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S.L. Citation angoisse, peur, timidité
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*''La vie mentale'', Dr H. Wallon, éd. Éditions sociales, 1982, p. 209
 
*''La vie mentale'', Dr H. Wallon, éd. Éditions sociales, 1982, p. 209
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=== L'angoisse ===
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« <nowiki>[</nowiki>210 ><nowiki>]</nowiki> Comme la souffrance, l'angoisse est à l'opposé du plaisir. Un spasme, s'il se résout, est cause de plaisir, et s'il dure, de souffrance.
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Lorsqu'une lueur trop vive frappe l'œil, il y a crampe de l'iris, si l'iris est paralysé, il n'y a plus de spasme ni souffrance.
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Généralisé aux appareils de la vie végétative, le spasme entraine l'angoisse.
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L'angoisse est un malaise intime qui rend graduellement <nowiki>[</nowiki>211 ><nowiki>]</nowiki> indifférent ou insensible aux influences du milieu, appartenant à la vie de relation.
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Sous une forme atténuée, c'est l'ennui : les circonstance les plus favorables perdent tout attrait.; elles ne sont plus capables de susciter le moindre élan, d'arracher le sujet à son ankylose douloureuse.
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Plus marquée, l'angoisse entraîne une sorte d'ANESTHÉSIE non seulement morale, mais physique.
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A l'indifférence pour les anciens motifs d'intérêt s'ajoute une insensibilité plus ou moins profonde pour les excitations périphériques. L'angoisse, d'ailleurs, qui a quelque chose de total, trouve dans cette insensibilité un aliment.
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Le remords, l'inquiétude s'y rattache. ||-
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Le sujet se reproche de ne plus pouvoir éprouver d'amour pour les siens ni l'impression que devraient lui faire les choses. Il ne sait pas se dispenser de revérifier à tout instant son insensibilité. Il cherche dans son souvenir ou dans son imagination des raisons de souffrir; il se désespère d'y demeurer indifférent et il en imagine toujours de plus violentes et de plus extravagantes.
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De même, il s'inflige des tourments corporels, qui peuvent aller jusqu'à l'automutilation, et il s'afflige de ne pas en trouver d'assez cruels pour éprouver toute l'acuité de la douleur.
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Malgré le malaise atroce qui peut s'attacher aux spasmes organiques de l'angoisse, il y a antagonisme entre l'hypertonie et la sensibilité, même douloureuse, que suscitent les excitations extérieures. Elles tendent à s'abolir mutuellement.
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Des naturalistes ont rapporté le cas d'animaux qui, en état de spasme vénérien prolongé, comme le crapauds, paraissent opposer une insensibilité totale aux pires mutilations.
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Ce qu'on appelle algophilie n'est souvent qu'une réaction d'angoisse. La douleur est recherchée pour liquider l'angoisse, mais n'est pas ressentie comme douleur puisque l'angoisse en élève le seuil.
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Il y a moins goût pour la souffrance pour elle-même qu'effort pour lutter contre l'effacement de tout ce qui appartient à la vie de relation par la vague de contracture intime et détresse où il semble que va s'abîmer la conscience. C'est un acte de révulsion pour la retenir et pour provoquer une débâcle du tonus.
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Laignel-Lavastine et Delmas ont rapporté l'observation d'une mélancolique qui, ayant fait une tentative de suicide par strangulation, avait ainsi provoqué une décharge motrice où elle avait senti soudain l'angoisse dont elle souffrait se résoudre et qui, depuis, avait « pris l'habitude de se serrer le coup de toutes ses forces, non plus dans le but de s'étrangler, mais pour obtenir la défense de ses spasmes ».
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L'orgasme vénérien peut aider à la résolution du tonus anxieux. La masturbation est une réaction fréquente des mélancoliques. Une attente anxieuse s'achève souvent en besoins érotiques. ||- »
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* Wallon, H (1982). La vie mentale (p. 210-211). Éditions sociales.
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=== Peur et timidité ===
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« <nowiki>[</nowiki>Peur et timidité<nowiki>]</nowiki>
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Une émotion qui a des affinités avec la peur est la timidité. * Même incertitude sur l'attitude ou la contenance à prendre. * Mêmes tremblements ou manque de sûreté dans les mouvements. * Même désordre des fonctions posturales : hypotonie, dystonie, asynergie.
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<nowiki>[</nowiki>Timidité<nowiki>]</nowiki>
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Mais les motif de la timidité sont essentiellement psychologiques.
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C'est la peur vis-à-vis des personnes, ou plus précisément c'est une peur relative à son propre « soi » vis-à-vis des autres.
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La timidité est en rapport immédiat avec la réactions de prestance (H. Wallon); elle est lié à leurs hésitations ou à leur effondrement.
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<nowiki>[</nowiki>Fonction de prestance<nowiki>]</nowiki>
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La fonction de prestance est fondamentale, bien que très subtile dans ces effets, et elle se manifeste déjà chez les idiots profonds. Son importance est capitale, puisqu'elle répond aux dispositions réflexes qu'éveille la présence d'un autre, source de risques ou d'éventualités variables auxquelles il faut être prêt à réagir instantanément.
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Les réaction de prestance se confondent avec n état de vigilance d'où résulte le contact psychique des être entre eux, et qui est en gros de leur comportement réciproque.
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L'excitabilité qui lui est propre peut aussi donner lieu soit à l'irritation et à la colère, si ses effets s'accumulent sans trouver à s'employer en manifestations adéquates, soit au contraire, à la satisfaction, et à la joie, s'ils peuvent librement s'écouler en attitudes avantageuses; c'est à dire qu'elle peut être le point de départ d'émotions diverses, conformément à leur mécanisme habituel.
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Le comportement des animaux est plein de cette sensibilité et de ces réactions réciproques, depuis les faits de fascination jusqu'aux démonstrations que suscite communément la rencontre de deux individus soit de même espèces soit d'espèces différentes »
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* Wallon, H (1982). La vie mentale (p. 213). Éditions sociales.
    
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