent entre trois jours et plus d’une semaine selon les villes. Mais c’est en Algérie française que les manifestations antisémites y sont le plus nombreuses, le journal ''L’Antijuif'' d’Alger tire à 20 000 exemplaires, pour une population européenne d’un million d’habitants. D’ailleurs, sur les six députés d’Algérie, en 1898, quatre sont antisémites, dont Drumont. |