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Dans l'[[Empire_russe|Empire russe]], le servage généralisé, touchant des millions de personnes (les «&nbsp;âmes&nbsp;»), a duré du début du 17<sup>e</sup> siècle jusqu'en 1861. Lors de son abolition par Alexandre II le 19 février 1861, on estimait à 40&nbsp;% de la population le nombre de serfs. En 1785, un rapport remis à Catherine II de Russie précise que&nbsp;: «&nbsp;Les effectifs de l’armée russe sont de 500 000 hommes avec 9&nbsp;% de nobles, 3&nbsp;% de bourgeois et 50&nbsp;% de serfs&nbsp;; le reste de soldats&nbsp;».<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Abolition_du_servage_de_1861</ref>
 
Dans l'[[Empire_russe|Empire russe]], le servage généralisé, touchant des millions de personnes (les «&nbsp;âmes&nbsp;»), a duré du début du 17<sup>e</sup> siècle jusqu'en 1861. Lors de son abolition par Alexandre II le 19 février 1861, on estimait à 40&nbsp;% de la population le nombre de serfs. En 1785, un rapport remis à Catherine II de Russie précise que&nbsp;: «&nbsp;Les effectifs de l’armée russe sont de 500 000 hommes avec 9&nbsp;% de nobles, 3&nbsp;% de bourgeois et 50&nbsp;% de serfs&nbsp;; le reste de soldats&nbsp;».<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Abolition_du_servage_de_1861</ref>
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=== Roumanie et Moldavie ===
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Dans les « provinces danubiennes », qui furent soumises à l'[[Empire russe]] (Roumanie et Moldavie actuelles), le servage n'était pas à l'origine généralisé. Il y avait une ancienne forme de travail communautaire héritée des traditions slaves, comme en Russie, et quelques corvées dues aux [[boyards]] ([[noblesse]]). C'est l'effet du [[commerce international]] qui a provoqué un durcissement du [[servage]].<blockquote>Une partie des terres était cultivée comme propriété privée, par les membres indépendants de la communauté; une autre partie, - l'''ager publicus, -'' était travaillée par eux en commun. Les produits de ce travail commun servaient d'une part comme fonds d'assurance contre les mauvaises récoltes et autres accidents; d'autre part, comme trésor public pour couvrir les frais de guerre, de culte et autres dépenses communales. Dans le cours du temps, de grands dignitaires de l'armée et de l'Église usurpèrent la propriété commune et avec elle les prestations en usage. Le travail du paysan, libre cultivateur du sol commun, se transforma en corvée pour les voleurs de ce sol. De là naquirent et se développèrent des rapports de servage, qui ne reçurent de sanction légale que lorsque la libératrice du monde, la Sainte Russie, sous prétexte d'abolir le servage, l'érigea en loi. Le ''Code de la corvée,'' proclamé en 1831 par le général russe Kisseleff, fut dicté par les boyards. La Russie conquit ainsi du même coup les magnats des provinces du Danube et les applaudissements du crétinisme libéral de l'Europe entière.<ref>Karl Marx, ''[https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-10-2.htm Livre I - Chapitre X : La journée de travail]'', 1867</ref></blockquote>
    
==Évolutions du servage en Asie==
 
==Évolutions du servage en Asie==

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