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Un '''crédit''' est une valeur en [[Monnaie|argent]] qu'un débiteur doit à un créancier, en vertu du '''système de crédit'''. Ce système est basé sur la confiance que se font les acteurs économiques, qui se matérialise dans le [[Taux_d'intérêt|taux d'intérêt]]. Concrètement dans la société bourgeoise, le système de crédit est la fois un facilitateur d'échange entre [[Capitalistes|capitalistes]], et une oppression supplémentaire du capitaliste sur le [[Prolétaire|prolétaire]].
 
Un '''crédit''' est une valeur en [[Monnaie|argent]] qu'un débiteur doit à un créancier, en vertu du '''système de crédit'''. Ce système est basé sur la confiance que se font les acteurs économiques, qui se matérialise dans le [[Taux_d'intérêt|taux d'intérêt]]. Concrètement dans la société bourgeoise, le système de crédit est la fois un facilitateur d'échange entre [[Capitalistes|capitalistes]], et une oppression supplémentaire du capitaliste sur le [[Prolétaire|prolétaire]].
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== Étymologie ==
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==Étymologie==
    
Le sens étymologique de crédit est la confiance accordée à autrui. Il s'agit du participe passé latin de credere, croire.
 
Le sens étymologique de crédit est la confiance accordée à autrui. Il s'agit du participe passé latin de credere, croire.
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== Signification du système de crédit ==
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== Le crédit avant le capitalisme ==
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==Capitalisme et système de crédit==
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=== Une forme de la domination du capital ===
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===Une forme de la domination du capital===
    
La généralisation du crédit a eu lieu dans le [[Capitalisme|capitalisme]], c'est-à-dire dans une société de classe, et la domination du [[Capital|capital]] a naturellement trouvé dans ce nouvel outil une autre forme de son expression.
 
La généralisation du crédit a eu lieu dans le [[Capitalisme|capitalisme]], c'est-à-dire dans une société de classe, et la domination du [[Capital|capital]] a naturellement trouvé dans ce nouvel outil une autre forme de son expression.
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Notons au passage que Marx faisait déjà clairement à cette époque le constat de la domination des grandes banques sur les États. Les spéculations sur les dettes publiques que l'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui n'ont rien de nouveau.
 
Notons au passage que Marx faisait déjà clairement à cette époque le constat de la domination des grandes banques sur les États. Les spéculations sur les dettes publiques que l'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui n'ont rien de nouveau.
 
<blockquote>''«&nbsp;Dans le crédit public, l'État occupe la même position qu'un individu. Dans les spéculations sur les titres publics, on voit comment l'État est devenu le jouet des affairistes, etc... Enfin, le système du crédit trouve son achèvement dans le système bancaire. La figure du banquier, la domination de l'État par les banquiers, la concentration de la fortune entre les mains de quelques-uns, un véritable aréopage économique de la nation, -tel est le digne achèvement du système monétaire. La reconnaissance morale d'un homme et la confiance en l'État, etc. ayant reçu la forme du crédit, le mystère qui se cache dans le mensonge de la valeur morale, l'infâmie immorale de cette morale tout comme l'hyprocrisie et l'égoïsme de cette confiance dans l'État, éclatent au grand jour et apparaissent tels qu'ils sont dans la réalité.&nbsp;»'' (Notes sur le livre de James Mill, "Éléments d'économie politique")<ref name="Grundrisse" /></blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;Dans le crédit public, l'État occupe la même position qu'un individu. Dans les spéculations sur les titres publics, on voit comment l'État est devenu le jouet des affairistes, etc... Enfin, le système du crédit trouve son achèvement dans le système bancaire. La figure du banquier, la domination de l'État par les banquiers, la concentration de la fortune entre les mains de quelques-uns, un véritable aréopage économique de la nation, -tel est le digne achèvement du système monétaire. La reconnaissance morale d'un homme et la confiance en l'État, etc. ayant reçu la forme du crédit, le mystère qui se cache dans le mensonge de la valeur morale, l'infâmie immorale de cette morale tout comme l'hyprocrisie et l'égoïsme de cette confiance dans l'État, éclatent au grand jour et apparaissent tels qu'ils sont dans la réalité.&nbsp;»'' (Notes sur le livre de James Mill, "Éléments d'économie politique")<ref name="Grundrisse" /></blockquote>  
=== Une aliénation ===
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===Une aliénation===
    
Certains ont vu dans le développement du système de crédit un "sain retour" à l'homme, puisque celui-ci est directement pris en considération lors d'un prêt. En réalité, dans le cadre de la marchandisation généralisée, les hommes ne nouent pas des relations librement choisies entre eux, mais ce sont au contraire eux qui sont transformés et adaptés au capitalisme. Au lieu d'un "retour à l'homme", il y a une [[Aliénation|aliénation]] plus complète de l'homme dans l'argent, qui est réifié dans le système du crédit.
 
Certains ont vu dans le développement du système de crédit un "sain retour" à l'homme, puisque celui-ci est directement pris en considération lors d'un prêt. En réalité, dans le cadre de la marchandisation généralisée, les hommes ne nouent pas des relations librement choisies entre eux, mais ce sont au contraire eux qui sont transformés et adaptés au capitalisme. Au lieu d'un "retour à l'homme", il y a une [[Aliénation|aliénation]] plus complète de l'homme dans l'argent, qui est réifié dans le système du crédit.
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Cette aliénation ne touche pas indistinctement "l'homme" en général, mais frappe en premier lieu ceux qui se situent au plus bas de l'échelle sociale.
 
Cette aliénation ne touche pas indistinctement "l'homme" en général, mais frappe en premier lieu ceux qui se situent au plus bas de l'échelle sociale.
 
<blockquote>''«&nbsp;Nous voyons que la vie du pauvre, le contenu de son activité sociale, son existence elle-même, représente pour le riche le remboursement de son capital, en plus des intérêts courants. Si ce pauvre venait à mourir, cela plongerait le créancier dans l'embarras le plus cruel, car cela représenterait la mort de son capital et de ses intérêts. Qu'y a-t-il de plus abject que d'estimer un homme en argent ? Or, c'est cela le crédit.&nbsp;»'' <ref name="Grundrisse" /></blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;Nous voyons que la vie du pauvre, le contenu de son activité sociale, son existence elle-même, représente pour le riche le remboursement de son capital, en plus des intérêts courants. Si ce pauvre venait à mourir, cela plongerait le créancier dans l'embarras le plus cruel, car cela représenterait la mort de son capital et de ses intérêts. Qu'y a-t-il de plus abject que d'estimer un homme en argent ? Or, c'est cela le crédit.&nbsp;»'' <ref name="Grundrisse" /></blockquote>  
== Notes et sources ==
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==Notes et sources==
    
<references />
 
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[[Category:Économie]]
 
[[Category:Économie]]

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