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Deuxième congrès de l'Internationale communiste (modifier)
Version du 13 juin 2018 à 11:07
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<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle; width: 479px">[[File:Fête-Komintern-1920.jpg|right|479x230px|Fête-Komintern-1920.jpg]]</div>
<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle; width: 479px">[[File:Fête-Komintern-1920.jpg|right|479x230px|Fête-Komintern-1920.jpg]]</div>
Le '''deuxième congrès de l'Internationale communiste''' a lieu en juillet 1920 à [[Pétrograd|Pétrograd]].
Le '''deuxième congrès de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]]''' a lieu en juillet 1920 à [[Pétrograd|Pétrograd]].
== Contexte ==
== Contexte ==
Après le premier congrès de mars 1919 qui n'avait qu'une très faible représentativité du mouvement ouvrier européen, le deuxième est le vrai congrès de fondation de la Troisième internationale.
Après le [[Premier_congrès_de_l'Internationale_communiste|premier congrès]] de mars 1919 qui n'avait qu'une très faible représentativité du mouvement ouvrier européen, le deuxième est le vrai congrès de fondation de la [[Troisième_internationale|Troisième internationale]].
Il se tient à l'été 1920, en pleine euphorie de la marche sur Varsovie ([[Guerre_russo-polonaise|guerre russo-polonaise]]). On croit alors que la jonction avec la [[Révolution_allemande|révolution allemande]] est possible, et à travers elle l'alliance de la Russie économiquement sous-développée mais politiquement en avance avec l'Allemagne industrielle. La répression du mouvement révolutionnaire [[République_des_conseils_de_Bavière|en Bavière]] et [[République_des_conseils_de_Hongrie|en Hongrie]] apporte des premières déceptions, mais les révolutionnaires croient encore en l'extension de la [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|vague révolutionnaire d'après-guerre]].
Il se tient à l'été 1920, en pleine euphorie de la marche sur Varsovie ([[Guerre_russo-polonaise|guerre russo-polonaise]]). On croit alors que la jonction avec la [[Révolution_allemande|révolution allemande]] est possible, et à travers elle l'alliance de la Russie économiquement sous-développée mais politiquement en avance avec l'Allemagne industrielle. La répression du mouvement révolutionnaire [[République_des_conseils_de_Bavière|en Bavière]] et [[République_des_conseils_de_Hongrie|en Hongrie]] apporte des premières déceptions, mais les révolutionnaires croient encore en l'extension de la [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1923|vague révolutionnaire d'après-guerre]].
La direction de l'Internationale cherhait à favoriser dans tous les pays la formation de partis nettement délimités, en poussant à la rupture des révolutionnaires d'avec les [[Réformistes|réformistes]] et les [[Centristes|centristes]]. De nombreux débats avaient lieu au cas par cas sur la caractérisation de tel ou tel parti, sur l'opportunité de provoquer une scission immédiate ou de tenter de convaincre plus largement...
La direction de l'Internationale cherhait à favoriser dans tous les pays la formation de partis nettement délimités, en poussant à la rupture des révolutionnaires d'avec les [[Réformistes|réformistes]] et les [[Centristes|centristes]]. De nombreux débats avaient lieu au cas par cas sur la caractérisation de tel ou tel parti, sur l'opportunité de provoquer une scission immédiate ou de tenter de convaincre plus largement...
Au mois de septembre, le Parti social-démocrate de Tchécoslovaquie se scinda : une majorité écrasante adopta les 21 conditions et se constitua, plus tard, en Parti communiste. Au mois d'octobre, au Congrès de Halle, la majorité du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne se prononça pour l'adhésion à l'Internationale communiste. En décembre eut lieu la [[VKPD|fusion de la gauche]] du [[Parti_social-démocrate_indépendant_d'Allemagne|Parti indépendant]] et des [[spartakistes|spartakistes]]. Fin décembre, la majorité du [[SFIO|Parti socialiste français]] adhéra à l'Internationale communiste. Au mois de janvier 1921, une scission se produisit au sein du [[Parti_socialiste_italien|Parti socialiste italien]], qui appartenait à l'Internationale communiste, mais dont la majorité repoussait les 21 conditions.
Au mois de septembre, le Parti social-démocrate de Tchécoslovaquie se scinda : une majorité écrasante adopta les 21 conditions et se constitua, plus tard, en Parti communiste. Au mois d'octobre, au Congrès de Halle, la majorité du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne se prononça pour l'adhésion à l'Internationale communiste. En décembre eut lieu la [[VKPD|fusion de la gauche]] du [[Parti_social-démocrate_indépendant_d'Allemagne|Parti indépendant]] et des [[Spartakistes|spartakistes]]. Fin décembre, la majorité du [[SFIO|Parti socialiste français]] adhéra à l'Internationale communiste. Au mois de janvier 1921, une scission se produisit au sein du [[Parti_socialiste_italien|Parti socialiste italien]], qui appartenait à l'Internationale communiste, mais dont la majorité repoussait les 21 conditions.
Toute une série de partis qui sortirent de la II° Internationale se refusèrent à entrer dans l'Internationale communiste, constituant une « Union Internationale des Partis socialistes », communément appelée [[Internationale_2½|l'Internationale deux et demi]], parce que, dans toutes les questions, elle oscille entre la II° et III° Internationale.
Toute une série de partis qui sortirent de la II° Internationale se refusèrent à entrer dans l'Internationale communiste, constituant une « Union Internationale des Partis socialistes », communément appelée [[Internationale_2½|l'Internationale deux et demi]], parce que, dans toutes les questions, elle oscille entre la II° et III° Internationale.
=== Syndicalisme ===
=== Syndicalisme ===
En ce qui concerne les syndicats, « les communistes doivent y entrer pour en faire des formations de combat contre le capitalisme et des écoles de communistes ». La sortie des communistes hors des syndicats aurait pour résultat de livrer les masses aux chefs opportunistes qui travaillent avec la bourgeoisie. L'Internationale tente ainsi de lutter contre des tentations [[gauchistes|gauchistes]] en réaction à l'opportunisme qui dominait précédemment. Cependant, dans les syndicats, les communistes doivent lutter contre l'Internationale syndicale d'Amsterdam.
En ce qui concerne les syndicats, « les communistes doivent y entrer pour en faire des formations de combat contre le capitalisme et des écoles de communistes ». La sortie des communistes hors des syndicats aurait pour résultat de livrer les masses aux chefs opportunistes qui travaillent avec la bourgeoisie. L'Internationale tente ainsi de lutter contre des tentations [[Gauchistes|gauchistes]] en réaction à l'opportunisme qui dominait précédemment. Cependant, dans les syndicats, les communistes doivent lutter contre l'Internationale syndicale d'Amsterdam.
=== Autres sujets ===
=== Autres sujets ===
D'autres résolutions furent adoptées sur la question des conseils ouvriers et des conseils de fabrique, sur le parlementarisme, sur la question agraire et coloniale. Enfin, on adopta les statuts de l'Internationale communiste.
D'autres résolutions furent adoptées sur la question des [[conseils_ouvriers|conseils ouvriers]] et des [[conseils_de_fabrique|conseils de fabrique]], sur le [[parlementarisme|parlementarisme]], sur la question [[Réforme_agraire|agraire]] et [[Colonialisme|coloniale]]. Enfin, on adopta les statuts de l'Internationale communiste.
=== Faible retour sur l'expérience russe ===
=== Faible retour sur l'expérience russe ===